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00:00 (Générique)
00:14 Bonsoir à tous, Rafa, sous contrôle israélien ce soir, y compris le poste frontière vers l'Egypte,
00:20 alors qu'on apprend que des discussions sont en cours à nouveau au Caire entre le Hamas et les médiateurs.
00:26 Les Américains veulent croire qu'un accord de cesser le feu reste proche.
00:30 L'expert des informés ce soir est le politologue Asni Abidi.
00:34 Au menu riche de ces informés également, Jean-Pierre Farandou a-t-il déraillé ?
00:39 Le patron de la SNCF remercié par le gouvernement devant le Sénat,
00:43 il assume en tout cas l'accord sur les fins de carrière qui a déclenché la colère de Bruno Le Maire.
00:48 Nous serons à la mutualité où les Philippe Bayrou-Borne défilent à la tribune
00:54 en attendant Gabriel Attal et Valérie Ayé.
00:56 Paul Barcelone nous racontera ce meeting de la majorité pour relancer,
01:01 tenter de se relancer à un mois, des Européennes.
01:04 Et puis pour aller jusqu'au coup d'envoi de PSG Dortmund à 21h, bien sûr Marseille qui attend la flamme olympique.
01:12 Demain, la fièvre des Jeux va-t-elle enfin gagner le pays ?
01:16 Vous poserez toutes ces questions, les informer Cédric Clérin, rédactrice en chef à l'Humanité magazine.
01:22 Elsa Fressenet, grand reporter aux Échos.
01:25 Et Antoine Marrè, journaliste politique à France Culture.
01:27 Bonsoir et bienvenue à tous les trois.
01:28 Bonsoir.
01:29 Israël assure donc aux États-Unis son opération Arafat est limitée.
01:35 Dixit, la Maison Blanche en tout cas, Benyamin Netanyahou a répété dans une déclaration cet après-midi depuis son bureau
01:41 son double objectif dans cette guerre, le retour des otages et l'élimination du Hamas.
01:48 Israël ne permettra pas au Hamas de rétablir sa domination maléfique sur la bande de Gaza.
01:53 Israël ne lui permettra pas de rétablir ses capacités militaires pour continuer à œuvrer à notre destruction.
01:59 Israël ne peut accepter une proposition qui met en danger la sécurité de nos concitoyens et l'avenir de notre pays.
02:06 C'est pourquoi j'ai donné pour instruction aux négociateurs qui se sont rendus au caire
02:09 de continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération de nos otages
02:14 ainsi que sur les conditions essentielles à la garantie de la sécurité d'Israël.
02:18 Bonsoir Asni Abidi.
02:20 Bonsoir.
02:21 Vous êtes politologue, directeur du Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.
02:28 Merci d'être notre expert sur ce qui se passe en ce moment.
02:31 Arafat, opération limitée, Arafat dit le Premier ministre israélien, mais des chars y sont déployés
02:37 et l'armée israélienne a pris le contrôle de cette partie palestinienne du poste frontière vers l'Égypte.
02:42 Comment vous qualifiez-vous cette opération en cours, Arafat ?
02:47 Cette opération, d'abord c'est une entorse à une convention, un accord de paix très important,
02:52 celui avec Israël, mais aussi ce n'est pas la première fois où les chars israéliens arrivent à ce territoire
02:57 qui est normalement protégé par un accord depuis 2005.
03:03 Ça c'est le premier élément.
03:03 Le deuxième, Israël contrôle le seul accès aujourd'hui disponible pour Gaza avec le monde extérieur,
03:11 avec un nombre très important de malades qui ont besoin parfois de soins à l'étranger, mais aussi militaires.
03:19 Sur le plan stratégique, évidemment, Israël veut montrer sa capacité à occuper ce qu'on appelle l'axe Philadelphie.
03:25 L'accord de Philadelphie, c'est un axe qui sépare Arafat du côté palestinien, du côté égyptien.
03:39 Généralement, cet axe est contrôlé du côté palestinien par les palestiniens et de l'autre côté par l'égyptien.
03:46 Aujourd'hui, Israël prend position de cet accès.
03:50 Dernier élément, c'est que finalement, cette révision des fiches de concilier des négociations,
03:55 surtout celles qui débutent aujourd'hui au Caire, avec l'occupation de postes de Arafat
04:02 ou la continuation de ces opérations qui ont visé, c'est vrai, deux quartiers importants.
04:07 Maintenant, l'objectif affiché par Benjamin Netanyahou, c'est la libération des otages,
04:12 le retour des otages, qui est, à mon avis, un objectif légitime.
04:16 Sauf que nous avons sur la table une acceptation d'un accord, certes, qui a besoin de certains amendements,
04:23 mais qui offre aux Israéliens, avec la garantie américaine, le retour graduel de tous les Israéliens à la maison.
04:31 Donc, finalement, est-ce que Benjamin Netanyahou dit vrai ?
04:34 Est-ce qu'il vise vraiment le retour des otages avec une opération militaire ayant des conséquences terribles sur les terres ?
04:41 Mais on n'est pas certain vraiment que cette opération va conduire à la libération des otages.
04:46 Vous dites certains amendements, les Américains disent qu'il reste certaines lacunes.
04:51 Est-ce qu'on peut essayer de préciser ce qui manque pour obtenir cet accord ?
04:57 C'est toujours cette notion de cesser le feu permanent qu'ont voulu glisser dans l'accord, si on peut dire,
05:03 les membres du Hamas, les négociateurs du Hamas, et qui évidemment gênent les Israéliens, c'est ça ?
05:08 D'abord, il faut clarifier un élément important. L'offre qui a été acceptée par le Hamas n'est pas son offre.
05:16 Le Hamas a évidemment proposé des articles.
05:20 Il faut rappeler aussi que les Israéliens n'ont pas envoyé de délégation à Doha.
05:24 Ce sont les Américains qui ont négocié en présence de William Birss, le chef de l'ACEA.
05:30 Donc les États-Unis étaient consultés d'une manière permanente sur cette mouture qui a été proposée par le Hamas.
05:38 Ça, c'est le premier élément.
05:39 Les Égyptiens et les Qataris ont amendé cette proposition qui, à la base, vient de Washington,
05:45 mais aussi les Israéliens ont préparé.
05:47 C'est souvent le cadre des négociations.
05:50 On essaie de répondre aux exigences de toutes les parties.
05:54 Il y a quelques points importants.
05:55 On a bien vu le discours de M. Benjamin Netanyahou, il va plus loin.
06:00 Comment peut-on s'assurer que le Hamas ne contrôle plus Gaza ?
06:03 C'est ce qu'on appelle le jour d'après.
06:05 Alors que cette question n'a jamais fait l'objet, finalement, des négociations.
06:09 Les négociations ont toujours porté comme objectif une trêve contre libération d'otages.
06:16 Ça, ça a toujours été l'objectif.
06:18 Il y a ce mot sur la calmie durable.
06:20 La calmie durable vient plutôt de négociateurs israéliens
06:23 et qui a été, après moult négociations, accepté par les Palestiniens, par le Hamas,
06:28 qui voulaient plutôt un Sicile-feu durable, un Sicile-feu permanent.
06:32 Ce Sicile-feu n'arrivera pas que dans la deuxième phase ou la troisième phase, selon la mouture.
06:40 Ça, c'est un point important.
06:43 Et aussi le retrait des forces israéliennes.
06:46 Le Hamas, au début, voulait absolument un retrait total,
06:49 un désengagement total des forces israéliennes.
06:52 Dans la proposition d'hier, acceptée par le Hamas,
06:55 mais aussi acceptée par les Américains, puisque les Américains sont les garants de cet accord,
06:59 le Hamas a accepté un retrait graduel, puisque nous avons trois phases.
07:06 Et chaque phase est liée à la première.
07:08 C'est-à-dire qu'il n'y aura pas d'avancement dans la deuxième
07:12 si la première n'a pas donné ses objectifs.
07:14 Par exemple, la libération de 33 otages israéliens.
07:18 Les Israéliens veulent absolument que ce soit d'abord l'identité claire,
07:22 33 plutôt vivants et pas une partie et les autres morts.
07:27 Donc, je dirais, ce sont des amendements qui ne touchent pas le fond de négociation,
07:32 qui est une trêve humanitaire.
07:34 Et pas encore Sicile-feu, il viendra plus tard, et le retour d'une partie des otages.
07:39 Il y a clairement plusieurs étapes, mais qui se négocient finalement ensemble.
07:43 Vous restez avec nous, Asna Bidi, les informés autour de la table ont des questions pour vous.
07:46 Ce sera après le Fil info, puisqu'il est 20h10, Stéphane Milhomme.
07:49 Il faut au PSG une victoire avec deux buts d'écart.
07:54 L'enjeu de la soirée pour accéder à la finale de la Ligue des champions,
07:56 c'est à 21h le match retour de la demi-finale.
