Michel Rivière

  • il y a 4 mois

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00:00 France Bleu, Belfort Montbéliard.
00:02 Il est 8h45 sur France Bleu, Belfort Montbéliard, sur France 3, Franche-Comté, avec l'invité de 6/9.
00:08 Thierry, on parle de cette mauvaise nouvelle pour les Français qui travaillent en Suisse.
00:11 Dans notre région, 47 000 personnes sont concernées.
00:15 La MAL, l'assurance maladie suisse à laquelle ils cotisent, va augmenter l'an prochain.
00:19 Une hausse spectaculaire de 65 %, une hausse qui interroge.
00:23 Alors, est-ce que cela vaut encore le coup d'aller travailler en Suisse ?
00:26 Si vous travaillez de l'autre côté de la frontière, parlez-nous de votre expérience, vos témoignages au 0384 21 2 82 82.
00:33 Et ce matin, nous sommes avec le président de l'Amicale des Frontaliers, qui défend et conseille ceux qui travaillent en Suisse.
00:40 Bonjour Michel Rivière.
00:42 Bonjour.
00:44 Alors tout d'abord, pourquoi la Suisse augmente autant ses cotisations d'assurance maladie ?
00:53 Les cotisations d'assurance maladie suisses participent généralement au financement de la sécurité sociale suisse sur l'ensemble de la population.
01:06 Exception faite pour les frontaliers.
01:08 Donc, les Suisses se sont rendus compte de cette observation et se sont dit, puisque les frontaliers sont jeunes et en bonne santé,
01:18 qu'ils peuvent participer au financement des retraités suisses qui commencent à coûter cher.
01:25 Il faut savoir quand même que les salariés ont le choix, soit cotiser en Suisse ou en France, mais ça, ils ne le savent pas toujours.
01:36 Ça, disons, ils ont trois mois à partir du moment où ils commencent à travailler en Suisse.
01:41 Ils ne le savent pas. Pourquoi ? Parce qu'ils ne se renseignent pas.
01:44 C'est déjà un gros point. Et d'autre part, il faut savoir qu'une fois que l'option est prise, elle est définitive.
01:52 Et donc, si vous voulez, ceux qui s'étaient assurés à la malle subissent une augmentation de 65 % sur le canton de Genève,
02:00 mais c'est d'une façon irréversible, à moins que de repasser au régime opératoire.
02:05 Alors la Suisse, malgré tout, Michel Rivière, est encore perçue comme l'El Dorado pour ceux qui veulent gagner plus d'argent.
02:11 Mais votre rôle, vous, à l'honn. des Frontaliers, c'est de les informer que tout n'est pas rose pour autant expliquer nous.
02:18 – Non, disons, le problème, c'est de savoir, comme dans toute entreprise, où est-ce qu'on met les pieds.
02:26 Et disons, le gros problème de nos jeunes qui veulent être en Suisse, ils sont attirés par les réseaux sociaux en disant
02:35 "Venez chez nous, vous allez gagner 4 fois plus", etc. Mais ils ne se renseignent pas, disons, auprès des personnes
02:44 qui peuvent leur fournir toutes les informations nécessaires à la décision.
02:49 – Et on vous pose une question ce matin, est-ce que cela vaut encore le coup d'aller travailler en Suisse
02:53 si vous travaillez de l'autre côté de la frontière ? Répondez-tout, dites-le franchement, vous nous appelez dès maintenant,
02:59 vous nous parlez de votre expérience en composant le 03 84 22 82 82.
03:04 – Et avec nous ce matin, Michel Rivière, le président de l'AMICAL des Frontaliers,
03:08 qui défend et conseille ceux qui travaillent en Suisse.
03:10 Alors, je rappelle que votre rôle, on l'a dit, au sein de l'association,
03:13 c'est d'accompagner les gens qui veulent travailler en Suisse.
03:15 Alors, qui sont ceux qui postulent ? Est-ce que ce sont des gens qualifiés ?
03:18 Est-ce que c'est uniquement l'appât du gain qui les attire ? C'est quoi exactement ?
03:23 – Disons, si vous voulez, les gens vraiment qualifiés, disons avec des hauts revenus, etc.,
03:30 ont maintenant plus tendance à s'installer en Suisse avec un permis de résidence.
03:36 Parce que, disons, d'une certaine manière, les promptions qui font l'objet,
03:41 voilà, c'est un courant qu'on a l'habitude de… qu'on commence, disons, à entendre.
03:48 Maintenant, bon, si vous voulez, c'est comme chaque métier qu'on entreprend, ou chaque profession,
03:56 disons, il faut savoir avant les tenants et les aboutissants,
04:01 pour dire, de juger en bonne connaissance de cause.
04:04 – Michel Rivière, vous en avez parlé tout à l'heure,
04:07 les droits des salariés en Suisse n'ont rien à voir avec nos droits à nous.
04:11 En Suisse, le Code du travail, c'est un bouquin d'un centimètre d'épaisseur.
04:15 En France, c'est près de 50 centimètres,
04:18 ça veut dire beaucoup de choses en termes de protection sociale.
04:22 – Bien sûr, il y a une énorme différence entre les deux systèmes.
04:27 Si vous voulez, en Suisse, vous pouvez très bien être…
04:31 en arrivant au travail, être reconduit sur le parking, et puis on vous dit au revoir.
04:36 – Mais c'est… – Mais ça, faut le savoir.
04:38 – C'est un problème de mentalité, là-bas,
04:40 c'est un peu travailler plus pour gagner plus, mais on marche à la baguette.
04:46 – Ah ben, pas forcément marcher à la baguette,
04:48 mais disons, celui qui est un peu tirot flanc, ben disons, il ne restera pas longtemps.
04:55 – En conclusion, Michel Rivière, est-ce que vous encouragez,
04:58 malgré tout, les gens à venir travailler en Suisse en ce moment,
05:01 malgré ces augmentations de cotisations ?
05:06 – Mais disons, je ne sais pas encourager ou décourager.
05:10 Ce que je peux faire, c'est dire aux gens,
05:12 si vous allez, si vous risquez ça, vous obtiendrez ça.
05:18 Mais comme chaque cas est un cas particulier,
05:23 bon ben, disons, on ne peut ni encourager ni décourager.
05:27 – Informer.
05:28 – Par contre, disons, quand on voit sur les réseaux sociaux
05:31 les annonces qui passent, ça fait vraiment peur.
05:35 – Merci beaucoup Michel Rivière,
05:37 je rappelle que vous êtes le président de l'Amicale des Frontaliers
05:40 qui défend et conseille ceux qui travaillent en Suisse.
05:42 Merci à vous d'avoir été avec nous ce matin, bonne journée.

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