Depuis quelques jours, le sujet de la GPA fait débat en France. Et pour l’essayiste Naïma M'Faddel, «faire l’objet d’une marchandisation doit être extrêmement difficile».
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00:00 C'est un sujet extrêmement difficile.
00:05 Je ne suis pas pour la GPA.
00:08 C'est très difficile pour un enfant né sous X de pouvoir vivre normalement,
00:19 de ne pas avoir de séquelles psychologiques.
00:22 Et de faire l'objet d'une marchandisation, d'un accord, d'un contrat,
00:30 moyennement entre 80 000 et 100 000 euros le coût,
00:37 je trouve que ça doit être extrêmement difficile.
00:41 Et quand on sait combien, pour chacun de nous, il est important,
00:44 dans notre identité, nos origines, le lien à nos parents, etc.
00:49 Et quand j'entends que finalement même le fait de...
00:55 Enfin certains trouvent que l'allocation du corps, si je puis dire, de l'utérus,
01:01 finalement c'est juste l'utérus qui permet une gestation.
01:05 Vous ne pouvez pas imaginer, moi je suis maman de quatre enfants,
01:09 le lien non seulement biologique à l'enfant est important,
01:13 mais il y a aussi la connexion du fotus avec la mère.
01:21 Je dis la mère, vous voyez, parce qu'elle est forcément la mère,
01:25 parce qu'elle porte pendant longtemps à l'enfant,
01:27 il y a toutes les connexions qui se font.
01:29 Donc ce témoignage m'a particulièrement bouleversée.
01:34 Parce que je crois que c'est vraiment difficile de pouvoir se construire
01:39 quand vous n'avez pas cette histoire familiale.
01:44 Et je crois vraiment que le droit à l'enfant ne peut pas...
01:49 Enfin se heurte vraiment au droit de l'enfant.
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