"Bernadette de Lourdes : l'incroyable histoire du spectacle musical"

  • il y a 5 mois
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00:00:00Ça a été d'une difficulté, mais insensée.
00:00:09Il n'y a pas eu un moment où il n'y avait pas un obstacle dès le début.
00:00:13On a eu énormément de défis à relever, convaincre l'Église, il fallait trouver
00:00:21une salle qui puisse accueillir un spectacle d'une telle envergure.
00:00:24Les Lourdes disaient, nous cette histoire on la connaît par cœur, ce spectacle ne peut
00:00:28rien nous apprendre.
00:00:30J'ai passé le casting et je ne pensais pas que ça allait prendre telle ampleur.
00:00:35C'est un rôle important, il faut que je sois à la hauteur de Bernadette parce qu'elle
00:00:39est aimée dans le monde entier.
00:00:40Il y a une force du projet, il y a une force de l'histoire, qui est un peu une mission
00:00:47je dois dire.
00:00:48A mon sens c'est un spectacle qui peut parler à n'importe qui parce que c'est un spectacle
00:00:53qui parle d'amour.
00:00:54C'est un spectacle qui parle d'amour.
00:01:24Tracez le signe de la croix comme vous l'avez vu faire à la Vierge lors de la première
00:01:35apparition.
00:01:36Attention !
00:01:37Le rôle de Bernadette c'est de raconter juste l'histoire d'une petite fille qui
00:01:56a eu un destin incroyable alors qu'ils ont une famille vraiment simple, ils vivaient
00:02:02dans des conditions de vie assez déplorables.
00:02:05Moi je me souvenais un peu de ce que me racontait Mayron Maire, c'est une gamine qui a 13
00:02:09ou 14 ans, elle ne savait pas trop à l'époque, c'est la famille la plus pauvre du village,
00:02:13d'ailleurs ils vivaient dans un cachot littéralement, une ancienne prison mise à disposition, le
00:02:17père avait tout perdu, la mère tellement généreuse qu'elle travaillait pour les
00:02:21autres, elle ne faisait pas payer et il y avait toute cette famille dans 10 mètres
00:02:24carrés.
00:02:25Cette petite gamine de 13 ans qui était malade, qui ne savait pas lire, qui juste indiquait
00:02:30qu'elle avait vu une dame blanche à la grotte de Massabielle, ça a créé un pataquès
00:02:35énorme puisque des milliers de personnes ont commencé à affluer à la grotte.
00:03:01Alors comme ça Bernadette, tu vois la Sainte Vierge ?
00:03:04Je ne dis pas que j'ai vu la Sainte Vierge.
00:03:05On sait qu'elle a eu des apparitions et les gens veulent la toucher, c'est comme un peu
00:03:12Jésus à l'époque où il fait des miracles et on a envie de le toucher pour pouvoir bénéficier
00:03:17du miracle et là les gens ont ce sentiment que cette jeune fille a une connexion avec
00:03:21la Vierge Marie.
00:03:30A l'époque, on ne se rend pas compte, mais c'est une affaire d'Etat puisque ça monte
00:03:34jusqu'à Napoléon III qui dit c'est quoi ce souk dans cette petite ville du sud-ouest
00:03:40de la France ?
00:03:41On arrête tout, on barricade la grotte, on envoie un procureur.
00:03:44Et elle s'est fait rejeter par sa mère, les parents n'arrivaient pas à suivre.
00:03:48Tes yeux t'ont trompé, tu n'as vu qu'une pierre blanche.
00:03:50Tu vas arrêter de raconter ces histoires, tu m'entends ? Tu vas nous attirer des ennuis
00:03:55et les gens vont parler.
00:03:56Assez !
00:03:58Pour une petite fille de 13 ans, c'est quand même très très compliqué, donc c'est vraiment
00:04:02une histoire sur le rapport à la vérité.
00:04:04Bernadette, en fait, elle n'a qu'une seule chose, elle a la foi en ce qu'elle a vu,
00:04:09elle ne doute pas une seule seconde.
00:04:10Et pourtant, je sais, si on la « torture », que personne ne veut la croire.
00:04:16Coute que coûte, elle a défendu ce qu'elle a vu, elle n'a jamais imposé rien à personne.
00:04:20Il y a des centaines de procès-verbaux, elle n'a jamais changé d'une virgule alors
00:04:24qu'on lui a proposé de l'argent, beaucoup de choses, eux qui n'avaient rien.
00:04:29Mais c'est une héroïne, tout court, c'est une vraie héroïne, voilà, pour faire une
00:04:33grande histoire, un grand film, un grand spectacle, il nous faut une héroïne, et c'est une
00:04:36héroïne.
00:04:37Donc, dans ce spectacle, on étudie un peu l'évolution de cette jeune fille, tout ce
00:04:41qu'elle a subi et souffert, pour arriver finalement à Lourdes aujourd'hui, où des
00:04:46millions de pèlerins viennent chaque année avec plein d'espoir.
00:04:49C'est quand même une histoire extraordinaire.
00:04:54Lourdes, c'est un sujet éminemment international, en fait, Lourdes est beaucoup plus connue
00:05:10à l'étranger qu'elle ne l'est en France, ce qui est un peu paradoxal.
00:05:13Moi je suis d'origine italienne, il n'y a pas une famille italienne, pas une maison
00:05:18italienne, vous n'avez pas une petite statue de Notre-Dame de Lourdes en plastique, avec
00:05:24de l'eau miraculeuse dedans, c'est le premier lieu de pèlerinage pour les Italiens avant
00:05:29Rome.
00:05:30La première fois que j'ai évoqué la possibilité d'une comédie musicale sur Bernadette, c'était
00:05:37je pense en 2010, à Lourdes, devant la grotte, avec Roberto, mon associé, et on était là
00:05:44pour un atelier de travail dans le sud-ouest pour notre comédie musicale Robin des Bois
00:05:49à l'époque.
00:05:50Et à ce moment-là, je comprends qu'on est à quelques kilomètres de Lourdes, et je
00:05:54lui ai dit d'aller au nord, de Galar, mon associé, je lui ai dit écoute, tu sais quoi,
00:05:57je vais faire une énorme surprise à ma grand-mère, je vais aller prier pour elle devant la grotte,
00:06:02je vais aller à Lourdes, et on annonce ça à toute la troupe de Robin des Bois, en imaginant
00:06:08que Lourdes n'en avait rien à faire, et là il décide de venir avec nous.