08:00 Match allé remporté 1-0 par les Allemands du Borussia Dortmund.
08:04 Emmanuel Macron a discuté avec Xi Jinping de la question des droits humains,
08:08 en particulier quelques cas individuels.
08:10 Une annonce de l'Elysée alors que les deux chefs d'État ont passé la journée
08:13 dans les Pyrénées à près de 2000 mètres d'altitude.
08:16 Dernier jour de la visite du n°1 chinois en France.
08:19 Deux femmes mises en examen soupçonnaient d'avoir tagué hier la vitre du tableau
08:23 "L'origine du monde" de Gustave Courbet.
08:25 C'était au musée Pompidou à Metz.
08:28 Une des cinq œuvres taguées pourrait avoir été atteinte.
08:32 Dans son intégrité, selon le procureur, elle n'était pas aussi bien protégée.
08:37 Du monde ce soir sur la route, c'est le pont du 8 mai,
08:39 avec toujours un cumul de 500 km de bouchons.
08:42 Selon Bison Futé, dans l'Hexagone, notamment la sortie de l'Île-de-France,
08:46 la 86, la 10, la région lyonnaise, l'autoroute A7, c'est rouge ce soir,
08:50 orange demain et dans toute la France.
08:52 - Fressonnet est là pour les échos.
09:04 Antoine Marrette pour France Culture, Cédric Klein pour l'Humanité Magazine
09:08 et Asni Abidi avec une question pour vous Asni Abidi, d'Elsa Fressonnet des échos.
09:13 - Oui, est-ce que vous pensez que les deux parties,
09:15 à savoir le Hamas et le gouvernement israélien,
09:18 ont envie de conclure un accord ou pas ?
09:24 - Écoutez, le Hamas hier a donné son accord et il est sous une pression,
09:29 une pression très importante de la part de l'Égyptien et du médiateur qatarais.
09:34 Les Qatarais sont dans une pression inédite,
09:37 à tel point qu'ils réexaminent leur médiation et ils sont crédibles à mon avis.
09:41 Ils savent très bien que sans accord de la part du Hamas,
09:45 les Américains vont leur demander de fermer le bureau du Hamas.
09:48 Puisque ce bureau est fonctionnel,
09:51 il est ouvert pour une fonction,
09:54 négocier avec le Hamas et d'arriver à un accord.
09:56 Donc ça c'est une pression et le Hamas d'ailleurs,
09:58 c'est pourquoi vous avez remarqué au retour à Doha,
10:02 le chef du Hamas a téléphoné à l'émir du Qatar pour cet accord.
10:07 Donc ils ont intérêt.
10:08 En plus, il y a une fatigue et il veut offrir une sortie aux Gazaouis qui sont épuisés.
10:16 Et le dernier point, c'est que le Hamas a aujourd'hui une scène terrible.
10:24 C'est que Gaza ressemble à un champ de ruines.
10:26 S'il tient à avoir un avenir politique avec le FATAH ou avec le WALP,
10:33 ou sous une autre direction, il a intérêt à accepter l'offre.
10:38 Puis ça va lui garantir finalement un avenir politique.
10:42 Sinon, Israël a montré sa capacité à occuper entièrement le territoire,
10:47 donc la bande de Gaza.
10:49 En revanche pour Israël, je ne suis pas certain.
10:52 Je dirais même qu'il y a une division.
10:54 Je crois qu'aujourd'hui, le président Biden est dans une situation embarrassante
10:58 parce que l'administration Biden a accompagné les négociations,
11:01 l'accord cadre Paris 1 et Paris 2, et aussi à Doha et bien sûr au Caire.
11:07 Elle a donné son feu vert à cette mouture.
11:10 Aujourd'hui, Benhamin Netanyahou ne veut pas l'accepter ou veut l'amender.
11:14 C'est une situation inconfortable.
11:17 On sait qu'une partie, en tout cas M. Benhamin Netanyahou,
11:21 il est probablement un peu extrémiste, veut plutôt la continuation de cette guerre,
11:28 l'anéantissement total du Hamas.
11:30 On sait que cet objectif est très difficile,
11:32 et aussi l'opération des otages.
11:34 Je dirais plutôt que le Hamas tient à sa survie politique,
11:38 et aussi Benhamin Netanyahou tient à sa survie politique,
11:42 mais chacun a une méthode différente.
11:44 C'est clair.
11:45 Question d'Antoine Marrette de France Culture.
11:47 Je voulais vous faire réagir à cette phrase du porte-parole du gouvernement israélien aujourd'hui.
11:51 "La seule fin possible, c'est que le Hamas dépose les armes et rende les otages.
11:56 Le Hamas au pouvoir n'est pas une option pour Israël."
11:59 Là, en quelque sorte, il referme la porte à tout accord possible.
12:03 Est-ce qu'il n'y a pas une part de bluff,
12:05 c'est-à-dire faire monter les enchères pour un accord plus favorable à Israël,
12:09 ou c'est un non définitif ?
12:12 C'est très difficile.
12:13 Je comprends que les gens soient israéliens,
12:15 mais il est très difficile quand vous avez un partenaire en face
12:19 de négocier pour son départ définitif, de négocier sur sa mort.
12:23 Aujourd'hui, les Américains négocient de manière indirecte avec le Hamas.
12:28 Les Israéliens aussi.
12:30 Et la question même du jour d'après, l'Égypte n'a jamais apprécié le Hamas.
12:36 Il est considéré comme une organisation terroriste.
12:38 Pourtant, c'est les services de renseignement égyptiens qui négocient avec le Hamas.
12:41 Et personne ne veut parler de Gaza le jour d'après,
12:46 parce que cette question politique est encore plus compliquée
12:49 que la question d'une trêve humanitaire contre la libération d'otages.
12:52 Je pense que l'avenir, en tout cas, si on arrive à une trêve humanitaire,
12:56 le Hamas est obligé à trouver une autre formule pour sa survie politique,
13:03 c'est-à-dire l'abandon définitif de l'action militaire,
13:07 se dessoudre probablement dans une autre entité beaucoup plus importante.
13:12 Certains voix à l'intérieur du Hamas disent qu'il faut maintenant
13:15 songer finalement à une participation politique
13:18 et accepter une autorité palestinienne revisitée.
13:25 Mais ça reste la musique d'avenir,
13:28 parce qu'aujourd'hui nous avons une urgence,
13:30 c'est celle de la trêve humanitaire et le retour des otages.
13:33 Asni Abidi, je reviens au blocage du poste frontière par les Israéliens.
13:37 Qu'expertent-ils les Israéliens en cette affaire ?
13:41 Est-ce que vous souscrivez à ceux qui disent
13:43 que c'est une façon pour eux de faire le tri parmi les humanitaires ?
13:47 Le résultat quand même, c'est ce que disent les agences de l'ONU,
13:50 c'est que ça a pratiquement sevré l'englave palestinienne d'aide extérieure.
13:59 C'est toujours considéré pour Benjamin Netanyahou comme une victoire.
14:02 Il cherche ces trophées avec les brigades d'Al-Qassam,
14:07 le bras armé du Hamas, mais il n'a pas réussi jusqu'à ce jour.
14:12 Et donc, voir les chars israéliens contrôler un poste frontalier
14:18 qui a toujours dépendu de l'autorité du Hamas, c'est une percée.
14:25 Et Benjamin Netanyahou a besoin de ça.
14:27 Il pense qu'évidemment, avec ce contrôle de Rafah,
14:32 de poste de passage, il va exercer une pression sur les négociations en cours.
14:38 Le risque, c'est qu'on peut revenir finalement au premier carré
14:41 et que le Hamas aussi va se sentir un petit peu brusqué
14:46 ou finalement pas contraint à entrer en matière dans les négociations.
14:50 La pression, elle a été déjà exercée et elle a donné des résultats
14:54 qui certes ne sont pas au même niveau demandé par les Israéliens,
14:57 mais moi je pense qu'il y a des progrès.
14:59 Et notamment la question de désengagement partiel
15:02 et aussi l'abandon d'un cessez-le-feu permanent tout de suite lors de la première phase.
15:09 Il faut revenir, et on avait insisté sur cette gradualité dans cet accord,
15:13 les Égyptiens l'ont bien négocié, ils ont une grande expérience,
15:16 c'est que finalement cet accord est évolutif.
15:22 On peut construire à partir de cet accord
15:25 et arriver à un accord plus acceptable par toutes les parties.
15:29 Mais juste sur ce point humanitaire,
15:31 ça veut dire qu'Israël assume d'affamer toute cette population,
15:34 c'est ça le sens de ma question ?
15:38 On est d'accord.
15:38 Avec tous les risques que ça comporte.
