• l’année dernière
trets
Transcription
00:00 ...
00:03 ... parce que lui, il adore les belles voitures.
00:05 C'est vrai, dans la vie, il a deux passions.
00:07 C'est vrai, ma mounette et sa voiture.
00:09 ...
00:11 Quand tu vois le temps qui passe au volant et le temps qui passe...
00:13 ...
00:15 ...
00:17 ...
00:19 ...
00:21 Il n'y a que des marqueurs, mais bon...
00:23 ...
00:24 ... il a toujours peur qu'il y ait une nouvelle...
00:26 ...
00:28 Alors...
00:29 Moi, je me disais qu'il vaut mieux que je me concentre là-dessus, parce que comme il y a plus rien qui marche...
00:37 Alors, j'ai dit...
00:40 J'ai dit, mais mon mari voudra jamais, j'ai dit.
00:42 Il voudra jamais, Monsieur Benamou.
00:43 Vous savez comment il est, lui, alors le chose-business, là...
00:47 Olala...
00:48 Non, non, non.
00:49 Déjà, à l'époque où j'ai fait la mise, vous vous souvenez, il me faisait un malheur,
00:52 et tout, hein.
00:53 Ah non, non.
00:54 Mais il me dit, mais t'as annulé le coût.
00:55 300 000.
00:56 Mais je vous allais à la boulangerie et vous lui en parlez.
00:59 Je dis, à la boulangerie ?
01:01 Il me dit, et vous, il était pas après un petit boulanger quand vous faisiez la mise ?
01:05 Ah oui ! Quand je faisais la mise, il était après un petit boulanger.
01:09 Mais il n'a pas fait longtemps.
01:12 Ah ben non, c'est gnac comme il est.
01:15 Mon mari, je m'en poigne qu'il en a mis une perruque, lui.
01:18 Ah non, il a fait pour me faire plaisir, ça, à l'époque.
01:22 Mais alors, après, une fois qu'il m'a mis la baguette et que j'ai porté la couronne,
01:25 et puis c'est moi que je suis dans le pétrin, il est là.
01:28 Il est là.
01:29 Ah non, il me dit.
01:30 Il me dit, alors qu'est-ce qu'il fait ?
01:32 Eh ben, je dis, figurez-vous que mon père, il connaissait du monde dans la ville de Marseille.
01:35 Et il a fait rentrer la ville.
01:38 Oui, il travaille dans la ville, mon mari.
01:41 En fait, il travaille viva.
01:43 Non, mais il va au lot.
01:45 Franchement, c'est vrai, j'ai jamais entendu souffler.
01:48 En plus, il a eu des bonnes idées.
01:49 Vous savez, c'est lui qui appelle la ligne blanche dans les couloirs.
01:52 Ah, elle est très efficace.
01:53 Ça ne gêne pas les gens qui partent là-bas, c'est ceux qui arrivent en retard.
01:56 Il travaille dans un service qu'on a baptisé les Nica-d'eau, le premier qu'on jette vers les lieux.
02:01 C'est ça.
02:03 C'est la première fois que vous êtes dans un coin de troisième type.
02:06 Je vous rassure, ça fait mal au début, après ça passe.
02:09 Ah, je ne t'ai pas maquillé, je t'ai marre de me conduire comme ça.
02:15 C'est une grande danseuse, une grande créatrice de costumes.
02:21 Ma poupine Virginie, vous pouvez l'applaudir bien fort.
02:24 Voilà Isabelle, je vous en prie.
02:28 Lucas, ça va, ma chérie ?
02:32 Ça se passe bien ?
02:33 Il fait chaud ici, non ?
02:35 Oh putain, j'en peux plus.
02:37 Vous n'avez pas entendu Isabelle Borgne ?
02:40 Borgne, oui, c'est un type qui tire sur le chalumeau.
02:45 On a bien fait avec des vilaines.
02:48 Les premiers ministres sont vilains comme ça,
02:50 déjà qu'on a un président de la République, qui était sa femme Travelo,
02:54 et en plus on a l'ordre, la vilaine, non.
02:57 Là, on a un nouveau premier ministre, on a eu comme il est bien.
03:00 On n'a jamais eu des comme lui.
03:02 C'est vrai, c'est la première fois qu'on teste,
03:04 c'est la première fois qu'on a eu un comme lui.
03:06 On a eu des vieux, des gros, des chauves, des bicolores,
03:10 mais des comme lui, on n'a jamais eu.
03:12 C'est vrai, non, c'est pas méchant, c'est vrai.
03:15 Des jeunes, on n'a jamais eu des jeunes.
03:17 Après, ils se sont fait niquer, c'est un problème.
