Quand j'étais petit, la websérie de Sophie Loridon, des enfants de 6 à 10 ans interrogent des Anciens de plus de 80 ans sur leur passé. De belles émotions ! L'objectif est double, familiariser les enfants avec la pratique de la vidéo et provoquer des rencontres enrichissantes des deux côtés.
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00:34 scène christiane julia prise 1
00:40 bonjour bonjour où vous êtes né où et bien moi je suis né donc à lyon et
00:49 quand je suis né j'étais avec mon frère et mon papa était prisonnier en
00:56 allemagne parce que c'était pendant la guerre et avec mon frère on a été un
01:02 peu disséminé un peu de partout mon frère s'est retrouvé bien malade parce
01:08 qu'il avait pas on n'avait pas les soins que les gens ont maintenant où vous
01:13 devenez de naître tout tout va bien il ya des infirmières et à tout alors que
01:17 nous à cette époque là on n'avait rien bien souvent on mangeait pas à notre
01:21 faim même en étant bébé on n'avait pas ce
01:24 qu'il fallait et mon frère donc a été bien malade moi je me suis retrouvé bien
01:31 malade aussi c'est de là que je suis à j'ai atterri dans le château verré là
01:36 dans l'un pour me faire soigner et je crois que j'y suis resté assez longtemps
01:41 d'ailleurs mon frère a fini en dans un sanatorium parce qu'il est tombé malade
01:45 lui aussi et et voilà et le comble c'est que on s'est retrouvé autant l'un que
01:53 l'autre on s'est retrouvé sans maman parce que elle est partie
01:59 et
02:01 il faudra lui un peu
02:11 et qu'elle vous porte c'est bien
02:16 c'est plus qu'à la télé et c'était pas trop dur pour vous quand vous étiez
02:23 petite et ben ça a été très dur parce qu'on n'a pas eu la vie normale qu'on
02:28 aurait dû avoir mais bon au fil des années on se dit que ça nous a servi de
02:36 leçon comme j'ai été trimballé un peu de partout vu que j'étais petite que mon
02:42 papa était prisonnier en allemagne et bon quand il est revenu ça n'a pas été
02:47 facile parce que déjà il nous a cherché il ne savait pas où on était et il a
02:52 fini de faire nous retrouver mais bon comme il fallait qu'il travaille beaucoup
02:56 pour arriver à avoir un peu d'argent pour arriver à nourrir toute la famille
03:00 c'était c'était pas évident quand on était bébé on n'avait pas de câlins on
03:06 n'avait pas d'histoire le soir on nous racontait pas d'histoire rien c'était
03:11 on s'endormait comme ça
03:14 Jésus ...
03:19 Jésus ...
03:46 Non là, non Léo, ça tourne !
03:51 Non, c'est Ré, Christiane, ça tourne !
03:53 Christiane, Christiane, Léo !
03:58 Bonjour !
04:00 Attendez, excusez-moi !
04:02 J'ai coincé la bulle, je suis désolé !
04:04 C'est vrai qu'il vaut mieux que ce soit droit !
04:06 Ouais !
04:08 ...
04:13 Bonjour !
04:14 Bonjour !
04:15 Et vos parents ils travaillaient où ?
04:18 Alors mon papa était fondeur dans la ...
04:22 Ouais, fondeur et bien il fabriquait des ...
04:25 Tu sais, des fois on les voit à la télé, le forgeron qui fait couler le ...
04:31 Voilà c'est ça, c'est un peu ça.
04:33 Comment s'appelait votre fils ou votre fille ?
04:38 Alors j'ai deux fils, j'ai une fille qui s'appelle Myriam et j'ai deux fils,
04:43 Jean-Louis et Laurent.
04:46 Mais ils sont tous mariés là, ils sont grands déjà.
04:50 Et ils ont eu des enfants ?
04:53 J'en ai, j'ai deux petites filles et un petit-fils.
04:57 Donc vous devriez être joyeuse, hein ?
05:00 Bah oui, oui, on est content.
05:03 Surtout que j'ai trois enfants, trois petits-enfants, donc ça va, c'est l'égalité.
05:08 À toi !
