Yann Moix, écrivain et réalisateur, est l'invité du Face à Face, sur BFMTV et RMC.
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00:00 Vous avez peur que ça ne soit défavorable au mouvement #MeToo et à la véritable liberté ?
00:05 Exactement. C'est-à-dire qu'on a une chance incroyable, Apolline.
00:09 On a une justice en France qui est certes débordée, mais qui fonctionne.
00:12 On a une belle justice. On s'est battu des gens, sont morts en 1848, en 1830, en 1789, en 1940,
00:20 pour que cette justice puisse fonctionner.
00:22 La République, c'est une chose, mais on oublie toujours que la République, c'est aussi la justice.
00:26 Et on a une justice qui fonctionne très bien, une belle justice.
00:29 Et je trouve dommage que des gens pressés, et on peut comprendre que des victimes soient pressées, c'est humain,
00:36 mais je trouve dommage que les victimes n'attendent pas, que les plaignants ou les plaignantes n'attendent pas
00:40 quelques mois ou quelques années pour qu'on ait un rendu beau à regarder.
00:45 C'est-à-dire quelque chose qui est taillé comme un diamant, que la personne...
00:50 Après une enquête, après un jugement.
00:51 Après une enquête sérieuse, parce que là, les personnes pourront être punies au pro rata de ce qu'elles ont commise.
00:56 Et surtout, l'à-peu-près ne sera plus de mise.
00:59 Et l'à-peu-près, c'est grave, parce qu'il y a aussi des gens qui se sont mal comportés.
01:03 Et ces gens-là ne peuvent pas être comparés à des gens qui se sont rendus coupables d'un crime.
01:09 Et j'ai peur d'une assimilation.
01:11 Et j'ai aussi peur d'une chasse aux sorcières approximative.
01:14 C'est l'approximation qui me fait peur.