00:06:20Et là on se retrouve tous les quinze devant la grotte de Massabielle, et donc moi j'étais
00:06:25vraiment devant, mes camarades étaient derrière, je me retourne, et là je vois mes camarades
00:06:31soit à genoux, soit en train de pleurer, j'avais deux bouddhistes, c'est rare deux dans une
00:06:35troupe, des catholiques, des juifs, des agnostiques, mais tous ressentaient quelque chose de très
00:06:41fort, c'est vraiment un des moments les plus puissants de ma vie.
00:06:44On a passé un moment absolument incroyable tous ensemble, et c'est là que l'idée a
00:06:47germé, on a parlé de l'histoire de cette jeune fille qui avait bouleversé la vie de
00:06:51tant de personnes, et on s'est dit il y a peut-être quelque chose à faire, ça nous
00:06:54a pris dix ans, mais on a réussi à monter ce spectacle.
00:06:57On a eu énormément de défis à relever, le premier était de convaincre l'église,
00:07:09ce qui est un grand défi quand on vient du show business, l'église n'est pas très
00:07:14ouverte au premier abord, et puis maintenant elle est fantastique avec nous.
00:07:18On a compris qu'il se passait quelque chose, et on s'est dit dans quelques années on produira
00:07:22un spectacle à Lourdes.
00:07:23Ça étonne tout le monde autour de nous, tous les professionnels, tous les médias
00:07:26qui nous connaissent bien, mais vous faites un spectacle à Lourdes, mais il va démarrer
00:07:30à Paris, on dit non, il va démarrer à Lourdes, et si vous voulez le voir, c'est ici que
00:07:34ça se passe.
00:07:35On a eu des défis techniques, il fallait trouver une salle qui puisse accueillir un
00:07:41spectacle d'une telle envergure, puisqu'on a un spectacle de type Broadway qui va dans
00:07:47des palais des sports, des zéniths, mais à Lourdes il fallait trouver une salle, et
00:07:51on a trouvé une salle, en revanche qui n'était pas tout à fait adaptée au spectacle, donc
00:07:55on a transformé la salle.
00:07:56Le troisième défi, c'est de convaincre les équipes artistiques de venir s'installer
00:08:02à Lourdes pendant huit mois par an.
00:08:05Lourdes, c'est une très belle région autour de Lourdes, les Hautes-Pyrénées, le Sud-Ouest,
00:08:11j'ai découvert plein de gens merveilleux, les montagnes, sauf que quand on y reste quatre
00:08:18mois ou cinq mois, j'ai une famille, donc c'est compliqué d'être loin de ses proches,
00:08:24mais ça c'est un petit peu le lot de notre métier.
00:08:26On a fait un métier de salle tympan, qui est un métier où on bouge beaucoup.
00:08:29Personnellement, je ne savais même pas que Lourdes était en France.
00:08:31Ça a été que des découvertes, ce spectacle.
00:08:41En fait, à l'époque, je me souviens que j'avais proposé pendant le casting un commissaire
00:08:54qui était un petit peu plus doux que ce qu'on me demande sur scène aujourd'hui.
00:08:58Et j'ai souvenir de Bruno Berberès, le directeur de casting, qui sort dans les couloirs après
00:09:10avec toute l'équipe, parce que j'étais passé dans les derniers.
00:09:13Et il me dit « mais t'es capable de t'en colère toi, tu peux crier ». Et là, je sais pas ce qu'il
00:09:18m'a pris. Ça m'est monté, j'ai hurlé dans les couloirs et Bruno a dit « tu vois, il sait le faire ».
00:09:40Et puis, quelques temps après, Roberto m'a appelé pour me proposer le rôle. Et voilà.
00:10:10Le jour des castings de Bernadette, Emma est entrée dans le studio. Et alors là, c'est très simple.
00:10:24J'ai donné un coup de coude énorme à Roberto, mon associé. Je lui ai dit « mais alors elle,
00:10:29il faut vraiment qu'elle sache chanter parce que c'est elle ». Et on a levé les yeux vers cette
00:10:35petite Emma qui avait 15 ans à l'époque quand même, donc qui n'était pas vieille. Et elle
00:10:39savait plus que bien chanter. C'était elle une évidence.
00:11:09Donc moi, j'avais fait The Buskid à l'époque. Et là, on me demandait de faire une comédie musicale,
00:11:16d'être le rôle principal et de faire du théâtre. Donc moi, de bas, j'avais vraiment peur de danser.
00:11:21Donc déjà, il n'y a pas eu la danse, donc heureusement. Mais il y a eu le théâtre et ça a été quand même
00:11:24un gros challenge parce que je n'avais jamais fait de théâtre. Et au final, maintenant, j'adore faire
00:11:28du théâtre. Et c'est pas simple de travailler au sein d'une troupe parce que j'ai été projetée
00:11:34dans le Grand Bain à mes 15 ans. De bas, je suis très timide, réservée. Et je fais quand même
00:11:39attention au regard des gens et au regard que je me porte à moi-même. Et donc du coup, ça a été
00:11:44compliqué. À des moments, je me suis retrouvée vraiment bloquée face à 20 personnes qui sortaient
00:11:49de comédie musicale. Metteur en scène, Serge Denancourt, une équipe canadienne très rigoureuse.
00:11:53Si t'arrives une minute en retard, c'est chaud. Donc il fallait vraiment être hyper rigoureuse.
00:11:59Et parfois, je me suis retrouvée vraiment bloquée. Il fallait juste parler un peu plus fort. Et je
00:12:05ne savais pas comment faire. Quand j'ai rencontré Emma, elle avait 15 ans. C'était un bout de chou
00:12:20qui arrivait dans un milieu que je connais bien pour ma part. Mais j'imagine à quel point ça peut
00:12:27être impressionnant pour une jeune fille, même si aujourd'hui, les nouvelles générations sont
00:12:31beaucoup plus habituées à évoluer dans le domaine artistique. Mais c'était quand même un bout de chou.
00:12:38Et pour le coup, tout naturellement, j'ai essayé de la mettre en confiance sans me substituer à son
00:12:44vrai papa. Mais en tout cas, en étant à son écoute.
00:12:48Ça a été une drôle de décision de partir travailler à Lourdes parce que d'un seul coup,
00:13:08on quitte Paris, on quitte la folie de la capitale, des voitures, du métro, de la pollution. Et on se
00:13:14retrouve dans un environnement qui est serein, qui est cool, qui est vraiment peace.
