Noé Preszow était de retour dans #LeDriveRTL2 ce lundi 29 avril. Il a parlé de son nouvel album "[prèchof]" avec Eric Jean-Jean et a interprété 2 titres en direct des studios de la station Pop-Rock, son single "L'intime et le Monde" ainsi qu'une rep^rise de Jean-Jacques Goldman "Veiller Tard".
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00:00 C'était immédiatement un énorme coup de cœur dès son premier album et le deuxième est arrivé.
00:05 Il s'appelle Prechov et il est avec nous, c'est Noé Prechov.
00:08 Bonjour, comment ça va ?
00:09 Ça va très bien et toi ?
00:10 Merci infiniment d'être là.
00:12 Je te l'ai dit mille fois avant que tu commences cette émission, mais je te le dis à l'antenne.
00:15 Je suis désolé d'avoir raté ton concert et ce pour plusieurs raisons.
00:18 D'abord, c'était un concert formidable d'après ce que j'en ai lu.
00:20 Comment tu l'as vécu cette petite figure-là ?
00:22 J'ai très bien vécu.
00:23 Je peux le dire très franchement, je l'ai ressenti comme ça.
00:25 Les gens chantaient du début à la fin.
00:27 C'était une grande émotion.
00:28 Il y a un truc qu'il faut que vous sachiez les amis, c'est qu'à ce concert, il y avait notre idole commune qui est venue te saluer après.
00:33 J'ai vu la photo et je suis tombé dans les pommes.
00:35 Mais en même temps, c'est tout à fait logique.
00:36 Si vous me connaissez, si vous savez la musique que j'aime, que Renaud vienne te voir.
00:40 Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
00:42 Est-ce que je peux vraiment dire ce qu'il m'a dit ?
00:43 Oui, il m'a dit qu'il avait beaucoup aimé.
00:45 Il m'a dit "meilleur concert depuis 15 ans".
00:47 Voilà ce qu'il m'a dit.
00:48 Je sais pourquoi, parce qu'en fait, vous êtes de la même famille.
00:50 C'est-à-dire que vous avez des origines communes.
00:52 Vous avez Dylan, tous les deux. Vous avez cet amour pour le texte et c'est vraiment chouette.
00:57 Avoir Renaud, c'est un peu la pression ?
01:00 Oui, et puis il est d'une grande générosité.
01:02 Il connaît les chansons, il connaissait très bien le premier album.
01:04 Il connaît très bien le nouveau et il connaît les chansons avec précision.
01:07 Il m'a dit "tu ne chantes pas les poches vides ce soir".
01:10 Il écoute dans le détail tout ce qui se fait, etc.
01:14 C'est un grand privilège de pouvoir l'accueillir pour un soir comme celui-là.
01:19 Il a beaucoup aimé.
01:22 Ça c'est le premier single d'un album qui s'appelle "Preshove".
01:27 Ton vrai nom c'est Noé Preshove, ça s'écrit P-R-E-S-Z-O-W.
01:32 Et tu as écrit Preshove, P-R avec un accent, C-H-O-F pour la manière dont on doit le prononcer.
01:37 Évidemment, je ne peux pas passer à côté de Pronouns, Linerd ou Linerd Skinnerd.
01:42 C'est de ça l'inspiration ?
01:43 Je jure que je ne connaissais pas.
01:45 Je le jure, je le jure.
01:47 Je le dis ici devant tes mains.
01:49 Non vraiment, je ne le connaissais pas. J'ai eu l'idée de la phonétique.
01:52 C'est génial, c'est génial.
01:53 On m'a dit que ça avait été fait, en effet, Pronounce.
01:56 Mais voilà, en plus, ça s'y prêtait vraiment.
01:59 Je sais que c'est un nom qui est facile à prononcer une fois qu'on le sait.
02:01 Mais bon, le S-Z-W, ça fait un peu peur, on ne sait pas, on tâtonne.
02:04 Donc j'avais envie de préciser.