05:09 À toi !
05:10 Christian, Christo et Riz !
05:14 Ciao !
05:16 On attend.
05:18 Regardez-vous.
05:20 Bonjour !
05:25 Bonjour !
05:26 Est-ce que ... Qu'est-ce que ça vous fait de plus avoir de maman qui s'occupe de vous ?
05:34 Je m'y suis fait, je m'y suis fait.
05:36 Je me suis dit si j'en ai pas, c'est qu'il fallait que j'en ai pas pour le moment.
05:41 Mais je me suis toujours dit, ne pas avoir de maman quand on est bébé, c'est pas normal.
05:51 Parce que tu vois, elle est devenue une femme.
05:55 Très gentille.
05:57 Mais si tu veux, on attend deux secondes.
05:59 Tiens.
06:04 Prends un petit mouchoir ma chérie.
06:06 Et tu vois, comme elle a eu cette vie un peu difficile quand elle était petite,
06:11 et bien après, ce qui est bien, c'est qu'elle s'est occupée plein, toute sa vie.
06:16 Elle a fait du bien aux autres.
06:18 Elle a aidé les autres.
06:19 Et bien les mauvaises choses, elles amènent des belles choses à la fin.
06:22 Oui.
06:23 Tu vois ? C'est beau.
06:25 Oui, quand on voit ça, donc on se dit, enfin moi-même, je me suis dit, si j'ai des enfants,
06:31 ils seront toujours là.
06:33 C'est beau.
07:01 Comment c'est que ça a donné de l'affection à personne ?
07:04 Et bien, tant que j'étais petite, j'ai pas eu grand chose.
07:07 Et c'est après, parce que je suis allée dans plusieurs endroits.
07:11 On avait une dame qui s'occupait justement des enfants, qui n'avait pas de moyens, tout ça.
07:16 Et on a atterri dans une grande, grande maison, où il n'y avait que des filles.
07:22 On n'était que des filles, parce que c'était des maisons,
07:24 où d'un côté il n'y avait que des filles, dans une autre c'était que des garçons.
07:28 Et c'était quoi les règles en orphelinat, du coup ?
07:31 C'était une maison religieuse, c'était que des sorts qui étaient là.
07:36 Donc c'était pas très gai, quoi, la vie.
07:39 C'était...
07:40 Tous les dimanches matin, il fallait rentrer, il y avait une chapelle à l'intérieur.
07:44 Il fallait rentrer pour la messe.
07:46 Et un jour, j'ai pas voulu rentrer, j'ai reçu une bonne paire de baffes,
07:49 et je suis rentrée quand même.
07:51 Pourtant c'était des religieuses, hein, mais bon, elles auraient pas dû, mais bon.
07:55 Et il y avait du gros jardin autour.
07:59 Et on était toutes les enfants là, il y avait un grand dortoir, un très grand dortoir.
08:05 Et bien souvent le matin on se levait, c'était la prière, l'après-midi c'était le chapelet,
08:10 toute l'après-midi, la tour de rôle, on faisait ça, chacune à un autre tour.
08:15 Et bon, c'était pas tellement mon truc, moi, alors...
08:19 Au bout d'un moment, on a plus envie de rire, de faire autre chose, quoi.
08:25 À l'âge qu'on a, bon, mais j'y suis restée quand même jusqu'à l'âge de 20 ans.
08:31 Parce qu'à cette époque-là, les enfants, c'était la majorité, c'était 20 ans, et on sortait pas avant.
08:38 Après, les grands, dès qu'on avait l'âge, on allait travailler dans l'établissement, hein.
08:45 On faisait... Je vois à Noël, par exemple, on livrait des chocolats, il fallait qu'on les mette en papillote.
08:52 Mais nous, on n'en avait pas le droit, hein, donc...
08:55 Ou alors, on avait trouvé le truc, de temps en temps, on en cassait une,
08:59 et là on avait le droit de la manger, mais autrement, on n'avait pas le droit.
09:04 Et puis les plus grands, on avait des machines à coudre, et on cousait les toiles de tente.
09:10 Quelqu'un qui achetait une tente, eh ben on cousait les toiles de tente, et ça partait.
