Le ministre délégué aux transports répond aux questions sur l'A13, les stations fermées pendant les JO, et le périphérique à 50 km/h.
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00:00 Les transports c'est la bête noire on peut le dire dans notre région.
00:03 Quel est le dossier prioritaire à traiter selon vous ? Vous nous appelez dès maintenant.
00:06 Il y en a beaucoup oui, des dossiers sur la table, transport, ponctualité, accessibilité,
00:11 état des routes, déplacements géo, trains, avions.
00:14 Patrice Vergritte, bonjour.
00:15 Bonjour.
00:15 Vous avez du boulot.
00:16 Oui.
00:17 C'est quoi le dossier prioritaire pour vous ?
00:19 Je pense qu'il y en a beaucoup.
00:21 La priorité pour moi c'est la mobilité du quotidien.
00:23 Dans tout ce que vous avez évoqué c'est justement ça finalement.
00:25 Eh bien on va en parler.
00:26 Être dépendant d'un mode de transport, captif pour aller au travail notamment le matin.
00:32 Eh bien on va y revenir sur les transports mais d'abord on va parler de l'A13.
00:35 Ce sera notre dossier numéro 1 si vous le voulez bien.
00:37 L'A13 c'est un axe majeur en Ile-de-France.
00:39 On en est privé depuis le 18 avril.
00:42 120 000 automobilistes par jour.
00:45 C'est toujours fermé dans le sens Paris-Province jusque fin juin peut-être.
00:50 Est-ce qu'on a un calendrier qui se précise ?
00:52 Non on en est à peu près là.
00:53 Maintenant le côté Province-Paris est réouvert pour les automobilistes uniquement.
00:59 Pas les camions.
01:00 On a constaté quand même beaucoup de problèmes.
01:02 On va peut-être d'ailleurs sanctionner davantage.
01:04 Plus de contrôles ?
01:06 Oui je pense qu'on ira vers plus de contrôles parce que j'en appelle encore une dernière fois au civisme
01:11 de tous ceux qui sont les chauffeurs des camions.
01:13 Mais pour l'instant c'est interdit et c'est pour des raisons de sécurité.
01:15 Donc vraiment j'appelle à la vigilance.
01:17 Donc c'est ouvert dans un sens Province-Paris.
01:19 Sur une seule voie ?
01:20 Sur une seule voie tout à fait.
01:21 Pas encore Paris-Province.
01:23 Je vous l'avais dit c'est probablement le mois de juin.
01:25 Deuxième partie du mois de juin.
01:27 Pas de date précise encore.
01:28 C'est difficile de le faire.
01:29 En tout cas on essaie de faire au mieux.
01:32 Je veux vraiment féliciter les services qui ont quand même travaillé dans l'urgence
01:35 et qui réussissent quand même à faire des prouesses.
01:37 Il pourrait y avoir de nouveaux délais ?
01:38 Je ne pense pas.
01:40 Je pense qu'on devrait tenir le calendrier.
01:41 Je pense que la deuxième quinzaine de juin ça devrait être bon.
01:44 Aujourd'hui on est assez confiant.
01:46 Je veux vraiment aussi remercier finalement tous les automobilistes du quotidien
01:49 qui ont réussi à trouver des solutions alternatives.
01:51 Vous savez qu'on a proposé notamment un demi-tarif sur la A14 pour le covoiturage.
01:56 Finalement on s'est aperçu que beaucoup d'automobilistes étaient déjà bien adaptés.
02:00 Donc on voit à quel point les franciliens ont su anticiper et trouver d'autres solutions.
02:04 Je veux vraiment les en remercier parce que ça prouve aussi leur civilité.
02:07 Et les automobilistes nous appellent ce matin.
02:08 On va prendre Frédéric qui nous appelle juste dans un instant.
02:11 Mais dans le sens Provinces-Paris, on l'a dit c'est une seule voie.
02:14 A quand la réouverture sur toutes les voies ?
02:16 Est-ce que là on a une date ou pas encore ?
02:18 On n'a pas encore de date précise.
02:20 Les travaux sont vraiment en cours.
02:21 La priorité c'est d'ouvrir aussi Paris-Province très rapidement.
02:24 Et comme je le dis c'est le mois de juin qui est visé.
02:26 Après c'est le mur de soutènement qui a été touché.
02:28 Ce n'est pas l'entretien de la route qui est en cause.