00:13:25Je ne connaissais pas l'histoire de Bernadette avant de passer le casting. Je ne connaissais
00:13:29pas non plus Lourdes. Et en fait, j'ai forcément appris à connaître. On a habité là-bas cinq
00:13:35mois et huit mois. Et on a fait un gros travail de répétition avec Serge Delancourt, qui est le
00:13:40metteur en scène. Et en fait, lui aimait bien l'idée qu'on n'était pas trop au courant de
00:13:46l'histoire. On est vraiment parti d'une page blanche. Moi, je suis producteur de spectacle
00:13:56en France, mais ma particularité, c'est de travailler souvent, même quasiment qu'avec
00:14:01des Nord-Américains et des Québécois. Pourquoi? Parce que le Québec a une expertise particulière
00:14:08sur le spectacle. Et quand vous travaillez avec un metteur en scène québécois, souvent, il fait du
00:14:14cirque du soleil, de l'opéra, des spectacles à Broadway. Et moi, je rêvais de travailler avec
00:14:18Serge Delancourt. Et donc, je lui ai proposé Robin Desbois, qu'il a refusé, proposé les trois
00:14:23mousquetaires, fixé rendez-vous. Il n'est pas venu. Et un jour, il venait voir Saturday Night Fever,
00:14:27un spectacle que je produisais, dans lequel jouait un de ses meilleurs amis, Nicolas Archambault.
00:14:31Je lui propose de dîner avec moi. Et je lui dis, mais tu sais ce que je vais faire là? Je vais
00:14:37faire un spectacle sur Bernadette Soubirous. Et là, il explose de rire en disant, mais mon pauvre
00:14:42ami, je suis québécois, tu sais, le Québec et l'Église, no way, c'est fini. Donc, je lui dis,
00:14:50écoute, tu vas à Lourdes, seul, sans moi. Tu as accès à tout, aux archives, et tu te fais ton idée,
00:14:57et tu attends avant de me répondre. Il a rencontré tous les spécialistes de Bernadette. Il a pris le
00:15:05pouls un peu de la ville. Et quelques jours après, il me passe un coup de fil. Il me dit,
00:15:11j'ai deux nouvelles, une bonne, une mauvaise. Je lui dis, commence par la bonne. Il me dit,
00:15:16écoute, je vais faire le spectacle. Et la mauvaise, donc, il me dit, on ne verra pas la Vierge dans
00:15:21la grotte. On va se servir des procès-verbaux. On ne verra pas la Vierge. Ce ne sera absolument
00:15:26pas un projet prosélite. Je lui dis, OK, moi, ça me va. C'est exactement ce que je voulais. Et je
00:15:32lui ai demandé, mais qu'est-ce qui t'a plu? Il me dit, j'ai eu accès aux registres, aux procès-verbaux.
00:15:38On a toute l'histoire d'un point de vue historique et non pas d'un point de vue religieux.
00:15:47La Bernadette que nous, on met en scène, ce n'est pas une sainte, c'est une jeune adolescente qui
00:15:57va aller au bout de ses convictions. Et ça, moi, je trouve que c'est un message plutôt universel,
00:16:03intemporel et plutôt intéressant à mettre en scène. Avez-vous eu des crises nerveuses? Jamais.
00:16:09Mais votre santé paraît cependant médiocre. Je mange, bois et dors à merveille. Et pendant les,
00:16:16comment dire, qu'on soit religieux ou pas, cette histoire d'une fillette qui, elle, a cru en quelque
00:16:23chose et qui, envers et contre tout, s'y a cru jusqu'à la fin. Mais tous les jeunes, les adolescents,
00:16:31c'est ce que je leur souhaite, de croire, croire en eux, croire en un projet, croire à aller au bout
00:16:36de leurs envies. Et en ce sens-là, Bernadette, elle ne s'adresse pas qu'à ceux qui vont à l'église,
00:16:42mais elle s'adresse aussi à tous les jeunes qui ont envie de croire en quelque chose. C'est une
00:16:48fille assez moderne, qui dit ce qu'elle pense, qui est libre et qui va au bout de ses idées tout
00:16:53le temps, envers et contre tout. Et c'est ce que j'aime. Elle a vraiment beaucoup d'aplomb.
00:16:57Je n'attends aucun profit en cette vie. Écoute Bernadette, on m'a fait venir de Paris pour te
00:17:02faire cesser de mentir. Tu vas me promettre de ne plus retourner à la grotte. J'ai promis d'y
00:17:06revenir pendant 15 jours. Cette promesse faite à une dame que personne n'a vue ne vaut rien. Il
00:17:11faut t'abstenir. J'éprouve trop de joie quand j'y vais. La joie est mauvaise, conseillère. Écoute
00:17:15plutôt les sœurs qui t'ont dit que c'était une illusion. Son caractère m'a beaucoup parlé. Je
00:17:20me sers de ce personnage, je me nourris de ça dans ma vie de tous les jours. Elle est aussi proche de
00:17:26sa famille et moi, ma famille aussi a joué un grand rôle dans mon aventure parce qu'on est
00:17:30partis tous les cinq vivre cette aventure ensemble. Mon père a travaillé pour l'habit et
00:17:36tric du spectacle. Ma mère en tant qu'assistante de prod. Mon frère et ma sœur ont laissé les
00:17:41cours de côté pour faire les cours à distance. On a vraiment vécu cette histoire tous ensemble.
00:18:11Peut-être pas à ce point là quand même. Allez on y retourne et là je fais du chien.
00:18:15Qu'est-ce que je suis ? Quoi ? Akero a dit qu'est-ce que je suis ?
00:18:23Tu te trompes. Une dame ne peut pas porter ce nom là.
00:18:28Abbé Péramas est un curé de campagne. Il est d'un village de 300 âmes je crois. Il ne se passe
00:18:34jamais rien. Les gens sont pauvres. Lui est quelqu'un d'un peu grand, costaud, un peu massif.
00:18:41Ventru, bourru. Pas le caractère facile, pas réputé pour en tout cas. Un peu grand,
00:18:51costaud, un peu massif. Ventru, bourru. Pas le caractère facile, pas réputé pour en tout cas.
00:18:57Alors c'est toi qui va à la grotte ? Oui monsieur le curé.
00:19:04Il te dit que tu vois la Sainte Vierge ? Je ne dis pas que j'ai vu la Sainte Vierge.
00:19:07Alors qu'est-ce que c'est que cette dame ? Je ne sais pas.