02:05 Et puis surtout, c'est un album qui précise qui je suis, ce que je fais, ce que j'aime faire, les guitares, le chant, tout ça.
02:10 Donc ça s'y prêtait, c'était le bon moment.
02:12 Un album d'une profondeur absolument incroyable.
02:14 Justement, il faudra qu'on parle très, très, très profondément de la chanson qui lui a donné son nom, qui m'a bouleversé.
02:19 C'est une chanson qui m'a retourné le cœur. On y reviendra tout à l'heure.
02:21 Pour l'instant, Noé Préchauf est à nouveau coté sur RTL. Ne bougez pas, le live, c'est après ça.
02:25 Deuxième album de Noé Préchauf est sorti le 16 février dernier.
02:35 C'est un grand album et c'est un grand artiste. Il est avec nous.
02:39 Cette chanson, on la passe beaucoup dans sa version single sur RTL 2.
02:41 La voici en live, guitare, voix, Noé avec l'intime et le monde sur RTL 2.
02:45 Une chanson qui dirait le début et la fin, le chagrin inouï et les joies éternelles, le passé incomplet, l'avenir incertain.
03:04 Ici, un coup de feu, là, un battement d'aile. Toutes les régressions, toutes les avancées et les mains qui se frôlent sur la banquette arrière.
03:12 Les premiers amours et les derniers baisers, le début du parcours et la fin d'une guerre.
03:17 Une chanson qui dirait l'entrée et la sortie, la rage indélébile et la paix qui sommeille.
03:22 La minute de trop où soudain tout vacille et les heures infinies à fixer le soleil.
03:27 Les écrans que l'on brise et ceux que l'on réclame, tout seul à la séance, un soir de nouvel an.
03:32 La détresse d'un rire, la puissance d'un drame, en un mot la magie d'être toujours vivant.
03:38 L'énigme profonde, l'intime et le monde. L'énigme profonde.
03:55 Une chanson qui dirait la nuit qui se déhanche et le jour qui se lève, la tête dans les mains, les vitrines en miettes et le vent dans les branches.
04:06 Les révoltes d'hier et celles de demain, l'adolescence fiévreuse noircissant chaque page pour échapper au cage que déjà elle pressent.
04:14 La vieillesse implorant qu'il y ait dans les parages, des passants pour lui dire l'heure qu'il est maintenant.
04:19 Une chanson qui dirait la Méditerranée, les rêves qui prennent l'eau et l'été qui revient.
04:24 Les mêmes affrontements depuis l'éternité, la hache de l'histoire qui brise les destins, l'arrogance d'en haut et la colère d'en bas.
04:32 Les étoiles qui brûlent au-dessus du chaos, les navires immobiles sous le ciel d'Odessa, et Terrence de Bouc qui chante Bella Ciao.
04:40 L'énigme profonde, l'intime et le monde. L'énigme profonde.
05:00 Une chanson qui dirait les mains qui se détachent, le cœur qui ne bat plus comme au premier matin.
05:05 Les chutes qui s'imposent, les victoires qu'on arrache, les voix que l'on oublie et les mots qu'on retient.
05:10 Le désir d'être seul dans une ville inventée, puis d'être auprès des siens parce que tout part en vrille.
05:15 Une partie d'échec au bistrot d'à côté, la violence des frontières, la beauté des pays.
05:20 Le courage de faire et celui de défaire, avoir été si loin et tout recommencer.
05:25 L'espérance d'une sœur, l'espérance d'un frère, sentir que tout s'écroule et quand même chanter.
05:30 Cette foule euphorique pour un match de foot, la cour de récré à 8h du matin.
05:35 Le chant des certitudes, le vacarme du doute, l'infini de la route et tes yeux dans les miens.
05:45 L'énigme profonde, l'intime et le monde.
06:13 L'énigme profonde, l'intime et le monde.
06:23 Noé Préchoff dans le drive RTL2, c'est le premier single de cet album, il s'appelle Préchoff.