15:42 Si l'autre poste, c'est-à-dire le point de passage Karam Abou Salam,
15:48 reste fermé, puisqu'il a été fermé depuis deux jours,
15:51 après un incident qui n'est pas lié à ce point de passage,
15:58 ça veut dire qu'aujourd'hui il n'existe aucun point de passage ouvert.
16:02 Ça veut dire que la situation humanitaire va s'aggraver,
16:05 la famine va augmenter.
16:07 Après quelques améliorations timides au niveau médical,
16:12 puisqu'on a maintenant quelques unités médicales mobiles
16:17 qui remplacent les hôpitaux qui sont hors état de service.
16:22 Et donc ça c'est vrai, c'est une question humanitaire.
16:24 Et évidemment, contrôler le point de passage de Rafa,
16:29 c'est augmenter les souffrances des Gazaouis.
16:33 Merci beaucoup Asni Abidi,
16:34 directeur du Centre d'études et de recherche
16:36 sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.
16:40 Vous êtes aussi chargé de cours à l'université de Genève.
16:42 Merci pour tous ces éclairages.
16:44 J'aimerais qu'on dise un mot.
16:47 Antoine Marrette, je vois que Gabriel Attal s'exprime,
16:49 on sera au meeting de la mutualité dans un instant,
16:52 mais cet après-midi à l'Assemblée, il est revenu
16:55 sur les conséquences de ce conflit en France.
16:59 Et c'est un sujet qui est évidemment récurrent.
17:03 Il en a parlé aussi hier soir en évoquant les actes antisémites.
17:07 Oui, il a évoqué cet après-midi les indignations sélectives,
17:12 donc ceux qui sont sans voix face au Hamas et à ses exactions
17:18 et ceux qui sont contre Israël.
17:19 Il a clairement nommé également hier l'islamisme
17:23 ainsi que la France insoumise.
17:26 Et là, on est dans une situation un peu compliquée
17:28 parce que la crainte en France, c'est qu'il y ait une exportation
17:31 du conflit à la fois dans le débat politique,
17:33 c'est déjà le cas, notamment avec la France insoumise.
17:36 Et puis également dans les universités, les grandes écoles.
17:39 Cédric Lérin, sur ces prises de position, et on verra tout à l'heure,
17:44 Paul Barsone nous dira ce qu'il en est sur le discours,
17:47 pour les Européennes évidemment, mais du Premier ministre
17:50 sur ses questions, sur son implication sur ce sujet-là.
17:53 Il y a en effet un discours politique très fort,
17:56 parce qu'on parlait de silence sur l'exécution du Hamas.
17:58 Bon, c'était il y a sept mois.
17:59 Tout le monde s'est à peu près exprimé là-dessus.
18:01 Donc, ce n'est plus vraiment le débat.
18:03 Donc, il y a quand même une espèce de focalisation.
18:06 La France insoumise, on peut reprocher beaucoup de choses,
18:08 mais ils ont dénoncé l'exécution du Hamas
18:10 et ils le font dans toutes les interviews.
18:12 Donc, il y aura aussi de l'instrumentalisation politique.
18:14 Ils l'ont fait tardivement, mais une partie le font en tout cas.
18:17 Sans parler de terrorisme.
18:18 Si, si, ils le font.
18:19 Oui, mais ils parlent de crime de guerre.
18:20 Enfin, ils argumentent, mais bon, je ne pense pas qu'il y ait
18:23 une ambiguïté aussi importante qu'agit le débat depuis six mois.
18:28 Chez tous les insoumis, pour vous.
18:29 Il n'y a zéro ambiguïté chez tous les insoumis.
18:31 Il y a juste ce truc entre terrorisme et crime de guerre.
18:35 Et effectivement, c'est un débat sans fin sur terrorisme.
18:37 Mouvement de résistance aussi, Daniel Obono.
18:39 C'est pareil.
18:41 À force de le répéter, il faut se souvenir,
18:42 Daniel Obono a dit qu'il se considérait
18:44 comme un mouvement de résistance.
18:45 Il n'a pas dit qu'elle les considérait.
18:47 On peut dire, voilà.
18:49 Bref, je pense que le débat n'est pas là.
18:51 Il se focalise là-dessus.
18:52 Et Gabriel Attal est d'autant plus fort là-dessus
18:53 que la réponse diplomatique est très, très faible sur Rafa.
18:57 Il y a deux mois, le président Macron s'exprimait dans l'humanité
18:59 pour dire que Rafa, pour lui, était à preuve de rupture.
19:02 Là, on a les États-Unis qui sont autour de la table,
19:04 qui ont réussi à arracher un accord,
19:05 qui donnent des garanties, etc. pour avoir un accord.
19:07 Donc, ils ne s'impliquent plus, ce qu'ils ne l'ont jamais fait depuis sept mois.
19:10 La France se dit préoccupée par l'institution Rafa.
19:13 C'est très, très faible diplomatiquement.
19:15 Alors qu'il y a une semaine ou deux, c'était peut-être qu'on va déclarer
19:19 qu'on va reconnaître l'État de Palestine, etc.
19:21 Là, on est très faible.
19:22 Donc, on est d'autant plus fort sur le débat intérieur,
19:25 qu'on participe à faire mousser d'ailleurs,
19:27 qu'on est faible sur la réalité internationale.
19:29 - Allez, on referme cette grande partie
19:33 concernant la situation à Rafa et ses implications en France.
19:35 On va parler de la SNCF, de Jean-Pierre Farandou.
19:38 Après le Fil Info, Stéphane Milhomme, 20h22.
19:40 - Judith Godrec presentera un court métrage au Festival de Cannes.
19:46 Ce sera le 15 mai.
19:47 Son nom, moi aussi, dans ce documentaire.
19:50 Et après avoir parlé il y a quelques mois,
19:53 elle entend mettre en lumière d'autres témoignages
19:55 de victimes de violences sexuelles.
19:57 Judith Godrec est devenue l'un des fers de lance
20:00 du mouvement #MeToo en France.
20:02 Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure,
20:03 se réjouit d'une nouvelle étape décisive
20:06 dans la relance du nucléaire.
20:07 Le gendarme du nucléaire donne son feu vert
20:09 à la mise en service du réacteur EPR de Flamanville dans la Manche.
20:13 Étape clé dans le lancement progressif
20:15 de la production d'électricité prévue au cours de l'été,
20:17 mais après 12 ans de retard.
20:19 Marion Maréchal annonce sa venue demain
20:22 pour la fête de Jeanne d'Arc à Orléans.
20:24 Dans un communiqué, la municipalité déclare
20:26 qu'elle n'est pas la bienvenue et l'assure,
20:28 les fêtes de Jeanne d'Arc depuis toujours
20:29 refusent toute récupération politicienne.
20:32 Marion Maréchal, candidate aux européennes
20:34 pour le parti reconquête d'Éric Zemmour.
20:36 Un nouveau voyage pour Emmanuel Macron à Marseille.
20:39 Le président de la République sera demain sur le Vieux-Port
20:41 à l'occasion de l'arrivée de la flamme olympique
20:43 et avant la traversée de 450 villes.
20:48 France Info.
20:50 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
20:56 Patrick Clérin de l'Humanité Magazine,
20:58 elle a fraissonné des échos, Antoine Marrette de France Culture.
21:00 Elle aura un mandat et puis s'en va, Jean-Pierre Farandou.
21:03 Il quittera donc ses fonctions à la tête de la SNCF après les Jeux,
21:06 c'est le gouvernement qui l'annonce.
21:08 Il y a une caisse sondage et on en parlera,
21:10 puisqu'il aura 68 ans en juillet 2025,
21:13 ce qui est la limite pour diriger une entreprise publique.
21:17 Mais clairement, le patron de la SNCF paye l'accord sur les fins de carrière
21:21 qui a déclenché la colère de Bruno Le Maire.
21:23 Lui pourtant assume cet accord, vous allez l'entendre,
21:25 il a été auditionné cet après-midi au Sénat.
21:28 L'encouragement à ouvrir des négociations sur les pénibilités de fin de carrière,
21:32 ça venait de Matignon.
21:33 C'est Matignon qui conduisait la réforme des retraites
21:35 et donc tout à fait logiquement, qui avait les contacts,
21:36 qui avait les partenaires sociaux et qui a souhaité effectivement
21:39 envoyer une perspective de sortie de crise en disant
21:41 les entreprises, les branches et les entreprises
21:43 seraient bienvenues à ouvrir ce genre de négociations,
21:48 ce qu'on a fait puisqu'en tant qu'entreprise publique,
21:50 on a appliqué la directive qu'on nous donnait.
21:52 Virgule, ça tombait bien, on avait un vieil accord de 2008,
21:55 donc au fond, le moment n'était pas mauvais de tenir compte
21:57 des trois réformes des retraites successives,
22:00 Fillon, Touraine et la dernière.
