Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##NOEPISODE##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##NOEPISODE##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04 [Musique]
00:20 Et oui, vous connaissez tous, tous, tous, ce générique.
00:25 C'était apostrophe, bien sûr, apostrophe.
00:28 L'émission phare, l'émission culte de Bernard Pivot,
00:31 qu'il a animée de 1975 à 1990.
00:35 Et ensuite, effectivement, il a fait Bouillon de Culture,
00:39 tout à fait, même émission Bouillon de Culture,
00:42 qui n'était pas seulement consacrée aux livres.
00:47 Et d'ailleurs, en 2001, l'historien Pierre Nora qualifie le départ de Bernard Pivot de la télévision de "deuil national".
00:52 Effectivement, Pivot, c'était un transmetteur,
00:56 c'était un passeur, c'était quelqu'un qui
01:00 vraiment donnait avec quelques personnes,
01:03 très brillantes, qui recevaient 4 ou 5 invités chaque semaine.
01:07 Et il y avait ce... en direct, c'était en direct, je rappelle.
01:11 C'était ce monde des livres, c'était les livres du monde,
01:14 et il a reçu, mais tout, tout ce que la littérature internationale
01:19 compte d'écrivains.
01:21 Les très grands, Solzhenitsyn, Gabriel Garcia Marquez,
01:25 Charles Bukowski, le soulard éclairé,
01:29 le soulard magnifique, le perdant magnifique,
01:32 et ça allait de Modiano à tout le monde,
01:36 les philosophes, les pseudo-philosophes, les nouveaux philosophes,
01:40 mais aussi bien les essayistes, les porflétaires,
01:43 tous sont passés par celui qu'on appelait "le roi lire", L-I-R-E, bien sûr.
01:50 Et je voudrais vous raconter quelque chose qui,
01:53 effectivement, qui s'est passé moi aussi,
01:56 et a écrit une quarantaine de livres.
01:58 Je suis passé chez Pivot, mais je suis passé chez Pivot
02:01 pour quelque chose de très spécifique.
02:04 Je suis passé deux fois chez Pivot, une fois en 1977,
02:08 et... fin 77, et une fois à fin 83,
02:12 pour délire des livres que j'avais écrits sous pseudonyme.
02:16 Le premier, c'était Philippe de Comines,
02:18 ça s'appelait "Les 180 jours de Mitterrand",
02:20 c'était une politique-fiction,
02:22 effectivement, qui racontait, c'était au moment en 78,
02:24 où on pensait que la gauche allait gagner les législatives.
02:28 Et donc j'avais composé le ministère de Mitterrand,
02:32 et ce qui passait les six mois de Mitterrand,
02:34 Premier ministre de Verneuil-Régis Cardestin,
02:36 et je vous dis, allez,
02:38 petite atteinte à ma traditionnelle et proverbiale modestie,
02:43 je dois dire que j'avais fait le gouvernement Mitterrand,
02:47 et en 81, la moitié des ministres que j'avais placés,
02:51 effectivement, étaient exacts,
02:53 que Mitterrand avait recrutés, en tout cas,
02:55 c'est pas parce qu'il m'a lu,
02:57 et notamment Jacques Lang, auquel personne ne pensait,
02:59 en 77, je l'avais nommé ministre de la Culture du gouvernement Mitterrand.
03:03 Et puis 83, ça a été effectivement l'épisode Caton,
03:06 où je m'étais fait passer pour un aristocrate giscardien
03:10 qui regarde passer la gauche, au bout de deux ans,
03:12 en disant "ne vous inquiétez pas, la gauche
03:14 va servir le capitalisme aussi bien que la droite
03:18 et avec encore plus de zèle".
03:20 Et je crois que c'est ce qui s'est un peu passé aussi,
03:24 et pendant un an, tout le monde s'était posé la question
03:26 de savoir qui était Caton.
03:28 Et en décembre 83,
03:31 je vais à l'émission de Bernard Pivot,
03:34 et voici comment il avait présenté l'émission.
03:37 Écoutez Bernard Pivot, nous sommes en décembre 1983.
03:41 Et la chasse au Caton a commencé.
03:44 Qui était Caton ? Tout le monde se le demandait,
03:46 aussi bien dans les salles de rédaction que dans les dîners en ville.
03:49 Alors, on a annoncé des tas de gens,
03:51 je vous en donne une liste, il y en avait des dizaines,
03:53 on a dit que c'était Marie-France Garaud, que c'était Pierre Juillet,
03:56 que c'était Michel Jobert, Bernard-Henri Lévy, François Giroud,
03:59 Catherine Ney, Albin Chalandon ensemble, Olivier Stirne,
04:02 Georges Suffert, Dominique Jammet, Serge Julli, Jean-Philippe Leca,
04:05 Alain Benoît et même Daniel Kahnemanit.
