Documentaire - Quand j'étais petit avec CHRISTIAN CHEVALLET 2024

  • il y a 4 mois
Quand j'étais petit, la websérie de Sophie Loridon, des enfants de 6 à 10 ans interrogent des Anciens de plus de 80 ans sur leur passé. De belles émotions ! L'objectif est double, familiariser les enfants avec la pratique de la vidéo et provoquer des rencontres enrichissantes des deux côtés.

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Transcript
00:00Sous-titrage ST' 501
00:30...
00:38-"Christian, c'est un..."
00:40...
00:41En quelle année êtes-vous né et à quelle heure ?
00:44Eh bien, je suis né le 8 mai 1954,
00:48à 11h, au moment de l'armistice.
00:52J'ai la particularité d'avoir un frère jumeau,
00:56donc nous étions deux.
00:57...
01:02Où vivait votre famille ?
01:04Nous étions dans une maison, au centre du village,
01:08au centre de Billieux.
01:09C'était une famille de commerçants et d'artisans.
01:12-"Christian, c'est un..."
01:15C'était quoi, leur métier ?
01:16Mes parents étaient commerçants,
01:18donc nous vivions à 7 dans la maison.
01:22Il y avait les grands-parents, les parents,
01:24et nous étions trois enfants.
01:26Ils tenaient une épicerie.
01:30Il y avait la cabine téléphonique, également.
01:34Et puis, ils avaient le café.
01:36Mon grand-père était cordonnier.
01:38Et ils avaient également ce que nous appelions
01:42le pont bascule.
01:43C'est là où les paysans venaient peser leur voyage
01:47de foin, de bois, etc.
01:51Et mon grand-père avait deux vaches.
01:54Il fallait bien produire le lait.
01:57Quand on se levait, par exemple, le matin,
01:59dans la cuisine, il y avait l'épicerie et la cabine téléphonique.
02:03Souvent, il y avait du monde autour de moi.
02:06Il y avait des gens qui venaient chercher leur épicerie,
02:09acheter du café.
02:10Je revois ma grand-mère,
02:13et ma mère en train de moudre le café
02:16et le poivre pour le vendre.
02:19Et nous, on était là, au milieu, on prenait notre petit déjeuner.
02:23Moi, j'ai beaucoup aimé cette période-là de ma vie, en tout cas.
02:28J'en garde de très beaux souvenirs.
02:31Je suis contente pour vous.
02:33Ça me fait bien plaisir.
02:34J'imagine que tu as de beaux souvenirs aussi de ton enfance.
02:39Oui.
02:40Quels sont les moments que tu apprécies bien ?
02:43Quand je joue dans la neige avec Antoine et maman.
02:46C'est super, ça.
02:48Tu joues dans la neige ?
02:50Vous faites des bonhommes de neige ?
02:52À l'époque, on nous faisait des bonhommes de neige aussi.
02:55Je comprends. Tu vas en garder de beaux souvenirs.
02:58Tu vas t'en souvenir toute ta vie.
03:00C'est très bien.
03:23Quels étaient les métiers ?
03:26Il y avait tous les métiers,
03:28mais pour bien comprendre, il faut savoir qu'à l'époque,
03:31il y avait très peu de moyens de communication.
03:34On n'avait pas de voiture. Les gens vivaient dans le village.
03:38Donc, les gens devaient trouver tout ce dont ils avaient besoin
03:42dans le village,
03:43et on retrouvait ça à travers chacun des métiers.
03:53Qu'est-ce qu'il y avait à Billieu ?
04:01Il y avait principalement des fermes, donc des paysans.
04:05À Billieu, à l'époque, il y avait peut-être une trentaine de fermes.
04:10Alors, sachez qu'aujourd'hui, il n'y en a plus que deux.
04:22...
04:36...
04:41Donc, à la ferme, on puit faire beaucoup de produits
04:44qui nous servaient à manger.
04:47On trouvait tous les commerces.
04:49Il y avait, par exemple, à l'époque,
04:51cinq ou six épiceries dans le village.
04:55Ça paraît énorme, mais toutes travaillaient.
04:58Parmi les épiciers, d'ailleurs, il y en avait un
05:01qui était un épicier en boulon.
05:04C'est-à-dire qu'il vendait ses produits.
05:07Il passait dans chacune des maisons.
05:09Il avait un cheval, une espèce de charrette
05:13dans laquelle il avait tous les produits.
05:16Il y avait cinq ou six cafés dans le village,
05:21où les gens du village se retrouvaient régulièrement.
05:55...
06:04On trouvait également tous les métiers du bâtiment.
06:07On trouvait des maçons, des charpentiers,
06:11des menuisiers.
06:12On trouvait également des métiers
06:15qui n'existent plus beaucoup.
06:17Il y avait le maréchal Ferrand.
06:19C'est quelqu'un qui soignait les pieds des animaux,
06:23notamment des vaches, des bœufs et des chevaux.
06:27Sinon, il y a des métiers qui m'ont marqué plus que d'autres.
06:30Le docteur.