00:19:09Ah voilà ! Tu vois, tu ne sais pas. Tu ne sais pas.
00:19:12Seulement voilà, il y a une gamine de 13 ans qui arrive et qui lui dit qu'une dame à la grotte
00:19:17lui a dit que... Lui, ça lui tombe sur les bras. L'État lui demande des comptes. Il y a un commissaire,
00:19:23il y a le procureur qui se déplace de Paris. Les gens commencent à venir en procession et lui...
00:19:26Au début, il ne la croit pas du tout. Il la met à l'épreuve, il l'envoie balader. Il lui dit bah
00:19:31écoute, il fallait demander son nom. Bon alors qu'est-ce que tu vois ?
00:19:35Quelque chose qui ressemble à une dame. Oh quelque chose, elle voit quelque chose.
00:19:39Monsieur le curé. Quoi ? La dame veut une procession à la grotte.
00:19:42Menteux. Et le problème c'est que lui, c'est un croyant. Et lui, il dit, ce serait bien que ce
00:19:49soit vrai. Et cet argument arrive parce qu'un jour, elle arrive avec une phrase qu'il lui a dit de
00:19:53répéter l'apparition. Akiro a dit... Donc le curé, lui, il dit bon ça tu l'as pas inventé. Ok,
00:20:00maintenant je te crois. C'est le titre de ma chanson. Moi, je te crois. C'est la charnière du
00:20:05spectacle. C'est la chanson d'avant l'entracte. C'est à ce moment-là que tout bascule.
00:20:08Je ne laisserai pas dire, ni t'attendre, ni te saluer. Je ne te laisserai pas seul. Moi, je te crois.
00:20:27Je ne laisserai pas faire, ni t'éteindre, ni te fâter. Elle entre en courant. Elle dit elle
00:20:42lui fera mal. Je suis l'Immaculée Conception. Akiro a dit, je suis l'Immaculée Conception.
00:20:48Quoi ? Une femme ne peut pas porter ce nom-là. Tu te trompes. Tu sais ce que ça veut dire ?
00:20:55Alors comment tu peux dire si tu n'as pas compris ? J'ai répété tout le long du chemin.
00:21:00Elle veut toujours la chanson. Non, attends. On a commencé. Emma, tu étais brillante,
00:21:07sonore, insaprie, quatre répliques. Ça veut dire que tu le comprends avec ta tête. Tu ne l'as pas
00:21:14encore compris avec ton corps. Moi, je ne veux pas que tu aies le professeur de théâtre. C'est
00:21:18moi ton professeur de théâtre. Il faut vraiment... Alors, et ce n'est pas parce que vous êtes des
00:21:22filles, je suis ancien. Il n'y a aucune raison que lui n'ait plus d'énergie. Il y a un bouton. Il
00:21:32faut le trouver, mais il faut aussi que vous le trouviez. Le truc qui donne l'impression d'être
00:21:36naturel, parce que vous voyez surtout des jeunes actrices au cinéma, sur scène, ça fait plat et
00:21:43ennuyeux, tout simplement. Ce n'est pas le métier d'acteur de cinéma. Les bons acteurs peuvent
00:21:48faire les deux. Ce n'est pas un problème. Toi, tu fais les deux, je pense. On lui dit à la télé,
00:21:55non, un peu moins. On lui dit au théâtre, il sait le faire. Tu veux plus, très bien. Vous,
00:22:01vous n'avez pas ce jeu encore et il ne faut pas se fier à... Je ne sais même pas qui dire,
00:22:06là, mais Pierre Niné, c'est le meilleur acteur de la France présentement. Au cinéma, il est comme
00:22:12ça. Tout le monde dit, il est bon. Mais non, si tu veux être comme Pierre Niné, va le voir à la
00:22:15comédie. Là, tu voyais le type qui a travaillé son métier. Tous les bons acteurs, ils ont envie
00:22:23d'être meilleurs et d'apprendre autre chose. Il y a eu une ouverture de tous qui m'a beaucoup,
00:22:29beaucoup rassuré. Il n'y a pas eu le truc de bon, le Québécois qui débarque, il va nous dire
00:22:34comment faire. Il y a eu tout de suite une envie de travailler ensemble. On n'a pas vu le décor,
00:22:38tout ça. Je ne peux pas vous dire, c'est vraiment beau, mais je le crois. C'est
00:22:45à dire qu'il y a une émotion visuelle que moi, je suis le seul et il faut que j'amène tout le
00:22:49monde à voir la même chose que ce que je vois et puis le faire en trois dimensions, évidemment.
00:22:54Mais même si on n'a pas tout présentement, il faut que je leur explique ce que j'essaie de faire
00:22:58et qu'ils comprennent pour qu'on raconte tous la même histoire. C'est ça le plus difficile en
00:23:02mise en scène. Ce n'est pas les effets et tout ça. C'est d'être certain que toute la troupe raconte
00:23:07la même histoire pour les mêmes raisons, avec la même émotion. Voilà.
00:23:37Quand nos bras, si inutiles, nous condamnent peu à peu,
00:23:43on prend ce qui nous vient. C'est toujours mieux que rien.
00:23:47Qui peut parler de nous? Mieux que nous. Qui peut parler de nous? Mieux que nous.
00:24:10Nous sommes associés sur quasiment tous les spectacles avec Gilbert Coulier,
00:24:14qui est un grand producteur de spectacles. On cherchait un coproducteur et Gilbert en a parlé
00:24:21à Gadd. J'ai cru que c'était vraiment une blague. Je me suis dit que ça n'a pas de sens cette
00:24:26histoire. Bon, je dis OK, on en parle demain. Et Gadd a tout de suite dit, on parle de Lourdes,
00:24:32on parle de la Vierge Marie. C'est pour moi. Au début, c'était totalement quelque chose de pas
00:24:38du tout envisageable par mes partenaires ou les gens avec qui je travaille ou mon manager ou les
00:24:42gens qui travaillent avec moi dans le cinéma ou dans le théâtre. D'ailleurs, quand ils me l'ont
00:24:46pitché, ils m'ont pitché ça comme quelque chose de pas très important et qui ne m'intéresserait
00:24:50pas. Comme quoi, il ne faut jamais penser, avoir des certitudes sur les gens et savoir ce qui les
00:24:57touche dans leur cœur en tout cas. C'est un projet qui m'a touché au cœur avant d'en être le
00:25:02coproducteur, qui m'a touché au cœur. Il a dit oui tout de suite parce qu'il a un rapport à la
00:25:07Vierge qui est très particulier, dont il parle dans son film Reste un peu. Je pense qu'il a
00:25:11ressenti avoir été choisi par le projet. Je crois qu'avant tout, c'est l'universalité, la
00:25:18puissance du récit, du message. Je crois que c'est l'émotion en tout cas qui s'en dégage.
