[#Reportage] Rachat d’Assala : le spectre du sous-investissement et de la mauvaise gouvernance ?

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00:00 Les nouveaux dirigeants voulant reprendre la main sur la puissante industrie pétrolière,

00:04 en misant sur des compétences locales, ont décidé quelques mois à peine après leur

00:08 arrivée à la tête du pays, d'exercer le droit de préemption de l'État gabonais,

00:13 mettant au passage un terme définitif à l'accord initial, conclu, entre le Fonds Carlyle et

00:19 Morel et Promes.

00:20 S'en est suivi quelques mois après, une annonce faisant état d'un accord financier

00:24 de principe entre les nouvelles parties prenantes, en attendant la liquidation totale de l'électricité

00:29 de l'opération qui devrait intervenir dans les toutes prochaines semaines au regard des

00:33 appels de pied de Vitolle, Gunvor, Trafigura notamment.

00:38 Cependant, outre la capacité de l'État gabonais habitué aux dérives en tout genre,

00:43 notamment financières, comme le démontre l'explosion des subventions accordées aux

00:47 établissements publics, qui dépassent désormais les 165 milliards de francs CFA, pour des

00:53 résultats mitigés, c'est sa capacité, voire volonté d'investir après ce rachat

00:59 qui interroge encore plus.

01:01 Une question d'autant plus pertinente que la soleil et nuque raffinerie du pays se meurent,

01:06 faute d'investissement, pour moderniser l'outil productif.

01:09 Dans un pays où le pétrole joue un rôle crucial pour l'économie et le développement,

01:15 contribuant à hauteur de 80% aux exportations, à près de 60% aux recettes fiscales et à

01:21 au moins 45% aux produits intérieurs bruts, ce risque de sous-investissement couplé à

01:27 celui de malgouvernance n'est nullement à prendre à l'allégère.

01:31 Même si le nouveau gouvernement s'efforce d'obtenir une implication plus directe de

01:35 l'État dans ce secteur, souhaitant le renforcer de compétences locales, il serait de bonne

01:40 alloi que ces risques soient minimisés pour atténuer à l'avance toute pression financière.

01:46 Considérant par ailleurs que le risque de sous-investissement dans le secteur pétrolier

01:51 gabonais peut provenir de divers facteurs, dont l'incertitude pour les investisseurs,

01:56 les fluctuations des prix mondiaux du pétrole, des infrastructures inadéquates, les préoccupations

02:01 environnementales ou concernant la viabilité et la rentabilité à long terme des projets,

02:08 les nouvelles autorités devront inéluctablement combiner une gouvernance efficace, des cadres

02:13 réglementaires clairs, le développement des infrastructures et un engagement proactif

02:18 avec les investisseurs pour garantir la stabilité et la rentabilité du secteur.

02:24 Étant entendu que l'État dispose désormais de la deuxième force de production.

02:29 [Générique]

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