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Regardez L'invité de RTL Soir avec Marion Calais et Vincent Parizot du 10 mai 2024

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00:00 Vincent Parizeau et Gaël Giordana
00:03 Effectivement, 18h24, c'est l'heure d'accueillir le premier invité d'RTL, bonsoir,
00:08 l'ancien commissaire de police et entré en politique puisqu'il est aujourd'hui candidat aux européennes,
00:13 en 7ème place sur la liste du Rassemblement National.
00:16 Bonsoir Mathieu Vallée.
00:18 Bonsoir, merci de votre invitation.
00:19 Merci à vous d'être avec nous ici au lendemain de ce drame qui s'est déroulé dans un commissariat parisien du 13ème arrondissement de Paris.
00:27 Donc on en a parlé tout à l'heure, un homme interpellé pour avoir agressé au cutter et grièvement blessé une vieille dame à son domicile,
00:34 a ensuite profité de son contrôle d'alcoolémie au commissariat pour s'emparer de l'arme d'un policier.
00:39 Il a tué sur les fonctionnaires, l'un d'eux est d'ailleurs toujours entre la vie et la mort.
00:44 Quel est votre sentiment ? Comment vous avez réagi en apprenant cette information ?
00:49 Hier soir, on m'a appelé à une heure assez avancée de la soirée et je me suis douté que vu la personne qui m'a appelé,
00:54 c'était pour une très mauvaise nouvelle. Aujourd'hui, tous les policiers retenent leur souffle.
00:57 Pour le collègue qui est aujourd'hui dans le coma artificiel entre la vie et la mort à l'hôpital,
01:00 on a le second collègue qui a été blessé également grèvement, mais dont les jours ne seraient plus en danger.
01:06 Et donc c'est une nouvelle qui est plutôt rassurante.
01:08 Et j'ai une pensée pour tous les policiers de la préfecture de police de Paris,
01:11 et particulièrement pour ceux du commissariat du 13ème arrondissement.
01:13 Vous savez, le 21 mars, Bruno Delumaux, le major de police qui était en service commandé,
01:17 est mort d'un malaise cardiaque alors qu'il faisait une interpellation domiciliaire le matin très tôt.
01:21 Donc c'est un commissariat qui est éprouvé, c'est un commissariat où tous les policiers se connaissent.
01:24 Et en tant qu'ancien policier, effectivement, je suis très ému,
01:27 parce que, encore une fois, on a failli perdre deux de nos collègues.
01:30 Un, dont on n'est pas encore assuré qu'il survivrait, mais il est courageux, me dit-on, il est combattant,
01:34 il se bat pour la vie, il a une famille, et donc on pense fort à lui,
01:38 et j'espère qu'il va s'en sortir et qu'il reviendra rapidement auprès de ses collègues,
01:40 qui sont effondrés, qu'il attendait avec impatience au commissariat.
01:43 En tout cas, les Français sont nombreux à nous apporter leur soutien,
01:45 et c'est important parce que ça donne des forces morales pour nos forces de sécurité intérieure,
01:48 qui sont éprouvées par les voyous et la délinquance.
01:50 - Mathieu Vallée, on a quand même du mal à comprendre comment un prévenu
01:55 peut s'emparer de l'arme d'un policier pour tirer sur ses policiers.
01:59 Comment vous l'expliquez ?
02:00 - Certains ont du mal à comprendre comment un prévenu peut s'emparer d'un.
02:03 Moi, j'ai du mal à comprendre comment un voyou qui est interpellé pour avoir frappé une dame avec un cutter,
02:09 a derrière l'idée de vouloir tuer des policiers en prenant leur arme et en leur tirant dessus.
02:13 Aujourd'hui, dans notre société, c'est ce qui m'inquiète.
02:15 Et au Rassemblement National, on est très clair, il faudra réarmer moralement et juridiquement les policiers.
02:19 C'est pour ça qu'on veut une présomption de légitimité de défense pour défendre les policiers.
02:22 La sécurité, c'est d'abord que les policiers soient respectés.
02:25 Mais comme aujourd'hui, dans notre société, à chaque fois, on les considère comme des serpillères et des paillassons,
02:28 les individus qu'on interpelle que trop souvent, d'ailleurs souvent les mêmes pour les mêmes infractions qu'agressent les policiers,
02:33 toutes les 30 minutes, un policier a genre un blessé en France.