06:32C'est des gens qui ont travaillé beaucoup, beaucoup.
06:35Il n'y avait pas de docteur habilieux.
06:37Le docteur était sur la commune voisine de Charravines.
06:41Lorsqu'on avait un bobo, quand on n'était pas bien passé,
06:44dans la journée, il nous soignait.
06:48Et il faisait ça tous les jours de l'année.
06:50Parfois, l'hiver, le docteur n'arrivait pas à accéder aux maisons
06:53parce qu'il y avait beaucoup de neige.
06:55Je me souviens, sur sa voiture, il avait une paire de skis.
06:59Et quand il n'arrivait pas à accéder à une maison,
07:03il prenait ses skis et il allait soigner les malades
07:07jusqu'à séduire avec ses skis.
07:09Je ne sais pas. Tu en penses quoi ?
07:12Non, pas vraiment.
07:14C'est extraordinaire, ça.
07:17Ce docteur a fait ça toute sa vie.
07:19Jusqu'à quel âge ?
07:20Le docteur auquel je pense a dû exercer son métier
07:24jusqu'à 70 ans environ.
07:26Ça fait beaucoup, quand même.
07:28Oui, il a énormément travaillé.
07:31Et puis, il y a un autre métier qui m'a aussi marqué.
07:36C'est pas le métier, c'était la personne qui l'exerçait.
07:40C'était des coiffeurs.
07:41À Biluel, il y avait deux coiffeurs.
07:43Ils avaient des commerces multifonctions.
07:45C'est-à-dire qu'ils étaient épiciers,
07:47on pouvait prendre le café.
07:50Ils étaient buralistes, ils vendaient des cigarettes.
07:52Et en même temps, ils coiffaient.
07:55Donc, ça se passait dans une pièce commune.
07:58Et le coiffeur nous coupait les cheveux derrière,
08:01souvent avec une tondeuse à main,
08:04qui n'était pas électrique.
08:07En fait, il nous coupait les cheveux très, très courts.
08:09C'était pas toujours très, très joli, il faut reconnaître, mais bon.
08:13Alors, je te parle d'un deuxième coiffeur.
08:15Il avait une épicerie, c'était le garde-champette.
08:18Il se proposait d'aller coiffer les paysans
08:21qui gardaient leurs animaux, leurs troupeaux, leurs vaches,
08:24dans les champs.
08:26Donc, pendant que les paysans gardaient leurs vaches,
08:30il arrivait avec sa voiture,
08:32il avait une chaise, il pétait la chaise et il coiffait le...
08:36Il coupait les cheveux aux paysans sur place, dans les champs.
08:40Alors, c'est un personnage qui était un petit peu original.
08:46Alors, je ne sais pas si c'est une légende ou quoi,
08:49mais il s'est dit parfois que ce coiffeur-là,
08:53lorsqu'il discutait avec le paysan qu'il était en train de coiffer,
08:57lorsqu'ils étaient en désaccord,
08:59il partait avant de lui avoir coupé l'intégralité des cheveux.
09:06Alors, il y a parfois des paysans qui sont rentrés chez eux
09:08avec les cheveux à moitié coupés, puis l'autre, non.
09:20Il s'appelait comment, ce coiffeur-là ?
09:22On peut donner son nom ? Oui, c'était Joseph Frappa.
09:25Voilà.
09:28C'était un personnage.
09:30C'était des métiers difficiles ?
09:33Alors, c'était des métiers qui étaient physiquement difficiles, oui.
09:37Tous les travaux, toutes les tâches étaient effectuées à la main.
09:40Puisqu'on parle des paysans, ils n'avaient pas forcément de tracteur,
09:43donc ils partaient dans les champs avec leurs chevaux
09:46qui traînaient des remorques.
10:38À l'époque où ils allaient couper les foins,
10:40c'était une période importante de leur travail.
10:41Par exemple, c'était au début de l'été,
10:43ils coupaient leurs foins avec une faune, comme cela.
10:48C'était déjà très... Physiquement, c'était très difficile.
10:52Et lorsque le foin était coupé, il fallait qu'il sèche au soleil.
10:57Il fallait le retourner avec des fourches sur des champs qui étaient grands.
11:01C'était vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail.
11:07Musique d'accordéon
11:11...
11:24Heureusement que maintenant, c'est plus facile.
11:27Heureusement, oui.
11:29Heureusement, mais c'est des gens qui, dans leur tête, étaient très bien.
11:34Ils n'étaient pas trop stressés.
11:37Leur but premier, c'était de nourrir leur famille.
11:41À partir du moment où leur famille avait de quoi manger, de quoi s'alimenter,
11:47je pense que, quelque part, ils estimaient qu'ils avaient fait leur travail.
11:52Et les parents, leur principal objectif, c'était de pouvoir nourrir leur famille.
11:56Ils ne subissaient pas le stress que nous connaissons aujourd'hui
12:00de la vie quotidienne où il faut partir, il faut courir.
12:04Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, mais oui, tu vois.
