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David Lappartient, président du Comité national olympique, répond aux questions de Lionel Gougelot à l'occasion de l'arrivée de la flamme à Marseille ce mercredi.
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NewsTranscription
00:00Il est 7h12 sur Europe, Lionel Gougelot vous recevez ce matin,
00:04David Lappartient, le président du comité national olympique,
00:07à quelques heures de l'arrivée de la flamme olympique dans le port de Marseille.
00:11Bonjour David Lappartient.
00:12Bonjour.
00:13Alors cette fois ça y est, c'est le grand jour, la flamme olympique qui arrive ce soir à Marseille.
00:17On peut dire que l'esprit olympique va commencer à être véritablement diffusé
00:22dans tout le pays à l'occasion de cette arrivée officielle de cette flamme olympique ?
00:27Oui, parce qu'on est très heureux de l'accueillir.
00:29C'est vrai qu'il y a eu l'allumage à Olympie,
00:31il y a eu le départ ensuite du Piret pour qu'elle vienne ici à Marseille en bateau,
00:36mais l'arrivée sur le sol français marque quelque part
00:39le début d'un vrai compte-arbours avant le 26 juillet et la cérémonie d'ouverture.
00:44Et puis c'est aussi l'occasion de sillonner toute la France, sa diversité, ses territoires,
00:50et finalement que les Français sentent que les Jeux olympiques arrivent
00:54et je suis convaincu qu'il y aura beaucoup de ferveur dans tous nos départements français.
00:57Alors justement, c'est le début d'un périple à travers toute la France,
01:00évidemment on ne va pas énumérer toutes les étapes,
01:02mais un périple qui va concrétiser effectivement cette montée en puissance,
01:05de l'ambiance, de la ferveur pour ces Jeux, c'est ce que vous attendez, j'imagine ?
01:10Oui, c'est ce qu'on attend, parce que certes les Jeux olympiques vont être en juillet,
01:15mais on sent qu'on a besoin aussi que sur l'ensemble des territoires,
01:18tout le monde se dise que ce ne sont pas que les Jeux de Paris,
01:20ce sont les Jeux de la France.
01:21D'ailleurs, il y aura des épreuves un petit peu partout,
01:23et le fait de pouvoir sillonner la France,
01:26c'est aussi une manière de faire en sorte que l'esprit olympique règne un petit peu partout.
01:31Beaucoup de manifestations seront organisées en faveur du développement du sport,
01:35des concerts, plein de choses autour de l'arrivée de la flamme,
01:39et dans une époque où le vivre ensemble est important,
01:42on est aussi convaincu que finalement ça va apporter de la fête,
01:44de la joie, du bonheur,
01:46la mobilisation de tous les sportifs locaux,
01:48tous les élus, toutes les associations, les bénévoles,
01:51donc c'est formidable.
01:52Parce que cette ferveur, vous ne la sentez pas peut-être encore véritablement, David Lappartient ?
01:56Il faut qu'il y ait le petit déclic d'une certaine façon ?
02:00Alors, la ferveur, l'attente, on la sent,
02:03mais si vous voulez, il faut la toucher à un moment donné.
02:05Et l'arrivée de la flamme, ça montre de manière finalement matérielle.
02:10Quand on va voir la torche et la flamme, c'est que les Jeux sont là.
02:14Alors qu'avant, on nous dit que les Jeux vont arriver,
02:16on les voit arriver, il y a tout un tas de reportages sur les Jeux,
02:21mais là, on rentre vraiment dans le concret,
02:24et on sait qu'en fait, cette flamme qui se balade,
02:26c'est celle qui allumera le chaudron le 26 juillet prochain,
02:30et donc qui va flotter pendant tous les Jeux.
02:32Donc je trouve que c'est une manière quand même
02:35de faire monter la clameur de finalement la France entière,
02:39et c'est ça aussi qu'on attend, c'est la mobilisation de l'ensemble des Français,
02:42et je suis sûr que pendant les Jeux,
02:44on aura aussi beaucoup beaucoup d'émotions,
02:46parce que c'est aussi ça les Jeux Olympiques, c'est l'émotion.
