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00:00 Alors pour beaucoup la saga Transformers s'est déjà foutue, mais pour moi c'est à partir de là que ça commence à se gâter.
00:06 Transformers 3, la face cachée de la Lune raconte relativement la même chose que les deux précédents opus.
00:10 On prend un contexte historique, ici la course à la Lune dans les années 60,
00:14 on y intègre un nouveau Big Méchant et un MacGuffin que tout le monde va rechercher durant tout le film,
00:19 ce qui va justifier rebondissements et autres bastons bien en règle.
00:22 Et le problème c'est que là on commence à plus trop y croire.
00:24 Comme je l'ai dit, j'aime le fait d'ancrer le récit dans un contexte historique.
00:28 Mais le problème c'est qu'à chaque fois c'est fait au détriment de l'opus précédent.
00:31 Dans le premier c'est Megatron en Antarctique la Big Découverte, et le cube le Big Objet Méga Puissant.
00:37 Dans le 2 c'est finalement Fallen qui était là avant, et la Matrice le Super Objet encore plus puissant.
00:42 Et ici c'est finalement la découverte de Sentinel Prime sur la Lune qui a tout débuté,
00:45 et les Piliers qui constituent la vraie menace.
00:48 Et ça continuera avec la graine dans le 4 et le Super Bateau Magique dans le 5.
00:52 Donc finalement on se retrouve avec des films indépendants les uns des autres,
00:55 puisqu'ils ne suivent pas la logique et les découvertes des opus qui les précèdent.
00:59 Et c'est dommage parce que le spectateur va encore plus perdre le fil du récit.
01:02 Même si encore une fois toute la saga se construit autour de ces bastons et de ces effets pyrotechniques.
01:07 La preuve en est qu'avec ce troisième opus on aura le droit à plus d'une heure de climax.
01:11 Et ils vont pas y aller de main morte, je veux dire là on est à Chicago et ils vont faire absolument tout péter.
01:15 Un des premiers films d'ailleurs qui s'autorisera le fait de détruire une ville américaine après le 11 septembre.
01:20 Ce que Hollywood se refusait de faire à cause du traumatisme encore un peu trop récent.
01:24 Et moi j'aime bien les gros badaboom, y'a pas de soucis.
01:26 Mais je préfère un récit bien construit, des personnages attachants et un univers cohérent.
01:30 Même la mise en scène de Michael Bay s'essouffle, on sent qu'il ne voulait pas faire ce film.
01:33 C'est brouillon, le découpage est bien moins satisfaisant et bien plus épileptique.
01:38 Ça commence à donner la migraine, pas autant que ce qui va suivre mais quand même.
01:41 Côté personnage on retrouve les habitués campés par Shia LaBeouf, Josh Duhamel et John Turturro,
01:46 qui sont assez sympathiques je dois dire.
01:48 Cependant Exit Megan Fox, virée par la production après avoir comparé Michael Bay à Hitler,
01:53 pas très subtil.
01:54 Ce dernier d'ailleurs n'y gagnera pas au change, puisqu'il castera à nouveau une espèce de bimbo
01:58 qui sait pas forcément jouer et qu'il introduit de nouveau en montrant littéralement son cul.
02:02 Il se permettra même de comparer ses courbes aux formes d'une bagnole, dans une subtilité qu'on lui connaît,
02:07 et avec un tel niveau de machisme qui moi personnellement me dépasse complètement.
02:11 Du coup on a encore le droit à une love story absolument insupportable,
02:15 où viennent s'immiscer le docteur Mamour et Cyrus le virus, les deux totalement en roues libres.
02:19 Puis quand on quitte cette partie du récit, c'est pour mieux se concentrer sur les parents Witwicky,
02:23 qui gagnent la médaille des personnages les plus insignifiants et insipides de toute la saga.
02:27 Je veux dire à chaque fois qu'ils sont devant la caméra j'ai l'impression de regarder scène de ménage.
02:31 Pourquoi nous infliger ça ? Qu'est-ce qu'on a fait Michael ?
02:33 Qu'est-ce qu'on t'a fait ?
02:34 En termes de nouveaux personnages, y'a que celui joué par Frances McDormand qui sera relativement intéressant.
02:39 Et encore.
02:40 Donc une nouvelle fois, côté personnage c'est pas ça.
02:43 Par contre côté robot, le design et la conception surtout c'est assez bluffant.
02:47 Encore plus réaliste.
02:48 Puis on les humanise de plus en plus en leur foutant des barbes et des cheveux, ce que je trouve assez cool.
02:52 Mais toujours le même problème.
02:54 Un enjeu éclipsé au profit de l'action et un humour bien trop gras et imposant.
02:58 Ça n'empêche que Marvel c'est pas privé pour pomper.
03:01 Ah bon ?
03:01 Bah oui, oui, oui. Déjà dans Iron Man 2, l'introduction de Tony Stark est quasi identique à celle d'Optimus Prime dans Transformers 2.
03:08 Et le climax d'Avengers ressemble à s'y méprendre à celui de Transformers 3.
03:12 Des aliens qui envahissent une grande ville des Etats-Unis, un portail métallique qu'il faut refermer pour sauver le monde.
03:17 Puis il suffit de voir le design des aliens.
03:19 Je veux dire, c'est genre le même.
03:21 Oh les petits salauds.
03:23 Quoi qu'il en soit, malgré ses défauts et un essoufflement évident,
03:26 le succès de ce film va exploser tous les plafonds puisqu'il récoltera dans le monde plus de 1,1 milliard de dollars.
03:32 Ça n'empêchera pas B et les exécutifs de repartir d'une quasi page blanche pour un évident quatrième opus.