12:07Ils étaient des gens qui n'étaient pas malheureux, je ne pense pas.
12:11Pour nous, tous ces gens-là qui nous entouraient,
12:15c'était quelque part aussi des parents avec un grand P.
12:18Alors bien sûr qu'on a tous des parents.
12:20J'avais un papa, une maman qui nous ont élevés, etc.
12:24Mais ces gens-là avaient toujours pour...
12:28Dans la relation qu'ils avaient avec nous,
12:30leur but, c'était toujours de nous apprendre quelque chose.
12:33C'est dans ce sens où je dis que c'était aussi des parents.
12:35Ils nous ont fait grandir à travers leur métier,
12:38qu'ils nous ont expliqué...
12:40Ils adoraient leur métier, ils adoraient nous expliquer
12:43ce qu'ils faisaient, comment ils le pratiquaient, etc.
12:47Du coup, vous devez connaître un peu comment faire le métier de vos parents.
12:53Absolument, grâce à eux,
12:55puisqu'ils ont pris le temps de nous l'expliquer.
12:58Et avec amour, puisqu'ils aimaient ce qu'ils faisaient.
13:02Est-ce que vous aviez connu la guerre ?
13:04Par bonheur, je n'ai pas connu la guerre.
13:07C'est une chance.
13:10Par contre, j'ai vécu dans ma famille
13:13aux côtés de quelqu'un qui a fait la guerre,
13:16qui était mon grand-père.
13:18Ah.
13:19Il est né en 1890, donc il y a longtemps.
13:24Il était parti au service militaire.
13:28Et puis la guerre est arrivée.
13:30Il a fait quatre ans de guerre.
13:32Il a été blessé trois fois.
13:34Une fois à la jambe, une fois à son bras,
13:37et une fois au poumon.
13:39C'est quelqu'un qui parlait peu de la guerre,
13:41comme beaucoup, je crois, des personnes qui ont connu cela.
13:45Quand il en parlait, c'était avec certains de ses amis
13:50et de ses copains qui, eux aussi, avaient fait la guerre.
13:53Et il a été blessé trois fois.
13:55Nous, nous écoutions, mais nous ne comprenions pas ce qu'il disait
13:59parce que, de plus, il s'exprimait dans un dialecte local,
14:03qui était le patois.
14:05Parfois, je me souviens, lorsqu'ils en parlaient,
14:09c'est la vérité, on voyait perler, des fois, des larmes.
14:14Parce qu'ils avaient dû se remémorer toutes les peines
14:17qu'ils avaient eues durant la guerre.
14:19C'était une guerre qui était très dure.
14:21Comme beaucoup de personnes,
14:22puisque les gens les plus faibles, malheureusement,
14:25ne survivaient pas toujours.
14:27L'été, l'hiver, dehors, dans les tranchées,
14:30les moins forts, souvent, en mouraient.
14:34Ce grand-père avait la particularité d'être connu
14:38dans les villages aux alentours
14:40puisque c'est quelqu'un qui avait l'habitude de faire des choses
14:45qui n'étaient pas très bien,
14:47qui n'étaient pas très bonnes,
14:49puisque c'est quelqu'un qui avait l'habitude de faire sa toilette,
14:53de se laver tous les jours
14:56au bassin du village, à la fontaine.
14:59Il y avait une fontaine à côté de sa maison.
15:02Et tous les jours, il faisait sa toilette,
15:04il était tourfenu et il se rasait.
15:09L'hiver, comme l'été.
15:11Il est mort, il avait 81 ans,
15:13et il a fait ses toilettes au bord de la fontaine
15:16jusqu'à l'âge de 80 ans.
15:19Voilà ce que je peux...
15:21Oui, il devait faire très froid. Qu'en penses-tu ?
15:24Est-ce que tu t'imagines, aujourd'hui, faire ta toilette...
15:28dehors ?
15:29Non.
15:31Non, hein ?
15:34Je sais pas, ça te paraît possible, tout ça ?
15:37Ben...
15:39Non.
15:40C'est compliqué, hein ?
15:42Et pourtant, on l'a vu.
15:49Il prenait le car,
15:52tous les mercredis, c'était systématique,
15:55pour descendre à Voiron, et...
15:59Écoute, c'est bien, il allait prendre sa douche
16:02à Voiron, dans les douches municipales de Voiron.
16:06Au moins, là, il se faisait une toilette complète.
16:09Pourquoi il allait à Voiron ?
16:12Il allait à Voiron, puisqu'il n'y avait pas de douche à la maison.
16:16Il n'y avait même pas l'eau potable.
16:19Aujourd'hui, dans la maison, autour de la rubinée, l'eau coule.
16:22Mais à l'époque, il n'y avait pas d'eau, il fallait aller au bassin.
16:26L'eau arrivait au bassin.
16:33Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à Billieu,
16:35l'adduction d'eau est arrivée dans les années 1960.
16:40Et je me souviens, maman, nous, nous étions petits avec mon frère,
16:43nous l'avions dans une bassine, qu'elle mettait sur la table,
16:48après être allé chercher de l'eau à la fontaine
16:50et l'avoir fait chauffer sur le poêle.