09:16 À l'école, si on vous faisait travailler, ça vous ferait quoi ?
09:19 - Bah, je pense pas qu'on serait très contents. - Bah oui.
09:22 - Bah, je pense qu'on se plaindrait, mais on ne devrait pas, parce que si c'est comme ça, c'est comme ça.
09:27 On n'a pas le choix. - Oui, on n'a pas le choix.
09:30 Mais bon, c'est justement qu'il faut...
09:32 Que dans les familles, il faut s'arranger pour que ça ne revienne plus, quoi, des choses comme ça.
09:38 - Et alors, Félina, vous vous sentiez seule ou vous avez des copines ?
09:43 - J'avais un peu des copines, ouais, qui étaient un peu comme moi, qui n'aimaient pas trop faire la prière,
09:48 qui n'aimaient pas... On a fini par... On se voyait après, mais après on s'est perdu de vue, et c'était fini.
09:55 - Et donc pourquoi vous étiez dans une école stricte ?
09:58 - C'était comme ça dans le temps. C'était... Il fallait oublier, il fallait...
10:04 Il y a des endroits même où on nous tapait sur les doigts si on faisait quelque chose de vilain.
10:09 C'était pas comme maintenant, hein, maintenant. Vous avez... C'est le cas de le dire, c'est la belle vie maintenant à l'école.
10:15 Maintenant, les jeunes, ils peuvent s'amuser, ils peuvent rigoler.
10:19 Dans les classes, on peut poser des questions, on peut parler avec la maîtresse.
10:25 S'il y a des choses à faire, on peut le faire en commun. C'est ça qui est beau.
10:29 C'est travailler ensemble, c'est super.
10:32 (Musique)
10:52 - Est-ce que tu aimais l'école ?
10:54 - Pas trop, non. Pas trop.
10:57 Mais j'aimais bien y aller, surtout quand c'était le programme, la musique.
11:01 Parce que j'adorais la musique et donc, quand il y avait la musique, j'étais toujours première pour la musique.
11:07 Il y avait des dames qui venaient, des enseignantes qui venaient de l'extérieur.
11:12 Grâce à elles, j'ai pu passer des examens, faire des... Je voulais travailler dans les bureaux, secrétariat.
11:20 Et grâce à elles, j'ai pu apprendre tout ça.
11:23 Donc, elle m'a appris beaucoup de choses à être secrétaire, à être... Faire la calligraphie, faire la dactylographie.
11:29 De toute façon, grâce à ça, j'ai pu faire beaucoup de choses.
11:34 - Et à l'école, il y avait des photos de classe ? Vous faisiez des photos de classe ?
11:38 - Oui. De temps en temps. Il y en avait une là-bas, mais c'était chez les soeurs, en plus, là-bas.
11:45 C'était pas... Tu vois ? C'était une photo de classe. On était nombreux. C'est pour ça qu'il y a des petits, il y a des...
11:51 - Attends. Montre-moi la caméra.
11:54 - Je montre la caméra.
11:56 - Oui.
12:00 - Et devine où je suis ? Cherche...
12:05 - Là ? - Non. Là.
12:10 Je ressemble ? J'avais des grands cheveux, hein ?
12:13 (Musique)
12:43 Et on avait le certificat d'études que maintenant, ça se fait plus.
12:47 Maintenant, à mon époque, il fallait faire zéro faute.
12:51 Et je l'ai eu. C'est une chose que j'ai eue et j'ai été contente.
12:55 Ça, j'étais contente d'avoir fait des études rien que pour ça.
12:59 (Musique)
13:21 - Christiane, scène 3, Enes. Action.
13:26 - Super. Merci, Eric.
13:28 - Vous jouez à quoi aussi quand vous étiez petite ?
13:31 - Un peu à tout. Au ballon.
13:35 À cette époque-là, il n'y avait pas de... Comment ça s'appelle ?
13:39 Ce qu'on a tous, là, maintenant, de portable.
13:42 C'était les ballons. C'était... On faisait beaucoup de choses avec les enseignants.
13:47 Les enseignants nous mettaient des jeux dans la cour. C'était pas pareil.