06:30 C'est un des auteurs les plus intéressants que nous possédions en langue française.
06:36 Je dis langue française parce que tu es belge, peut-être que certains d'entre ceux qui nous écoutent
06:40 avaient remarqué ce léger accent qui vient de Belgique.
06:43 Et je vous lis parce que ça mérite d'être lu.
06:46 Une chanson qui dirait la Méditerranée, les rêves qui prennent l'eau, l'été qui revient,
06:50 les mêmes affrontements depuis l'éternité, l'âge de l'histoire qui brise les destins,
06:54 la rogasse d'en haut, la colère d'en bas, les étoiles qui brûlent au-dessus du chaos
06:58 et les navires immobiles sous le ciel d'Odessa et Téhéran debout qui chante Bella Ciao.
07:03 Waouh !
07:05 Oui, j'ai voulu raconter tout ce qui m'a traversé et tout ce que j'ai traversé pendant ces deux dernières années.
07:10 C'est presque impressionniste à dire que c'est des mots que tu mets comme ça
07:13 et c'est des slogans qu'on prend en pleine gueule à chaque phrase.
07:16 C'est vraiment un puzzle, c'est comme ça que je l'imaginais.
07:19 Toutes les images qui me sont venues en tête.
07:22 J'avais plein de chansons pour cet album, mais il y en avait une que je sentais en moi
07:26 mais qui n'était pas là, qui n'existait pas.
07:28 J'ai fait un exercice que je fais rarement.
07:30 J'ai écrit, je me suis dit "bon, c'est une chanson qui parlerait de quoi,
07:32 cette chanson que tu ressens mais qui n'est pas là ?"
07:34 Alors je me suis dit "c'est une chanson qui dirait le début et la fin,
07:37 le chagrin inouï et les joies éternelles".
07:39 C'est venu vraiment comme une liste de course.
07:41 Et en fait, après quelques minutes, j'avais la chanson.
07:43 Même dans le titre, on y est. C'est-à-dire "L'intimité du monde", c'est ça la chanson.
07:46 C'est quand tu racontes quelque chose d'intime et que ça devient universel et que ça devient le monde.
07:49 Exactement, et c'est mon rapport à l'écriture, c'est mon rapport à l'art.
07:51 Et j'ai besoin vraiment de ces deux choses-là, de choses très intérieures et très profondes.
07:55 Et puis de parler de ce qui se passe et d'avoir toujours la fenêtre ouverte et la porte grande ouverte.
07:59 D'où la proximité avec un certain Renaud, on en parlait tout à l'heure,
08:02 qui te voit comme étant parmi ceux qui sont tes héritiers.
08:06 C'est un album dont l'histoire commence au fond avec une chanson
08:11 qui s'appelle "Prière de ne pas déranger".
08:13 Je veux tout savoir de cette chanson.
08:24 C'est une chanson que j'ai justement écrite à Bruxelles.
08:28 Et j'ai eu besoin de me retrouver et de m'avouer que même si j'avais toujours voulu ça,
08:33 d'être sur scène, de faire vivre mes chansons partout,
08:36 j'ai eu besoin de me retrouver un petit peu et d'arrêter de couper les écrans et de me retrouver seul.
08:42 Cette chanson est née comme ça.
08:46 C'est mon rapport à l'hypercommunication aussi, mon besoin de me retrouver, de silence,
08:51 de retrouver la poésie.
08:53 Mais ça raconte aussi mon arrivée en Ardèche, parce que j'ai écrit sur tout cet album en Ardèche.
09:00 On voit la photo, c'est l'Ardèche.
09:02 Exactement, et c'est quand j'ai écrit cette chanson que j'ai compris qu'il fallait que je prenne un petit peu de distance.
09:08 Et c'est comme ça que je suis arrivé en Ardèche.
09:10 D'abord pour faire un album "Guitare-Voix".
09:12 Et puis en fait, cette nature, c'est vraiment ça qui s'est passé.