16:53Moi et vous, buvez où ?
16:55Vu qu'il n'y avait pas d'eau potable pour boire, c'était comment ?
17:01C'est pas qu'il n'y avait pas d'eau potable,
17:03l'eau potable arrivait dans les fontaines.
17:05Tu as dû repérer à Billieu, il y a plusieurs fontaines.
17:08Il y en a encore où l'eau coule.
17:10On allait la chercher.
17:12Tu imagines, les mamans, il n'y avait pas d'eau,
17:15donc il n'y avait pas de machine à laver.
17:17Elles allaient faire la lessive à la fontaine, au lavoir, au bassin.
17:27Comment étaient vos maisons ?
17:29C'étaient des maisons en pisé.
17:31En pisé, c'était une terre locale qui était travaillée
17:34avec d'autres ingrédients, comme des graviers, etc.
17:39Elles étaient construites en pisé.
17:41Elles avaient pour particularité d'être à un bon isolant.
17:46Il faut savoir qu'il y avait bien moins de maisons que maintenant.
17:51C'est une époque où il devait y avoir à peu près 300 habitants,
17:56300-350 habitants à Billieu.
17:58Sachez qu'aujourd'hui, il y en a 1 600.
18:01Donc, cinq fois plus.
18:04Ce qui veut dire qu'il s'est construit beaucoup de maisons depuis.
18:09Nous n'avions pas beaucoup d'argent, mais on ne manquait de rien.
18:13On a toujours mangé à notre convenance.
18:16Je me souviens, à l'épicerie, on vendait des caramels à 1 centime.
18:21C'était dans une boîte de caramels.
18:23Ils étaient juste à la hauteur de la tête des enfants.
18:26Comment étaient les lumières des maisons ?
18:29Il y en avait certainement moins, moins de lumières, moins de lampes,
18:33qu'aujourd'hui.
18:35Et surtout, à chaque fois qu'on éclairait une lampe,
18:38lorsqu'on n'en avait plus besoin, on avait intérêt à l'éteindre,
18:42puisque nos parents nous rappelaient à l'ordre.
18:45Il fallait éteindre la lumière.
18:47On nous le répétait à longueur de journée,
18:50parce que la lumière était dans les maisons depuis peu de temps,
18:54et il fallait la payer.
18:56Ça commençait à leur coûter un peu de l'argent.
18:59A l'époque, on n'avait pas de voiture.
19:03Je me souviens, lorsque mon papa a eu une première voiture,
19:07je devais avoir 4 ou 5 ans.
19:09Cette première voiture, c'était une Juva 4.
19:12Je me souviens très bien ma grand-mère,
19:15qui n'était jamais montée dans une voiture.
19:18Elle avait peur de monter dans cette voiture,
19:21qui ne roulait vraiment pas très vite.
19:24Mais elle disait toujours à son fils, mon papa,
19:27« Tu vas trop vite, tu vas trop vite. »
19:30Elle avait peur de monter dans cette voiture.
19:33D'accord. Merci.
19:35C'est moi qui ai été remercié. C'était très bien.
19:43Que mangez-vous ?
19:45Ce sont des produits qu'on fabriquait à la maison.
19:48Par exemple, lorsqu'on mangeait des légumes,
19:51c'était la salade que nous allions cueillir dans le jardin.
19:55Lorsque nous mangeons de la viande, c'était parfois de la volaille,
19:59puisque dans chacune des maisons,
20:01il y avait des poules, des poulets, des lapins,
20:04et on se nourrissait avec cette viande-là.
20:07On mangeait parfois des petits veaux, etc.,
20:10lorsque le boucher avait tué les animaux et nous ramenait la viande.
20:14Le dessert, c'était souvent des fruits, des pommes,
20:17qu'on ramassait dans le verger.
20:19On mangeait aussi du gibier.
20:21A l'époque, il y avait beaucoup de chasseurs.
20:24Ça peut peut-être vous choquer maintenant, je ne sais pas.
20:28Et puis, nous mangeons aussi des poissons
20:31que les pêcheurs allaient pêcher dans le lac,
20:34là où on se baigne aujourd'hui.
20:37Voilà, c'était ça, notre alimentation.
20:40Les produits du jardin, de la ferme, la chasse et la pêche.
20:44Il y avait quoi comme poissons dans le lac ?
20:47Il y a beaucoup de sortes de poissons.
20:50Il y a des poissons qu'on appelle les gardons, les tanches,
20:55les brèmes, des carpes, des brochets.
20:58Le brochet, par exemple, c'est un poisson qui était assez renommé.
21:02Le week-end, il y a des gens qui venaient de la ville,
21:06de Grenoble ou de Lyon, déjà,
21:08pour manger spécialement du brochet.
21:11Il y a deux poissons nobles, très appréciés,
21:14que l'on trouve toujours.
21:16Là, ça s'appelle le lavaret ou le ferrat.