02:30 Elle était très bien entretenue.
02:31 C'est vraiment le mur de soutènement.
02:33 Celles sont les fondations quelque part de l'autoroute.
02:35 Donc on ne peut pas se permettre de prendre des risques évidemment en termes de sécurité.
02:38 Alors parole aux automobilistes ce matin avec Frédéric qui nous appelle au 01 42 30 10 10.
02:43 Oui dans le dixième arrondissement.
02:44 Frédéric bonjour.
02:45 Le ministre vous dit merci d'avoir patienté.
02:47 Merci de votre indulgence.
02:48 Vous qui faites beaucoup d'aller-retour en Normandie-Paris.
02:51 Vous devez prendre l'A14 et c'est l'enfer là depuis plusieurs semaines.
02:54 Bonjour.
02:56 Je crois que c'est Mélodie.
02:58 Et bonjour Monsieur le ministre, Monsieur Vergrette.
03:00 Écoutez oui c'est un peu l'enfer.
03:03 Je fais pas mal d'aller-retour entre la Normandie et Paris-Paris-la-Normandie.
03:07 Et ça me revient même très cher.
03:11 Ça me revient très cher parce que...
03:13 Comment ?
03:14 Ah non on entend.
03:15 On accélère.
03:16 Excusez-moi ça à coup d'avat.
03:17 Ça me revient très cher parce que j'ai des péages.
03:21 Et je payais 40 euros par mois.
03:25 Je me retrouve à 90...
03:27 Comment dire ?
03:28 Attendez, j'ai marqué 95 euros par mois.
03:31 Là.
03:32 Là ce mois-ci je paye 95 euros au lieu de payer 40 euros de péage.
03:37 Pourquoi ? C'est à cause de la fermeture de la 13 ou c'est à cause d'une augmentation de tarif ?
03:42 Il y a... Bon il fait vrai qu'il y a l'augmentation du péage.
03:45 Mais il y a aussi en plus la fermeture de la 13.
03:48 Parce que moi j'habite en fait à Paris mais je suis aussi en Normandie à côté de Vernon.
03:52 Donc en fait je peux éviter l'autoroute de Buchelet qui est à 3 euros.
03:57 Et donc quand on a justement une petite bretelle où on peut éviter le péage
04:04 en prenant les petites routes de campagne.
04:05 Mais après pour remonter sur Paris, c'est l'horreur.
04:09 Donc du coup ça me fait beaucoup plus cher.
04:13 Parce qu'il faut savoir que l'autoroute A14,
04:16 c'est vrai qu'ils ont fait quelque chose pour le covoiturage.
04:18 Bon moi par rapport à mon métier, je ne peux pas me permettre de prendre quelqu'un.
04:22 Mais en tout cas en prenant l'A14, suivant les horaires, de 6,40 euros on passe à 10,60 euros.
04:29 C'est-à-dire à 10,60 euros c'est de 6 heures à 10 heures et de 16 heures à 21 heures, c'est plein tarif.
04:36 Et alors il faut vraiment calculer.
04:38 L'autre jour justement je suis rentré, je me suis dit je vais essayer pour gagner un petit peu,
04:44 aller à 1 centime, 3 ou 4 euros.
04:47 Et puis au moment où je suis passé au péage, d'un coup vous avez le tarif qui passe à 10,60 euros.
04:53 - Et c'est vrai que c'est une autoroute très très chère l'A14.
04:55 Frédéric, on va faire réagir le ministre des Transports, Patrice Vergritte, sur ce péage de l'A14.
05:01 Vous avez douché les espoirs des automobilistes en disant la gratuité c'est niaite.
05:05 On a un péage à moitié prix uniquement pour les covoitureurs et uniquement dans un sens.
05:10 Jean-Pierre n'en fait pas partie donc il se retrouve à payer très très cher.
05:16 Est-ce qu'aujourd'hui, au vu des nouveaux calendriers, puisque ça va être très long,
05:21 on peut envisager la gratuité de cette autoroute ?
05:24 - Alors d'abord je comprends tout à fait le sentiment de Jean-Pierre, de Frédéric,
05:31 et effectivement les enjeux de pouvoir d'achat qu'il y a derrière.
05:33 Évidemment on ne peut que comprendre cette situation.
05:36 La problématique de la gratuité de l'A14 était difficile. Pourquoi ?
