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Transcription
00:00 - Immigration clandestine, la bête noire de Caïssa Yed, le président tunisien qui avait prononcé, on s'en souvient, en février dernier, un discours incendiaire
00:07 depuis la situation qui s'est encore tendue dans le pays avec cet épisode. On s'en souvient aussi en juillet avec des expulsions forcées à
00:14 Asfax de migrants.
00:16 Lilia Blaise, bonjour. Vous êtes notre correspondante à Tunis. Quelle est la situation
00:20 migratoire au moment où l'on se parle ?
00:25 - Alors justement la situation migratoire est très compliquée à la fois sur le plan des départs en mer, mais aussi en interne
00:32 sur le plan des frontières terrestres pour la Tunisie. Sur le plan des départs en mer, comme vous l'avez dit, les départs ont
00:38 augmenté ces derniers mois et surtout ces derniers jours vers l'île de l'Ampédouza pour plusieurs raisons, notamment l'amélioration des conditions
00:45 météorologiques, mais aussi le fait que les gardes-côtes tunisiens, malgré avoir
00:50 triplé les interceptions en mer depuis l'année dernière, ont encore du mal aujourd'hui et sont débordés par les nombreux départs.
00:58 On sait aussi que les départs se font de manière souvent artisanale avec des bateaux en fer construits en deux jours
01:04 sans forcément toujours passer par des réseaux de passeurs professionnels.
01:08 Et donc c'est environ entre 10 à 20 bateaux qui peuvent partir en une nuit,
01:13 rendant la tâche d'autant plus difficile pour les gardes-côtes tunisiens. Sur le plan terrestre,
01:19 les autorités tunisiennes doivent aussi gérer l'afflux de migrants sud-sahariens
01:22 qui viennent en majorité par les frontières libyennes. On sait que ces derniers mois il y a eu une augmentation par exemple des migrants soudanais
01:32 qui sont venus pour la plupart au sud tunisien et ensuite rejoignent la ville de Saqq.
01:37 Et c'est ce qui a mené d'ailleurs ces derniers jours, les autorités tunisiennes, à mener une vaste campagne sécuritaire
01:45 pour en fait évacuer des migrants qui vivaient dans la rue, dans le centre-ville de Saqq.
01:49 Certains étaient là depuis trois, quatre mois,
01:52 étaient aidés par certaines ONG qui avaient elles-mêmes lancé la sonnette d'alarme en disant que la situation n'était plus tenable.
01:58 Alors ce qui inquiète beaucoup actuellement la société civile, c'est que ces migrants ont été évacués vers d'autres villages
02:04 mais il n'y a pas d'infrastructures pour les accueillir.
02:06 Une question.
02:09 Lilia, on vient d'apercevoir Ursula von der Leyen à Lampedusa où en est précisément
02:13 l'accord avec l'Union européenne, signé en juillet dernier, qui devait permettre à précisément un soutien financier pour lutter contre la migration irrégulière.
02:20 Alors c'est vraiment la grande question qui se pose actuellement, où en est cet accord, puisque on a très peu d'informations
02:27 si ce n'est que l'accord c'est vraiment polémique. Du côté européen il y a plusieurs parlementaires
02:33 qui sont contre l'accord dans la mesure où ils estiment qu'il faut remettre en question le soutien à la tunisie
02:40 par rapport selon leurs mots aux dérives autoritaires que prend la situation politique.
02:44 Et puis côté tunisien, il était question de signer cet accord en juillet avec un soutien financier macroéconomique de 900 millions d'euros
02:54 s'ajouter à l'aide de 105 millions d'euros pour lutter contre la migration irrégulière.
02:58 Mais on a appris en fait que les 900 millions d'euros n'ont pas été ratifiés côté tunisien
03:04 puisqu'en fait ils sont conditionnés par le fait de trouver un accord avec le Fonds monétaire international.
03:09 Et aujourd'hui on sait que l'accord avec le Bayer de Fonds est également au point mort.
03:14 Donc c'est très compliqué parce que d'un côté vous avez la présidente de la Commission européenne
03:19 Ursula von der Leyen et Georgia Meloni qui poussent pour que cet accord soit enfin accepté d'un côté comme de l'autre.
03:27 Et puis il y a des réticences aussi bien côté européen que tunisien
03:32 pour ce qui est des 105 millions d'euros sur la question migratoire.
03:35 On sait juste pour l'instant que les modalités sont encore en cours de discussion
03:38 et qu'il s'agit surtout d'un soutien matériel à travers de l'équipement ou de la formation.
03:43 Merci beaucoup Lydia Blaise en direct de Tunis.

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