02:35 Demain, avec nous, ça changera.
02:37 Parce qu'on mettra en place les peines minimales.
02:38 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dès que vous touchez un policier, vous passez devant le juge,
02:42 vous vous écopez d'une prison de minimum un an et vous ferez la peine dans la foulée.
02:45 Même une courte peine, parce que c'est ça qui dissuadera les agresseurs de s'attaquer aux policiers.
02:49 Mais aujourd'hui, on a une impunité généralisée.
02:51 En l'occurrence, cet homme, pour tentative, si c'est effectivement ce qu'il se passe,
02:58 pour tentative de meurtre sur un policier, il risque 30 ans de prison.
03:03 Tentative de meurtre aggravée.
03:06 Il faudrait aller encore plus loin, aggraver encore cette peine encourue ?
03:11 Non mais la peine, vous savez qu'on l'a obtenue, cette peine de 30 ans en France, ça a été 22 ans.
03:14 D'abord, le meurtrier qui a été condamné par la Cour d'assises d'Avignon, d'Éric Masson,
03:18 il a pris 21 ans, puisque c'est 22 ans maximum.
03:20 C'est passé à trois temps, puisqu'il a failli attendre que sur un point de deal, on tue un policier.
03:23 Donc dans ce pays, c'est toujours pareil, il faut attendre les drames pour réagir.
03:25 Donc nous, on dit simplement que demain, on ne va pas attendre que les criminels
03:30 veuillent tuer des policiers pour agir.
03:31 Dès la première insulte, dès la première agression,
03:33 le voyou sera certain d'avoir une peine et d'aller en prison.
03:37 Parce que moi, qui ai été 20 ans sur la rue publique et dans les quartiers les plus difficiles de France,
03:40 j'ai fait la Seine-Saint-Denis, j'ai fait Marseille, j'ai fait le Val-de-Marne.
03:42 Entre autres, c'est pas mon œuvre m'égare ma vie, mais en tout cas, j'ai une expérience que je mets en avant,
03:46 c'est qu'aujourd'hui, on fait face à des gens qui ont un sentiment d'impunité, y compris des mineurs.
03:50 Et je termine juste sur ça, les questions, elles se poseront avec l'enquête,
03:54 mais de grâce, un peu de décence, notre collègue n'est même pas encore sorti du coma,
03:58 il n'est même pas encore sûr de survivre, qu'on nous demande quelle est la marque de l'étui,
04:02 est-ce qu'il était réglementaire, est-ce qu'il a fait correctement son travail,
04:04 est-ce qu'il est consul et secrétaire d'Uni ?
04:06 Un peu de décence, s'il vous plaît, pour notre collègue,
04:08 qui aujourd'hui se bat pour la vie et toute la police nationale,
04:10 et les Français qui retiennent leur souffle pour que ce collègue reste parmi nous.
04:13 - Cela dit, les policiers eux-mêmes s'interrogent,
04:15 je cite le patron du syndicat Alliance Fabien Valéry,
04:18 qui dit "les policiers sont en danger à l'intérieur même de leur commissariat".
04:23 Qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
04:24 Cela veut dire que c'est des manques de moyens ?
04:26 - D'abord, je vous dis que c'est un manque de moyens juridiques.
04:30 Je vous donne un exemple très rapide,
04:32 Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice,
04:34 dans la loi de l'orientation de progression du système intérieur avec Gérald Darmanin,
04:37 dans l'article 25, ont décidé que les couteaux, quand vous portez un couteau,
04:40 ça allait être une simple amende, et aujourd'hui c'est un délit.
04:42 Mais ça c'est un mauvais signal.
04:43 Marine Le Pen et les 88 députés du Rassemblement de la Chambre des communes...
04:46 - Vous les criminalisez le port d'une arme ?
04:48 - Le délit utilisé c'est très bien, mais il ne faut pas le contra-inventionaliser.
04:50 On a déjà le problème avec les viols qui sont normalement un acte criminel,
04:53 qui sont souvent mis en correctionnalisation,
04:55 c'est-à-dire devant un tribunal correctionnel, un tribunal judiciaire et pas une cour d'assises.
04:58 On ne veut pas la même chose pour les couteaux.