21:19C'est un poisson qu'on trouve dans les lacs environnants,
21:23dans les lacs alpins.
21:25Il y a une autre sorte de poisson plus rare,
21:28qui s'appelle l'omble chevalier.
21:30Ce sont des poissons très recherchés par les pêcheurs.
21:34Où faisiez-vous vos courses ?
21:37On n'avait pas ou peu de voitures.
21:39Elles se faisaient dans le village, dans les épiceries.
21:42Est-ce qu'il y avait des supermarchés ?
21:44Non, il n'y avait pas de supermarché.
21:46Quand on devait acheter quelque chose d'un peu exceptionnel,
21:50qu'on ne trouvait pas sur place,
21:52il fallait se rendre à la ville, à Voiron, par exemple.
22:16Avez-vous les mêmes jeux que nous ?
22:18Je ne sais pas à quoi tu joues actuellement.
22:21Ce que je peux te dire, c'est que nous,
22:24on jouait surtout à l'extérieur, dans la nature.
22:27On s'amusait à construire des cabanes.
22:31Nous faisions des jeux de pistes.
22:33On jouait au ballon, au ballon prisonnier, par exemple.
22:36Je me souviens aussi avoir passé des heures,
22:39voire des journées entières,
22:41au bord d'un petit cours d'eau.
22:44On récupérait les bouchons, les capsules de bouteilles,
22:48que l'on peignait de couleurs différentes.
22:51On les jetait dans la rivière et on leur faisait faire la course.
22:55On allait les récupérer 20, 30 ou 50 mètres plus loin.
22:59Nous avions aussi les jeux de société.
23:01On jouait aux petits chevaux, aux jeux de dames.
23:05Alors tu joues à quoi, Pat ?
23:08Est-ce que tu as retrouvé des jeux que tu pratiques maintenant ?
23:12Par exemple, le foot, les jeux avec ballon.
23:18J'aime bien aussi faire comme vous faisiez avec les bouchons.
23:23Moi, je les fais avec des cailloux.
23:25Ah, super ! Tu vois, ça n'a pas changé, ça.
23:28Et après, je trouve quand même que ça a assez bien changé.
23:32Ah oui, sans doute.
23:34Parce qu'avec les écrans, les Play,
23:37tous les trucs comme ça, il y a... Voilà.
23:40Ah oui, ça a dû changer, effectivement.
23:44Je suis content de savoir que je joue au bord de la rivière
23:47avec des petits bouchons. C'est bien.
23:52En fait, nous, dans les jeux, il fallait souvent que l'on imagine
23:55et que l'on crée nos jeux puisqu'on ne les avait pas.
23:58Mais ça se passait très, très bien.
24:06Comment faisiez-vous pour appeler votre famille ?
24:09Très bien. Tu sais qu'à l'époque, les téléphones portables n'existaient pas.
24:13Il y avait ce qu'on appelle une cabine téléphonique.
24:16Tout à l'heure, je t'expliquais que mes parents avaient la cabine téléphonique chez eux.
24:20Quand les gens avaient besoin d'appeler quelqu'un,
24:22il n'y avait qu'un téléphone dans le village.
24:24On venait, c'était à la cabine téléphonique.
24:26Il y avait un numéro de téléphone.
24:28On composait le numéro de téléphone.
24:31Par exemple, je ne sais pas où tu habites,
24:33mais à l'époque, tu serais venu chez mes parents.
24:36Voilà. Si tu voulais appeler un tonton ou une tatan,
24:39eh bien, tu aurais appelé du téléphone qui était chez mes parents.
24:45Et tu le serais appelé à une autre cabine téléphonique.
24:51Là-bas, à l'école, il y a une cabine téléphonique ?
24:58Oui, c'est une ancienne, mais il y en avait une ?
25:00Bien sûr. À l'époque où je te parle, ces cabines téléphoniques étaient chez nous, dans la maison.
25:05Puis après, on en a installé plusieurs.
25:07Elles étaient à l'extérieur, effectivement, dans les communes,
25:10comme celles qui restent ici.
25:14Est-ce que sur vos téléphones, vous pouviez avoir des jeux vidéo ?
25:18À l'époque, il n'y avait pas de jeux vidéo sur les téléphones.
25:21Non, malheureusement. Il n'y avait que des numéros.
25:25OK.
25:26C'était très...
25:28Quel était votre dessin animé préféré ?
25:31Mon dessin animé préféré ?
25:33Oui.
25:34J'aimais bien Blanche-Neige au Vietnam.
25:37Ça te fait rire, hein ?
25:41Vous aviez la télé, alors ?
25:43Moi, j'avais 14 ans.
25:45En 1968, pour les Jeux olympiques.
25:47Je revois le grand-père, moi, je t'ai parlé tout à l'heure,
25:50et ma grand-mère regardait les images de la télévision.
25:53Ils étaient assis dans la télévision.
25:56Ils ne croyaient pas que ça puisse exister.
25:59Ils regardaient les émissions avec des yeux grands ouverts.
26:02Ils disaient que ce n'était pas possible.