13:51 - Est-ce que tes copains, ils étaient gentils avec toi ?
13:54 - Tous les copains et copines, oui.
13:57 - Comment vous vous déplacez ?
13:59 - Pour aller à l'école, tout à pied.
14:02 On avait près de 2 km à faire à pied pour aller à l'école.
14:06 Tandis que là, il y a papa, maman avec la voiture.
14:09 Ils allaient et j'amènent. Vous avez de la chance.
14:13 - Vous mangez quoi quand vous étiez petit ?
14:15 - Bien souvent, moi, quand j'ai eu 10, 11 ans,
14:18 bien souvent, je préparais le repas au lieu d'aller m'amuser.
14:23 Et si le repas n'était pas fait comme il faut,
14:26 je me faisais gronder quand papa arrivait.
14:29 C'était pas la joie, hein !
14:31 (musique douce)
14:34 C'est comme dans le temps, tu vois. Dans le temps, à la maison,
14:44 on n'avait pas de salle de bain.
14:47 C'était... Je me rappelle, moi, ça, c'est quand j'étais petite.
14:51 Il y avait une grosse...
14:53 comme une marmite au milieu de la maison.
14:57 Et on nous baignait là-dedans.
14:59 On n'avait pas la salle de bain comme il y a maintenant.
15:03 Maintenant, dès qu'on n'a pas de salle de bain immense,
15:06 si ça va pas, moi, ça me contentait, hein.
15:09 J'étais contente de prendre mon bain dans la bassine.
15:12 (rire)
15:14 À l'époque que tu vis, maintenant, tu te vois,
15:17 mais dans une salle de bain, te baigner dans une grosse bassine,
15:21 si c'est le cas de le dire, hein.
15:23 - Non, pas trop. - Non, pas trop.
15:26 Oui, oui. Mais c'était ça, dans le temps.
15:28 Mais on était contents, hein.
15:30 On pataugeait dans la bassine, on était super contents.
15:33 - Vous habitez à Lyon, mais... mais...
15:37 - Dans un immeuble. - Dans un immeuble ?
15:39 - Oui, dans le 5e étage.
15:41 Et ce que j'aimais bien, à Lyon, quand j'étais petite,
15:44 c'était que l'immeuble, c'était grand,
15:47 et dans le temps, on n'allait pas chercher le lait chez l'épicier.
15:50 On avait un laitier, un monsieur qui venait
15:53 avec sa grosse jéricane, et il montait dans les escaliers
15:57 et il criait "laitier, laitier".
16:00 Et pour remplacer une vitre, c'était pareil.
16:04 Dehors, dans la rue, t'entendais "vitrier".
16:08 Et voilà, c'était comme ça, dans le temps.
16:11 - Christiane, Cécile, Nathan et Aknon.
16:15 - Bonjour. - Bonjour.
16:17 - La question que je voulais lui poser, c'est
16:20 qu'est-ce que vous faisiez à Noël ?
16:23 - À Noël, quand j'étais petite ? - Oui.
16:27 - Peut-être d'être avec mon frère,
16:30 quand on s'est réunis avec mon frère,
16:33 mon père, et on faisait un petit repas.
16:37 Mon père nous faisait des repas un peu plus...
16:40 - Sophistiqués. - Voilà.
16:43 On avait des fruits, mais comme pour Noël,
16:46 on avait une orange. On n'était pas riches.
16:49 Mon père était prisonnier, et donc quand il est rentré,
16:53 ça a été dur dur. La maison, on travaillait.
16:58 Pour vous dire, mon père était fondeur,
17:01 et il ramenait à la maison des pièces
17:04 qu'il fallait ébarber, parce qu'à la fonderie,
17:08 il y a toujours des morceaux qui dépassent.
17:11 Autant mon frère que moi, on les ébarbait
17:15 pendant nos instants.
17:18 Ça faisait gagner un peu plus de sous.
17:21 - Et c'était bien ? - Oui, on était contents.
17:24 On gagnait tant par pièce qu'on avait ébarbées,
17:27 qu'elles étaient propres. Donc c'était bien.
17:30 J'aimais bien faire ça.