00:25:41Quand on ferme les yeux pour chercher une lumière, on fait ce que l'on veut sans même oser le mieux.
00:25:56Quand une bouche à nourrir ne peut plus que se taire, on prend ce qu'on nous tend. C'est toujours
00:26:08mieux qu'avant. Moi je me suis amusé à faire des parodies de comédies musicales tellement je
00:26:15trouvais que justement les gens étaient toujours en train d'avoir ce parler-chanter un peu plaqué,
00:26:19un peu artificiel. Et là, on a affaire à de l'acting, à des scènes de jeu comme quand on
00:26:24est au théâtre. Et ça ne chante pas tout à coup par hasard, ça vient souligner, enrober le propos
00:26:29et tirer vers le haut tout le show.
00:26:31Et nos regards s'apaisent de ne plus être vus. Parce qu'on a tout donné, on n'a plus qu'à aimer. Et nos cœurs sont ouverts de s'être tant battus. Parce qu'on n'a rien reçu.
00:26:56Le postulat de départ, notamment avec Serge Denoncourt pour la mise en scène, c'était que mon inspiration première, c'était Les Misérables.
00:27:03Et il y avait vraiment cette idée de faire un film sur scène, que la musique commence pendant qu'ils font du théâtre, qu'il n'y ait pas d'intro, de début, de fin.
00:27:12Qu'il y ait même des moments juste instrumentaux pour accompagner les scènes. Donc c'était vraiment un film sur scène inspiré de Broadway.
00:27:20Il n'y avait pas du tout le concept entre guillemets à la française de paf, on fait une intro, que chaque chanson ressemble à une chanson assez standard.
00:27:51On n'a plus qu'à aimer. Parce qu'on a tout donné. Parce qu'on a tout donné. Parce qu'on a tout donné.
00:28:13Généralement, j'écris mes propres textes. Donc j'ai une idée de la musique qui va avec.
00:28:19Lorsque j'ai reçu les textes des auteurs, Lionel Florence et Patrice Guirault, je les ai lus pendant quelques semaines.
00:28:26En fait, jusqu'à un moment où je me suis dit, il faut que ça se déclenche. Et donc je devais faire vivre ces textes-là.
00:28:32Donc aller plus loin dans la mélodie et faire sortir le texte de la feuille de papier.
00:28:43De refuser de recevoir, enfin se déchirer à moi.
00:28:54De refuser de recevoir, enfin se déchirer à moi.
00:29:06Donner un espoir, enfin se déchirer à moi.
00:29:13Voir si l'on se refuse à croire, ouvrir les yeux dans le brouillard.
00:29:32Le fait d'avoir un compositeur unique, et que ce soit Grégoire, et savoir qu'en fait on allait être porté par Grégoire et sa musique,
00:29:40que nos mots allaient être portés par cet homme-là, ce musicien-là, ce compositeur,
00:29:43pour moi c'était vraiment un vrai bonheur et ça m'a beaucoup influencé.
00:29:48C'est un grand mélodiste, un homme de vision, mais aussi d'émotion.
00:29:51Je ne sais pas comment il attaque son piano en lisant le texte,
00:29:56mais pour arriver à être juste sur les mots, il a trouvé exactement ce qu'il fallait comme intention musicale sur chaque texte.
00:30:08Souvent on a des spectacles où plein de compositeurs interviennent, de droite, de gauche, on envoie des morceaux,
00:30:15il manque cette unité, cette vision.
00:30:18Or Grégoire est un homme de vision, et ça, ça a été quelque chose de très important et très fort dans la démarche de Bernadette.
00:30:25Quand la belle ignorance n'est plus la nuit des sols,
00:30:34mais qu'elle est l'innocence, celle qui n'oublie personne.
00:30:48J'ai rencontré Emma après avoir composé pas mal de chansons,
00:30:51donc on les a ajustées en fonction de ses intentions,
00:30:54et après il y en a certaines, comme Akero, que j'ai écrites en sachant que c'était elle qui allait la chanter.
00:31:04Et ça par exemple, je me suis permis de l'adapter exactement à sa voix,
00:31:09et qui est une chanson que moi je ne peux absolument pas chanter par exemple,
00:31:13donc c'est assez génial en fait comme expérience.
00:31:34Akero
00:31:36Akero
00:31:38Akero
00:31:40Akero
00:31:42Akero
00:31:44Akero
00:31:46Akero
00:31:48Akero
00:31:50Akero
00:31:52Akero
00:31:54Akero
00:31:56Akero
00:31:58Akero
00:32:00Akero
00:32:02Akero
00:32:04Akero
00:32:07Le spectacle a une connotation religieuse bien sûr,
00:32:10puisque le thème a une connotation religieuse,
00:32:12en revanche ce n'est pas du tout un spectacle religieux,
00:32:15il est respectueux du message religieux,
00:32:17en revanche c'est un spectacle historique.
00:32:19Il y a eu un destin pour Bernadette Soubirous,
00:32:22et nous quand on a abordé cette histoire-là,
00:32:24on l'a abordé non pas avec cette légèreté qu'on pouvait avoir quand on a abordé Les Trois Mousquetaires,
00:32:28ou Robin Desbois qui n'engageait finalement que nous et notre vision du monde,
00:32:32là on a été quand même tenu d'être très respectueux d'une réalité, d'une vérité.
00:32:37Tout ce que vous voyez dans le spectacle existait à cette époque-là,
00:32:41et dans cette région de France,
00:32:43et à Lourdes très précisément.
00:32:52Lourdes, pour beaucoup,
00:32:54ce n'est pas Bernadette, c'est la grotte.
00:32:56Il faut savoir qu'il y a des millions de reconstitutions de la grotte de Lourdes dans le monde.
00:33:00C'est quelque chose de fou.
00:33:02Donc on ne pouvait pas envisager ce spectacle sans la grotte.
00:33:05Et on s'est dit, reproduisons la grotte.
00:33:08On a commencé par vouloir scanner la grotte.
00:33:11Et là, on nous a dit, hop, hop, hop, c'est impossible de scanner la grotte,
00:33:15sans autorisation du ministère de la Défense.
