• il y a 7 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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Transcription
00:00 Europe 1 soir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:04 Toujours en compagnie de Yves Tréard, directeur adjoint de la rédaction éditorialiste au Figaro
00:08 et Jules Torres, journaliste au service politique du Journal du Dimanche.
00:12 Jules, baromètre sondage commun JDD Europe 1 C News avec donc Récapitulons.
00:22 La liste du RN monte, +2% 31%, Glucksmann stable 14% et Valérie Ayé qui descend d'un point à 16%.
00:33 C'est sa deuxième chute successive Valérie Ayé, il y a deux semaines elle était autour des 18%.
00:38 Là en effet elle est à 16% donc on est quasiment dans la marge d'erreur.
00:42 Donc ce baromètre doit être une alerte pour la majorité présidentielle.
00:47 C'est d'ailleurs à mon avis pour ça qu'Emmanuel Macron et Gabriel Attal
00:51 ont décidé d'investir les élections européennes.
00:53 Mais on voit surtout que dans le détail du sondage,
00:58 c'est Raphaël Glucksmann qui profite de l'électorat d'Emmanuel Macron de 2022.
01:03 Donc c'est très intéressant de voir que la majorité présidentielle ne fait pas la campagne où il faut.
01:09 C'est-à-dire qu'il les accepte face à face face au Rassemblement National.
01:13 Bardella lui il dit clairement qu'il veut des élections de mi-mandat pour sanctionner Emmanuel Macron.
01:18 Eux ont accepté ce duel là. Donc déjà c'est très compliqué parce qu'on voit bien que dans les attaques,
01:22 c'est pas très porteur. On parle de celle d'Attal, on parle même de celle de Valérie Ayé lors des débats.
01:27 Et qui profite de cette campagne assez mauvaise, c'est Raphaël Glucksmann
01:32 qui certes ne monte pas dans cette campagne, mais en même temps il ne va pas monter pendant des mois.
01:38 Mais à voir dans les prochaines semaines. Mais ce qui est aussi intéressant dans ce sondage,
01:43 c'est qu'il y a quatre listes qui pour l'instant sont à 7%.
01:46 Toutes. Et on sait très bien que tout ça se cristallise dans les dernières semaines de l'élection européenne.
01:53 Et que se met parfois en place une sorte de vote utile.
01:56 Donc et à gauche et à droite il pourrait y avoir un duel à mort entre LR et Les Républicains,
02:01 et les écologistes et les Insoumis.
02:03 Oui c'est ça. Les Insoumis et la liste Europe Ecologie Les Verts, toutes les deux à gauche à 7%.
02:09 Et la liste LR et Reconquête, toutes les deux à droite à 7%.
02:13 Yves Tréhard, quel bilan tirez-vous de ce dernier baromètre ?
02:16 D'abord que la campagne présidentielle, du camp présidentiel est complètement ratée.
02:21 C'est-à-dire que même l'entrée en campagne du président de la République...
02:24 Est-ce qu'elle n'était pas morte-née j'allais dire ?
02:26 Non parce qu'il aurait pu récupérer...
02:27 Peut-être sympathique pour Valérie Ayé, mais on savait que personne ne voulait y aller.
02:30 On avait demandé à Bruno Le Maire, qui a dit "pas question", on a demandé à d'autres "pas question".
02:34 Ils sont déjà trouvés sur les dalles.
02:36 Ils font une erreur totale, absolument incroyable.
02:39 C'est que le Premier ministre d'abord il y va reculons,
02:42 et puis il nous parle notamment de l'esclavagisme, alors que bon, c'est pas du tout le sujet.
02:48 Et le président de la République fait un discours à la Sorbonne de 2h de temps,
02:51 pour Bac +15, que personne ne regarde, que personne n'écoute, parce que personne ne comprend rien.
02:57 C'est pas du tout le sujet des Français.
02:59 Peut-être que lui-même se comprend, ça se fait plaisir.
03:00 Je suis sûr qu'il se comprend, il est très intélligent le président, simplement.
03:03 Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est quand même, effectivement, Glucksmann.
03:08 C'est quand même un phénomène, qui est un petit phénomène à analyser,
03:13 c'est qu'il parle sincèrement, il parle avec le cœur.
03:17 On soit d'accord ou pas avec lui ?
03:18 Oui, je peux vous le confirmer, il était là à cette place encore cette semaine, mardi.
03:22 Et c'est marrant comme quoi, à chaque fois, quand il y a des accents de sincérité, les Français le sentent.
03:25 Il vit en fait, il vit les choses.
03:27 C'est incroyable.
03:29 C'est ce qu'il fait.
03:30 Et puis, M. Bardella, je pense qu'il profite à plein de la sanction terrible qui tombe sur le camp présidentiel,
03:42 qui est sanctionné, c'est des élections, effectivement, de mi-mandat, ça ressemble à ça.
03:46 À demi-terme.
03:47 Et avec la prime au plus vierge, celui qui n'a jamais rien fait.
03:52 C'est le camp, effectivement, du Rassemblement National.
03:55 Et ça va durer comme ça, aussi longtemps qu'ils ne sont pas dans nos affaires.
03:59 Donc, Luxman parle avec le cœur.
04:00 L'analyse de Jules Torres est très juste, c'est-à-dire qu'en fait, il récupère la gauche de la Macronie,
04:05 qui a été virée, Manu Militari, d'ailleurs, il n'y en a pratiquement plus un seul au gouvernement.
04:09 Vous pouvez voir ça, ça.
04:11 Je fais le compte, mais il y a...
04:12 Olivier Dussopt n'est plus là.
04:13 Olivier Dussopt n'est plus là.
04:14 Voilà, terminé.
04:15 Mais, par exemple, François-Xavier Bellamy, qui lui aussi parle avec le cœur d'une certaine manière,
04:19 et qui connaît parfaitement le sujet, il n'est qu'à 7%, et l'autre est à 14.
04:24 Et justement, c'est la première réaction que j'ai eue en regardant le sondage,
04:28 c'est que je me suis dit, c'est marrant, il ne bénéficie pas de la plutôt bonne semaine.
04:32 On parle notamment de l'intervention à Sciences Po,
04:35 pour la simple et bonne raison que le sondage a été réalisé lundi.
04:37 Ah, bon.
04:38 François-Xavier Bellamy a fait son coup d'écrit là, mardi,
04:42 où il a débattu face à Louis Boyard, où ça a été vraiment très intéressant.
04:46 On a découvert un nouveau François-Xavier Bellamy,
04:49 qui n'est plus le philosophe polissé et bien élevé de Versailles,
04:53 mais qui là, vraiment, est sorti dans la rue.
04:56 Il a vraiment eu du courage, tant moral que physique,
04:59 parce qu'il est allé face à une centaine de manifestants qui lui étaient très hostiles,
05:04 face à Louis Boyard, qui n'est pas forcément le plus sympathique des députés,
05:09 il lui a donné vraiment un cours magistral.
05:12 Donc ça, évidemment, c'est une tendance qu'on suivra dans les prochaines semaines.
05:16 On n'a pas non plus de résultat de la semaine un petit peu catastrophique,
05:21 en tout cas de mon point de vue, de Rima Hassan, qui multiplait les outrances.

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