05:00 Parce qu'aujourd'hui le couteau c'est la première arme de l'ensauvagement de notre pays.
05:03 Et donc, l'article 25 qui prévoyait cette amende forfaitaire,
05:05 notre groupe s'est abstenu. Pourquoi ?
05:07 Parce qu'on voulait voter les moyens pour les policiers et les gendarmes,
05:09 mais on ne voulait pas donner un blanc-seing aux voyous
05:11 qui estimeraient qu'avoir un couteau alors qu'ils peuvent blesser, voire tuer, notamment des terroristes,
05:14 et bien derrière, ils puissent avoir l'assurance que ce soit une amende et non pas un délit,
05:17 comme aujourd'hui c'est le cas.
05:18 - Mathieu Vallée, on aimerait aussi vous parler de la situation sanitaire à Mayotte,
05:21 vous le savez, avec cet enfant de 3 ans qui est mort.
05:25 Ce matin sur RTL, Frédéric Valtoux a assuré que cette épidémie de choléra était circonscrite.
05:31 Est-ce que ça vous rassure ?
05:33 - Moi ce qui me rassurait c'est que Mayotte soit considérée comme un département à part entière de la République française.
05:38 - Ce n'est pas le cas actuellement.
05:39 - Aujourd'hui le gouvernement est bien en peine de prendre des mesures pour protéger les Mahoraises et les Mahorais.
05:43 Vous avez une pression migratoire liée aux Comoriens qui viennent sur l'île
05:46 et qui, 50% de la population de Mayotte est étrangère,
05:49 les Français, les Mahoraises et les Mahorais ne sont plus chez eux,
05:51 il y a un problème de sécurité, maintenant il y a un problème sanitaire,
05:53 donc on est face à un chaos migratoire, un chaos sécuritaire, un chaos sanitaire.
05:56 Marine Le Pen est allée à La Réunion et à Mayotte il y a une quinzaine de jours
06:00 pour affirmer son soutien à les mesures qui ont été en place.
06:02 Fin du droit du sol, fin du regroupement familial,
06:05 mise en place d'un nouveau centre de rétention administrative,
06:07 qui sont des frontières par un blocus maritime lié par l'armée,
06:09 on a toute une série de mesures pour l'emploi, pour le sanitaire également.
06:12 - Mais Gérald Darmanin, par exemple, sur la fin du droit du sol, il est d'accord.
06:15 - Oui mais qu'à Mayotte.
06:16 - Oui qu'à Mayotte !
06:17 - Nous on le réclame pour tout le territoire national, Mayotte c'est la France.
06:19 Il n'y a pas un droit pour Mayotte et un droit pour les Français.
06:21 - C'est-à-dire que s'il y a un souci à Mayotte, vous estimez qu'il faut supprimer le droit du sol pour toute la France ?
06:25 - On estime que qu'on soit à Mayotte, dans le nord, dans les Bouches-du-Rhône, dans l'Est ou dans l'Ouest, la loi doit être la même pour tout le monde.
06:29 Donc si on nous dit qu'à Mayotte on supprime le droit du sol mais que derrière on rapatrie les migrants,
06:33 comme c'était le cas qui a été mis en place de les rapatrier en métropole, ça ne fonctionnera pas.
06:37 On ne va pas en fait faire de Mayotte un laboratoire qui derrière posera les mêmes problèmes en France métropolitaine.
06:43 La France elle est une et indivisible, c'est ce que nous on dit au Ration nationale.
06:46 Mayotte c'est la France, elle restera française et il faut que la loi soit partout pareil.
06:49 Qu'on soit ici ou dans nos départements ultramarins qui font la première façade maritime du monde
06:55 et qui font la fierté de nos françaises et de nos français.
06:57 - Merci beaucoup Mathieu Vallée, merci d'être intervenu ce soir sur RTL.
07:02 Je le rappelle, ancien commissaire de police et aujourd'hui candidat aux européennes en 7ème place sur la liste du Rassemblement National.
07:10 Merci, une courte pause et puis RTL Bonsoir continue avec dans un instant le rappel de l'essentiel de l'info,
07:17 puis la météo ensoleillée qui attire du monde dans les sites touristiques.
07:21 On ira d'ailleurs voir comment le Mont-Saint-Michel fait face au surtourisme.
07:25 A tout de suite.
07:26 RTL. Bonsoir.