04:07 Enfin, il y en avait beaucoup, beaucoup.
04:09 Alors, ce qui était certain, ce qui apparaissait certain à tout le monde,
04:11 c'était soit un homme politique, c'était soit un journaliste politique
04:15 ou soit un haut fonctionnaire.
04:17 Ce qui était certain, c'est qu'il connaissait bien le Serail,
04:19 qu'il connaissait bien l'économie.
04:21 Et puis, le même Caton a récidivé il y a quelques semaines,
04:23 toujours aux éditions Fayard, en publiant un ouvrage intitulé "De la Renaissance".
04:27 Et à ce moment-là, j'ai appris qu'il acceptait de venir à Apostrophe.
04:31 Et c'est pourquoi je vous présente donc Caton.
04:33 Qui êtes-vous, monsieur Caton ?
04:35 - Je m'appelle André Bercoff, je suis écrivain, journaliste, être vivant.
04:41 - C'est ça. Mais alors, vous n'êtes ni un homme politique,
04:43 ni un haut fonctionnaire, ni un journaliste politique.
04:45 - Je n'ai jamais occupé un siège au Parlement,
04:47 je n'ai jamais été fonctionnaire dans une administration
04:50 et je n'ai jamais été économiste.
04:52 - Voilà, et ça a duré pendant une heure.
04:54 C'était, je me rappelle, c'était assez croquignolé
04:57 parce que, effectivement, c'est très intéressant.
05:01 Vous savez, c'est une expérience, quand on parle de vous,
05:03 parce que ça avait eu un très gros succès
05:05 et tout le monde parlait de Caton et du livre de la Reconquête.
05:10 D'ailleurs, comme par hasard, j'avais appelé le premier livre de la Reconquête,
05:14 je ne savais pas qu'il y avait un parti politique
05:15 qu'ils allaient appeler "40 ans après Reconquête"
05:18 et mon second livre, c'était "De la Renaissance"
05:20 et je ne savais pas que 40 ans après aussi,
05:22 un parti politique s'appelait "Renaissance", vous voyez.
05:25 Et puis, tout le monde se posait la question,
05:27 c'était l'auberge espagnole du fantasme,
05:29 qui était Caton ?
05:31 Et je dois dire que ça a été quand même
05:33 une des expériences les plus amusantes de ma vie
05:37 parce que quand on parle de vous,
05:39 à table, dans les dîners, en ville ou ailleurs,
05:42 sans savoir que c'est vous, et on commente
05:44 et que vous êtes là et que vous dites "Ah oui, oui, c'est vrai,
05:47 j'avais des journalistes qui me disaient par exemple
05:49 c'est évidemment Catherine Né et Albin Charlandon".
05:51 Je dis "Pourquoi ?"
05:52 "Il dit Catherine Né, ça commence par Cat,
05:54 Albin Charlandon, ça finit par on, donc Caton".
05:57 Ah ben, je dis "Oui, c'est évident, ça me paraît effectivement
05:59 frappé au coin du bon sens".
06:01 Voilà, on a vécu quelque chose de très étonnant
06:04 parce que je racontais comment il fallait attaquer le franc
06:06 pour que la droite revienne,
06:08 effectivement, et alors, ça, ça a été un grand jeu,
06:11 je vous raconte, je pourrais vous raconter beaucoup,
06:13 mais Pierre Moroy, qui était Premier ministre,
06:16 avait demandé à des policiers de renseignement général
06:19 de savoir qui était ce Caton.
06:21 On avait vraiment, avec Claude Durand, le PDG de Fayard,
06:23 gardé très très bien le secret.
06:25 Et en fait, ils sont allés un peu partout,
06:28 et puis ils ont remis une note blanche à Pierre Moroy,
06:30 on dit "On sait qui c'est, c'est Michel Jaubert".
06:33 Ah bon ?
06:34 Et quand on a téléphoné à Michel Jaubert,
06:36 il n'a pas dit non, il a dit "Non, non, non, il n'a rien dit,
06:39 il a dit "Je ne peux rien dire".
06:41 Voilà, c'est ça, quand il se passe quelque chose,
06:43 et c'était très intéressant, parce que c'était le miroir
06:46 de la France des années 80,
06:48 où quand il y a eu le grand retournement,
06:50 le retour au libéralisme après un an de nationalisation,
06:56 et bien voilà, c'était ce livre-là.
06:58 Et Rando hommage à Pivot,
07:00 parce que Pivot était sur la brèche,
07:02 sur la ligne de fête,
07:04 il s'occupait de littérature,
07:06 il s'occupait des livres qui font effectivement,
07:10 qui font miroir, qui font effet,
07:12 et hommage à Pivot.