03:20 Je parie qu'il y a une barbelle, ça va faire des rapprochements,
03:24 vous allez voir.
03:25 Bonjour, bonjour.
03:27 Ça fait longtemps que vous savez parler ?
03:29 Je parle du chauve-papier.
03:32 Ça donne un air intelligent, c'est vrai.
03:35 Ceux qui sont dit des hommes dégarnis devant,
03:37 c'est des hommes qui pensent beaucoup.
03:39 Ceux qui sont dit permis derrière, c'est des hommes qui baissent beaucoup.
03:44 Et lui, il s'en fout, il pense qu'il baisse beaucoup.
03:50 Ça va ?
03:51 Oui ?
03:52 Alors, ça fait quoi de voir la vedette de près, comme ça ?
03:56 Ça fait peur, hein ?
04:01 Vous êtes bien, monsieur.
04:02 Ah non, attendez, attendez.
04:03 Ça aurait été dommage que je ne vous voie pas, quand même.
04:06 Non, mais c'est vrai, parce que vous, vous me voyez.
04:07 Vous remarquez, vous payez, vous.
04:08 Moi, non, mais bon.
04:09 Je vous donnerai un tout tout à l'heure.
04:12 OK.
04:15 C'est bien.
04:16 Il reste des places.
04:17 Mon Dieu, comment on va faire pour payer mon sommeture cachée ?
04:20 Oh, je n'ai pas vu, lui, il a la barbichette.
04:24 Ça doit chatouiller quand vous descendez à la cave, non ?
04:30 Pourquoi il ne descend jamais à la cave ?
04:32 Ah, si.
04:33 Sinon, j'ai le cas de divorce.
04:36 C'est bien, ça.
04:37 Bonjour, ma chérie.
04:38 Que tu es jolie.
04:40 Elle a du goût, moi, vous voyez.
04:42 Elle ne peut pas se...
04:43 Tu veux que je te fasse un bisou ?
04:46 Oh, que tu es mignonne.
04:49 Bon, toi, non.
04:52 Lui aussi, fais-moi aussi.
04:53 Ça ne va pas, non.
04:54 Tu as vu ta gueule, toi, non.
04:57 Je te jure.
04:58 Elle est mauvaise.
04:59 Bonsoir.
05:00 Ça va ?
05:01 Tu veux que je te laisse le main, parce que tu as dit ça ?
05:05 Alors, vous cyclez.
05:07 Maintenant, on avait dit chaud au blanc.
05:09 Ça, j'adore.
05:10 Tu sais ce qu'on dit ?
05:11 Tant qu'il y a de la neige sur le toit, il y a du feu dans la cheminée.
05:16 Ça, c'est...
05:18 C'est votre mari ?
05:19 Non.
05:20 Ah, c'est votre frère.
05:21 D'accord.
05:22 C'est votre mari à vous ?
05:23 Oui.
05:24 Vous me le prêtez 5 minutes ?
05:25 Oui ?
05:26 Si vous le dîtes, ça ne doit pas être une affaire.
05:27 Gardez-le, alors.
05:30 Putain, elle est blanque.
05:31 Je vais y fourguer, tu vas voir.
05:33 Tu m'as pris pour le bon coin, quoi.
05:36 Non, mais je te jure.
05:39 Oh là là, lui, il a la moustache et la barbichette.
05:42 Ça, ça fait la cave et le grenier en même temps.
05:45 C'est bien, hein ?
05:47 Et alors, elles sont où, vos femmes ?
05:48 Vous êtes célibataires, vous ?
05:50 Non, vous êtes ensemble ?
05:51 Oh, putain.
05:52 Ah non, ça va.
05:53 Ah, je me fais peur.
05:54 Je croyais que c'était des...
05:55 Oh là là.
05:56 Non, non, non, je me fais peur.
05:57 Vous savez, comme il y en a qui disent que je suis un homme, je te jure.
05:59 Alors, après, des fois, j'attire, tu vois.
06:01 Mais on me fait...
06:02 Non, mais je veux des gens normaux, hein.
06:03 Voilà.
06:04 Moche, mais non pas moche.
06:06 Mais...
06:07 Non, c'est pour rire, tout ça, vous savez.
06:11 Moi, tout ce que je dis, c'est jamais méchant, hein.
06:14 C'est toujours sincère.
06:16 Vous avez vu l'autre...
06:19 Est-ce que vous écoutez les Grosses Têtes, monsieur Delorand Vulquier ?
06:21 Non, vous écoutez pas ?
06:22 Vous avez pas la radio ?
06:24 Oh, putain.
06:25 Je vous enfère au fémur de Paris FTL, je vous la fais envoyer à la maison.