22:02 - Voilà, on leur demande du dialogue social et le fait est que
22:05 lui-même dit "j'ai fait ce qu'on m'a demandé et je suis virée".
22:08 - Oui, il y a quand même eu un peu une mauvaise manière
22:12 du gouvernement sur le sujet, mauvaise manière qu'on pourra
22:15 expliquer, mais effectivement, il était question,
22:18 avant cet accord, que Jean-Pierre Farandou aille jusqu'à
22:22 juillet 2025. Après, il est frappé par la limite d'âge
22:26 et le gouvernement ne voulait pas réformer les statuts.
22:28 Ça se comprend, mais aille jusqu'à juillet 2025.
22:32 Il se trouve que quand même cet accord de mise en œuvre
22:36 de la réforme des retraites, effectivement,
22:38 Emma Tignon et le ministère des Transports étaient dans la boucle.
22:41 Bercy n'avait pas à l'être s'agissant d'une question sociale.
22:45 Mais là où ça a percuté la communication gouvernementale
22:49 et électorale, c'est qu'on est en pleine période de recherche
22:53 d'économie partout et que le gouvernement veut encourager
22:58 le secteur privé à garder les seniors un peu plus longtemps
23:02 et qu'enfin, dans la perspective des élections européennes,
23:05 il veut envoyer un signal aux électeurs de droite
23:09 et effectivement dire que les cheminots partent vraiment trop tôt
23:13 et en profitent un peu trop. C'est un signal aux électeurs de droite.
23:16 Alors, j'en prends votre expression de mauvaise manière.
23:18 Oui, oui, oui, la mauvaise manière.
23:20 Bon, la mauvaise manière.
23:21 Et j'allais poser la question à votre voisin.
23:24 Mauvaise manière de la part de qui pour vous, Cédric Lérin ?
23:27 Il y a une mauvaise manière du gouvernement, mais qui est assez ironique,
23:29 parce qu'on ne comprend pas bien ce que peuvent faire les syndicats
23:32 dans ce pays, ni les entreprises.
23:33 Emmanuel Macron, depuis 2017, a tout fait pour réformer le Code du travail
23:38 pour que ce soit au niveau de l'entreprise, où paraît-il,
23:41 c'est là que la réalité du terrain va pouvoir s'exprimer.
23:44 C'est ce qui s'est passé.
23:46 Manque de pot, c'est un peu trop favorable aux salariés.
23:48 Donc, quand ce n'est pas favorable aux salariés, c'est bien.
23:50 Quand ça ne l'est pas, ça n'est pas bien.
23:52 On comprend bien que ça percute la communication du gouvernement
23:54 pour la raison qu'a dit Elsa, mais en plus, sur la réforme des retraites,
23:58 effectivement, ça entaille cette réforme des retraites.
24:01 Mais on ne voit pas bien pourquoi le gouvernement...
24:03 - Mais c'est ça le sujet, c'est que ça modifie...
24:06 - Mais ça ne modifie pas la loi, ça ne modifie pas la loi.
24:08 Ça fait un accord d'entreprise.
24:10 - L'application sur les fins de carrière...
24:12 - Ça fait un accord d'entreprise, comme il peut y en avoir...
24:14 - Est-ce qu'on peut, en une phrase, l'expliciter, cet accord,
24:16 juste pour ceux qui nous écoutent ?
24:18 - Alors, c'est simple.
24:19 Ça permet à tous les salariés de la SNCF,
24:23 sur les neuf derniers mois de leur carrière,
24:27 de ne pas travailler, de toucher 75% de leur salaire.
24:32 Et pour les métiers pénibles, cette période est étendue à 15 mois.
24:37 - On l'a chiffrée ? Ça a été chiffré ?
24:39 - Pardon ?
24:40 - Ça représente en termes de budget ?
24:42 - Alors, c'est là qu'il y a une signification politique,
24:46 elle ne peut pas être budgétaire.
24:47 Parce que le patron de la SNCF dit que ça coûte 35 millions d'euros.
24:53 Il faut savoir que la masse salariale de la SNCF,
24:56 c'est 10 milliards d'euros par an.
24:59 Et qu'une négociation annuelle sur les augmentations de salaire,
25:03 comme celle de l'an dernier, c'est 500 millions.
25:06 Donc là, il ne s'agit pas de chiffres.
25:09 Il s'agit de symboles politiques.
25:12 Mais par ailleurs, là où c'est intéressant,
25:13 sur le contournement de la réforme, c'est que,
25:17 figurez-vous que j'en discutais ce midi avec Elisabeth Borne,
25:20 donc elle a quand même conçu cette réforme,
25:23 et elle ne considérait pas que la réforme était contournée
25:26 pour deux choses.
25:29 D'abord parce que les cheminots avaient eu la fin de leur statut en 2020.
25:33 Ensuite parce qu'ils ont quand même leur durée de cotisation
25:38 prolongée de deux ans, comme tout le monde.
25:41 Et qu'il fallait arrêter les grèves.
25:44 Mais en tout cas, elle, maire de la réforme des retraites,
25:46 Lacan ne la choquait pas.
25:47 - Étonnant cette position d'Elisabeth Borne.
25:51 - Elle fait partie des noms qui circulent.
25:54 - Elle a déjà été directrice de la stratégie de la SNCF,
25:57 puis elle semble s'installer en politique.
25:59 - Oui, alors c'est plutôt...
26:00 - On cite également Jean Castex.
26:02 - Jean Castex, plutôt, oui, effectivement,
26:03 qui est dans le Ferroviaire déjà, qui connaît bien le sujet.
26:07 - Est-ce qu'il y a d'autres noms, puisqu'on en parle,
26:09 de successeurs potentiels ?
26:11 Cédric Lérin, Zéphresnay ?
26:13 - Oui, il y en a un qui est moins connu.
26:15 - Oui, mais c'est intéressant aussi, pour le coup.
26:17 - Alors, Antoine Maré, je vous laisse poursuivre.
26:21 - Oui, alors ce qui est intéressant, c'est la réaction du gouvernement,
26:25 qui dit "mais non, c'est un télescopage malheureux,
26:27 ça n'a rien à voir avec ce qu'il a fait récemment".
26:31 Néanmoins, on peut imaginer que, finalement,
26:35 le gouvernement joue sur les deux tableaux,
26:37 parce qu'il ne fallait pas de grève avant les JO,
26:40 et c'est ce que Farandou a permis.
26:42 - A obtenu, oui.
26:43 - A obtenu, et donc...
26:45 - En théorie, en tout cas.
26:46 - Le gouvernement dit "on le rend plus facile,
26:50 on ne le renouvelle pas, mais quand même,
26:52 il reste trois mois, le temps des JO,
26:55 donc ce n'est pas non plus un désaveu complet,
26:57 et au bout de trois mois, on verra ce qu'on fait,
26:59 une fois que les JO seront passées,
27:01 et que la menace de grève sera moins impactante".
27:04 - Ah, vous, vous avez compris, on verra ce qu'on fait dans trois mois ?
27:07 - Le ministère dit même que ça pourrait aller, finalement, jusqu'à juillet,
27:11 donc ça ne paraît quand même pas très stabilisé, cette histoire.
27:13 - Alors, ce n'est pas ce que le spécialiste des transports chez nous a compris.
27:17 - Alors, vous allez nous expliquer ça, après.
27:19 - Le point sur l'info, d'abord, 20h30.
27:22 - Et c'est avec Valentin Blottes.
27:30 - Une demi-heure, maintenant, avant un match très attendu.
27:34 La demi-finale retour de Ligue des Champions
27:36 entre le Paris Saint-Germain et les Allemands de Dortmund.
27:39 Pour accéder à la finale, les Parisiens doivent gagner ce soir,
27:42 avec deux buts d'écart, sinon on félicitera l'adversaire,
27:46 qui sera absolument écœuré et on se relèvera avec l'objectif d'aller en finale la saison prochaine,
27:51 a déjà lancé l'entraîneur parisien.
27:53 Les nouvelles menaces d'Israël, ce soir, sans progrès sur la libération d'otages.
27:58 Les opérations militaires contre le Hamas seront intensifiées à Gaza.
28:03 Déjà depuis ce matin, plus aucune aide humanitaire ne passe,
28:06 puisque l'armée israélienne bloque les points de passage vers l'enclave.
28:09 2000 participants à une cérémonie à la mémoire de Matisse,
28:13 cet après-midi à Châteauroux.
28:15 Cet ado de 15 ans, tué il y a 10 jours par un jeune du même âge,
28:18 il est depuis mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.
28:23 À Orléans, Marion Maréchal n'est pas la bienvenue.
28:26 La mairie le fait savoir ce soir dans un communiqué.
28:29 La candidate reconquête aux européennes, a pourtant prévu de s'y rendre,
28:33 demain, pour les fêtes johanniques de la ville, les festivités de Jeanne d'Arc.