05:40 Parce qu'on a fait des études en amont pour savoir quel allait être le report de trafic.
05:44 On a un problème d'offre. Quand vous fermez une autoroute, on a un problème d'offre.
05:48 Si vous mettez une autoroute gratuite, vous savez que vous générez plus de trafic vers la gratuité.
05:54 C'est une logique. Et même probablement des gens qui ne prenaient pas leur voiture
05:56 qui d'un seul coup vont le prendre parce que c'est gratuit.
05:58 Donc vous augmentez le trafic à un endroit. Où ça arrive ?
06:01 Ça arrivait sur des tunnels, notamment le tunnel de la Défense,
06:04 qui étaient hypersensibles en termes de sécurité.
06:06 Et donc les études qu'on a montrées généraient un problème ailleurs qui était beaucoup plus important.
06:11 - Donc la gratuité c'est toujours non ?
06:12 - Et donc la gratuité de l'A14 était une problématique qu'on ne pouvait pas envisager aussi pour des raisons de sécurité.
06:18 Et la sécurité, vous savez que ça reste la priorité.
06:20 Et donc du coup on s'est dit quoi ?
06:22 On s'est dit l'enjeu c'est donc de travailler sur l'offre.
06:24 Le covoiturage quelque part c'est aussi un début de transport collectif.
06:27 On a d'abord cherché pour voir si on pouvait augmenter le nombre de trains.
06:30 On n'a pas réussi à trouver les sillons qui correspondaient.
06:33 Et donc le covoiturage c'est aussi une forme de transport collectif et on a voulu encourager cette pratique.
06:37 Alors je comprends que Frédéric ne puisse pas le faire.
06:39 - Il n'y en a pas qui ne peuvent pas le faire.
06:40 - Mais d'autres peuvent le faire.
06:42 Et donc le but du jeu c'est plus on aura de covoitureurs, plus on aura effectivement de possibilités d'avoir moins de bouchons.
06:48 - Est-ce que vous avez un chiffre d'ailleurs sur le nombre de voitures ou de covoitureurs qui profitent de ce péage à moitié prix ?
06:55 - Oui c'est des centaines.
06:56 Aujourd'hui je n'ai plus exactement le chiffre en tête mais il y a des centaines qui en profitent.
06:59 Alors là on a arrêté évidemment le sens province Paris puisque maintenant la 13 est réouverte.
07:03 Mais sur le sens Paris province on a des centaines d'automobilistes.
07:06 - Ça continue ?
07:07 - Sur le sens Paris province oui.
07:08 - Uniquement le soir en heure de pointe ?
07:09 - Oui c'est en heure de pointe, oui tout à fait.
07:10 C'est là qu'est le problème en fait en réalité.
07:12 - Est-ce que vous envisagez d'autres coups de pouce ?
07:16 Et pourquoi pas sur le duplex de l'A86 parce que celui-là il est complètement mis de côté.
07:21 - Encore une fois je le dis on a vraiment fait...
07:22 - Il est aussi cher que l'A14.
07:23 - Oui on a vraiment fait une analyse poussée, on a regardé les reports de trafic.
07:27 Nous le but du jeu c'est pas de déplacer le problème j'ai envie de dire, c'est d'essayer de trouver une solution.
07:31 - Mais pourtant le problème il est déplacé parce que si on est à Vaucrosson ce matin avec Romain Bruneau
07:36 et là-bas la mer de Vaucrosson elle en a plus que Ralbol, les habitants ils en ont plus que Ralbol.
07:41 C'est un bordel monstre, il y a les poids lourds qui passent, c'est des bouchons en permanence.
07:46 Pour le coup le report il se fait sur ses axes secondaires, à des fois il faut se faire sur l'A14.
07:50 - Oui il y a des reports évidemment.
07:52 Evidemment ce trafic il n'a pas complètement disparu, pour partie, pour partie il a disparu.
07:56 - Vous avez fait un choix, vous avez fait un choix de laisser les communes à le gérer plutôt que d'autres.
08:00 - On a fait le choix de la sécurité, on n'a pas voulu effectivement envoyer des automobilistes
08:04 par exemple dans des tunnels où il y aurait eu des problèmes de sécurité.
08:08 On a fait des choix effectivement d'équilibre.
08:09 Vous savez on ne porte pas la responsabilité de ce qui est arrivé sur l'A13.