06:29 Toujours, on a fait un sondage,
06:30 on disait que les gens qui conduisent le plus mal,
06:32 c'est ceux qui ont une casquette.
06:34 Et des lunettes.
06:36 Et qui habitent dans le 13.
06:37 Voilà.
06:38 On applaudit.
06:39 Regardez, regardez comme il est beau.
06:40 Alors, j'étais toute seule à me battre avec tous ces cons là qui disaient ça.
06:46 Mais comment c'est possible de dire des choses pareilles ?
06:48 D'abord, hein, dans le 13,
06:50 les gens qui conduisent le mieux, c'est qui ?
06:52 Les femmes.
06:53 Voilà, tu vois.
06:54 Bravo.
06:55 Eh, putain.
06:56 Ben oui, ben même.
06:57 Soutenez-moi.
06:58 Ben oui, ce cas de...
07:01 C'est les patronnes de la...
07:03 Bon, ben je vous ai vu, je suis rassuré.
07:07 C'est bien, vous êtes là, vous êtes venus.
07:09 On est jeudi, non ?
07:11 Une jeudi soir, à 13, on arrive à faire sortir autant de monde ?
07:15 Plus qu'à Paris, Tom.
07:17 Il n'y a plus personne à Paris dans les théâtres.
07:19 Allez, venez, on remonte.
07:21 Ah ben, on a fait l'aller, on fait le retour.
07:23 Je t'adore.
07:24 Comment tu t'appelles ?
07:25 Jacques-Claude.
07:26 Ah ben, putain.
07:27 En plus.
07:28 Allez.
07:29 Parce que c'est démodé, mais bon, c'est pas grave.
07:32 La mûre, on t'appellera Kévin.
07:34 Non, mais reste en bas.
07:35 Tu as vu, il me suit.
07:36 Non, mais oh.
07:37 On applaudit Kévin.
07:38 Allez.
07:39 J'adore.
07:43 Tant qu'il est le temps que je remonte, je ne me casse pas la gueule.
07:47 Oh, putain.
07:48 Sinon, je suis obligé de faire un procès à la mairie de 13, comme ami.
07:51 Vous avez vu, Aubagne, il est tombé de salle.
07:53 Parce que quand il devait être bourré ou injecté de tous les côtés, il accusait la mairie.
07:58 Il se donne culot, je te jure.
08:00 Oh, putain.
08:01 Vous savez pourquoi je descends en vérité comme ça ?
08:05 Que je vous regarde de près, je vous sens, je vous...
08:08 Parce que j'ai la crève et je voulais tous refuser.
08:16 C'est cadeau.
08:18 C'est gratuit.
08:19 Je vous le pose pour ça.
08:21 J'étais bien à Paris, sur les colonnes de Maurice,
08:26 il y avait ma photo partout.
08:27 Quand je marchais dans la rue, les gens me disaient "Bonjour, Cisse".
08:30 Non, même ceux qui ne me connaissaient pas, ils m'avaient juste vu sur la photo.
08:34 Dans le métro, partout.
08:36 On voyait ma tête, mon beau visage.
08:38 J'étais heureuse.
08:42 En fait, j'étais heureuse, pas vraiment, parce que...
08:45 Parce qu'en fait, j'attendais le soleil tous les jours.
08:47 Je suis resté sept mois.
08:48 Tous les matins, je me précipitais à la fenêtre, je regardais.
08:50 "Putain, il va venir quand ce con, la vie ?"
08:53 J'en pouvais plus, je te jure.
08:54 Et le patron du théâtre, le soir, quand les gens se levaient,
08:56 et qu'il m'applaudissait à tout rompre,
08:58 il me disait "Vous voyez, Cisse, c'est ça.
09:00 C'est tout le soleil du midi qui rentre dans le théâtre."
09:03 J'ai dit "Putain, laisse la porte ouverte, que ça sorte, le gars."
09:06 J'en pouvais plus, j'en pouvais plus.
09:10 Mais j'avais tout le coeur qui me disait "Alors, Cisse, vous êtes parisienne, maintenant ?"
09:13 "Ta gueule !"
09:14 J'avais peur, moi, de ton coeur.
09:18 Ben oui, on m'avait dit qu'il faut passer à la télé, il fallait coucher.
09:22 "Arrêtez pas de m'inviter, ce con."
09:24 Je me suis dit "Un jour, je vais être obligé d'y aller."
09:27 Puis dans les temps où il est, je me suis dit "Tu vas voir, il n'y arrive pas, il doit être comme Jean-Claude."
09:31 "La chance que j'ai, il va me faire niquer par le chien, tu vois."
09:39 "Avec un abri rouge."
09:41 "Eh Martine, c'est dur, hein."
09:45 "Oh, je te jure, c'était terrible."