28:36 Ce n'est pas recevable pour la municipalité de les utiliser,
28:40 je cite, comme un instrument de propagande.
28:43 Et puis un court-métrage de Judith Gaudrech sur les violences sexuelles
28:46 sera présenté au festival de Cannes la semaine prochaine.
28:49 L'actrice est devenue l'une des voix de la lutte dans le cinéma
28:52 depuis sa plainte en début d'année contre deux réalisateurs.
28:55 Avec ce soir Antoine Marret, journaliste politique à France Culture,
29:06 Elsa Fressonnet, grand reporter aux Echos,
29:08 et Cédric Clérin, rédacteur en chef à l'Humanité Magazine.
29:11 Alors on s'est quitté juste avant la pause sur une espèce d'idée
29:15 pas encore très claire sur est-ce que le scénario du départ de Jean-Pierre Farandou est acté ou pas,
29:20 après les Jeux.
29:21 Vous aviez l'air de dire Elsa Fressonnet que si,
29:26 Cédric Clérin a semblé dire que ça restait ouvert d'après ce que vous avez compris.
29:29 Ouvert, pas ouvert sur dix ans.
29:31 La période qui est ouverte c'est entre septembre et juillet 2025.
29:36 C'est-à-dire que le trois mois après les JO
29:39 et pas une date butoir qui aujourd'hui est arrêtée.
29:42 Je pense que pour l'instant il n'y a ni date ni nom
29:44 et que le scénario d'aller jusqu'au mois de juillet 2025
29:47 n'est pas complètement fermé.
29:48 Ce qui permettra au gouvernement qui n'est pas si pressé que ça
29:51 de changer, d'avoir peut-être la bonne candidature
29:54 et que ça rentre dans les agendas de tout le monde
29:56 et des intérêts de tout le monde.
29:58 La version des Echos ?
29:59 Alors l'humeur du moment au sein de l'exécutif
30:04 selon notre spécialisé transport de mini-fin silbert
30:07 c'était plutôt un départ à la fin de l'été,
30:10 après les JO, septembre-octobre.
30:12 Est-ce qu'il paie aussi Jean-Pierre Farandou
30:14 les grèves dures des contrôleurs du mois de février dernier ?
30:18 Ou on retient quand même à son crédit d'avoir réussi
30:22 à apaiser le climat avant les jeux ?
30:24 Franchement, on lui a redressé les...
30:27 On lui reproche tout et l'inverse.
30:29 C'est une question.
30:30 Oui, mais effectivement, à l'époque on lui a reproché
30:33 et lui a aussi vertement critiqué ces grèves.
30:36 Là, il a réussi à les empêcher.
30:38 Donc, en l'occurrence, on pourrait mettre ça
30:41 plutôt à son crédit d'avoir réussi là, pour le coup,
30:45 à faire un vrai dialogue social sur une question sociale importante.
30:48 Il rassura quoi du mandat Farandou à ce stade ?
30:51 C'est un mandat plutôt positif.
30:52 D'abord, il a eu des crises à gérer,
30:55 celles du Covid-19.
30:57 Il y a eu deux grosses grèves en 2020, en 2023.
31:01 Et puis, surtout, il a redressé les comptes de l'entreprise,
31:05 qui a eu un bénéfice historique en 2022
31:08 de 2,4 milliards d'euros
31:12 et 1,3 milliards en 2023.
31:15 Alors après, il y a aussi des choses
31:18 qui sont montrées du doigt.
31:19 Par exemple, la difficulté pour les trains du quotidien
31:22 qui ont beaucoup de retard dans les Hauts-de-France,
31:25 également Paris-Limoge, Paris-Clairement-Ferrand,
31:27 les prix des billets qui grimpent aussi.
31:29 Alors il y a une explication, c'est qu'en France,
31:32 le prix du billet SNCF, il y a 40% dedans
31:36 qui est ce qu'on appelle le péage.
31:38 Alors que dans des pays comme l'Italie ou l'Espagne,
31:40 c'est seulement 20%.
31:42 Et puis, il va y avoir...
31:43 Ça, c'est pas un choix stratégique de Jean-Pierre Farandou.
31:45 Non, il le subit, mais du coup...
31:47 C'est ça qu'on retiendra.
31:48 Le prix des billets augmente et les Français le ressentent.
31:52 Et puis, il va y avoir des défis qu'il va falloir affronter,
31:55 comme le privé et notamment l'arrivée d'un concurrent,
31:58 le train, dans l'Ouest de la France.
32:00 On file à la mutualité ?
32:02 Et puis, Jean-Pierre Farandou, c'était quand même le PDG Maison,
32:05 monté par Laurent.
32:07 Je n'exclus pas qu'en concluant l'accord
32:09 qui a fait bondir Bruno Le Maire,
32:11 en fait, il espérait peut-être être reconduit.
32:13 Parce que c'est très rare qu'à la SNCF,
32:15 vous ayez quatre syndicats qui signent un accord.
32:18 Bon, voilà.
32:19 - Il avait été reconduit par le Conseil d'administration il y a quelques semaines.
32:23 - Mot de la fin, sur ce sujet.
32:25 La mutualité, c'est Paul Barcelone qui est là-bas pour France Info.
32:28 Bonsoir, Paul.
32:29 - Bonsoir, Bérangère. Bonsoir à tous.
32:31 - Alors, relancer la campagne de Valérie Ayé.
32:33 C'est comme ça que s'est présenté ce meeting.
32:35 Et Gabriel Attal est à la tribune.
32:37 - Oui, d'ailleurs, c'est assez marrant ce que vous dites,
32:39 parce que je suis frappé d'une chose,
32:41 c'est cette faculté qu'ont les troupes d'Emmanuel Macron
32:45 derrière Valérie Ayé, la tête de liste aux Européennes,
32:48 qui va s'exprimer dans les minutes ou dans les secondes qui viennent,
32:52 à dire que chaque événement de campagne est une manière d'enfin lancer cette fameuse campagne.
32:56 Il y a d'abord eu le discours de la sorbonne du président de la République il y a quelques jours,
33:00 il y a eu la présentation de la liste ce week-end,
33:03 ou plutôt le week-end dernier,
33:05 la présentation du programme de campagne lundi,
33:08 et voilà hier, et voilà aujourd'hui, ce meeting,
33:12 ce deuxième grand meeting de campagne.
33:14 Toutes les occasions sont bonnes, si j'ose dire,
33:16 pour dire, voilà, enfin on lance la campagne.
33:18 Pourquoi ? Eh bien parce que cette campagne, elle patine,
33:22 les sondages sont catastrophiques,
33:24 ils sont perçus comme tels d'ailleurs par les militants avec lesquels j'ai pu échanger ici,
33:29 certains redoutent même la troisième place,
33:32 on a bien intégré du côté des militants présents ce soir,
33:36 et c'est environ 3 000 à la mutualité où je me trouve,
33:39 que globalement le rassemblement national derrière Jordan Bardella
33:42 apparaît comme irratrapable,
33:44 et que cette campagne va être très difficile,
33:47 à moins que Emmanuel Macron, le président de la République,
33:50 s'en mêle davantage, l'Elysée a promis un moment politique dans cette campagne,
33:54 manifestement ça n'est pas ce soir, puisqu'il y a eu des rumeurs,
33:57 mais Emmanuel Macron n'est évidemment pas là,
34:00 et puis l'autre corde sensible, si j'ose dire maintenant,
34:05 c'est ce débat, il aura lieu sur France 2 le 23 mai,
34:08 entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
34:11 Vous voyez que toutes les occasions sont bonnes pour tenter de décoper,
34:14 si j'ose dire, et éviter le naufrage le 9 juin prochain.
34:17 On ne va pas vous demander de nous résumer toutes les prises de parole,
34:20 mais qu'est-ce qui vous frappe dans la prise de parole du Premier ministre ?
34:23 Alors celle du Premier ministre, effectivement,
34:26 Gabriel Attal qui a parlé de tournant tout à l'heure,
34:30 qui a félicité d'emblée Valérie Ayé pour son débat,
34:35 notamment son face-à-face la semaine dernière à la télé avec Jordan Bardella,
34:39 Valérie Ayé qui souffre à l'évidence d'un déficit de notoriété
34:45 qui n'est pas rompu à l'ajoute médiatique et du débat,
34:48 mais le Premier ministre l'a félicité pour la bonne tenue de cet exercice et de ce duel.
34:53 Ce n'est que le début de la campagne, il reste 4 semaines pour faire gagner la France.
34:57 Nous, on aime l'Europe, on assume de la défendre.
34:59 Voilà ce qu'a dit en substance Gabriel Attal,
35:04 qui dans les propositions qu'il a droppées comme ça et grainées ce soir,
35:07 parle quand même d'un dôme de fer à l'européenne, ce qui n'est pas neutre.
