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Transcription
00:00 Des milliers de migrants vivants dans les oliviers asfax dans l'est de la Tunisie ont été évacués.
00:05 Et vous le savez depuis le discours polémique du président Keïs Saïd sur les migrants subsahariens en février 2023,
00:11 les migrants n'ont plus de possibilité ni de se loger ni de travailler.
00:15 Beaucoup vivent dans les champs en attendant de pouvoir traverser la Méditerranée vers l'Italie.
00:20 Lilia Blaise et Amdi Thili.
00:24 Cela fait plusieurs mois que ces campements de fortune ont été installés par des migrants subsahariens dans les oliviers tunisiennes.
00:32 Comme vous pouvez le voir derrière moi, plusieurs centaines de migrants vivent ici depuis des mois.
00:37 Ils ne peuvent pas se loger dans les centres-villes avoisinants car les Tunisiens n'ont pas d'autorisation pour louer à des personnes en situation irrégulière.
00:45 Donc ils ont été victimes pour la plupart d'entre eux de chasse à l'homme et d'évacuation de ces campements de fortune.
00:51 Nous avons pu récolter les témoignages.
00:54 Cela a commencé lundi.
00:56 On a été supprimés matin à 6h.
00:59 La police qui arrive avec des catépulants, des gaz acrymogènes partout, des balles perdues.
01:05 Nous ne savons pas pourquoi, nous ne savons pas pourquoi ils ne nous ont rien expliqué.
01:08 Ils sont venus à casser tout, détruire.
01:11 Depuis lundi, on n'arrive pas à dormir. Ils sont là le matin comme le soir.
01:14 Ils nous suivent même dans la pluie.
01:16 Voilà les gaz acrymogènes qu'ils nous suivent avec.
01:19 Nous, on se trouve au champ des guerres. Ici, ce n'est même plus un territoire pour vivre.
01:23 Les autorités tunisiennes ont expliqué ces évacuations par la force de ces campements de fortune
01:28 à cause de la dégradation de certains biens agricoles par les migrants, selon leurs mots,
01:32 mais aussi de frictions qu'il y aurait entre les habitants et les migrants.
01:37 Nous avons pu collecter les témoignages également des habitants aux alentours.
01:41 Ils coupent nos tuyaux d'irrigation de goutte à goutte pour construire leur tente.
01:45 Ils coupent aussi les branches de nos oliviers.
01:48 Quand la police arrive, ils s'enfuient et ensuite ils reviennent une fois que c'est de nouveau calme.
01:52 C'est comme ça depuis des mois.
01:54 Les femmes avec qui je travaille ne veulent plus venir travailler.
01:57 Je vais finir par m'en aller aussi. On en a marre.
02:01 La Tunisie a affirmé à plusieurs reprises ne pas vouloir être un pays de transit
02:05 ni d'accueil pour les migrants d'Afrique subsaharienne
02:08 et ne possède pas de loi sur les demandes d'asile.

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