• il y a 5 mois
Alors que le procès en appel de l’attentat de Nice s’est ouvert il y a deux semaines, la cour d’assises spéciale s’apprête à entendre pour la première fois des enfants de moins de 13 ans. En première instance, le président avait estimé que leur place n’était pas dans un tribunal. Mais certains ont insisté pour pouvoir être entendus. C’est le cas de Kenza que CNews a rencontrée à Nice avec sa maman.

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Transcription
00:00 Kenza n'a que 12 ans, mais elle est extrêmement déterminée à témoigner devant la cour d'assises.
00:04 Elle veut donner tort à ceux qui pensent que ces jeunes victimes, âgées de 4 ou 5 ans au moment des faits,
00:09 ne peuvent pas en avoir de souvenirs précis ou que parler ajoutera du traumatisme au traumatisme.
00:15 - Si les parents peuvent parler, pourquoi les enfants ne pourront pas parler ?
00:20 Pourquoi dire qu'on ne se rappelle pas de tout, qu'on ne peut pas parler, qu'on ne peut pas dire ce qu'on a vécu,
00:26 dire ce qu'on a sur le coeur ?
00:27 - Je me rappelle des cris, ce que j'ai vu ce soir-là, maman angoissée, moi qui tremblais, maman qui saignait,
00:37 qui avait mal, qui n'arrivait plus à courir, qui n'arrivait plus à parler, qui était choquée.
00:43 Moi, j'étais choquée aussi. Je me rappelle des coups de feu aussi.
00:48 Si la fillette n'a pas été blessée physiquement, les séquelles psychologiques sont toujours très lourdes.
00:53 8 ans après les faits, Kenza a peur de beaucoup de choses.
00:57 - Des camions, de la foule, quand les gens, ils courent, des pétards, des bruits, des fêtes d'artifice,
01:03 camions de poubelle, quand il y a trop de monde, quand il y a des cris, quand il y a des pleurs, même les pleurs, ça me fait peur.
01:12 L'audition de Kenza est prévue le 14 mai prochain. Elle sera entendue en visioconférence depuis le tribunal de Nice.
01:20 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:23 [SILENCE]

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