00:33:17Pourquoi le ministère de la Défense ?
00:33:19Parce qu'en fait c'est un lieu dans lequel viennent des millions et des millions de personnes,
00:33:24notamment pour les très grands pèlerinages.
00:33:26Et dans cette grotte, il y a plein de cavités.
00:33:28Donc on peut très facilement imaginer qu'on puisse mettre des explosifs.
00:33:32Donc on a fait d'abord une demande au ministère de la Défense.
00:33:36On a eu un OK.
00:33:37Donc on a scanné en 3D la vraie grotte.
00:33:40Et de ce scan, on a réduit de 30% pour passer à 70% de taille réelle,
00:33:44parce que sinon ça ne rentrerait pas dans le théâtre à Lourdes.
00:33:47La reproduire en plusieurs morceaux pour qu'elle puisse se déplacer,
00:33:51être montée, démontée, ça a été une très grosse difficulté.
00:34:06Et on a décidé de travailler avec l'atelier de Vinot.
00:34:10Vous avez des décors pour l'atelier de Vinot,
00:34:13vous avez des décors pour l'opéra, des décors extraordinaires qui sont faits là-bas.
00:34:19Et les ateliers de Vinot ont reconstitué point par point la grotte,
00:34:23qui est reconstituée à l'identique.
00:34:25Et en plus, un des chaplains du sanctuaire nous a offert pour la première
00:34:28un vrai morceau de la grotte, qu'on a donc inséré dans le décor
00:34:33et qui, on espère, va nous porter bonheur pour longtemps.
00:34:37Cadeau extraordinaire, qui va rester ici et se trimballer, j'espère, à travers tout le monde.
00:34:47Un petit goût de la grotte.
00:34:52Vous savez, quand on va dans la vraie grotte et qu'on touche les pierres
00:34:56là où tout le monde met les mains, etc.
00:34:58Il se passe quelque chose, il y a des vibrations, il y a un truc.
00:35:02C'est difficilement définissable, mais il se passe un truc.
00:35:05Et il y a un petit bout de la vraie grotte qui est posé comme ça, sur la grotte du spectacle.
00:35:13On se dit que quelque part, on est protégé, je pense.
00:35:27Nous sommes rassemblés pour une bénédiction.
00:35:30Dieu, notre Père, Tu as mis dans nos cœurs le désir de raconter l'histoire de Bernadette de Lourdes
00:35:36et Tu as suscité autour de ce projet la participation d'un grand nombre d'hommes et de femmes.
00:35:42À quelques jours de la première représentation, Seigneur,
00:35:46nous voulons d'abord Te remercier de l'aide que Tu nous as apportée,
00:35:50du soutien dont nous avons bénéficié, des nombreux signes que Tu nous as donnés.
00:35:55Dègne bénir Toi-même ce lieu.
00:35:58Dègne bénir Toi-même toute la famille à laquelle nous appartenons,
00:36:02la famille de Bernadette de Lourdes.
00:36:12Tout ce qui est sur scène est vrai.
00:36:14On a recréé un patrimoine, notamment à travers les costumes, qui n'existaient plus, même à Lourdes.
00:36:21Donc le metteur en scène voulait absolument avoir des costumes à l'identique.
00:36:25Et quand je parle de costumes, c'est également des accessoires.
00:36:33Il a voulu retrouver les mêmes tissus qu'à l'époque.
00:36:35Ils n'existent plus en France, donc on les a achetés en Amérique latine.
00:36:39Et il a demandé à ce que ce soit cousu dans la même technique qu'à l'époque.
00:36:43Donc ce sont des ateliers qui se situent à Montréal, qui ont travaillé sur les costumes.
00:36:47Pour un personnage, c'est à peu près 20 000 euros de costumes.
00:36:50Je parle d'argent parce que tout de suite, ça fait comprendre la qualité du spectacle.
00:36:54On a ça qu'à l'opéra, on n'a pas ça sur nos comédies musicales, ça n'existe pas.
00:36:58Ça a été une pilule assez difficile à avaler pour moi.
00:37:01Mais le résultat est fantastique puisque, effectivement, la costumière a fait un travail énorme de recherche.
00:37:06L'inconvénient, c'est qu'on a un budget costume qui est énorme.
00:37:09En revanche, l'avantage, c'est que ces costumes sont absolument magnifiques et ne bougent pas avec les années.
00:37:15Moi, je suis dans l'ensemble et je fais une paysanne, une bourgeoise et une veuve.
00:37:21J'ai quelques changements de costumes un peu rapides.
00:37:24On a la sous-jupe, une deuxième jupe, pardon, une troisième jupe, un tablier.
00:37:30Avec les lumières sur la scène, ça chauffe vite.
00:37:33Ça, c'est ce qu'on garde tout au long du spectacle.
00:37:36Après, en fonction des bourgeoises, veuves, etc., on rajoute des couches.
00:37:40Là, c'est ce qu'on a tous à peu près chez les femmes en sous-couches.
00:37:47Là, c'est une belle, jolie, petite perruque rousse.
00:37:50Eh oui !
00:37:51On l'appelle la mèche.
00:37:52Oui, c'est même ça la mèche.
00:37:55Ça la mèche, c'est ma perruque.
00:37:57Voilà.
00:37:58C'est un petit peu mon fantasme à moi.
00:38:01C'est des vrais cheveux et c'est Serge Deloncourt, le metteur en scène,
00:38:06qui a moulé le tulle sur mon crâne.
00:38:10C'est pas le vocabulaire du coiffeur, mais en gros, c'est lui qui a dessiné sur le tulle,
00:38:15sur mon crâne, pour que les perruquiers puissent nouer le tout.
00:38:21Chaque cheveux.
00:38:23C'est vraiment un vocabulaire incroyable en coiffure.
00:38:26Je suis chauve, j'y connais rien.
00:38:29Voilà.
00:38:31Et après, ça s'emboîte assez naturellement, puisque c'est fait sur ma tête.
00:38:38Il m'est même arrivé une fois de repartir avec, sans m'en rendre compte.
00:38:45Avec ma casquette.
00:38:46C'est comme une seconde peau, en fait.
00:38:48J'avais mis ma casquette dessus pour rigoler et puis j'ai oublié.
00:38:53Et je me suis marré avec.
00:38:55Je cours après une ombre qui marche dans la lumière.
00:38:58Des mois dans la pénombre, je n'en suis pas si fier.
00:39:01Est-ce qu'elle me dira tout ? Jusqu'où m'en tira-t-elle ?
