• l’année dernière
Face à la flambée de violence en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a demandé l'instauration de l'état d'urgence sur l'archipel. Après deux nuits d'émeutes, trois personnes sont mortes et des centaines ont été blessées. 

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Transcription
00:00Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs, Monsieur le Président François Patria.
00:05Depuis le début de la semaine, la Nouvelle-Calédonie est frappée par des violences d'une gravité rare.
00:11Des violences qui ont provoqué des dégâts majeurs, blessé plusieurs centaines de personnes, blessé des dizaines de policiers et de gendarmes.
00:20Et ces dernières heures, ajoutant au drame, plusieurs personnes sont décédées lors de ces violences.
00:27Je veux avoir une pensée pour elles, une pensée pour les Calédoniens qui veulent le retour au calme.
00:34Alors je veux le dire à nouveau devant vous, comme je l'ai dit hier à l'Assemblée nationale,
00:39aucune violence n'est jamais justifiable ou tolérable. Aucune violence ne peut jamais être acceptée.
00:46Et je le redis, aucune violence ne sera jamais tolérée.
00:51Je veux à nouveau rendre hommage à l'engagement exceptionnel des forces de l'ordre, policiers et gendarmes,
00:58qui parviennent à garder leur sang-froid malgré les attaques, malgré les tirs parfois d'armes à feu.
01:05Des policiers et des gendarmes qui assument et tiennent courageusement leur rôle pour protéger les vies et permettre le retour au calme.
01:13Notre urgence aujourd'hui, c'est le rétablissement de l'ordre et le retour du calme et de la sérénité.
01:20Ce matin, le Président de la République a convoqué un Conseil de défense et de sécurité nationale pour aborder la situation en Nouvelle-Calédonie.
01:27Des décisions fortes ont été prises et à l'issue de cette séance de questions au gouvernement,
01:33nous serons réunis exceptionnellement cet après-midi pour le Conseil des ministres
01:37pour aborder et acter la déclaration de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie,
01:42ce qui va nous permettre de déployer des moyens supplémentaires massifs pour le rétablissement de l'ordre.
01:47Ces moyens, je le dis, s'ajouteront à ce que le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer a d'ores et déjà annoncé,
01:52quatre escadrons de gendarmerie mobile ainsi que des renforts du RAID et du GIGN.
01:57Vous l'avez vu également, le haut-commissaire a annoncé l'instauration d'un couvre-feu et pris d'autres mesures pour tenter de rétablir l'ordre.
02:05Monsieur le Président, en Nouvelle-Calédonie particulièrement, on ne sait que trop bien jusqu'où peuvent mener les violences.
02:14Alors, je le répète, le retour de l'ordre et du calme est la priorité absolue.
02:19Je veux saluer, comme vous l'avez fait, la très grande responsabilité des responsables calédoniens, non-indépendantistes et indépendantistes,
02:27qui ont unanimement appelé par communiqué à cesser les violences.
02:31En mars dernier, à une très large majorité, le Sénat a adopté le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral.
02:39Hier, c'est l'Assemblée nationale qui l'a adopté à son tour.
02:43Ce projet de loi s'inscrit dans la lignée du processus qui a été engagé depuis la décision souveraine des Calédoniens,
02:50par trois fois, lors de trois référendums, de demeurer dans la République.
02:54Le dégel du corps électoral, c'est un enjeu démocratique et le Conseil d'État, je le rappelle, nous a enjoint à prendre cette mesure.
03:00Il s'agit de permettre à des milliers de personnes nées en Nouvelle-Calédonie ou y résidant depuis de nombreuses années
03:06de participer aux prochaines élections provinciales, c'est-à-dire des élections locales.
03:10Dans ce contexte, je le dis, nous n'avons jamais cessé d'appeler au dialogue,
03:15jamais cessé de créer les conditions du dialogue en tendant la main à tous les acteurs, non indépendantistes comme indépendantistes.
03:22Nous gardons invariablement ce cap, le cap du dialogue.
03:26Nous cherchons de nouveau à créer les conditions d'un accord politique global.
03:30C'est pourquoi le président de la République a annoncé qu'il ne convoquerait pas le Congrès immédiatement après l'adoption conforme de ce texte par l'Assemblée nationale.
03:39C'est pourquoi le président de la République a écrit à l'ensemble des responsables calédoniens pour leur proposer de se réunir à Paris
03:45et de tenter à nouveau de trouver un consensus.
03:48Si ce consensus est trouvé, évidemment, nous pourrons continuer à avancer.
03:54Si le consensus n'est pas trouvé, nous devons continuer à avancer aussi de la manière dont nous l'avions prévu.
04:00Je crois fermement qu'il est possible de trouver la voie d'un consensus.
04:04Je crois fermement qu'avec toutes les bonnes volontés autour de la table, nous y parviendrons.

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