35:12 Il table sur 6 mois pour sortir des griffes du Kremlin
35:16 et de la dépendance notamment aux gaz russes.
35:20 L'Europe, c'est notre assurance-vie dans un monde qui a changé,
35:24 dit Gabriel Attal.
35:26 Vladimir Poutine n'a plus aucune limite.
35:29 Il parle de la menace du retour également de Donald Trump aux États-Unis.
35:32 Lui non plus n'a aucune limite, dit encore le Premier ministre.
35:36 Le Premier ministre qui donc continue de s'exprimer.
35:39 Avant lui, il y a eu Elisabeth Borne, Édouard Philippe,
35:42 pour les anciens Premiers ministres, Stéphane Séjourné, François Bayrou.
35:45 Ce sont les pontes de la majorité.
35:47 Et c'est donc Valérie Ayé, la tête de liste Renaissance,
35:50 qui va clore cette soirée tout à l'heure.
35:53 L'organisation espérait en avoir terminé pour cette soirée
35:57 avant le coup d'envoi de Paris-Saint-Germain-Portmount.
36:00 Match retour de la demi-finale de Ligue des Champions,
36:03 qui est finalement l'autre événement sur toutes les lèvres ce soir,
36:06 ici à la mutualité. Mais ce n'est pas gagné.
36:08 – Merci beaucoup, Paul Barcelone.
36:10 Peut-être que vous arriverez à aller le voir,
36:12 allez, la deuxième mi-temps peut-être.
36:14 Antoine Marrêt, c'est compliqué comme job,
36:17 être la candidate d'une majorité qui est un peu à la peine,
36:24 et a fortiori avec un déficit de notoriété,
36:27 comme le disait Paul Barcelone.
36:28 – Oui, alors le déficit de notoriété,
36:30 souvenez-vous en 2019, Jordan Bardella l'avait,
36:33 ce déficit de notoriété, et puis ça s'était transformé
36:36 en bon score, il était arrivé numéro 2.
36:39 – Mais Nathalie Loiseau l'avait aussi,
36:41 et ça n'a pas tourné de la même façon.
36:42 – Ça n'a pas marché.
36:43 Donc le déficit de notoriété, ça n'est pas la seule explication.
36:46 Puis attention, les sondages sont ce qu'ils sont,
36:49 mais tout se cristallise pour les européennes,
36:51 parfois le jour même du vote,
36:54 les gens se décident au dernier moment, les gens n'ont pas de…
36:57 – Ça peut être le cas là, en faveur,
36:59 puisqu'on est sur ce cas d'un journaliste renaissance.
37:02 – En fait, les sondages se sont très souvent trompés
37:04 pour les européennes.
37:05 Actuellement, depuis 20 ans, pour les présidentielles,
37:08 ils sont assez fiables, pour les européennes,
37:10 ils se trompent très souvent,
37:11 ils n'avaient pas vu venir le bon score des Verts, par exemple.
37:15 – C'est l'exemple le plus frappant
37:17 concernant le scrutin d'il y a 5 ans, effectivement,
37:20 c'était, on dit Yannick Jadot, qui était dit,
37:23 aujourd'hui on dit qu'il était à 6,
37:25 et qui est toujours avant, et qui termine à 12.
37:29 – Oui, alors les sondages peuvent être mauvais
37:31 sur le score des "petites listes",
37:35 là, avec un écart de 10 à 15 points en faveur du RN.
37:43 – Les derniers sondages aujourd'hui, c'est 31, j'en ai demandé là,
37:46 et il n'y a plus qu'un point entre…
37:49 – On a 15 pour Renaissance et 14 pour la liste de Raphaël Grussman
37:53 et du Parti Socialiste.
37:54 – Il y a des sondages aussi un peu plus larges,
37:57 opinions de 17-14, mais bon.
37:59 – L'écart peut se resserrer un peu, mais le score d'arrivée,
38:02 et en tout cas pour le premier, même au sein de Renaissance,
38:07 on ne pense plus qu'on va rattraper le RN.
38:10 Le sujet est de ne pas être doublé par la liste de Raphaël Grussman.
38:14 Et là, la majorité a un handicap par rapport à il y a 9 ans,
38:19 par rapport à 2019, c'est qu'à l'époque,
38:22 elle pouvait dire "nous sommes les Européens,
38:25 les franchement, les Européens les plus convaincus, etc."
38:30 Bon, là, ce rôle-là lui est disputé par la liste socialiste,
38:35 et par ailleurs, la majorité a un deuxième handicap,
38:39 c'est qu'elle n'a jamais choisi entre faire une campagne européenne
38:43 ou faire une campagne nationale de barrage au RN.
38:46 – Cédric Clerin ?
38:47 – Oui, ils sont en difficulté, je pense qu'il y a peu de chance
38:52 qu'il y ait de surprises sur les sondages,
38:54 quelque chose qui est assez permanent dans les sondages,
38:56 c'est que le socle électoral et sociologique de la Macronie
39:00 ne cesse de s'effriter, puisqu'il ne reste plus que les seniors aujourd'hui
39:04 qui sont encore dans une part importante de la population des seniors
39:08 qui veulent voter pour la liste.
39:10 – Oui, eux ils votent.
39:11 – Eux ils votent, certes, mais ça ne fait pas beaucoup,
39:13 et ils sont très faibles, il faut quand même voir que dans certains sondages,
39:16 on dit que 2% des 18-30 ans pourraient voter pour la liste du président de la République,
39:20 c'est quand même incroyable, alors pour le coup, eux ne votent pas.
39:23 Donc, effectivement, mais ça veut dire quand même que tous les voyants sont au rouge,
39:27 et ils commencent même à perdre chez les chefs d'entreprise,
39:30 chez les plus de 3 000 euros etc., qui était le socle de leur électorat,
39:32 où ils commencent à se faire grignoter aussi.
39:34 – Ils sont en nombre dans l'électorat RN là, d'après les sondages.
39:37 – Voilà, ils commencent aussi à aller, mais il n'y a pas qu'au RN,
39:40 et effectivement ils essayent d'installer un duel avec le RN,
39:44 d'où le débat à Talles-Barnélas, qui visiblement va avoir lieu,
39:50 ce qui est quand même une curiosité démocratique,
39:52 dans une élection européenne à un tour,
39:55 où il va y avoir une vingtaine de listes en lice,
39:57 pourquoi ces deux listes-là, qu'un Premier ministre choisisse son adversaire comme ça,
40:02 dans un débat, ça pose quand même quelques petites questions.
40:04 – On aura l'occasion d'y revenir, on va marquer la pause du Fil-Info,
40:08 et on ira au Parc des Princes, retater l'ambiance,
40:11 avant de parler de la flamme olympique qui arrive demain à Marseille.
40:13 C'est le programme pour la fin des infos, mais 20h43, Stéphane Milhomme.
40:17 – Et toujours 350 km de bouchons dans toute la France,
40:21 encumulés, demain sur la route, la journée sera encore compliquée,
40:24 Bison Futé repeint la carte de France en orange,
40:27 c'était rouge aujourd'hui dans le sens des départs.
40:30 Situation compliquée également dans les airs,
40:33 pour les clients de Vueling en France,
40:35 un tiers des vols sont annulés demain,
40:37 en raison d'une grève des personnels navigants de cette compagnie aérienne.
40:41 Pour sa dernière journée dans l'Hexagone,
40:43 Emmanuel Macron a emmené Xi Jinping dans les Pyrénées,
40:46 le Tourmalet, pour une escapade qualifiée de personnel.
40:49 Le président français a également évoqué la question des droits humains en Chine,
40:53 en mettant en avant des cas particuliers, selon l'Elysée.
40:56 Au caire, des discussions sont en cours entre le Hamas et les médiateurs,
41:00 Benjamin Netanyahou assuré qu'il a envoyé également une délégation israélienne en Egypte,
41:05 dans l'espoir d'un accord permettant une trêve et la libération des otages.
41:09 Et puis des étudiants pro-palestiniens annoncent une nouvelle occupation.
41:12 A la Sorbonne de Paris, 80 jeunes ont pris possession d'un amphithéâtre,
41:16 ils veulent agir en solidarité avec Gaza.
41:18 Le 29 avril, les policiers, à la demande du Premier ministre,
41:21 avaient dû intervenir pour mettre fin à un rassemblement similaire.
41:25 *Sonnerie de France Info*
41:27 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
41:34 *Sonnerie des échos*
41:35 Et là Antoine Marais pour France Culture, Cédric Clerin pour l'Humanité Magazine.
41:39 20h44, le parc des princes, à 15 minutes du coup d'envoi de PSG Dortmund et de cette demi-finale,
41:47 retour de ligue des champions Xavier Montferrand, c'est le parc des grands jours déjà.