26:04Et bien, si.
26:05Avez-vous des ordinateurs ?
26:08Ah, non.
26:09Non. Lorsque nous avions votre âge,
26:11non, il n'y avait pas d'ordinateur.
26:13Mais comment tu faisais tes calculs au travail ?
26:16Eh bien, lorsque j'ai commencé le travail,
26:19les calculs, nous les faisions à la main,
26:21avec un stylo, un crayon,
26:23et puis nous faisions les additions, les subtractions, comme cela.
26:26Ensuite, les machines plus modernes sont arrivées,
26:29les calculatrices.
26:30Oui, et comment elles sont tes, vos calculettes ?
26:32Elles sont tes comme aujourd'hui ?
26:34Avec un petit écran, et après, vous n'avez plus besoin...
26:36Non, non. Et je me souviens, à la banque,
26:38on avait un comptable qui était âgé à l'époque.
26:42Lorsqu'on travaillait sur les premières machines à calculer,
26:45il y avait des bandes qui sortaient
26:47pour faire les additions, les calculs.
26:49Lui, il recomptait tous les calculs à la main.
26:52J'ai trouvé ça, c'était super.
27:02Christian, c'est neuf.
27:05Est-ce qu'il y avait des touristes ?
27:08Ah oui, c'est une bonne question.
27:10Oui, il y avait déjà des touristes, à l'époque.
27:13Les touristes arrivaient des villes voisines,
27:18comme Voiron, par exemple.
27:20Ils venaient aussi de Grenoble, voire de Lyon.
27:23Et on commençait à avoir des touristes
27:26qui venaient des pays étrangers,
27:28comme des touristes hollandais, notamment.
27:31Ils commençaient à faire du camping sauvage,
27:34puisque les terrains de camping n'existaient pas.
27:37Ils installaient leurs tentes dans une ferme, etc.
27:41Ils passaient quelques jours ici.
28:01On était pressés de voir arriver les touristes l'été,
28:04puisque c'est eux qui nous apprenaient à nager,
28:08d'aller nous baigner.
28:10Nos parents ne nous permettaient pas d'aller au lac.
28:13C'était dangereux, la baignade.
28:15Il n'y avait pas de plage, pas de surveillants.
28:31...
28:45Est-ce que vous partez souvent en vacances ?
28:48On ne partait pas en vacances.
28:50L'été, c'était le travail à la ferme,
28:52chez un tonton ou une taton qui avait une ferme, par exemple.
28:56On allait les aider à récolter le foin,
28:59notamment, ou à ramasser les pommes de terre dans les champs.
29:03Je me souviens aller chez mes grands-parents,
29:06qui avaient une ferme.
29:08Et ces grands-parents avaient pour particularité...
29:12Ils étaient très généreux.
29:14Ils laissaient tout ouvert chez eux.
29:16Leur maison n'était jamais fermée à clé.
29:19On dormait au 1er étage.
29:21Parfois, il m'est arrivé d'entendre du bruit la nuit.
29:25On avait peur dans notre lit.
29:27Et...
29:28Mon grand-père se levait.
29:30Ils étaient habitués. C'était des gens de passage.
29:34Ce que nous appelions des mondiants, autrefois.
29:37Des gens qui n'avaient pas de résidence,
29:40qui vivaient dans la rue.
29:42Ils passaient régulièrement.
29:44Mon grand-père se levait
29:46pour leur servir souvent la soupe,
29:49parce qu'ils avaient faim,
29:51et leur proposait de dormir
29:54dans le foin ou sur la paille.
29:56Je revois mon grand-père leur demander,
29:59après avoir mangé leur soupe,
30:01de poser leurs cigarettes et leurs briquets
30:04pour ne pas mettre de feu à la ferme,
30:06et leur proposer d'aller dormir.
30:08Il les récupérait le lendemain.
30:10Il leur servait un bon café.
30:12Ces gens poursuivaient leur route.
30:14Les gens étaient très solidaires.
30:16Il ne faut pas croire que nous partions en vacances.
30:19On travaillait à la ferme.
30:21L'idée, c'était aussi de les aider.
30:24Après, on n'était pas malheureux.
30:27Il ne faut pas croire.
30:40A l'époque, nous avions les habits de la semaine
30:43et les habits du dimanche.
30:45En semaine, nous étions habillés très simplement.
30:49Pour se rendre à l'école,
30:51nous mettions une blouse.
30:53Nous avions tous une blouse grise de mémoire.
30:57Ce qui fait que tous les enfants
30:59étaient habillés de la même façon à l'école.
31:02Et puis, lorsque nous sortions,
31:04les sorties, à l'époque, c'était le dimanche.
31:07Là, nous mettions nos beaux habits du dimanche
31:10que nous mettions lorsque nous sortions en famille
31:14ou lorsque nous allions à la messe,
31:17puisque nous allions à la messe tous les dimanches matins.
31:23...
31:51Est-ce que je peux me permettre de te demander ?
31:54Tu mets des affaires du dimanche ?
31:56Non.