08:13 C'est effectivement un accident sur un chantier qui a provoqué ça.
08:16 Donc à un moment donné on essaie de répondre au mieux, de faire au plus vite.
08:19 Et je le redis, je remercie les services qui ont vraiment travaillé dans l'urgence pour pouvoir apporter des solutions.
08:25 Personne n'est satisfait.
08:26 Vous croyez que quand je me réveille le matin je suis content de voir la situation sur l'A13 ?
08:30 Evidemment je le regrette.
08:32 On essaie de gérer au mieux, on essaie de préserver la sécurité des Franciliens
08:36 et c'est ça la priorité aujourd'hui.
08:37 - Patrice Vergnet au retour nos standards avec cette fois Jean-Pierre.
08:40 - Le ministre des transports qui vous répond à 13.
08:43 Oui mais il y a aussi la circulation des trains, les transports en commun, l'état des routes,
08:46 la qualité des métros, le périph' à 50 km/h, il y a plein de questions possibles.
08:50 Jean-Pierre, 01.40.230.10.10 bonjour.
08:52 - Bonjour, bonjour à tous les auditeurs auditrices et bonjour monsieur le ministre.
08:56 Moi j'interviens pour deux petites raisons.
08:58 Déjà pour l'état des routes parce qu'on sait que depuis des années,
09:01 mais ça ne vient pas que seulement de votre gouvernement,
09:03 ça vient bien à bien au-delà depuis des décennies,
09:06 c'est la baisse des subventions aux différentes collectivités qui fait que vous avez certaines routes
09:11 qui ont du mal à être entretenues.
09:13 Je pense notamment, comme nous on est en poids lourd ou quand on parle aussi aux motards,
09:19 avec les nids de poules, c'est très compliqué à gérer puisque les baisses de subventions de l'état
09:24 diminuent d'année en année.
09:26 Et puis après, moi j'affirme aussi mon scandale de vouloir mettre le périphérique à 50 km/h,
09:33 je pense que 70 n'est ni trop élevé ni trop bas et que c'est très très bien.
09:37 - Bon il y a deux questions là Jean-Pierre,
09:39 alors il y a deux questions, on va faire dans l'ordre si vous le voulez bien.
09:42 - Concernant donc l'état des routes,
09:44 et les collectivités qui n'ont plus les moyens d'assumer l'entretien.
09:49 - D'abord bonjour à Jean-Pierre bien entendu.
09:52 Je suis élu local, et donc je connais très bien l'état des collectivités.
09:56 - Vous êtes marde de Dunkerque pour celles et ceux qui ne le savent pas.
09:58 - Mais je suis élu local donc je connais bien la situation des collectivités.
10:01 La majeure partie des collectivités aujourd'hui a les moyens de pouvoir entretenir des routes,
10:05 et on le fait très très bien sur mon territoire, je connais ça par cœur.
10:09 Il y a des problématiques malgré tout,
10:11 c'est-à-dire qu'il y a par exemple des petites communes en France
10:14 qui ont un grand patrimoine routier, et là Jean-Pierre a raison.
10:17 Pour ces communes là ça peut être difficile.
10:19 Donc on commence à réfléchir notamment pour les communes qui ont un énorme patrimoine routier,
10:24 des toutes petites communes, parfois c'est 1000 habitants,
10:26 et un énorme patrimoine routier, et là ça peut poser problème.
10:29 Donc il faut pouvoir identifier, ce n'est pas toutes les collectivités locales,
10:32 il y a des collectivités qui ont largement les moyens de pouvoir le faire,
10:35 s'ils ne le font pas c'est des raisons politiques.
10:37 - Et une fois identifié c'est un coup de pouce supplémentaire ?
10:39 - On est en train de réfléchir à la façon dont on va pouvoir demain répondre
10:43 à cette question de l'entretien des routes pour des collectivités
10:46 qui ont un patrimoine démesuré par rapport à leur population,
10:48 et qui sont absolument essentielles.
10:50 - Réflexion en cours, on a noté Patrice Verguit,
10:52 il faut qu'on avance parce qu'il y a aussi le dossier de transport à évoquer,
10:55 mais sur le périphérique là aussi on aimerait vous entendre,
10:57 c'est vrai que votre prédécesseur a jugé aberrant le passage du périph' à 50 km/h,
11:02 ce que veut faire la mairie de Paris en septembre,
11:05 et vous, est-ce que vous trouvez ça aberrant ?