41:53 Bonsoir Bérangère, oui oui c'est vraiment une énorme ambiance,
41:56 elle a commencé plusieurs heures avant le match aux abords du parc des princes
42:01 et allez encore une heure avant le match dans le stade,
42:04 on a vu tous les virages se répondre, tous les gens debout, même dans les loges,
42:08 ça a sifflé très fort quand Dortmund est rentré.
42:11 Il y a vraiment un cran qui est passé au-dessus,
42:14 le public du parc a vraiment compris que les joueurs avaient besoin de soutien.
42:19 L'appel a été entendu, l'appel des ultras, l'appel du club, l'appel du président Al-Ralhaïti a été attendu.
42:25 Vraiment il va y avoir une très très grosse ambiance ce soir pour appuyer Paris Saint-Germain
42:31 et lui permettre peut-être d'aller enfin décrocher cette place en finale
42:36 parce que Paris a un but à remonter, deux buts pour se qualifier
42:42 et le public l'a bien compris, il veut pousser ses joueurs qui sont confiants
42:45 et il va lui donner le supplément d'âme pour aller chercher cette qualification.
42:49 Merci beaucoup et vous nous ferez vivre évidemment ce match avec Julien Froment.
42:52 À partir de 21h, il y a des amateurs de foot autour de la table.
42:55 Un fils qui n'est pas là aujourd'hui.
42:59 Qui est accroché à sa radio, à sa télé.
43:01 La soirée va être difficile pour l'émir du Qatar,
43:03 parce qu'il va falloir regarder d'un côté les négociations en masse israéles,
43:05 de l'autre côté l'abnifiance de la Ligue des Champions.
43:07 C'est une façon de voir les choses.
43:09 Effectivement, alors peut-être que vous êtes plus olympisme que foot,
43:13 demain La Flamme arrive donc à Marseille,
43:15 attendue avec une impatience non dissimulée par Tom, 82 ans.
43:21 C'est indescriptible, parce que c'est énorme.
43:25 La terre entière, le monde entier, ils ont tricé sur Marseille.
43:28 Et ça c'est merveilleux.
43:30 C'est pas tous les jours, c'est pas tous les ans.
43:33 Et moi personnellement, je me dis, j'ai le privilège de voir ça,
43:37 et d'assister à ça, en plus dans ma ville.
43:41 C'est un cadeau que je ne sais même pas d'où ça vient.
43:45 Cédric Clerin, le monde entier a les yeux sur Marseille.
43:50 Je pense qu'il faut d'ailleurs aussi, il sera pour une grande journée olympique.
43:54 Qu'est-ce qui vous laisse penser que cette fois-ci, ça y est,
43:58 la fièvre olympique peut gagner le pays ?
44:01 On va avoir du mal à être affirmatif.
44:04 Qu'est-ce qui pourrait laisser penser ?
44:06 Je sais pas. Tom, c'est le côté très sympa des JO.
44:11 Après, est-ce que la France D, demain, va être le centre des regards mondiaux ?
44:16 Je suis pas sûr. Encore, la flamme va se réveiller.
44:19 Non mais là, ma question c'est, est-ce que dans le pays,
44:21 l'arrivée de la flamme, en gros, change quand même la donne et ça démarre ?
44:24 En tout cas, ça doit servir à ça, parce que, force est de constater
44:27 que pour l'instant, on s'est un peu du mal à démarrer,
44:29 que les sujets olympiques, c'est plutôt les sujets transport,
44:31 tickets de métro, lignes de RER qui ne marchent pas.
44:35 Et puis, le logement, chasse sociale en Ile-de-France.
44:40 C'est quand même, pour l'instant, la bataille de la com'
44:43 elle n'est pas gagnée par les JO.
44:45 La flamme doit permettre de créer cet engouement.
44:47 Est-ce qu'il va y arriver ?
44:49 Ça, c'est difficile à dire, pour l'instant.
44:52 Antoine Marrette ?
44:53 Moi, j'ai un vague souvenir. Vous êtes trop jeunes pour vous en souvenir,
44:56 mais Albertville 92.
45:00 Alors, moi, j'étais très très jeune, mais je me souviens...
45:02 Moi, j'étais déjà beaucoup plus âgé que vous, ça n'a pas changé.
45:05 Selon moi, il y avait un engouement beaucoup plus important,
45:08 il me semble, que maintenant.
45:11 Il y avait des menaces sociales aussi, on les a oubliées,
45:13 mais il y avait une pression sociale.
45:15 Je pense qu'on réécrit l'histoire.
45:17 Est-ce que ce n'est pas un peu ça ?
45:18 Oui, sauf que maintenant...
45:20 C'est dans notre ADN de français, de toute manière,
45:22 râler jusqu'au moment de la fête.
45:26 Et on peut espérer que la fête gagne le pays, mais...
45:30 Sauf que là, il y a des vraies menaces.
45:32 Il y a des menaces de désorganisation, des menaces pour la sécurité.
45:36 On a parlé d'attentats islamistes, mais également d'attentats
45:40 qui pourraient même venir de la Russie.
45:42 Ça a été évoqué ces jours-ci.
45:44 Donc là, il y a une véritable angoisse qui n'existait pas
45:47 au moment des JO d'Albertville, il me semble.
45:51 Des menaces de participation populaire aussi.
45:54 L'engouement, il montrait aussi un peu davantage
45:58 si la promesse des JO populaires était tenue.
46:01 Et vous semble que ce n'est pas le cas ?
46:03 Nos confrères de l'équipe, il y a quelques semaines,
46:05 ont chiffré la semaine aux JO pour une famille à 6 000 euros.
46:08 On ne peut pas dire que ce soit très populaire,
46:12 entre le prix des billets, qui sont quand même relativement élevés,
46:15 le prix du logement en Ile-de-France, qui est absolument prohibitif.
46:20 Ça fait que de fait, il y a beaucoup de Français
46:22 qui aimeraient participer à cet événement,
46:24 qui ne vont pas y participer.
46:25 Et ça joue aussi forcément sur l'engouement un peu partout dans le pays.
46:28 En même temps, on a quand même les premiers JO de l'histoire
46:31 qui vont se faire dans la ville et pas dans un stade.
46:35 C'est un énorme défi, y compris pour les attentes.
46:37 C'est la cérémonie d'ouverture.
46:40 Oui, mais même, on a des épreuves en plein Paris.
46:43 On a des stades éphémères, autres qu'à Desrault,
46:47 qui sont en train d'être construits pour ceux qui circulent dans Paris.
46:50 Classe de l'hôtel de ville.
46:52 Donc, on peut regarder de deux côtés la galère côté francilien
46:56 pour se déplacer pendant les JO,
46:59 ou se dire que ça va être une fête mondiale.
47:04 Cédric Bézard et Antoine, on se retrouve après.
47:09 Le Fil info, 20h50, Stéphane Milhomme.
47:11 Pour Gabriel Attal, la fin de l'Europe, c'est un danger mortel pour la France.
47:16 Le credo du Premier ministre a bientôt un mois des élections européennes.
47:19 Il qualifie le Rassemblement National de membre d'un club des Europhobes anonymes.
47:24 Le chef du gouvernement participe actuellement à un meeting à la Mutualité de Paris
47:28 avec la test-liste Renaissance Valérie Ayé.
47:31 Ce soir, ou jamais, au Parc des Princes,
47:33 le PSG joue sa place en finale de la Ligue des Champions.
47:36 Le PSG accueille cette fois Dortmund pour le match retour de la demi-finale.
47:40 Les Allemands l'ont emporté 1 à 0 à l'aller.
47:42 Pour la finale, il faut une victoire des Parisiens avec deux buts d'écart.
47:47 L'accord sur les fins de carrière à la SNCF est raisonnable, équilibré et utile.
47:51 Les mots de son PDG, Jean-Pierre Farandou, il a été entendu par les sénateurs
47:56 quelques heures après avoir appris sa non-reconduction pour un second mandat.
48:00 Il assure que ce texte ne contourne pas la loi sur les retraites.
48:04 Et puis la disparition du dessinateur Fred De Vilde,
48:07 ce rescapé de l'attentat du Bataclan, a mis fin à ses jours.
48:10 Depuis cette attaque, il avait publié trois romans graphiques
48:14 pour raconter sa vie d'après ce drame du 15 novembre 2015.
48:18 Elsa Fossianet, Des Echos, Cédric Clerin de l'Humanité Magazine,
48:31 Antoine Marais de France Culture pour parler de cette flamme olympique
48:35 et peut-être cette fièvre olympique qui arriverait ou pas demain.
48:39 Au-delà du français ronchon, parce que c'est toujours un peu le...
48:45 Pardon, mais c'est peut-être un peu tarte à la craine de toujours revenir à ça.
48:48 Non, pardon Elsa Fossianet, vous trouvez que c'est ça le fond du sujet ?
48:53 - Non mais, enfin bon... - Un aspect du sujet.
