Yann Moix, écrivain et réalisateur, est l'invité du Face à Face, sur BFMTV et RMC.
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00:00 - Bernard Pivot m'a sauvé la vie, c'est-à-dire que j'avais pas le droit de regarder la télévision quand j'étais petit.
00:05 Et c'est son émission qui m'a donné envie d'être écrivain.
00:09 Parce que c'est pas lui personnellement, c'est les gens qui l'invitaient.
00:12 J'ai vu pour la première fois de ma vie Nabokov quand j'avais 8 ans, à Apostrophe.
00:18 Et Nabokov, pour moi, c'était un personnage inoubliable.
00:22 Je me souviens très bien de la fois où j'ai vu aussi Bukowski.
00:25 Je me souviens très bien de la fois où j'ai vu Solzhenitsyn.
00:29 Alors avec un peu plus de...
00:31 C'est quelques années plus tard, mais il y avait beaucoup de rediffusion.
00:34 Et Bernard Pivot avait toujours l'intelligence de mélanger des écrivains français
00:39 avec des grands écrivains internationaux.
00:42 Et donc, c'était pas du tout une vision franchouillarde de la littérature.
00:45 Pivot m'a fait comprendre que la littérature n'était pas simplement des gens qui racontaient des histoires,
00:51 mais des gens qui avaient quelque chose à dire sur l'être humain.
00:54 C'est une vraie perte parce que c'est quelqu'un d'à la fois très populaire, très simple,
00:57 mais aussi quelqu'un d'extrêmement profond et de très intelligent
01:01 et qui aimait le foot, le vin et la littérature.
01:04 Pas les livres.
01:05 La littérature... Les livres, ça n'a aucune importance.
01:08 C'est la littérature qui compte.
01:09 Et des grands écrivains, il y en a 4-5 par décennie.
01:13 Et Pivot ne les a jamais ratés, ceux-là.