00:39:06Est-ce que je deviens fou ? Jusqu'où m'emmènera-t-elle ?
00:39:12Le commissaire Giacomet, il est très complexe.
00:39:15Très torturé, peut-être beaucoup plus que moi, je pense.
00:39:18On l'est tous un petit peu, mais ça m'a demandé beaucoup de travail de composition,
00:39:22parce que lui, il est très droit.
00:39:24Il doit être droit, il représente le pouvoir, il représente la police française.
00:39:30Et psychologiquement, il va être bousculé par une gamine.
00:39:33Et c'est là que tout l'arc transformationnel de ce personnage-là va être intéressant.
00:39:39Continue !
00:39:41Ackero m'a dit d'aller boire et de me laver à la fontaine.
00:39:44Qu'elle ait un commissaire en face ou pas, ça ne change rien pour elle.
00:39:49C'est un peu la force de ce personnage-là.
00:39:52C'est que Bernadette, elle a toujours été droite, elle n'a jamais se changé.
00:39:57C'est un peu la force de ce personnage-là, c'est que Bernadette, elle a toujours été droite, elle n'a jamais se changé.
00:40:04Bernadette, elle a toujours été droite, elle n'a jamais se changé son discours.
00:40:09Et c'est pour ça que ça a pris toute cette dimension aujourd'hui.
00:40:12C'est un spectacle qui pose des questions.
00:40:14Il n'y a pas de certitude, ce spectacle.
00:40:16On n'est jamais en train de dire, on va vous dire ce qui est bon et pourquoi.
00:40:19Tout le monde pose des questions dans ce spectacle, dans cette histoire.
00:40:23Tout le monde est perplexe, tout le monde est vulnérable, tout le monde essaye de s'en sortir.
00:40:28Bernadette avec sa vérité, les parents avec leur vérité.
00:40:32Est-ce qu'ils pensent être la vérité ? Est-ce qu'ils doivent transmettre ?
00:40:35Les autorités en place, c'est important aussi de voir les autorités de l'époque.
00:40:39Et puis, la calomnie, la rumeur, ce qu'on vit avec les réseaux sociaux aujourd'hui.
00:40:43Attention, on te demande un plat s'il vous plaît pour la transition vers la rumeur.
00:40:50J'ai vu, maman, j'ai vu.
00:40:52Qu'est-ce que tu dis ? Répète devant ton père.
00:40:54Qu'est-ce que tu as vu ? Dis ! Qu'est-ce que tu as vu ?
00:40:58Du blanc. Tes yeux t'ont trompé, tu n'as vu qu'une pierre blanche.
00:41:03Le rôle de la mère, il est complexe et ultra intéressant parce qu'il est dans l'amour.
00:41:08L'amour pour sa fille, l'amour de Dieu aussi, de la foi.
00:41:15Et pour cette famille et de la garder solide.
00:41:23Ma fille, dehors on se moque et l'on rit.
00:41:28On nous montre du doigt depuis que de partout on est banni.
00:41:35Parce que tu crois qu'elle te sourit.
00:41:41Ma fille, l'opprobre a déjà fait son lit.
00:41:46De ses regards qui nous dénient.
00:41:50Et notre honneur devient délire.
00:41:53Parce que tu crois qu'elle est en vie.
00:41:58Ma fille...
00:42:00Je pense que le père était plus à soutenir Bernadette.
00:42:05Je pense qu'il a pris plus conscience et Louise allait rester un peu en dehors.
00:42:10Et presque un sentiment de honte.
00:42:13Tu vas arrêter de raconter ces histoires, tu m'entends ?
00:42:15Tu vas nous attirer des ennuis et les gens vont parler.
00:42:18Assez !
00:42:21Demandez le journal, demandez le journal du dimanche.
00:42:24Apparition miraculeuse, je me suis dit d'avoir vu la vienne.
00:42:28Demandez le journal, demandez le journal du dimanche.
00:42:31Bernadette, vous tous, étiez à l'alimenteuse ?
00:42:34Demandez le journal.
00:42:38Demandez le journal du dimanche.
00:42:41Parce qu'on la parle pas, on la croit innocente.
00:42:45Le mal est déjà là, le mot sur la tête tente.
00:42:49Parce qu'on ne la voit pas, son cours est transparent.
00:42:52Personne ne la renvoie, personne ne la dément.
00:42:56La rumeur est là.
00:42:59A portée de voix.
00:43:03La rumeur va comme elle va.
00:43:09Demandez le journal, demandez le journal du dimanche.
00:43:12On marche dans ses pas comme des étoiles filantes.
00:43:15Goûtant du bout des doigts ses poudres incandescentes.
00:43:19Il est déjà trop tard, le mal est déjà fait.
00:43:22La vie de cette gamine résonne en 2023.
00:43:26Elle a subi la rumeur comme les jeunes filles et les jeunes garçons subissent la rumeur aujourd'hui.
00:43:30Sans les réseaux sociaux, alors imaginez la puissance à l'époque.
00:43:33Demandez le journal du dimanche.
00:43:36La rumeur est là.
00:43:39La rumeur est là.
00:43:43Le mal est déjà là, le mot sur la tête tente.
00:43:47La rumeur est là, la rumeur est là.
00:43:52La rumeur va comme elle va.
00:43:55Demandez le journal du dimanche.
00:43:58On marche dans ses pas comme des étoiles filantes.
00:44:01La rumeur est là.
00:44:04La rumeur est là
00:44:07À portée de soi
00:44:11La rumeur va
00:44:14Comme elle va de soi
00:44:18La rumeur est là
00:44:21Elle ne s'en va pas
00:44:25Fidèle à nos voix
00:44:28Comme ça va de soi
00:44:35La rumeur
00:44:38Ce qui me touche dans Bernadette, c'est son intégrité,
00:44:42c'est le fait d'avoir été contre vents et marées,
00:44:46la police, le clergé, la rumeur, tout ce qu'en dira-t-on,
00:44:50et d'avoir tenu sa vérité, qu'elle soit vraie ou pas.
00:44:53D'ailleurs, le postulat du spectacle, c'était pas de dire elle a vu ou elle a pas vu,
00:44:57c'était de retracer historiquement ce qui s'était passé.
00:45:05À aucun moment, on est mal à l'aise
00:45:08parce qu'il y a un effet bizarre avec une apparition mystique.