31:57Non, ça n'existe plus.
31:59Oui.
32:00D'accord. C'est bien ce qu'il semblait.
32:03...
32:10Christian, scène 7.
32:13Ça va, les doigts ?
32:15Ouf. Parfait.
32:17Comment était l'école ?
32:19Les filles et les garçons étaient séparés.
32:22Il y avait deux classes.
32:24Il y avait environ une trentaine d'élèves.
32:28Il y avait la classe des petits et la classe des grands.
32:32Les garçons et les filles étaient dans la même classe.
32:35Il n'y avait pas de séparation garçon-fille.
32:38C'était un couple qui nous faisait l'école.
32:41La dame s'occupait des petits, le monsieur des grands.
32:44C'est vrai qu'à l'école, à l'époque,
32:47les maîtres étaient assez sévères.
32:50Ils étaient très à cheval sur tout ce qui touche à l'éducation,
32:54mais aussi à la politesse.
32:56Il fallait être très poli, ne pas oublier de dire bonjour au maître
33:00lorsque nous arrivions à l'école.
33:02Lorsque quelqu'un entrait dans la classe,
33:05il fallait ne pas oublier de se lever.
33:08Même dans le village,
33:10on avait plutôt intérêt à ne pas oublier
33:13de dire bonjour à quelqu'un du village,
33:16parce que si c'est quelque chose
33:18qui revenait à l'oreille du maître le lundi,
33:21c'était la punition assurée, dès le lundi.
33:24Sinon, l'école, la première chose,
33:27c'était la leçon de morale.
33:29C'était pour apprendre à bien vivre en société.
33:33Donc le maître, par exemple,
33:36affichait au tableau noir une phrase.
33:40Par exemple, la politesse aujourd'hui.
33:44Chaque jour, c'était un thème différent.
33:46Après, c'était une leçon de maintien.
33:48C'était pour apprendre à bien se tenir à l'école.
33:51On faisait un exercice d'éducation physique.
33:54Le maître nous apprenait à nous tenir droit,
33:57à ne surtout pas baisser les épaules, etc.
34:02Et ensuite, la journée commençait naturellement
34:06avec les cours de calcul, de géographie,
34:10d'histoire, de français,
34:12comme vous pouvez avoir maintenant.
34:15Est-ce qu'il y avait des punitions ?
34:17Oui, il y avait des punitions.
34:19Quand on faisait une faute à la dictée,
34:21on avait une fois la dictée à recopier à la maison.
34:24Quand on faisait cinq fautes, on avait cinq fois à la recopier.
34:27Quand on faisait dix fautes, on avait dix fois à la recopier.
34:30Après, on savait, on n'avait pas trop envie de la recopier.
34:34Sinon, les punitions, c'était la privation de récréation.
34:39On n'avait pas le droit d'aller en récréation.
34:41Lorsqu'on avait fait quelque chose de plus grave, par exemple,
34:45dans la classe des petits,
34:47on nous faisait passer dans la classe des grands.
34:50Le maître, il était sévère également.
34:52Et là, on avait un petit peu honte, devant les autres,
34:55d'arriver en punition.
34:57Et on nous mettait au piqué.
34:59Piqué, c'est dans un coin de la salle,
35:01avec les mains sur la tête.
35:03Est-ce que ça se passe comme ça aujourd'hui ?
35:05Non.
35:06C'est quoi qui a changé ?
35:09Les punitions ne sont pas pareilles.
35:11Si on fait une faute, on prend le stylo vert
35:15et on écrit le mot correctement en bas.
35:20Ou sinon, si on fait des choses plus graves...
35:25Oui ?
35:26On a une fusée orange.
35:28Une fusée orange ?
35:29Oui.
35:31Et si on a, par exemple, huit fusées vertes,
35:35on a le droit de...
35:37Une fusée verte, ça veut dire qu'on est sage.
35:40Et si on a huit fusées vertes,
35:42on a le droit de ne pas faire un exercice.
35:44Très bien.
35:45Sinon, si on a quarante fusées vertes,
35:48on peut faire une fin de soirée
35:52avec des dessins et des jeux.
35:54C'est bien.
35:55C'est quelque chose que tu m'apprends.
35:57Je trouve ça très bien également.
35:59Par exemple, il n'était pas rare
36:01qu'ils viennent jouer avec nous au foot,
36:03le jeudi, puisqu'à l'époque,
36:05on n'avait pas d'école le jeudi.
36:07Autant ils pouvaient être sévères,
36:09autant ils savaient nous apprendre
36:11à vivre ensemble en collectivité
36:13dans des bonnes conditions.
36:15...
36:32Christian Saint-Dix,
36:35est-ce que vous faisiez
36:37les tris du déchet ?
36:39Est-ce que nous faisions les tris du déchet ?
36:42Malheureusement, non.
36:44A l'époque, on ne faisait pas le tri des déchets.
36:46Nous amenions nos déchets
36:48dans un endroit réservé à cet effet
36:50et qui se situait tout près
36:52de la salle des fêtes d'aujourd'hui.