09:15 C'est-à-dire que les étoiles, les arbres, cette nature m'a vraiment donné la force de relever la tête
09:20 et de me dire "il faut parler du monde, il faut parler de ce qui se passe, il faut parler de politique,
09:23 il faut parler de l'actualité, il faut parler des gens, et puis il faut parler de toi aussi".
09:26 Mais enfin, tout ça est là.
09:28 Donc c'est pour ça que cette chanson est importante, parce que c'est quelque chose qu'on peut ressentir toutes et tous.
09:32 "Prière de ne pas déranger", ce besoin de fermer à triple tour et de se retrouver,
09:35 mais c'est bien le temps d'une chanson.
09:37 Pas très chanson comme ça.
09:38 Il faut assumer ce genre de sentiment, et c'est pour ça qu'en concert, je crois que ça fait du bien à tout le monde,
09:42 mais pas un album qui raconte ça.
09:44 Une chanson c'est suffisant, et je l'adore, parce que c'est quelque chose qu'on ne dit pas normalement.
09:48 Ce n'est pas un sentiment qui rend fier, il y a des sentiments qui peuvent rendre fier.
09:52 La lutte, la solidarité, la fraternité.
09:55 "Prière de ne pas déranger", ça ne rend pas forcément fier, mais c'est important, ça fait partie de la vie.
09:59 Écoutez ça.
10:01 C'est ma préférée.
10:15 Raconte.
10:16 En fait, c'est vraiment une lettre écrite à des amis perdus de vue.
10:21 Des gens de l'école, des gens que je ne vois plus.
10:25 C'est vrai que moi, je n'ai gardé personne de l'adolescence, on va dire assez peu de gens.
10:30 J'ai beaucoup d'amis d'enfance.
10:31 Tu penses qu'elle n'était pas super l'adolescence, ou juste t'est passé à autre chose ?
10:34 Je ne sais pas, l'adolescence, ça fait vraiment partie de moi.
10:37 D'ailleurs, il y en a beaucoup de questions dans cet album.
10:39 C'est pour ça que je te pose la question, en fait.
10:41 Je me suis demandé si elle avait été heureuse cette adolescence.
10:43 Elle a été intense, et avec beaucoup de recul, je dirais maintenant que je l'ai vécue pleinement.
10:49 J'ai commencé à m'enregistrer à 12 ans.
10:51 Donc, mon truc, c'était d'enregistrer, enregistrer.
10:54 Ce qui a fait pas mal de rendez-vous manqués, mais j'ai vécu beaucoup de choses quand même.
10:57 Je n'ai pas resté que sur ma guitare, mais c'était déjà assez obsessionnel.
11:03 Donc, il y a eu beaucoup de rendez-vous manqués, beaucoup de gens que je ne vois plus.
11:07 Et c'est venu comme ça, vraiment.
11:08 Je pensais à une personne en particulier.
11:10 Je me suis demandé comment elle fait pour vivre.
11:12 Et bien, c'est venu comme ça.
11:13 Avant que tu nous fasses une cover, je voudrais qu'on se penche sur…
11:17 Peut-être que c'est le cœur du réacteur de cet album.
11:20 Ça fait partie de ses chansons, vous ne les connaissez peut-être pas encore,
11:23 mais qui vont devenir des classiques.
11:24 C'est une très, très grande chanson.
11:25 Elle s'appelle "Préchauffe".
11:27 Écoutez ça.
11:28 Je viens de solitude qui rêve de complices, d'une machine à coudre, d'un barrage de police.
11:35 Je viens du contre-temps, je viens de la contrebande, d'une respiration sur la plage d'Austande.
11:43 Je viens d'un numéro tatoué sur le bras.
11:47 Je reviens d'une histoire qu'on raconte tout bas.
11:51 Je viens des barbelés qui griffent l'horizon, mais de la liberté.
11:57 Pour une histoire…
12:00 La première fois que j'ai écouté cette chanson, j'ai été séché.