11:07 - Je n'aime pas du tout ce débat.
11:08 Si vous me permettez une minute quand même pour expliquer pourquoi,
11:11 - 45 secondes !
11:12 - Ce n'est pas compliqué, parce qu'il me paraît totalement mal posé.
11:17 Je peux comprendre à un moment donné les intentions,
11:20 transition écologique, bruit, sécurité routière, on peut le comprendre.
11:24 Néanmoins, aujourd'hui s'il y a des gens qui prennent leur voiture,
11:27 au passage c'est 80% de non-parisiens qui sont sur le périph',
11:31 s'il y a des gens qui prennent leur voiture,
11:32 c'est parce que depuis 50 ans on fait des villes de la voiture.
11:35 On a accepté dans nos métropoles d'avoir des gens qui habitent à 30-40 km de leur emploi,
11:40 et qui n'ont pas le choix, qui sont obligés de prendre leur voiture.
11:43 Et j'ai l'impression qu'un certain nombre de mesures qui s'accumulent,
11:45 contre les gens qui sont obligés de prendre leur voiture,
11:47 ce n'est pas de nature à favoriser le quotidien des français.
11:53 Donc je pense qu'il faut arrêter de stigmatiser les personnes
11:55 qui sont obligées de prendre leur voiture aujourd'hui.
11:57 Je veux dire, ce n'est pas eux qui ont construit les villes depuis 50 ans,
12:00 et donc je pense qu'aujourd'hui toutes ces mesures,
12:02 on ferait mieux de parler de comment on va développer les transports en commun
12:05 pour ceux qui sont loin, comment on va permettre effectivement
12:08 demain de passer à la voiture électrique.
12:09 - Donc vous ne validerez pas le périphérique à 50 km/h en septembre ?
12:12 - C'est un débat très mal posé, et à minima,
12:13 il faut le poser avec toute l'île de France, et pas simplement Paris.
12:16 - Donc pour l'instant, c'est non ?
12:18 - En tout cas, moi je ne suis pas favorable en l'état du débat aujourd'hui.
12:22 - Patrice Vergrit, allez on en arrive au dossier transport,
12:24 parce que vraiment celui-là il est lourd.
12:26 Vous les avez pris les transports en commun dans la région ?
12:29 - Oui, oui.
12:29 - Vous savez ce que c'est que les rames bondées en heure de pointe le matin ?
12:32 - Bien sûr.
12:33 - On s'élance quasiment pour pouvoir rentrer dans le train
12:35 et qu'on est collé serré.
12:36 - Et on en laisse passer 4.
12:37 - Et on a des parties du corps qui se touchent et on ne sait pas trop bien lesquelles.
12:40 Est-ce que, en plus de ça, il y a les usagers qui ont vraiment l'impression de trinquer ?
12:45 Pour les JO, on a appris aussi qu'il y avait des stations de métro,
12:49 3 stations de métro qui allaient fermer pendant 3-4 mois.
12:51 Je vous propose juste d'écouter Arnaud Bertrand,
12:53 le président de l'association Plus de train.
12:56 - On va dire à plein de gens, débrouillez-vous.
12:58 Donc bonjour les galères, on est quand même vraiment
13:00 en train d'emmerder les franciliens, je veux dire.
13:03 C'est quand même costaud parce que ça va durer longtemps.
13:05 Et donc les gens vont devoir aller trouver des itinéraires alternatifs.
13:07 Ils vont tous avoir les mêmes sur les mêmes applis
13:09 et ils vont se retrouver tous sur la ligne 9, la ligne 6,
13:12 qui déjà sont compliquées ou sont pleines en temps normal,
13:15 comme tout le reste des zones métro, et là risquent de déborder.
13:18 Donc on ne comprend pas ce truc qui n'était pas du tout
13:19 dans les rendards de personne avant.
13:21 - On emmerde les franciliens, dit Arnaud Bertrand,
13:23 c'est débrouillez-vous pendant les JO.
13:25 - On est en train de travailler sur le plan de transport avec les JO,
13:28 notamment sur les stations fermées.
13:30 Alors on a développé les transports, les plans de transport, pardon,
13:33 plus 15% de l'offre, vous l'avez vu avec notamment la région Ile-de-France.