48:55 - Moi je nous adore en tant que peuple et je pense que c'est parce qu'on râle
48:59 qu'on a aussi un modèle social persistant et assez performant.
49:03 Donc ça ne m'étonne pas que, avant que les JO arrivent,
49:07 tous les français pointaient "bon on va espérer que les transports soient à la hauteur".
49:12 Quand même c'est dommage pour les étudiants de devoir quitter leur chambre
49:17 pour laisser la place pour les athlètes et ceci et cela.
49:20 C'est normal, c'est de notre culture.
49:22 Après on est aussi un peuple qui sait faire la fête
49:24 et c'est vrai que ce que j'ai envie d'espérer c'est que la fête ne soit pas gâchée,
49:29 soit par un attentat, soit par un incident majeur dans la conception des Jeux.
49:34 - Le fait est qu'en termes de sécurité, en milliers moyens, rien que pour la flamme,
49:39 115 policiers vont accompagner en permanence, en moyenne, cette flamme
49:44 pendant tout ce parcours.
49:46 Et je ne vous parle pas des dizaines de milliers de forces de l'ordre
49:49 qui sont mobilisées pour les Jeux eux-mêmes.
49:51 - Mais déjà c'est un formidable symbole qu'elle arrive par Marseille,
49:55 qui est quand même là, une des cités les plus cosmopolites que la France connaisse.
50:02 Et puis l'ouverture sur la Méditerranée,
50:06 quand on voit toute l'actualité absolument tragique des dernières années de ce côté-là.
50:14 Je trouve que ça c'est un choix de symbole.
50:18 - Les Jeux en tout cas ne vont pas faire fuir les touristes apparemment.
50:21 C'est plutôt une surprise si les prévisions qui nous sont annoncées sont exactes.
50:26 Le Comité interministériel du tourisme qui était ce matin à Matignon
50:28 et qui dit qu'un million et demi de touristes étrangers sont attendus cet été,
50:31 c'est ce qui est exactement le niveau d'un été normal.
50:35 C'est plutôt inattendu ça, Cédric Clarin.
50:40 - Alors oui, on peut lire ce chiffre de deux manières.
50:43 - Plus 400 000 pendant les Jeux paralympiques.
50:45 - Est-ce que ça veut dire que l'apport des touristes pour les JO
50:50 nous remettra juste à la barre habituelle ?
50:52 En quel cas, ça veut dire que ce n'est quand même pas un succès extraordinaire ?
50:56 - Non mais il y a tout ce que ça a fait fuir.
50:58 - Oui, mais donc on va être comme d'habitude avec l'événement le plus attractif du monde.
51:03 D'ailleurs, on a voulu cette candidature pour attirer beaucoup de monde chez nous.
51:06 Résultat des courses, on aura le même nombre de touristes que d'habitude.
51:09 Mais le vrai apport, c'est savoir si l'apport populaire va arriver.
51:14 Parce que quand on parle de 10 à 15 millions de visiteurs,
51:18 c'est les franciliens qui sont comptabilisés comme étant le potentiel visiteur des Jeux
51:23 dans tous les événements sportifs, mais extrasportifs,
51:27 les lieux de fête, etc.
51:29 Et donc c'est moins sur les touristes étrangers en réalité que sur la population française
51:35 que comptent les organisateurs pour avoir cette effervescence
51:38 et que comptent les commerçants pour que l'événement soit réussi.
51:41 - L'événement réussi, c'est quoi pour vous ?
51:44 - Un événement sans incident déjà.
51:46 Je suis un peu la cendre encore une fois.
51:48 Un événement sans incident et créer un événement.
51:52 Je vous parlais tout à l'heure des JO de 1992 d'Alberville.
51:59 On se souvient de ces chorégraphies découflées, ce moment assez incroyable.
52:03 - Tu vas m'arrêter à adorer Albertville 1992.
52:06 C'est vrai que c'était très beau.
52:08 - Le bicentenaire de 1989.
52:10 - C'était des Jeux d'hiver parce que vous savez que les Jeux d'été, il n'y en a pas eu depuis 100 ans,
52:12 mais bon, c'était quand même l'olympisme en France.
52:14 - Il y a eu aussi le bicentenaire de 1989, dont tout le monde se souvient,
52:18 avec Jessie Dorman, le défilé de Jean-Paul Goude.
52:21 Ce sont des moments très forts qu'on n'a pas oubliés 20, 30 ans après.
52:25 Un événement réussi, ce ne sera pas simplement des performances sportives,
52:30 ce sera aussi réussir à inventer ce moment-là.
52:35 - A rendre les Français fiers aussi.
52:37 A rendre les Français fiers aussi parce qu'ils en ont besoin.
52:41 On ne sait pas grand-chose de la cérémonie d'ouverture sur la Seine.
52:46 Mais il se trouve que récemment, pour les échos, j'ai fait un sujet sur les mariniers.
52:51 Et vous allez quand même avoir les athlètes sur des péniches
52:57 qui ne sont que des péniches qui travaillent à Paris pour le transport de passagers.
53:03 Et ces péniches seront de 6 passagers à 800 passagers.
53:06 Donc c'est toute une communauté portuaire qui a dû se mobiliser pour cette fête.
53:11 Après, on n'a plus qu'à espérer que les artistes conçoivent un spectacle qu'en mettent plein les yeux.
53:17 Mais en tout cas, il y a mobilisation d'une partie de la communauté parisienne.
53:23 Et c'est intéressant. C'est aussi une première cérémonie sur un fleuve.
53:27 Ça ne s'est jamais fait.
53:28 - Des résultats sportifs, non ? Ça a son importance ?
53:31 Ou pas du tout pour vous dans des Jeux Olympiques ?
53:33 - Bien sûr.
53:34 - C'est très clair.
53:35 - L'expérience qu'on a régulière, c'est l'expérience des Coupes du monde de foot.
53:38 - Je me permets de le dire en souriant parce que personne n'en parle.
53:41 - Oui, c'est vrai, personne n'en parle.
53:42 Mais évidemment, on sait bien qu'il y a les passionnés de sport qui suivent les premiers tours.
53:48 Et puis, si ça se passe bien pour les Français, ça va largement contribuer à créer une émulation
53:54 et à faire que ça envahisse éventuellement le pays.
53:58 - Même quand on n'est pas spécialiste de kayak ou de judo ?
54:02 - Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui regardent le judo pendant l'année.
54:05 - Pendant l'année, par contre, il y a beaucoup de monde qui va regarder Teddy Riner.
54:08 - Voilà, et en l'occurrence, quand il y a des grosses chances de médailles sur certaines disciplines,
54:12 ça peut amener un public clairement sur ces disciplines.
54:15 Mais Antoine Marès, je ne sais pas ce que vous avez découvert dans les JO que vous avez connus.
54:18 - Le ski.
54:19 - Le ski, le curling, mais il n'y a pas de Français.
54:22 - Je n'aime aucun sport.
54:23 - D'Albertville, vous n'avez qu'un souvenir.
54:25 - Le souvenir de cette inauguration.
54:27 - La cérémonie, pas les sports.
54:28 - La cérémonie, voilà.
54:29 - Vous avez des souvenirs de sport, de JO ?
54:32 - Oui, alors moi, j'étais toute petite, mais c'est gravé éternellement dans ma mémoire.
54:38 C'est Nadia Comaneci à Montréal en 1974.
54:42 - 76.
54:43 - 76, bravo !
54:45 - On y est presque.
54:46 - Non, et puis il y a un autre apport de JO, c'est que les Jeux Paralympiques vont aussi se dérouler dans la ville.
54:51 Et là, pour le coup, c'est une bonne occasion d'augmenter l'intérêt sur ces Jeux-là.
54:57 Bon, je suis définitivement positive ce soir.
55:00 - Formidable. Les échos demain, la une. Elsa ?
55:03 - Eh bien, nous n'avons pas de journal demain, on se retrouve vendredi.
55:06 - Pareil pour l'humain ?
55:07 - Mais par contre, c'est un Humanité Magazine.
55:09 - Alors allons-y, profiterons-en.
55:11 - Consacré au naufragé de la fibre, à la fois l'épreuve de raccordement et la sous-traitance en cascade.
55:15 Un exemple de libéralisation ratée.
55:17 - Bon, France Info sera là, Journée Olympique aussi.
55:19 Demain, journée spéciale.
55:22 La flamme arrive sur ce navire, le Bélème.
55:26 Il va remonter comme ça, la rate, de 11h jusqu'à 19h.
55:30 La transmission à Florent Manodou, ce sera juste avant les informés.
55:34 Et donc, on sera là, évidemment, à 20h.
55:36 Les informés qui sont là aussi demain matin avec Jean-Rémi Baudot et Benjamin Sportich.
55:41 Merci à tous les trois et très bonne soirée. A demain.
55:44 [Musique]