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00:00 C'est la voix du Boulazac Basket d'Ordogne depuis 19 ans.
00:04 Xavier Dalmon, journaliste sur France Bleu Périgord, va prendre une retraite bien méritée.
00:08 Mais avant de partir, il vient nous raconter ce qu'il a vécu, il est en direct avec vous
00:11 ce matin.
00:12 Louis de Bergevin.
00:13 Bonjour Xavier.
00:14 Bonjour.
00:15 Alors si vous ne deviez retenir qu'un seul moment de votre carrière, ça serait lequel ?
00:17 Oula, alors c'est certainement un moment où je crois que j'ai 19 ans, la radio est
00:23 ouverte depuis un an à peu près et je suis en reportage à Alaslimine.
00:28 Et je suis reçu par une dame qui s'appelait André et qui ce jour-là me dit "mais Xavier
00:34 vous allez bien rester avec nous déjeuner ?" et sur le pouce elle m'a fait une omelette
00:39 au sep.
00:40 Et j'ai compris à ce moment-là à quel point les gens très rapidement s'étaient
00:45 attachés à nous.
00:46 C'était très émouvant.
00:47 Et je pense qu'elle nous aimait, il nous aime et que pour faire ce métier, aujourd'hui
00:53 peut-être plus qu'hier, il faut aimer nos auditeurs.
00:55 Vous avez aimé travailler à France Bleu Périgord en Ordonne ?
00:59 C'est le plus beau département du monde, c'est le plus beau département de France.
01:04 Et donc à chaque fois qu'on prend la voiture, et vous êtes bien placé pour le savoir Louis
01:09 Thibault, on se dit "mais quel pied !" parce que c'est beau partout, il y a une végétation
01:13 exceptionnelle, c'est le pays des mille et un châteaux.
01:16 Et puis il y a cette proximité avec nos auditeurs, le retour il est immédiat.
01:20 Et ça c'est une chance extraordinaire, raison pour laquelle d'ailleurs il y en a
01:24 notamment des raisons familiales qui m'ont poussé à rester dans ce département.
01:28 Vous êtes arrivé à la radio, vous avez commencé il y a 44 ans, au départ sur Radio Croquant.
01:33 Comment vous êtes arrivé à la radio, pourquoi vous avez eu envie de faire de la radio ?
01:36 Parce que j'ai peut-être compris que la radio, le sport, pouvaient me permettre de courir,
01:44 ce que ma santé ne me permettait pas.
01:46 Donc c'était une façon de gambader.
01:48 Et puis oui, je suis tombé là-dedans, je suis très très jeune, j'ai 16 ans, et c'est
01:53 une très belle aventure, de Radio Croquant à Radio Périgord.
01:58 Au départ, avant de faire du sport, vous étiez animateur, vous diffusiez le Top 50.
02:02 Oui, le Hit Parade.
02:03 Le Hit Parade, pardon.
02:04 Moi je voulais qu'il ne soit pas truqué.
02:06 Je voulais un véritable Hit Parade.
02:07 On a reçu 1500 coups de téléphone en deux heures à l'époque, et c'était entre 20
02:12 heures et 22 heures.
02:13 Donc c'était assez extraordinaire, et je ne voulais pas qu'il soit truqué.
02:17 Raison pour laquelle les auditeurs téléphonaient, ils votaient, et pendant des semaines on a
02:21 eu par exemple le groupe Père Agud, Chéra, Patrick Saligny et Jean Bonnefond, qui restait
02:26 en tête pendant 8 ou 10 semaines.
02:29 France Bleu Périgord, il est 7h47.
02:31 Xavier Dalman, journaliste sportif sur France Bleu Périgord, est notre invité.
02:35 Une grande partie de votre carrière a donc été dédiée au sport.
02:38 Vous avez commenté notamment du foot, du rugby, la Coupe du Monde 98 aussi en France,
02:43 Coupe du Monde de football.
02:44 Ça c'est un bon souvenir aussi.
02:46 Oui, ça c'est exceptionnel.
02:47 Radio France avait acheté des postes commentateurs de tous les matchs, ils ont commenté les
02:52 matchs en direct, nous étions deux avec un consultant.
02:55 Moi j'ai eu la chance d'avoir Marius Trésor à mes côtés pendant deux matchs, et quand
03:01 vous êtes face à votre idole, parce que c'était l'idole du gamin que j'étais,
03:05 c'est assez extraordinaire.
03:06 Le foot, le rugby, le basket, vous avez aussi commenté des choses qu'on entend un peu
03:12 moins souvent à la radio.
03:14 Écoutez ça.
