Lors de l’émission Face à l’Info présentée par Christine Kelly le 06/05/2024, la journaliste Charlotte d’Ornellas était invitée sur le plateau. Elle est revenue l’organisation des Frères musulmans : «Les Frères musulmans c’est une stratégie limpide et assumée».
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00:00 En fait, il y a deux choses un peu en parallèle. Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense
00:05 et il a nommé un préfet et un ambassadeur à qui il a demandé un rapport public pour le mois d'automne
00:12 pour objectiver la réalité de la menace et surtout de l'entrisme,
00:19 la réalité de l'entrisme, de la présence en réalité des frères musulmans en France.
00:23 On va y revenir, mais c'est un peu né sur l'idée de ce qui s'était passé en Autriche.
00:28 Vous savez, on parle souvent de l'Autriche, qui a interdit, au terme de tout ce travail justement,
00:33 qui a interdit, par exemple, la présentation de tous les logos et les symboles des frères musulmans en Autriche
00:39 et qui a considéré que c'était une entreprise criminelle à motif religieux.
00:43 C'est le premier pays en Europe à avoir fait ce travail-là.
00:46 En gros, c'est ce qui est demandé aujourd'hui par le président de la République.
00:51 Et Gérald Darmanin, qui est évidemment ministre de l'Intérieur et des cultes par ailleurs,
00:56 a expliqué, lui, la démarche.
00:58 Il s'agit, au-delà de ce rapport public, de créer un choc, c'est le mot qu'il utilise,
01:03 il veut créer un choc pour acculturer le pays à la lutte contre l'islamisme.
01:07 Il prend l'exemple des frères musulmans, parce que derrière les frères musulmans,
01:11 on va y revenir, c'est très difficile à appréhender, les frères musulmans,
01:14 parce que personne ne s'en revendique jamais en Europe.
01:16 Certains s'en revendiquent ailleurs, pas en Europe,
01:18 mais simplement, c'est une stratégie, les frères musulmans, qui est extrêmement limpide,
01:22 qui est par ailleurs assumée, vous avez tous les écrits que vous voulez, depuis un siècle.
01:26 Et donc, à partir de cette stratégie, c'est comprendre que nous n'avons pas affaire simplement
01:30 à des individus qui se présentent pour telle ou telle revendication,
01:34 mais même, par exemple, devant les tribunaux, quand il y a des incontentieux,
01:38 parfois judiciaires, mais souvent administratifs,
01:40 et il veut que le pays, en gros, comprenne, et les élus locaux, tous les acteurs publics,
01:46 qu'ils n'ont pas affaire simplement à des revendications individuelles,
01:49 mais à une offensive qui est clairement orchestrée,
01:51 à laquelle participent parfois des individus plus ou moins conscients de cette offensive,
01:56 mais que l'offensive, il faut bien que tout le monde l'ait dans la tête.
01:59 Donc, en gros, il dit qu'il y a des gens qui, aujourd'hui, en France,
02:05 collaborent avec les frères musulmans, avec cette stratégie,
02:08 parfois sans même le savoir.
02:10 Il cite évidemment plusieurs, les élus locaux, les journalistes, les magistrats,
02:17 qui ont à faire, parfois, qui ont, pardon, parfois besoin de traiter
02:22 les décisions qui sont prises par le ministre de l'Intérieur.
02:25 Là, c'est son intérêt propre aussi.
02:27 C'est-à-dire, quand il y a un contentieux qui est souvent administratif sur ce terrain,
02:30 parce qu'on va le voir, c'est rarement répréhensible sur le terrain pénal,
02:34 et donc, sauf sur les questions d'argent, souvent, où ça se transforme en judiciaire,
02:39 ou alors les questions d'appel à la haine, très directement, comme on l'a vu assez récemment,
02:43 et il veut, en gros, que tous ces acteurs-là soient parfaitement conscients du combat
02:46 que lui mène et que la France doit mener.
02:49 [Musique]
02:53 [SILENCE]