Noé Preszow était l'invité du Double Expresso ce vendredi 23 février, le chanteur a répondu aux questions de de Sylvain Alexis et Caroline Chimot et a interprété son nouveau titre "L'intime et le Monde" en direct des studios de la station Pop-Rock.
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MusiqueTranscription
00:00 RTL 2
00:02 *Musique*
00:12 Une chanson qui dirait le début et la fin, le chagrin inouï et les joies éternelles, le passé incomplet, l'avenir incertain, ici un coup de feu, l'embattement d'aile, toutes les régressions, toutes les avancées, et les mains qui se frôlent sur la banquette arrière, les premières amours et les derniers baisers,
00:30 le début du parcours et la fin d'une guerre, une chanson qui dirait l'entrée et la sortie, la rage indélébile et la paix qui sommeille, la minute de trop où soudain tout vacille, et les heures infinies à fixer le soleil, les écrans que l'on brise et ceux que l'on réclame, tout cela la séance, un soir de nouvel an, la détresse d'un rire, la puissance d'un drame, en un mot la magie d'être toujours vivant.
00:53 L'énigme profonde, l'intime et le monde, l'énigme profonde, une chanson qui dirait la nuit qui se déhanche et le jour qui se lève, la tête dans les mains, les vitrines en miettes et le vent dans les branches, les révoltes d'hier et celles de demain,
01:22 l'adolescence fiébreuse noircissant chaque page pour échapper au cage que déjà elle pressent, la vieillesse implorant qu'il y ait dans les parages des passants pour lui dire, alors qu'il est maintenant, une chanson qui dirait la méditerranée, les rêves qui prennent l'eau et l'été qui revient, les mêmes affrontements depuis l'éternité, la hache de l'histoire qui brise les destins, l'arrogance d'en haut et la colère d'en bas,
01:45 les étoiles qui brûlent au-dessus du chaos, les navires immobiles sous le ciel d'Odessa et Téhéran debout qui chantent Bella Ciao.
01:55 Les lignes profondes, l'intime et le monde, les lignes profondes, les chaussons qui diraient les mains qui se détachent, le cœur qui ne bat plus comme au premier matin, les chutes qui s'imposent, les victoires qu'on arrache, les voix que l'on oublie et les mots qu'on retient,
02:23 le désir d'être seul dans une ville inventée, puis d'être auprès des siens parce que tout part en vrille, une partie d'échec au bistrot d'à côté, la violence des frontières, la beauté des pays, le courage de faire et celui de les faire, avoir été si loin et tout recommencer,
02:38 l'espérance d'une sœur, l'espérance d'un frère, sentir que tout s'écroule et quand même chanter, cette foule euphorique pour un match de foot, la cour de récré à 8h du matin, le chant des certitudes, le vacarme du doute, l'infini de la route.
02:52 Et tes yeux dans les miens, et l'énigme profonde de l'intime et le monde.
03:16 - Bravo !
03:17 *applaudissements*
03:19 [SILENCE]