02:48Vous serez vous-même, David Lapartien,
02:50en tant que président du comité national olympique,
02:53l'un des porteurs de cette flamme, si mes informations sont exactes ?
02:56Oui, alors exactement, le comité international olympique,
02:59dont je suis membre, m'a proposé en tant que membre du CIO
03:03et président du comité national olympique et sportif français,
03:06d'être l'un des porteurs,
03:07donc j'ai plusieurs étapes qui m'ont été proposées,
03:10je dois en choisir une,
03:12mais ce sera un très grand honneur de pouvoir porter cette flamme olympique,
03:15alors sur 200 mètres comme beaucoup d'autres,
03:18et je suis très heureux aussi qu'ils aient choisi de mettre à l'honneur
03:21des bénévoles, des dirigeants, des athlètes olympiques, paralympiques,
03:27bref, toutes celles et ceux qui font aussi le sport français.
03:30Alors vous, vous me voyez venir, David Lapartien,
03:32beaucoup se demandent qui sera l'athlète,
03:37qui sera le dernier relayeur qui allumera la Vasque,
03:40le chaudron, comme vous le disiez à l'instant,
03:42le jour de la cérémonie d'ouverture,
03:45vous n'allez pas nous le révéler aujourd'hui,
03:46le secret reste bien gardé, j'imagine ?
03:48Alors oui, et ce, d'autant plus que je ne le connais pas,
03:51parce qu'en fait c'est Paris du Miss Basiatique,
03:53même moi je ne le connais pas, et en fait je ne veux pas le connaître,
03:55parce que comme ça je n'ai pas de risque de pouvoir éventuellement en parler,
03:59je le connaîtrai, je pense, Tony Stangheim en informera au dernier moment,
04:03il a bien raison, parce que ça doit être quelque chose qui doit être bien gardé,
04:07bien sûr qu'on a plein de noms en tête d'athlètes emblématiques du sport français,
04:13on attend aussi avec beaucoup d'attention qui va être le dernier relayeur,
04:17j'ai quelques idées pour les derniers noms,
04:20mais bon après ce sera Tony Stangheim et son équipe de choisir.
04:23Mais d'après vos informations, il ou elle est déjà choisi ?
04:27Alors je sais qu'ils avaient, en tout cas dans le dernier carré,
04:32identifié un certain nombre de noms,
04:34mais après, sans qu'ils me les donnent d'ailleurs au demeurant,
04:37après est-ce que parmi ces noms ils ont déjà choisi le dernier relayeur,
04:41je ne le sais pas, et pour tout dire, quand je rencontre Tony Stangheim,
04:44je ne lui pose pas la question pour pas non plus le mettre en difficulté,
04:49mais je sais que là il m'avait informé quelques temps avant effectivement
04:52des porteurs de Laurent Manodou, Florent Manodou,
04:56donc je le sais un petit peu en avance,
04:59mais quand je dis un petit peu, c'est quelques heures ou quelques jours avant,
05:02il faut aussi bien garder le secret.
05:04Ça fait partie du charme également.
05:06Au-delà de la fête finalement, David l'appartient,
05:09la communion autour du sport, les valeurs de l'Olympisme,
05:13j'imagine que ce qui compte aussi pour vous en tant que président du Comité National Olympique,
05:17ce sont les performances concrètes de nos athlètes,
05:20la France peut-elle vraiment terminer dans le top 5 des nations médaillées ?
05:24Je pense sincèrement que oui, c'est une ambition,
05:27on l'a fait la dernière fois que ça a été fait, c'est 1996 à Atlanta,
05:30donc effectivement ça commence à remonter,
05:32mais il n'y a pas de raison que ce qu'on a fait on ne puisse pas le refaire,
05:35ce d'autant plus que nous avons une délégation exceptionnelle,
05:38565 athlètes, ce qui nous met avec la Chine et les Etats-Unis
05:41dans les trois premières nations en nombre de participants,
05:44peut-être même la deuxième serons-nous,
05:46et donc statistiquement on a plus de chances d'avoir des médailles,
05:49et nos athlètes performent.