12:03 Il est question de tes origines familiales.
12:06 On y parle d'Étoiles Jaunes, on y parle de ce numéro tatoué sur le bras,
12:09 évidemment, les camps de la mort.
12:11 Comment est arrivée cette chanson, Noé ?
12:13 J'ai été le premier surpris.
12:15 Je ne m'attendais pas à parler de ça, très franchement.
12:18 Mais une fois que je l'avais, j'étais obligé d'en faire quelque chose,
12:22 de me livrer, de me délivrer.
12:24 C'est vraiment le sentiment que j'ai.
12:26 C'est un peu aussi le fil rouge de cet album,
12:29 parce que ça explique aussi certaines chansons politiques dans l'album.
12:33 L'histoire qui est la mienne.
12:36 En effet, ma grand-mère paternelle est allée dans les camps et est revenue des camps.
12:41 C'est aussi une chanson sur le traumatisme qui perdure,
12:47 d'ailleurs, au travers des générations.
12:49 Que ce soit l'histoire juive ou d'autres histoires.
12:53 C'est une chanson importante.
12:56 À un moment où on voit ramper cet antisémitisme horrible
12:59 qui est en train de revenir de manière un peu insidieuse,
13:02 et parfois même de la part de cerveau trop bien fait, a priori.
13:05 Je trouve que c'est important d'écouter des chansons comme celle-là,
13:07 et c'est important de les écrire.
13:09 C'est une grande chanson, elle s'appelle "Préchauffe".
13:11 C'est la chanson qui a donné son nom à l'album.
13:13 Va t'installer.
13:15 La chanson qui arrive maintenant est écrite par un homme
13:17 qui lui a parlé aussi de la Shoah dans un chef d'œuvre qui s'appelait "Comme toi",
13:21 qui a parlé de cette histoire, de cette petite Sarah
13:24 qui n'est pas née comme toi ici et maintenant.
13:26 Je parle de Jean-Jacques Gullman.
13:27 Je te laisse t'accorder, prends ton temps Noé.
13:29 La chanson que Noé va nous interpréter maintenant
13:31 est une chanson de Jean-Jacques Gullman, "C'est pas comme toi".
13:33 C'est une très très jolie chanson sur l'album en passant,
13:35 qui s'appelle "Veillé tard".
13:37 Le temps que tu t'accordes, j'en profite pour donner quelques dates de festival.
13:40 Parce qu'il y a eu ce concert à La Cigale, évidemment,
13:42 mais il y avait un Élysée Montmartre qui était prévu au mois de mars prochain.
13:45 Il y a tellement de monde que ce sera un Olympia.
13:47 Et ça aussi, on va en parler, mais d'ici là, il y aura eu le 17 mai à Nantua,
13:50 il y a le 23 mai à Istres,
13:52 ensuite le 24 mai à Saint-Jean-des-Eaulières.
13:55 Vous le verrez le 13 juillet dans un festival avec RTL2.
13:58 C'est Musilac, à Estex, Les Bains,
14:00 il y a Spa, il y a Besançon,
14:02 et puis Bruxelles, tu vas jouer pour le coup à domicile,
14:04 dans ta Belgique natale.
14:06 Et Noé Préchoff est avec nous sur RTL2.
14:09 Et donc, la voici, cette chanson de Jean-Jacques Gullman,
14:11 interprétée en live par Noé Préchoff.
