• il y a 7 mois

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Transcription
00:00 Vous évoquez en creux Jordan Bardella. Jordan Bardella, il va débattre le 23 mai prochain sur France 2 face au Premier ministre.
00:07 Vous avez déjà débattu avec Jordan Bardella, mais est-ce que vous demandez un débat au Premier ministre ?
00:14 — Est-ce que vous trouvez normal que le service public organise à 15 jours de l'élection européenne... — Attention, vous y êtes, sur le service public.
00:22 Je sais, et c'est très bien que j'y sois. À 15 jours de l'élection européenne, un débat entre M. Attal, qui n'est pas candidat à ces élections,
00:30 et M. Bardella, qui est tête de liste du RN. Est-ce que vous trouvez normal et démocratique que le service public organise à 20h15 sur France 2,
00:38 c'est-à-dire au moment du pic d'audience, un débat entre la droite et l'extrême-droite en excluant la gauche ? Est-ce que vous trouvez normal
00:46 que notre liste, qui est à touche-touche selon tous les sondages avec la liste des macronistes de Valérie Ayer, soit exclue de ce débat ?
00:54 Moi, je vous dis, le service public, c'est le service du public. Ce n'est pas le service du gouvernement.
00:58 — Attendez. Juste, je dois intervenir, Raphaël Glucksmann. Mais juste une chose. Vous dites « c'est pas normal ». Vous voudriez peut-être...
01:03 Si on vous avait proposé de dire... — Réinstaller... — ...dans les mêmes conditions face à Jordan Bardella, vous auriez dit non ?
01:09 — Réinstaller en 15... Déjà, moi, je suis candidat. Donc moi, je trouve aussi anormal que Mme Ayer soit invisibilisée
01:15 et remplacée par le Premier ministre, qui n'est pas candidat aux élections européennes. Là, on a un candidat. Vous voyez l'image.
01:19 Un candidat, chef de file du RN, et quelqu'un qui n'est pas candidat à cette élection. Donc pourquoi organiser ce débat ?
01:26 S'il faut faire un débat national entre le gouvernement et l'extrême-droite, eh bien organisez-le après le 9 juin, le lendemain, le 10 juin, le 11 juin, le 12 juin...
01:36 — Alors mettons-nous à un autre scénario. Imaginons que le service public, quel qu'il soit, vous propose d'être face à Jordan Bardella.
01:44 — Je vous donne une solution. — Ah, Gabriel Attal. — Je vous donne une solution. Je vous donne une solution. Moi, j'ai regardé dans mon agenda.
01:51 J'ai regardé dans mon agenda. Et le 23 mai – je crois que c'est le 23 mai – à 20 h 15, je suis disponible. Donc on n'a qu'à organiser un débat à Troyes
01:58 comme ça, les millions de personnes qui sont attachées à la solidarité sociale... — Comme ça, à Troyes, ça va être compliqué de regarder même tout seul.
02:02 C'est difficile. — ...qui sont attachées à la solidarité sociale et à l'existence d'une gauche humaniste dans ce pays seront représentées.
02:07 Parce que je vais vous dire, réinstaller en permanence ce faux duel entre le gouvernement et l'extrême-droite, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
02:15 entre M. Attal et M. Bardella, c'est extrêmement dangereux. Et ça fait suffoquer des millions de Français.
02:21 Il y a une voix qui a été cesse de monter depuis le début de cette campagne. — Si la proposition vous était faite de débattre face à Gabriel Attal,
02:26 vous, face au Premier ministre, vous diriez non, pour les mêmes raisons. — Mais moi, ce que je pense, c'est que le service public devrait dire
02:32 « OK, très bien ». Donc là, on prend les listes qui sont en tête. Et dans ce cas-là, on organise... — Pour les sondages.
02:38 — Oui, mais dans ce cas-là, on organise... — Non mais si on vous proposait...
02:40 — Comment, en tout cas, ça vous définissait ? — Non mais, Raphaël Gussin, ne vous réponds pas jusqu'au bout.
02:42 Si on vous proposait un face-à-face avec Gabriel Attal, vous diriez non, parce qu'il n'est pas candidat.
02:46 — Mais moi, je pense que le débat, il est avec Mme Hayé et M. Bardella. Et je pense que s'ils veulent organiser un débat entre le gouvernement
02:53 et les oppositions, ils le feront après les élections européennes. Et ils laissent ces élections européennes être des élections européennes.
02:59 j'en ai marre que les élections européennes soient renationalisées à chaque fois.
03:02 Les enjeux sont d'abord européens.

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