36:54À ciel ouvert,
36:56on vidait tous les déchets
36:58comme ceux-là.
37:00Et de temps en temps,
37:02il y a une machine qui passait
37:04et qui écrasait les déchets
37:06sur le sol.
37:07C'était pas bien, hein ?
37:09Christian, scène 8, prise 2.
37:12Je dis là.
37:14Est-ce qu'il y avait de la neige ?
37:17Alors oui, les hivers,
37:19il y avait de la neige,
37:21plus qu'à présent,
37:23puisque la neige,
37:25elle commençait à tomber
37:27dès le mois de novembre
37:29et la neige pouvait rester
37:31jusqu'au mois d'avril, mai.
37:33Alors parfois, il en tombait beaucoup.
37:36Les routes étaient toutes recouvertes de neige
37:39et on ne pouvait plus circuler.
37:41Aujourd'hui, ce sont de gros engins
37:43qui font la trace.
37:45À l'époque, encore une fois,
37:47parfois, c'était les animaux,
37:49les chevaux ou les vaches
37:51qui tiraient ce que nous appelions
37:53des traîneaux,
37:55ou les hommes, les paysans,
37:57qui faisaient ça avec leur pelle.
37:59Ils s'entraidaient tous,
38:01ils se donnaient la main
38:03et ils dégageaient le village
38:05comme ceux-là.
38:07C'était parfois du temps.
38:09Il y a des hameaux qui restaient isolés,
38:12qui n'étaient pas accessibles.
38:14Ça ne durait pas tout l'hiver,
38:16mais ça pouvait parfois durer
38:18une quinzaine de jours
38:20où les gens ne pouvaient pas sortir.
38:22Est-ce que le lac était déjà gelé ?
38:24Oui, le lac a gelé.
38:26Le lac a gelé.
38:28Je me souviens, moi,
38:30l'avoir vu geler.
38:32Je devais avoir 4 ou 5 ans.
38:34Et notamment, lorsque le lac dégelait,
38:37c'était assez impressionnant
38:39parce que la glace craquait,
38:41mais ça faisait un bruit très fort.
38:43C'était pas très agréable à entendre.
38:45On commençait à dégeler
38:47du côté de Charavin
38:49et on entendait le bruit courir
38:51tout le long du lac
38:53jusqu'à la commune de Paladru.
38:55On a vu des gens traverser
38:57le lac en voiture,
38:59notamment le médecin
39:01dont je vous ai parlé tout à l'heure.
39:03J'ai vu des gens aussi
39:06avec un cheval et une remorque.
39:08Ils avaient une grosse pierre
39:10qui balançait
39:12comme s'ils jetaient devant eux
39:14pour s'assurer
39:16que la glace ne casse pas.
39:18C'était une sécurité pour eux
39:20et ils progressaient
39:22sur la glace de cette façon-là.
39:26Christian, scène 9.
39:29Comment étaient les paysages
39:31de Billieu ?
39:33Globalement, le paysage
39:35n'a pas tellement changé,
39:37sauf là où se sont construits
39:39les maisons.
39:41Dieu sait s'ils sont déconstruits
39:43beaucoup.
40:03...
40:33...
40:36Peut-être qu'à l'époque,
40:38les parcelles de terrain
40:40étaient plus petites.
40:42Aujourd'hui, on a agrandi
40:44ces parcelles de terrain
40:46pour permettre aux engins agricoles
40:48notamment de passer
40:50et d'avoir de la place.
40:52Vous avez été maire ?
40:54Oui, effectivement.
40:56J'ai eu cette particularité-là.
40:58Il a été maire de Billieu ?
41:00Oui.
41:02C'est une personne
41:04qui administre la commune.
41:06Comme un papa et une maman
41:08peuvent gérer une famille,
41:10le maire, ce n'est pas la famille,
41:12c'est une famille plus importante,
41:14c'est la commune.
41:16Est-ce que vous avez
41:18un truc à dire aux enfants
41:20d'aujourd'hui ?
41:22Moi, je serais très heureux
41:24d'être un enfant aujourd'hui
41:26parce que je pense qu'il était
41:28important pour vous de savoir
41:30qu'à l'époque, je peux vous paraître
41:32âgé, il n'en demeure pas moins
41:34que le temps passe très vite
41:36et ça, c'était hier.
41:38Je trouve que pour savoir
41:40que vous allez pouvoir construire,
41:42il est important de savoir
41:44qu'hier, on est parti de pas grand-chose
41:46et qu'on a progressé quand même.
41:48Si vous avez la chance
41:50de rester à Billieu,
41:52il y a beaucoup de choses
41:54à faire encore dans ce village.
41:56Billieu est sans doute
41:58le lieu le plus important
42:00en ce qui concerne ces rives
42:02au bord du lac.
42:04Vous en serez sans doute
42:06les acteurs d'ailleurs
42:08et vous allez pouvoir en profiter.
42:10Merci.
42:12C'est moi qui vous remercie.
42:28Sous-titrage ST' 501
42:58...
43:28...

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