• il y a 6 mois

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00:00 Dans les années 80, Hasbro, la célèbre société de jouets, décide de donner vie à une de leurs gammes, les Transformers.
00:06 Une série animée est donc diffusée à partir de 1984 et elle va marquer toute une génération.
00:11 Porter le projet sur grand écran était donc une évidence, mais il faudra attendre 2003 pour que l'idée soit mise sur la table.
00:17 Quand Hasbro exprime son envie de vouloir créer une franchise autour de cet univers,
00:20 Steven Spielberg, fan du dessin animé, décide de se positionner en tant que producteur.
00:24 Il fait appel à Michael Bay pour réaliser le premier film, lui qui a connu à l'époque bon nombre de succès avec notamment le diptyque Bad Boys, The Rock et aussi Armageddon.
00:33 Mais dans un premier temps, ce dernier refuse, décrivant le projet comme étant stupide,
00:37 avant de revenir sur sa parole après une visite chez Hasbro et dans un désir de vouloir travailler avec une de ses idoles, Steven Spielberg.
00:44 Michael Bay remanie son scénario, offre une place prépondérante à l'armée américaine
00:48 et c'est en 2007 qu'il fait entrer les Transformers dans l'univers du 7ème art.
00:52 Déjà le premier Transformers, ça parle de quoi ?
00:54 Eh bien la Terre va être le terrain d'une guerre opposant deux races extraterrestres, les Autobots et les Decepticons.
01:00 D'abord on a les Decepticons qui débarquent sur Terre, attaquent une base militaire
01:03 afin de retrouver leur chef Mégatron qui s'est écrasé en Antarctique il y a plus de 100 ans.
01:07 C'est le capitaine Witwicky qui fera cette découverte et ça tombe bien puisque parallèlement à ça,
01:12 nous suivons le quotidien de l'arrière-arrière petit-fils du capitaine, Sam.
01:16 Un lycéen qui va un jour aller s'acheter une voiture qui va se trouver être un Transformers.
01:20 Ce qui va le conduire à être embarqué dans cette guerre un peu malgré lui, même si pas vraiment mais bon voilà.
01:25 En gros pour résumer, t'as des robots qui se foutent sur la gueule sur Terre
01:28 parce qu'ils se sont tellement foutus sur la gueule sur leur propre planète, bah qu'elle a été complètement détruite.
01:32 Oui parce que quand on y regarde de plus près, le scénario sert pas à grand chose.
01:35 Il n'est qu'un prétexte pour voir des gros robots faire tout péter et qui mieux que Michael Bay pour mettre ça en image.
01:40 Michael Bay est un cinéaste très graphique, il aime le mouvement, parfois même un peu trop certes.
01:45 Et le mouvement, c'est ce qui caractérise ces machines qui se transforment sans cesse.
01:48 Bay vient les sublimer par sa mise en scène, il les filme à hauteur d'homme afin d'accentuer l'immersion et d'amplifier leur grandeur.
01:54 Il met sa caméra au service des scènes d'action qui sont, ma foi, plus que bien torchées.
01:58 Il y insère ses tics visuels, ses plans signature, son style graphique.
02:02 Il iconise ses personnages en contre-plongée, balance ses longues focales à tout va, et gère son espace comme il l'a toujours fait.
02:08 Je veux dire, ça par exemple, bah on l'a vu là.
02:11 Donc pas de doute, c'est un film de Michael Bay.
02:13 Une preuve de plus s'il en est qu'il est un véritable auteur du cinéma.
02:16 Réussissant à se greffer à tous ses projets, même ceux qui paraissent les plus encadrés.
02:20 Après si vous n'aimez pas le style Bay de base, bah c'est sûr que ce film n'est pas fait pour vous.
02:24 Parce que le style Bay se caractérise pas que par une mise en scène explosive, mais aussi par un véritable amour de sa patrie.
02:29 On s'en rend compte via le rapport qu'il entretient avec les forces armées, qu'il met à toutes les sauces dans ses films.
02:33 Sans parler du gros plan sur le drapeau américain, quasiment une scène sur trois.
02:37 Et Transformers ne déroge pas la règle, avec ce fameux soldat qui va se battre pour retrouver sa famille,
02:42 et pour sauver la Terre des méchants extraterrestres.
02:45 C'est surtout un gros lourdot avec ses personnages féminins.
02:47 Oui, oui c'est vrai.
02:48 Megan Fox est littéralement dévisagée par la caméra, je te l'accorde.
02:51 Et c'est plus que malaisant.
02:52 Mais y'a pas que ça dans le cinéma de Michael Bay.
02:54 Oui t'as raison, j'oublie aussi son humour débile et bas du front.
02:57 Bon c'est rigolo quand même, le pipi, tout ça...
03:04 Non, non...
03:05 Bon.
03:06 C'est vrai que ça va être un des gros défauts du film, et de la saga en général.
03:10 L'humour de Michael Bay est aussi subtil que les dialogues de Luc Besson.
03:13 Et ça aide pas.
03:14 Y'a plein de moments comme ça qui vont alourdir le film.
03:16 Je pense notamment à la séquence de cache-cache dans le jardin de Sam,
03:19 qui est bien trop longue pour ce que c'est,
03:20 et c'est quelque chose de très lourd.
03:22 Mais c'est rien comparé à ce qui va suivre, croyez-moi.
03:24 Quoi qu'il en soit, c'est quand même du beau boulot.
03:26 En tout cas, moi personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir
03:29 et redécouvrir ce premier Transformers.
03:30 Après c'est vrai que c'est une partie de mon adolescence, donc je suis pas super objectif.
03:34 Mais y'a un véritable savoir-faire, ça c'est indéniable.
03:36 Non mais regardez-moi ce money shot !
03:38 Ça sert à rien, certes, mais qu'est-ce que c'est beau !
03:41 Puis ce mélange entre CGI et prise de vue réelle, ça rend le tout incroyablement crédible.
03:45 Michael Bay fait tout réellement sauter avec sa caméra,
03:47 et rajoute les robots en post-prod.
03:49 Un travail de deux ans pour concevoir tous ces effets spéciaux qui n'ont pas pris une ride.
03:53 Un vrai travail d'artisan qui se perd de plus en plus aujourd'hui,
03:56 et qu'il faut saluer.
03:57 En plus, le film fait des références assez cool au cinéma.
03:59 Je pense à Kill Bill, quand la chanson phare du film est jouée
04:01 pendant la transformation de Bubble Bee,
04:03 pour rappeler cette couleur noire et jaune que porte Uma Thurman dans le film.
04:06 Et on peut même voir une référence à Christine,
04:08 quand Sam se fait poursuivre par sa propre voiture,
04:10 et qu'il évoque le fait qu'elle soit possédée.
04:12 Bref, tout ça pour dire que le film est une réussite.
04:15 Pas tellement grâce aux personnages qui sont un peu trop stéréotypés
04:18 et mis au second plan pour servir les robots,
04:20 mais grâce à la fraîcheur de cet univers,
04:22 et aux scènes d'action dantesques signées Michael Bay.
04:24 Même si j'ai mon petit faible pour Shia LaBeouf que je trouve assez cool,
04:27 et qui est quand même un protagoniste plutôt convaincant.
04:30 C'est le début d'un univers qui paraît prometteur sur le papier.
04:33 Et le succès sera d'ailleurs au rendez-vous,
04:34 puisque le film récoltera pas moins de 700 millions de dollars à travers le monde.
04:38 Et évidemment, tout cet engouement autour du film va donner suite,
04:41 ben une suite évidemment.

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