03:15 Dans quelques instants, Mgr Patria va accueillir tous les fidèles, alors que pour l'instant,
03:20 l'hôtel est encensé par les enfants de chœur, dirigés comme tous les ans par l'abbé
03:26 Michel Dubu.
03:27 Vous avez commenté la messe de minuit le 24 décembre, plusieurs fois, racontez-nous.
03:31 En fait, on avait des antennes spécifiques jusqu'à une heure du matin, les 24 décembre
03:36 et les 31 décembre.
03:37 Le 31 c'était très festif, le 24 décembre, il y avait des compteurs, il y avait des guitares,
03:43 les gens étaient dans le coup et puis on s'est dit à minuit on fait quoi ?
03:47 Mais à minuit, c'est la messe de minuit.
03:49 C'était un exploit technique parce qu'il fallait tirer une ligne spécialisée dans
03:53 la sacristie.
03:54 Et moi j'étais à la sortie de la sacristie, debout sur une chaise, parce que je ne suis
03:58 pas très grand, et ça me permettait de voir vraiment l'hôtel et de pouvoir commenter
04:03 la messe.
04:04 Dans une messe, il y a des trous, la communion, avant l'homilie, etc.
04:08 Et donc il fallait meubler.
04:09 Et moi j'avais un conducteur, j'avais préparé la messe comme j'ai préparé le match de
04:13 ce soir.
04:14 C'est simplement le ton qui change.
04:16 - Sinon c'est la même chose, on prépare de la même manière ?
04:18 - Oui, le match de ce soir il est prêt pour moi.
04:20 Et là la messe, elle était prête bien avant minuit.
04:23 - Et donc le BBD depuis 2005, on s'attache à un club quand on le suit aussi longtemps ?
04:28 - Jacques Ozu, le président du conseil de surveillance du BBD, dit souvent "je suis
04:34 tombé dans la marmite" quand il parle du basket.
04:37 Moi c'est un peu pareil.
04:38 Je suis un enfant du rugby, un enfant du foot.
04:40 J'ai très très peu joué au football malheureusement pour moi.
04:43 Mais le basket, quand on découvre ce sport, c'est extraordinaire, c'est une rapidité.
04:47 Celui qui a pensé à la possession des 24 secondes, c'est un génie.
04:50 Les matchs suivis ne se ressemblent jamais.
04:54 C'est un sport de série et c'est un sport très spectaculaire.
04:57 - Il y a beaucoup de gens aussi que vous avez croisés, que ce soit sur les reportages au
05:00 palio ou à la radio.
05:02 Vous avez envie de garder aussi des souvenirs de ce côté-là ?
05:05 - Oui, oui, oui.
05:08 C'est difficile de retenir un match.
05:10 Mais par exemple, moi j'aimerais bien ce soir qu'il y ait une fin comme un match de play-off
05:15 entre Boulazac et Boulogne-sur-Mer avec un dernier shoot de Daryl Monroe à deux secondes
05:21 de la fin qui fait chavirer le palio et qui vous permet de gagner le match 1.
05:25 Puis après il y a d'autres souvenirs.
05:26 Je pense à Yannick Rombao, champion de France 93, qui me tombe dans les bras en direct.
05:30 Je suis sur la pelouse.
05:31 Il oublie le micro.
05:33 Il tombe dans mes bras, il pleure et il me dit "putain c'est le plus beau jour de ma
05:37 vie".
05:38 J'en parle et c'est émouvant.
05:39 - C'est quoi votre sentiment avant de vous dire peut-être votre dernier match au palio
05:43 ce soir ? Vous y pensez ou pas ?
05:45 - Non, j'essaye de ne pas y penser.
05:48 Surtout pas.
05:49 Surtout pas maintenant.
05:50 Et puis on verra dimanche à Reims, parce que dimanche il faut aller à Reims pour le
05:53 match retour.
05:54 C'est peut-être dimanche.
05:55 - L'émotion arrivera après quand le micro sera coupé ?
05:57 - Oui, oui.
05:58 C'est surtout de la joie.
05:59 - Et votre pronostic pour ce soir ?
06:01 - Boulazac, oui.
06:02 - Victoire de Boulazac.
06:03 - 20 points.
06:04 - Eh bien c'est noté.
06:05 - Pour le suspense.
06:06 Merci beaucoup Xavier Dalman, journaliste sportif pour France Bleu Périgord, encore
06:10 pour quelque temps, le plus longtemps on l'espère, pour que Boulazac aille le plus
06:13 loin possible.
06:14 Vous commenterez le match face à Chalon-Reims ce soir.
06:17 Rendez-vous dès 19h30 sur notre antenne.
06:19 Merci beaucoup Xavier Dalman.