14:14 ♪
14:21 ♪ Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève ♪
14:25 ♪
14:28 ♪ La plainte douloureuse d'un chien qui aboie ♪
14:32 ♪
14:35 ♪ Le silence inquiétant qui précède les rêves ♪
14:38 ♪
14:41 ♪ Quand le monde disparu l'on naît face à soi ♪
14:45 ♪
14:48 ♪ Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent ♪
14:52 ♪
14:55 ♪ Le noir où s'engloutissent notre foi, nos lois ♪
14:59 ♪
15:02 ♪ Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines ♪
15:05 ♪
15:08 ♪ Qui nous saisit même après les plus grandes joies ♪
15:12 ♪
15:15 ♪ Ces visages oubliés qui reviennent à la charge ♪
15:19 ♪
15:22 ♪ Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois ♪
15:26 ♪
15:29 ♪ Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines ♪
15:33 ♪
15:36 ♪ Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard ♪
15:40 ♪
15:43 ♪ Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines ♪
15:47 ♪
15:50 ♪ Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard ♪
15:53 ♪
15:56 ♪ Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire ♪
16:00 ♪
16:03 ♪ Ces regards insistants que l'on n'a pas compris ♪
16:06 ♪
16:09 ♪ Ces appels évidents, ces lueurs tardives ♪
16:13 ♪
16:16 ♪ Ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit ♪
16:20 ♪
16:23 ♪ Ces solitudes dignes au milieu des silences ♪
16:27 ♪
16:30 ♪ Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées ♪
16:33 ♪
16:36 ♪ Ces ambitions passées mais auxquelles on repense ♪
16:40 ♪
16:43 ♪ Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés ♪
16:47 ♪
16:50 ♪ Ces liens que l'on secrète et qui joignent les êtres ♪
16:53 ♪
16:56 ♪ Ces désirs évadés qui nous feront aimer ♪
17:00 ♪
17:03 ♪ Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines ♪
17:07 ♪
17:10 ♪ Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard ♪
17:13 ♪
17:16 ♪ Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines ♪
17:21 ♪
17:24 ♪ Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard ♪
17:29 [Applaudissements]
17:32 Quand Goldman est revu et corrigé par Noël Préchauf, c'est dans le Drive RTL 2 que ça se passe, et cette chanson.
17:38 C'est marrant parce que je me suis retangé dans les paroles, du coup c'est pas faute d'avoir écrit dessus pourtant.
17:43 Pourquoi elle résonne chez toi cette chanson Noël Préchauf ?
17:46 C'est une chanson que je trouve tellement juste, et que j'aurais vraiment aimé écrire.
17:51 Je crois qu'il avait 31 ans, un peu plus âgé que moi, donc quand il a écrit ça, c'est une chanson que je ressens, que j'aurais vraiment aimé écrire.
17:57 Et Goldman c'est quelqu'un qui me donne beaucoup de force.
17:59 Tu l'as croisé ou pas encore ?
18:01 Non, je ne l'ai jamais croisé, et c'est vrai que j'aimerais bien discuter avec lui.
18:05 Je ne serais pas étonné que ce garçon soit intéressé par ton travail quand même.
18:08 En tout cas, je l'écoute beaucoup, et je trouve qu'il y a cette profondeur, et en même temps c'est des chansons qu'on peut siffloter en rue comme ça, légèrement.
18:17 Et moi c'est ça qui me touche, quand il y a une vraie, il y a plusieurs lectures possibles, mais que ça se siffle légèrement.
18:23 C'est ce qu'il dit d'ailleurs, en ruge général, Goldman dit, une bonne chanson c'est que tu la fredonnes au début, et puis si tu l'aimes longtemps après, c'est que le texte n'était pas mauvais.
18:31 Bah chez lui, le texte était toujours bon.
18:33 On va écouter encore des petits bouts de cet album, il nous reste quelques minutes à passer ensemble, j'aimerais qu'on se plonge sur cette chanson-là.
18:38 Nos années 20 sont amoureuses, à deux, à trois, nombreuses sont les possibilités.
18:43 Nos années 20 sont déchirées hier soir sur les marches de l'église.
18:47 Quelqu'un me disait, faut que je te dise, l'époque a beau être pourrie, j'ai l'impression d'aimer la vie.
18:53 J'accumule les amours, voir ce que c'est que d'être heureux.
18:55 A quel moment tu t'es rendu compte que tu écrivais comme ça, ou à quel moment tu as réussi à écrire comme ça ? C'est super bien écrit tout le temps.
18:59 Je t'en remercie.
