• il y a 7 mois
Mostafa Mohamed, qui a refusé de jouer avec Nantes, et le joueur de Monaco Mohamed Camara ont boycotté à leur manière, ce dimanche, la journée de lutte contre l'homophobie instaurée par la LFP. Mais pour le journaliste Marc Menant, «lorsque l’on se bat pour une cause, c’est du volontariat».

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Transcription
00:00 - La ministre, il y a également le porte-parole de Rouge Direct,
00:04 qui est un mouvement qui lutte contre l'homophobie
00:07 et qui dit "il n'y a pas d'opinion à avoir, c'est un délit".
00:10 - C'est ça. - C'est quand même monstrueux
00:12 d'entendre ça, pour moi. Vous avez un joueur.
00:15 - C'est là. - D'accord,
00:16 mais alors donc, il y a une bien-pensance,
00:18 il y a des causes que l'on doit mener,
00:20 et on est obligé, alors que lorsque l'on se bat
00:24 pour une cause, c'est du volontariat.
00:27 Quel est ce dictat ? Quelle est cette assignation ?
00:29 Attention, pour le bien, demain, nous devons tous
00:32 nous comporter comme ça. En l'occurrence, ce joueur,
00:35 il n'est pas le seul, puisqu'il y en a un autre à Nantes
00:38 qui s'appelle Moustapha Mohamed, qui, lui, n'a pas voulu jouer,
00:42 et il y a cinq joueurs de Toulouse également
00:45 qui ont refusé de jouer. - C'est ça.
00:46 - Alors, pour certains, ils disent "c'est au nom
00:49 de nos convictions religieuses". Alors, moi, vous me connaissez,
00:52 l'haïkar, je suis contre les manifestations religieuses
00:56 dans les vestiaires, partout, etc.
00:59 Il n'est pas question de soutenir ça.
01:01 Je ne suis pas en train de défendre leur étiquette
01:04 et leurs convictions. D'ailleurs, c'est pas ça
01:06 qu'ils mettent en avant. Ils disent "on n'a pas à le faire".
01:10 Mais ils ne sont pas en train de dire "on est pour l'homophobie".
01:14 Ils ont une position, et théoriquement,
01:16 ils n'auraient même pas à se justifier par rapport à ça.
01:19 Je n'ai pas à me justifier si demain, je ne descends pas
01:22 dans la rue, parce qu'on est là, on a une cause
01:25 contre la misère, on a une cause contre je ne sais trop
01:28 quelle justification humaniste. Eh bien, moi,
01:32 ça ne me concerne pas. J'estime qu'il y a des choses
01:35 plus importantes, c'est ça, la liberté.
01:38 Ou alors, où est-elle, cette liberté ?
01:40 Je suis joueur de football, et là, je m'engage
01:44 vis-à-vis de mon club. Mon club ne me dit pas
01:47 "tel jour, tu porteras le maillot LGBT".
01:51 Ça ne me concerne pas. Et d'ailleurs, dans la charte...
01:54 -Ou autre sujet. -Ou autre sujet.
01:57 Et la charte olympique, qui est la charte, théoriquement,
02:00 de toutes les fédérations. Mais en dehors du sport,
02:05 toutes les manifestations religieuses ou politiques,
02:09 à partir de là, je trouve que c'est joueurs
02:12 qui ne font pas d'esclande. En l'occurrence,
02:15 ils disent "bon, ben voilà, ça ne me concerne pas,
02:18 "j'ai pas à..." Et on pourrait même aller plus loin.
02:21 C'est-à-dire que vous pouvez, comme c'est mon cas,
02:24 être ô combien contre l'homophobie,
02:27 mais être dérangé par les positions
02:30 qui sont manifestées par des mouvements
02:34 comme SOS Homophobie, le 5 mai.
02:39 Souvenez-vous, la manifestation qu'ils engagent,
02:43 Place de la République, c'est pour demander
02:46 que les enfants mineurs aient accès
02:51 aux moyens chimiques, donc aux médicaments,
02:54 aux traitements pour bloquer la puberté,
02:57 c'est-à-dire pour pouvoir favoriser leur transition de genre.
03:02 On admet que des enfants s'engagent
03:05 dans un traitement extrêmement lourd,
03:07 alors qu'ils sont en période qui est celle du charivari,
03:12 je dirais, de la tension intérieure,
03:15 pour tout enfant, qu'il soit jeune garçon ou jeune fille.
03:19 Et c'est respecter ô combien les enfants
03:23 que de ne pas cautionner
03:26 ce type de pression qui devient quoi ?
03:29 C'est une pression militante.
03:32 Sous-titrage ST' 501
03:35 [SILENCE]

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