• il y a 6 mois
Mostafa Mohamed, qui a refusé de jouer avec Nantes, et le joueur de Monaco Mohamed Camara ont boycotté à leur manière, ce dimanche, la journée de lutte contre l'homophobie instaurée par la LFP. Mais pour le journaliste Marc Menant, «lorsque l’on se bat pour une cause, c’est du volontariat».

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - La ministre, il y a également le porte-parole de Rouge Direct,
00:04 qui est un mouvement qui lutte contre l'homophobie
00:07 et qui dit "il n'y a pas d'opinion à avoir, c'est un délit".
00:10 - C'est ça. - C'est quand même monstrueux
00:12 d'entendre ça, pour moi. Vous avez un joueur.
00:15 - C'est là. - D'accord,
00:16 mais alors donc, il y a une bien-pensance,
00:18 il y a des causes que l'on doit mener,
00:20 et on est obligé, alors que lorsque l'on se bat
00:24 pour une cause, c'est du volontariat.
00:27 Quel est ce dictat ? Quelle est cette assignation ?
00:29 Attention, pour le bien, demain, nous devons tous
00:32 nous comporter comme ça. En l'occurrence, ce joueur,
00:35 il n'est pas le seul, puisqu'il y en a un autre à Nantes
00:38 qui s'appelle Moustapha Mohamed, qui, lui, n'a pas voulu jouer,
00:42 et il y a cinq joueurs de Toulouse également
00:45 qui ont refusé de jouer. - C'est ça.
00:46 - Alors, pour certains, ils disent "c'est au nom
00:49 de nos convictions religieuses". Alors, moi, vous me connaissez,
00:52 l'haïkar, je suis contre les manifestations religieuses
00:56 dans les vestiaires, partout, etc.
00:59 Il n'est pas question de soutenir ça.
01:01 Je ne suis pas en train de défendre leur étiquette
01:04 et leurs convictions. D'ailleurs, c'est pas ça
01:06 qu'ils mettent en avant. Ils disent "on n'a pas à le faire".
01:10 Mais ils ne sont pas en train de dire "on est pour l'homophobie".
01:14 Ils ont une position, et théoriquement,
01:16 ils n'auraient même pas à se justifier par rapport à ça.
01:19 Je n'ai pas à me justifier si demain, je ne descends pas
01:22 dans la rue, parce qu'on est là, on a une cause
01:25 contre la misère, on a une cause contre je ne sais trop
01:28 quelle justification humaniste. Eh bien, moi,
01:32 ça ne me concerne pas. J'estime qu'il y a des choses
01:35 plus importantes, c'est ça, la liberté.
01:38 Ou alors, où est-elle, cette liberté ?
01:40 Je suis joueur de football, et là, je m'engage
01:44 vis-à-vis de mon club. Mon club ne me dit pas
01:47 "tel jour, tu porteras le maillot LGBT".
01:51 Ça ne me concerne pas. Et d'ailleurs, dans la charte...
01:54 -Ou autre sujet. -Ou autre sujet.
01:57 Et la charte olympique, qui est la charte, théoriquement,
02:00 de toutes les fédérations. Mais en dehors du sport,
02:05 toutes les manifestations religieuses ou politiques,
02:09 à partir de là, je trouve que c'est joueurs
02:12 qui ne font pas d'esclande. En l'occurrence,
02:15 ils disent "bon, ben voilà, ça ne me concerne pas,
02:18 "j'ai pas à..." Et on pourrait même aller plus loin.
02:21 C'est-à-dire que vous pouvez, comme c'est mon cas,
02:24 être ô combien contre l'homophobie,
02:27 mais être dérangé par les positions
02:30 qui sont manifestées par des mouvements
02:34 comme SOS Homophobie, le 5 mai.
02:39 Souvenez-vous, la manifestation qu'ils engagent,
02:43 Place de la République, c'est pour demander
02:46 que les enfants mineurs aient accès
02:51 aux moyens chimiques, donc aux médicaments,
02:54 aux traitements pour bloquer la puberté,
02:57 c'est-à-dire pour pouvoir favoriser leur transition de genre.
03:02 On admet que des enfants s'engagent
03:05 dans un traitement extrêmement lourd,
03:07 alors qu'ils sont en période qui est celle du charivari,
03:12 je dirais, de la tension intérieure,
03:15 pour tout enfant, qu'il soit jeune garçon ou jeune fille.
03:19 Et c'est respecter ô combien les enfants
03:23 que de ne pas cautionner
03:26 ce type de pression qui devient quoi ?
03:29 C'est une pression militante.
03:32 Sous-titrage ST' 501
03:35 [SILENCE]

Recommandations