19:00 Tu as toujours écrit comme ça, à l'école, tout ça, ou pas ?
19:02 J'ai toujours écrit naturellement, mais je passe beaucoup de temps sur les textes.
19:06 Un texte, c'est cinq minutes et quatre ans.
19:08 Il faut que ça vienne d'un coup, donc d'abord ça mûrit en tête longtemps, je l'écris presque entièrement en tête, de mémoire.
19:13 Et puis une fois que c'est écrit, il y a beaucoup de travail pour peser vraiment chaque mot.
19:17 Notamment une chanson comme Nos années 20, mais pour que ça reste quand même fluide.
19:21 C'était quoi l'idée de départ sur "Fall Down" ?
19:23 Alors cette chanson, c'est vraiment la suite d'une chanson qui s'appelait "Que tous dansent" sur le premier album.
19:26 Bien sûr.
19:27 Et cette chanson, je l'ai vraiment envisagée vraiment comme la suite.
19:30 Je l'ai vraiment écrite en pensant à mes amis que je vois régulièrement.
19:34 Et c'est un peu la question, est-ce qu'on est optimiste, pessimiste ?
19:37 Moi, c'est une question, comme beaucoup de gens, qui ne m'a jamais vraiment concerné.
19:41 Alors on disait quand on était enfant, on disait "Je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste".
19:44 Bon, c'est une chanson qui dit ça, qui dit en fait, on est vivant, on fonce, tout est foutu, mais on fonce, on avance.
19:51 Parce qu'en fait, tout est foutu, mais peut-être pas, en fait, c'est ça.
19:56 Et moi, c'est ça qui m'anime, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui me mettent en colère.
19:59 On l'entend dans l'album, mais moi, je ne peux pas déplorer.
20:02 Je ne peux pas déplorer et juste dire "Bon, bah, c'est comme ça, c'est dommage".
20:06 C'est un mot que je ne supporte pas, c'est-à-dire qu'on avance, on continue d'avancer.
20:09 Et je voulais raconter cette époque qui est à la fois profondément mélancolique,
20:13 moi, c'est comme ça que je l'éprouve, mais avec une possibilité de joie.
20:17 Et puis, on le voit dans tous les nouveaux films qui sortent.
20:20 Il y a tellement de bons films, de bonnes pièces de théâtre, de bons livres, d'artistes incroyables qui arrivent.
20:25 Donc, tout ça dans cette époque-ci, c'est que quand même, il y a des possibilités.
20:29 Avec des petits signaux d'alarme quand même, et c'est bien que tu les tires.
20:31 Rendez-vous en tournée, et puis bien sûr, je l'ai dit, le 11 mars à l'Olympia, ça c'est génial.
20:35 Parce que pour l'instant, tu l'as fait en première partie de la Villiers.
20:38 De la Villiers, c'était très important pour moi, ça c'était incroyable.
20:41 Mais voilà, revenir avec un "SZW" écrit sur l'Olympia, ça c'est quand même...
20:45 Ah oui, c'est vrai, ça va faire joli les notes en rouge.
20:47 Ça va être beau, ouais.
20:48 Le Très-Chef est un artiste formidable, on a de la chance de t'avoir.
20:50 Merci infiniment d'être venu, mon ami.
20:52 Merci de m'avoir reçu, merci beaucoup.
20:53 Belle tournée, vous allez le voir dans les festivals, et évidemment, un Olympia.
20:56 Ah oui, parce que là, pour le coup, tu vas l'écrire avec tes vraies lettres.
20:59 P-R-E-S-Z-O-W.
21:03 En lettres rouges, ça va avoir une sacrée gueule.
21:05 Ça va être pas mal, et c'est vraiment sur scène que ça se passe.
21:07 Évidemment, voilà, j'ai hâte de voir.
21:09 Ce sera le 11 mars pour l'Olympia, puis un petit peu partout en France, sur la tournée des festivals.
21:12 Merci, merci à toi.
21:13 [Musique]