13:38 - Ce que veulent les usagers, c'est pouvoir au moins accéder aux correspondances.
13:42 - Oui, mais justement j'y viens.
13:44 Mais on peut déjà reconnaître l'augmentation de l'offre.
13:47 Il y a trois stations qui vont être fermées en permanence.
13:49 - Concorde, Champs-Élysées-Clémenceau et Tuileries.
13:51 - J'ai demandé, j'ai demandé personnellement
13:53 qu'on puisse réexaminer la situation de Champs-Élysées-Clémenceau.
13:57 Je trouve que c'est une station stratégique.
14:00 Aujourd'hui, je veux convaincre notamment la région Ile-de-France
14:04 qu'il faut laisser cette station ouverte.
14:07 Ça fait encore partie des discussions.
14:10 J'espère convaincre tous les acteurs de garder Champs-Élysées-Clémenceau ouverte.
14:15 Voilà, donc ce n'est pas terminé sur cette question des trois stations.
14:18 Je ne m'avoue pas vaincu.
14:19 - Concorde, a priori, non ?
14:21 - Non, Concorde, ce n'est vraiment pas possible.
14:23 Parce que voilà, c'est un site de jeu.
14:26 Mais Champs-Élysées-Clémenceau, on peut peut-être essayer de faire un effort.
14:29 Donc voilà, ce n'est pas encore totalement fini.
14:31 En tout cas, ce que je veux dire, c'est qu'on essaie de trouver
14:34 les solutions qui permettent de minimiser les difficultés pour les franciliens.
14:38 Et regardez, on va jusqu'au bout, on va travailler jusqu'au bout
14:41 pour essayer de garder ouverte un maximum de stations,
14:43 notamment Champs-Élysées-Clémenceau.
14:45 - Et les franciliens disent aussi, les JO, c'est très bien,
14:47 mais nous, on veut des transports fiables 365 jours par an.
14:50 - Oui, mais les JO apportent une offre supplémentaire.
14:52 Regardez, on a inauguré le RERE.
14:54 Ça a été accéléré grâce au calendrier des JO.
14:56 On a inauguré le T3B, le tramway T3B a été accéléré grâce aux JO.
15:01 Le mois prochain, on va inaugurer la ligne 14.
15:04 Ça a été accéléré grâce aux JO.
15:05 Donc, il y a aussi un héritage des jeux olympiques.
15:07 Je pense à l'accessibilité des taxis.
15:09 Maintenant, on a 1000 taxis en Île-de-France qui seront accessibles.
15:12 C'est un héritage des JO.
15:13 On a un plan de qualité à l'aéroport de Paris.
15:15 C'est un héritage des JO.
15:17 Donc, n'oublie pas, les 400 kilomètres de pistes cyclables,
15:19 c'est un héritage des JO.
15:21 Donc, attention, pensons aussi à tout ce que l'Île-de-France va gagner
15:26 grâce aux jeux olympiques et des chantiers qui ont été accélérés,
15:28 qui n'auraient pas été à cette vitesse-là sans les jeux olympiques.
15:31 Donc, on peut faire le procès des JO pendant, effectivement, l'été.
15:34 Mais la réalité, c'est qu'après, on aura quand même des acquis importants.
15:37 Regardez la porte Maillot, regardez le RERE qu'on a inauguré avec le Premier ministre.
15:41 C'est quand même un très, très bel enjeu.
15:43 Et moi, je n'ai entendu que des satisfactions.
15:45 Donc, voilà, il faut aussi voir l'héritage des JO derrière,
15:47 ce qui laisse quand même aux franciliens.
15:49 - Patrice Vergrit, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin
15:52 et d'avoir répondu aux questions des auditeurs.
15:55 Je précise que vous allez être à la gare Saint-Denis ce matin, justement.
15:58 Encore un héritage des JO pour l'inauguration de l'accessibilité
16:03 de cette gare pour les personnes à mobilité réduite,
16:05 même si on reste quand même très loin du compte, de manière générale,
16:09 concernant toutes les stations de métro dans la région.
16:12 - On avance.
16:12 - Merci de vous être prêté au jeu du "Questions-Réponses".
16:14 Il y a plein de dossiers qui sont encore sous la pile.
16:16 Vous reviendrez ?
16:17 - Avec plaisir, quand vous voulez.
16:18 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu Paris.