05:51Vous regardez dans les sports collectifs, dans les sports individuels,
05:54on a aujourd'hui un sport français qui est conquérant, performant,
05:59et il ne faut pas oublier deux choses, il y a quand même l'avantage maison,
06:02et puis avec des stades qui seront aux deux tiers français,
06:05deux tiers des billets sont vendus à des français,
06:07donc quelque part ce sera un peu coco-rico dans les stades,
06:10et puis nous au CNOSF, avec l'Etat, avec l'Agence Nationale du Sport,
06:14nous avons mis aussi en oeuvre les moyens
06:17pour que nos athlètes puissent se préparer dans les meilleures conditions
06:20et puissent pendant les Jeux en bénéficier.
06:21– Alors justement vous êtes au contact, j'imagine,
06:24depuis des mois au contact des athlètes qui se préparent
06:27depuis des mois et des années à ces Jeux de Paris,
06:31vous percevez justement ce surcroît de motivation des Jeux à la maison ?
06:35Ou alors au contraire, est-ce qu'on ne pourrait pas craindre
06:37que c'est un effet un peu inhibant finalement de concourir ici en France,
06:44pour les athlètes français bien sûr ?
06:45– Alors il y a naturellement une certaine pression,
06:48d'abord d'être sélectionné en France, tout le monde veut y être,
06:51mais aussi de gagner, il faut être en capacité de supporter la pression,
06:54c'est évident, mais pour d'autres c'est des manières de décupler la motivation,
06:59je vais prendre un exemple, Estelle Mosely, championne olympique de boxe en 2016,
07:03qui n'avait pas raccroché les gants mais qui ne faisait plus de tournois amateur olympique,
07:09et finalement qui a décidé de revenir pour être championne olympique,
07:12et donc c'est une motivation exceptionnelle que les Jeux soient en France,
07:16par exemple pour une athlète comme elle, mais bien d'autres athlètes aussi,
07:19donc moi je pense qu'au contraire ce sera une belle motivation.
07:23– Donc il y aura un effet maison d'une certaine façon,
07:26un effet domicile pour les athlètes français,
07:29dans quel sport vous avez le plus d'ambition finalement ?
07:32– Il y a quand même pas mal de sports où on a de l'ambition,
07:36je vais forcément vous dire le cyclisme qui est aussi mon sport,
07:38mais je sais que la Fédération Française du Cyclisme,
07:42le cyclisme c'est le troisième sport en nombre de médailles aux Jeux Olympiques,
07:46et je sais que les cyclistes sont quand même très bien préparés
07:48avec la Fédération Française du Cyclisme, donc on les suivra,
07:51mais comme bien d'autres, il y a des sports peut-être un peu moins médiatiques,
07:55mais où on aura aussi beaucoup de chances de médailles,
07:57je pense qu'en tir, on sera bon, et puis il y a en natation…
08:03– Et puis les classiques, le judo, les scrims…
08:05– Le judo, les scrims seront naturellement là,
08:08parce que les sports collectifs finalement nous amènent
08:11pendant toute la durée des Jeux, on est derrière nos équipes de France,
08:13mais à la fin ça ne fait qu'une médaille,
08:15et donc même s'ils nous font chavirer de bonheur
08:19quand on a ces titres olympiques et ça nous tient,
08:22mais en nombre de médailles,
08:23effectivement il y a des sports qui sont assez pourvoyeurs de médailles,
08:26moi je pense aussi qu'en aviron, on aura des médaillés.
08:28– Bon, écoutez, on verra ça d'ici quelques semaines,
08:30en tout cas merci David Lappartient,
08:32président du comité national olympique d'avoir été en ligne ce matin
08:35pour les auditeurs d'Europe 1,
08:36bonne fête ce soir à Marseille pour l'arrivée de la flamme, et à bientôt.
08:40– Eh bien merci !
08:41– Il est 7h20 sur Europe 1.