09:51 Alors à la fin du septième mois, j'ai décidé de rentrer chez moi.
09:55 Non, Benhamou avait beau me proposer un plus grand théâtre et plein de belles choses,
10:02 j'ai dit "Je veux bien faire une tournée, je veux bien aller visiter toute la France,
10:06 ça va être un beau spectacle, mais je veux retourner à ma maison."
10:09 "Vous êtes notre sauveur."
10:11 Un homme merveilleux.
10:14 Je le dis toujours, on a eu une chance de donner Marseillais incroyable.
10:17 Ce type, ce qu'il a fait pour nous, personne n'a jamais fait ça.
10:19 Personne !
10:20 Rappelez-vous, il y a 27 ans, 28 ans, 29 ans, quand il avait été élu, il avait dit
10:24 "Moi, je vais rendre le Vieux-Port aux Marseillais."
10:27 Ben il y a mis 15 ans, il nous l'a rendu.
10:29 Des travaux pharaoniques ont été faits.
10:33 Moi je me souviens, quand j'étais jeune, je promenais mon fils dans la poussette,
10:38 sur le Vieux-Port, on ne pouvait pas passer vers la poussette,
10:40 parce que les Marseillais ne respectent rien, ils se garent n'importe comment.
10:43 Mais M. Godin, il a dit "Ca c'est fini, je veux que les gens puissent se balader."
10:47 Alors il a mis des bites partout.
10:49 Vous connaissez quand Marseille dit quelque chose de nouveau, les gens ils le fochent.
10:54 Oui, oui, ils sont comme ça.
10:56 Il a pas mis des petites bitounes de 15.
10:58 Il a mis des bitasses de 40.
11:02 Que lève-toi de devant, si tu veux enfocher une.
11:06 On pourrait accrocher 40 titaniques dans le Vieux-Port.
11:11 On voit qu'il s'y connaît.
11:15 Il faut qu'il s'y renseigne quoi.
11:17 En tout cas, c'est un type que nous les Marseillais, on peut lui dire que merci.
11:21 Il a changé l'image de Marseille.
11:23 Pendant des années, les gens fuyaient Marseille, ils disaient toujours Marseille.
11:26 "Oh non, non, je ne veux pas y aller, on est la destination préférée des étrangers pour les vacances,
11:31 des parisiens pour le week-end, tu le crois ça ?
11:34 Tout ça grâce à Godin, la sardine qui a bouché le Vieux-Port.
11:37 Mais c'est fini !
11:38 La nouvelle image de Marseille, c'est l'ombrière.
11:41 Un miroir de 250 mètres de long qu'il a fait placer sur le Vieux-Port,
11:44 avec un slogan sur internet qui dit
11:46 "Marseille, la seule ville au monde où lorsque tu veux voir la mer, tu regardes dans l'air."
11:50 Fallait le trouver ça, hein !
11:56 Ça lui, ça faisait pas des pignoles lui, hein !
11:58 Un type extraordinaire, M. Godin.
12:03 Ce qu'il a fait pour nous les vrais Marseillais, personne n'a jamais fait, je te jure.
12:08 Moi je dis toujours, le jour où il meurt, que Dieu lui fasse vivre l'autre temps, hein,
12:11 mais le jour où il meurt, M. Godin, hein,
12:13 faut que nous les vrais Marseillais, on écrive au pape, hein.
12:16 C'est con, tu en avais fait la lettre, on aurait pu lui donner quand il est venu, il n'y a pas le temps, hein, tu vois.
12:22 Enfin, c'est pas grave, j'ai l'adresse.
12:26 Fait une bestition, on lui demande que le jour où M. Godin, il meurt,
12:30 il soit carbonisé.
12:35 C'est quand même assez posteur, Emmanuel, M. Thérésa.
12:37 Ah ben le procédé, je sais pas, il paraît qu'on les vide, et après on les bourre avec de la lavande.
12:42 Ben là, je vais jouer à Valençal le samedi, je vais leur demander qu'ils nous en gardent.
12:46 Parce qu'il paraît qu'il est pas bien, il a un pied dans la tombe et l'autre qui glisse, il paraît.
12:50 Tu vois, on a déjà les sacs de lavande, mes près.
12:54 Non, mais c'est vrai, je te jure.
12:57 Moi j'avais une idée, on aurait pu l'exposer, hein,
13:00 on aurait pu l'exposer, on aurait pu l'exposer,
13:02 on aurait pu l'exposer, après une fois qu'il est bien comme ça carbonisé,
13:05 on l'exposer dans un cercueil en cristal, comme une planche au neige,
13:08 mais sans les nains, ça va faire trop.
13:10 Mais sans les nains, ça va faire trop.
13:12 *Rires*

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