17:32 - Tu te rends compte que Christiane
17:35 t'avait travaillée à Noël ? - Oui.
17:38 Ça, il ne la revient pas.
17:41 - Ça serait quoi, votre Noël de vos rêves ?
17:46 - Le Noël de mes rêves ?
17:49 Déjà, de réunir toute ma famille complète.
17:52 Souvent, je me dis ce que j'aimerais faire
17:55 une journée à la maison. Avant, on pouvait le faire.
17:58 Et puis, plus on a vieilli, moins on peut faire de choses.
18:02 Mais on se voit tout le temps.
18:05 Dès qu'on peut, on se réunit.
18:08 - C'est Christiane Prisset-Liviat.
18:11 - Bonjour. - Bonjour.
18:14 - Quel est votre souvenir du plus beau Noël
18:17 de votre vie avec vos enfants ?
18:20 - C'est surtout avec un de mes enfants
18:23 qui voulait absolument pour Noël
18:26 qu'il y ait un nounours en peluche.
18:29 On avait commandé le nounours en peluche.
18:32 Avec mon mari, on était encore couché.
18:35 Le Noël était passé. D'un seul coup,
18:38 on a vu arriver mon fils avec son nounours.
18:41 Il attendait. Il est venu nous avertir.
18:44 "Maman, nounours, il est là !"
18:47 C'est trop marrant à faire.
18:50 - C'est bien chanté.
18:53 ...
19:09 - Christiane Prisset-Liviat.
19:12 - Bonjour. - Bonjour.
19:15 - Comment allez-vous aujourd'hui ?
19:18 - Ça peut aller très bien. Je te remercie.
19:21 - Quand vous êtes arrivée à Murianet,
19:24 les gens vous ont tout de suite...
19:27 - Accueillie. - Oui.
19:30 - À bras ouverts. C'est ce que j'ai apprécié à Murianet.
19:33 C'est une petite commune.
19:36 Tout le monde se connaît presque.
19:39 Quand je suis arrivée, il y avait Dominique Laufey,
19:42 qui était un homme super.
19:45 C'est pour ça que je me suis mis
19:48 en tant qu'élue avec lui.
19:51 Il m'a appris plein de choses.
19:54 C'est une petite commune comme ça.
19:57 C'est très enrichissant.
20:00 On se connaît presque tous.
20:03 On se fait des amis. On apprécie tous la vie d'ici.
20:06 - Avant, vous étiez maire de Murianet ?
20:09 - J'ai été maire adjoint.
20:12 J'ai fait un mandat ad homem,
20:15 dans le quartier de M. Duhamel.
20:18 J'ai rencontré M. Lefèvre,
20:21 là-bas, quand j'étais à Domaine.
20:24 On a eu l'occasion de beaucoup discuter.
20:27 Il savait que j'allais déménager,
20:30 comme j'habitais à Domaine.
20:33 Il m'a dit que dès que je déménage,
20:36 il viendrait me trouver.
20:39 C'était un homme qui était vraiment près des gens
20:42 et il faisait tout pour sa commune.
20:45 Il m'a appris beaucoup de choses.
20:48 Il m'a appris à être encore plus près des gens
20:51 que je l'étais, notamment les personnes âgées,
20:54 les personnes dans le besoin.
20:57 ...
21:00 Le maire, pendant la kermesse,
21:03 avait déchiré une chose
21:06 qui m'avait vraiment plu.
21:09 Non seulement il participait,
21:12 il faisait le montage.
21:15 En plus, à la Vogue des cerises,
21:18 quand la Vogue était là,
21:21 il y avait beaucoup d'enfants qui venaient.
21:24 Il achetait un paquet de tickets
21:27 parce qu'il y avait des jeux autour.
21:30 Les gamins, au fur et à mesure des années,
21:33 ils le savaient. Ils s'amenaient tous vers Dominique
21:36 et ils faisaient la distribution aux enfants.
21:39 C'est super comme personnage.
21:42 C'est un père qu'on aimerait avoir.
21:45 ...
21:48 ...
21:51 ...
21:54 ...
21:57 ...
22:00 ...
22:03 ...
22:06 ...
22:09 ...
