Les clashs dans les émissions de Bernard Pivot

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Regardez Le surf de l'info avec Cyprien Cini du 07 mai 2024

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00:00 Bonjour Cyprien Sénier, bonjour à tous,
00:02 Alors vous surfez ce matin avec, pardonnez-moi, respectons notre jingle,
00:08 donc vous surfez ce matin avec les émissions de Bernard Pivot, apostrophe bouillon de culture,
00:13 et leurs séquences, pardonnez-moi, devenues cultes.
00:16 Oui, entre les volutes de fumée et les bouteilles d'alcool, en direct à la télé,
00:20 Bukowski, ivre mort, se faisait tenser le 22 septembre 1978.
00:25 Qu'est-ce qu'il se passe ? Vous avez trop bu pendant l'édition, maintenant vous n'êtes plus capable de tenir,
00:29 vous n'êtes pas si fort que ça.
00:31 Comme on dit dans votre langue, shut up.
00:33 Bukowski, ta gueule, tu nous inquiétes.
00:36 Voilà, ciao, au revoir.
00:38 Au revoir.
00:39 Au revoir.
00:40 Finalement il ne tient pas tellement la bouteille, c'était comme un américain.
00:42 Un Bernard Pivot qui savait rester calme en toutes circonstances,
00:46 comme ce 15 mars 1992, quand un étudiant débarque sur le plateau.
00:50 Je suis étudiant, je viens de parler du mouvement étudiant.
00:53 Excusez-moi, mais ce n'est pas très poli d'interrompre.
00:55 Je suis désolé aussi.
00:56 Ce n'est pas très poli d'interrompre.
00:57 Je suis désolé aussi, parce que la télévision…
00:58 Un étudiant qui menace de se suicider en direct.
01:01 Ce qui va se passer, c'est que c'est évident, c'est que la direction va donner l'ordre de couper l'antenne.
01:06 Si elle coupe l'antenne, moi je me le plante dans le vent.
01:09 Non, ne faites pas ça.
01:11 Prenez le risque et vous allez voir.
01:12 Mais non, mon vieux, ne faites pas ça.
01:14 Et ça, c'est bien terminé.
01:15 Autre clash mémorable.
01:17 Gainsbourg face à Guy Béart.
01:19 Car dans Apostrophe, les invités s'apostrophent.
01:22 Un art majeur demande une initiation, pas un art mineur,
01:25 pas les conneries que nous faisons nous.
01:27 Pour le surréalisme, qui vous avez influencé ?
01:29 Il n'y a rien de mineur à une chanson.
01:30 Mais si, mon petit gars.
01:31 Mais si, mon petit gars.
01:32 Mais qu'est-ce qu'il y a de connard, là ?
01:34 Non, c'est Béart qui te parle.
01:35 Pourquoi est-ce que c'est mineur, une chanson ?
01:37 Ça rencontre des gens.
01:38 Oui, c'est mineur.
01:39 Non, il n'y a rien de mineur.
01:40 Tu n'as pas besoin d'initiation pour la chanson.
01:44 La télé en roue libre, avec des duels à fleuret moucheté également,
01:48 comme celui opposant Roger Perfitte à Jean Dormeson.
01:51 J'ai été interrogé sur votre activité à l'UNESCO, là, ces jours-ci.
01:53 On m'a dit que votre bureau à l'UNESCO était toujours vide, n'est-ce pas ?
01:57 Que la revue Diogène que vous publiez, on n'en a jamais vu un exemplaire.
02:01 Vous n'avez rien à répondre, Roger Perfitte ?
02:03 Non, franchement, rien du tout.
02:05 Remouché, le genre d'eau.
02:07 Mais toujours élégant, à la différence du jeune Daniel Cohn-Bendit,
02:10 complètement affalé, ventripotant, dans son fauteuil, expliquant…
02:14 Les drogues douces, on défend ça.
02:16 Les petits gâteaux au hache, fantastique.
02:18 D'ailleurs, j'en ai pris un ce soir.
02:20 Fantastique, je vous dis, moi je me sens en forme, décontracté.
02:23 Une parole complètement sans filtre dans cette émission.
02:26 Un peu trop sans filtre même, en ce jour de mars 1990.
02:30 Gabriel Maznev qui est en face de vous,
02:32 s'il y a un vrai, véritable professeur d'éducation sexuelle,
02:35 c'est quand même Gabriel Maznev.
02:37 Maznev interpellé par l'écrivaine canadienne Denise Bombardier.
02:40 Moi, Monsieur Maznev me semble pitoyable.
02:43 Parce que ce que nous raconte Monsieur Maznev dans un livre qui est très ennuyeux…
02:46 Madame, ne devenez pas agressive, n'est-ce pas ?
02:48 Non, non, non, non, non, non.
02:50 Monsieur Maznev nous raconte qu'il se domine des petites filles de 14 ans.
02:53 Bernard Pivot qui est resté spectateur de la séquence et qui confiera plus tard.
02:57 Le journaliste et écrivain a exprimé ses regrets dans la presse,
03:00 estimant de n'avoir pas eu les mots qu'il fallait,
03:03 tout en plaidant le ton d'une époque.
03:05 Une époque et une façon de faire de la télé,
03:07 de laquelle on s'est encore un peu plus éloigné hier.
03:10 Merci beaucoup Cyprien, on vous retrouve ce soir.

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