• il y a 4 ans
Valerio TRUFFA et fragments d'histoire vous font entrer dans le monde de Toulouse Lautrec.
A la fois affichiste, caricaturiste et peintre, l’artiste savait sublimer les femmes et le Moulin Rouge. Toute une époque, parfaitement restituée dans ses toiles et mise en lumière actuellement à Paris.

C’est une exposition extrêmement bien conçue, portée par une scénographie élégante offrant de vastes espaces. Elle réussit un mariage assez peu évident entre l’ordre chronologique et les thèmes qui la composent. La photographie, ordinairement encadrée et exposée, est ici agrandie et imprimée sur du papier collé au mur. C’est un décor, et sur ce décor, dès l’entrée, une réclame pour Sescau, le photographe de Pigalle (1896), le dessin caricatural Autoportrait du peintre lisant son journal (1893) et son Autoportrait peint de 1880 résument le talent de l’artiste : à la fois affichiste, caricaturiste et peintre.
Quelques surprises

Puis les thèmes s’enchaînent : les premiers tableaux naturalistes et les dessins d’étude chez Cormon, son professeur, les portraits de femmes, les portraits d’hommes, le théâtre, le cabaret, le bordel, etc. L’exposition réserve alors quelques surprises comme le tableau Le Bois sacré, que Puvis de Chavannes peint en 1884, et sa parodie exécutée par Toulouse-Lautrec la même année, une copie agrandie dans laquelle le peintre ajoute quelques personnages caricaturaux (déjà), en particulier lui-même de dos. Ou comme l’admirable dessin du musée de Tournai La Pierreuse. Dans les coulisses (1888), une gouache étroite comme l’entrebâillement d’une porte grâce auquel Henri saisit la concentration de la jeune femme.

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