22:12 ...
22:15 ...
22:18 ...
22:21 -Quand vous avez été maire adjoint,
22:24 avez-vous eu des idées
22:27 qui ont changé Muriel Nett ?
22:30 -Il a de ces questions !
22:33 Bien, bien ! J'ai eu des idées
22:36 au point de vue des personnes âgées.
22:39 On faisait plein de choses pour les personnes âgées,
22:42 le repas des anciens,
22:45 et aussi pour le social, pour tout ce qui est logement.
22:48 Des fois, tu vois arriver des gens
22:51 qui sont vraiment dans le besoin.
22:54 Il faut les aider quand ils arrivent.
22:57 Ils ne savent pas où aller. Il faut les aider à tout prix.
23:00 -Quand vous étiez à la mairie,
23:03 vous alliez à Noël ?
23:06 -A Noël, on était avec la mairie.
23:09 On faisait le Noël des anciens.
23:12 -Il y avait beaucoup de choses ?
23:15 -Il y avait le repas.
23:18 On leur faisait un après-midi dansant.
23:21 Le papy Nikilo, c'était un danseur super.
23:24 Sa femme ne dansait pas.
23:27 Chaque fois, il me disait de venir à la tour.
23:30 On dansait toute l'après-midi.
23:33 C'est lui qui passe dimanche.
23:36 Ça va être la fiesta.
23:39 Il est super, le papa Nikilo.
23:42 Il va bientôt avoir 100 ans.
23:45 Comme on dit, les aînés, les anciens,
23:48 c'était nos parents avant.
23:51 J'avais une mamie qui habitait dans la montagne.
23:54 Elle descendait en vélo.
23:57 Elle était âgée.
24:00 Il y a une route super dangereuse pour descendre.
24:03 Un jour, j'ai dit que je lui avais fait poser son vélo.
24:06 Elle ne le prenait plus pour descendre.
24:09 J'ai envoyé un agent d'entretien
24:12 pour la chercher en voiture pour qu'elle puisse
24:15 prendre le car et arriver en bord.
24:18 C'est tout des petites choses.
24:21 C'est important pour une personne âgée.
24:24 -Pourquoi avez-vous voulu aider les gens
24:27 après tout ce qui vous est arrivé?
24:30 -Je reconnais que pendant la guerre,
24:33 j'ai eu une enfance malheureuse.
24:36 Je ne veux pas que ça recommence.
24:39 Je voudrais que tous les enfants soient contents.
24:42 C'est pour ça que les infos ne sont pas très beaux.
24:45 Ça commence à être mauvais à certains endroits.
24:48 -Je trouve que vous avez raison
24:51 de dire tout ça.
24:54 Il ne faut pas se battre.
24:57 -C'est vrai.
25:00 Il ne faut pas regarder son copain
25:03 d'école comme s'il est mal habillé.
25:06 L'essentiel, c'est d'être ensemble,
25:09 de discuter, de jouer ensemble.
25:12 Dans toute personne, il y a du bon.
25:15 Je suis bien contente de t'avoir rencontrée.
25:18 -Moi aussi.
25:21 -Je suis très contente parce que je suis revenue à l'école.
25:24 C'est l'école qu'on a construite avec Dominique.
25:27 C'est important de voir comment ça a évolué.
25:30 Tout le monde est heureux ici.
25:33 -Ça vous rapporte de bons souvenirs ?
25:36 -Très bons souvenirs.
25:39 Je suis très contente d'être là aujourd'hui.
25:42 -Merci pour l'interview que tu nous as donnée.
25:45 -Je ne m'attendais pas que ça soit si long.
25:48 Elle m'a coincée.
25:51 -Vous êtes à Desnonces.
25:54 -Je l'ai accueillie à Murianet.
25:57 C'est moi qui l'ai accueillie.
26:00 Elle avait un gros besoin.
26:03 Je ne regrette vraiment pas.
26:06 Ce qu'elle fait, c'est super.
26:09 -C'est grâce à toi.
26:12 -Merci.
26:15 -Au revoir Irine.
26:18 ...
26:47 ...
26:57 ...
27:26 ...
27:36 Merci à tous !