00:45:12On est vraiment dans l'histoire et on ressent,
00:45:15à travers le travail d'abord de l'actrice et de la chanteuse,
00:45:18on ressent vraiment ce qu'elle a vécu.
00:45:21Donc on n'est pas dans des effets tout à coup de vierge qui clignote.
00:45:25On est dans un vrai sujet de fond
00:45:28qui est la conviction, la vérité, la persuasion,
00:45:32l'échange, la famille, la rumeur.
00:45:34Et ces thématiques-là, elles sont bien plus fortes même
00:45:37que le côté miracle qui est plus gadget.
00:45:40On n'a pas cherché à faire de prosélytisme,
00:45:42on a dit que la vérité de ce qui s'est passé.
00:45:45Et cette vérité, elle dépasse le christianisme et elle devient une vérité humaniste.
00:45:49Du coup, tout le monde peut aller voir ce spectacle
00:45:52sans se dire « ah tiens, je vais voir un spectacle du clergé ou de la paroisse ».
00:45:57C'est un spectacle qui est vraiment très ouvert, très universel,
00:46:00et sa base sont des valeurs chrétiennes et humanistes.
00:46:07Tu te rends compte des problèmes que tu nous apportes ?
00:46:10Tu te rends compte que ta mère, tes tantes, tes sœurs, ton frère, toi, moi,
00:46:13sommes devenus la richesse de toute la ville ?
00:46:16Ce qui est intéressant avec ce personnage de François Soubirous,
00:46:19c'est que par rapport aux hommes qu'on peut imaginer de l'époque,
00:46:23qui étaient des hommes forts,
00:46:25qui devaient avant tout subvenir aux besoins de leur famille,
00:46:28lui va montrer ses faiblesses dans ce spectacle.
00:46:32Il va montrer qu'il essaie de soutenir sa fille, mais qu'il n'a pas forcément les armes.
00:46:37Je ne suis personne.
00:46:39Je n'ai pas une grande éducation.
00:46:41Je suis qu'un pauvre meunier qui peine à faire vivre sa famille.
00:46:44Je ne sais pas quoi penser de tout ça.
00:46:46Tu dis que tu vois des choses.
00:46:48Tu défies les gendarmes, l'église.
00:46:50Des gens bien plus intelligents que toi.
00:46:53Ou moi.
00:46:55La paternité, être un père.
00:46:57C'est quoi être un père ?
00:46:59Avec ses failles, avec ce qu'on pense être nos forces,
00:47:02avec les erreurs qu'on commet.
00:47:04C'est des thématiques qui me touchent énormément.
00:47:07Ne va plus à la grotte.
00:47:09Cela me fait de la peine,
00:47:11mais il faut que je vous désobéisse.
00:47:13Ou à vous, ou à cette dame.
00:47:18Alors ce sera à moi.
00:47:26Il ne sera pas là au moment où elle aura le plus besoin de lui.
00:47:29Est-ce qu'il va l'emmener vers des chansons
00:47:31qui s'appellent « N'être qu'un homme »
00:47:33où il demande à sa fille pardon ?
00:47:35Cela permet de montrer le contraste
00:47:37entre les hommes de l'époque
00:47:39qui ne savaient pas forcément comment dire « je t'aime »
00:47:42à leurs enfants ou à leurs femmes
00:47:44et qui le manifestaient plus
00:47:46en entretenant leur famille,
00:47:48en travaillant dur pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille.
00:47:51Bernadette, relève-toi.
00:47:53Pourquoi ?
00:47:55Pourquoi vous ne m'avez pas protégée de tout ça ?
00:47:58Parce que tout ça,
00:48:00c'était trop,
00:48:02trop pour moi.
00:48:04Je t'en prie, ma fille,
00:48:06regarde-moi.
00:48:08J'ai ton regard au fond du mien
00:48:10et de l'amour qui me revient,
00:48:13des souvenirs qui pleurent en moi,
00:48:16mais on n'a plus le temps pour ça.
00:48:19Bien sûr que je n'étais pas tendre,
00:48:21je ne savais pas comment m'y prendre.
00:48:24Avec l'amour, avec l'enfance,
00:48:26je ne parlais que par silence.
00:48:29C'est, je crois, le moment qui me touche le plus
00:48:31et qui me fait pleurer à chaque fois.
00:48:33Mais ce n'est pas des larmes de tristesse,
00:48:35c'est de vérité,
00:48:37parce que je vois que c'est tellement fort,
00:48:39on est face à un miroir tellement clair
00:48:42de nos vies,
00:48:44qu'on est des enfants, qu'on n'est pas d'enfants,
00:48:46quelle que soit notre position par rapport à la paternité,
00:48:48nos valeurs.
00:48:49Est-ce qu'on a le père qu'on mérite ?
00:48:55Est-ce qu'on mérite le père qu'on a ?
00:48:59Sans un père, on n'est personne.
00:49:02On se perd, on abandonne.
00:49:05Dis-moi, est-ce que l'on pardonne
00:49:08à son père d'être un homme ?
00:49:11Les prières que l'on paillonne,
00:49:13les promesses qu'il abandonne.
00:49:16Dis-moi, est-ce que l'on pardonne
00:49:19à un père d'être un homme ?
00:49:21C'est un moment chargé en émotions,
00:49:23donc c'est très intéressant de jouer ce genre de personnage
00:49:26à la fois dur et à la fois avec des failles.
00:49:28Dis-moi, est-ce que tu pardonnes à ton père
00:49:32de n'être qu'un homme ?
00:49:35Quand mes potes musulmans, juifs ou chrétiens,
00:49:38mais plus musulmans et juifs, étaient assis dans la salle à Lourdes
00:49:41et qu'ils se prenaient en pleine face le show,
00:49:43il n'était plus question d'appartenir à telle ou telle communauté.
00:49:46Et je pense que c'est ça qui est beau.
00:49:48C'est un vrai, vrai, vrai...
00:49:50Je pense qu'il y a un vrai message de fraternité là-dedans
00:49:53et c'est très, très important pour moi.
00:49:55La relation entre le papa et sa fille dans le spectacle
00:49:58résonne dans les spectateurs
00:50:00et leur fait penser à leur relation avec leur père,
00:50:02leur relation avec leur enfant.
00:50:04Le témoignage un des plus touchants a été celui d'une mère
00:50:07qui m'a dit que sa fille ne parlait plus à son père depuis 5 ans.
00:50:10Et elle a entendu la chanson d'« Être qu'un homme » le lendemain,
00:50:13elle a appelé son père pour lui pardonner.
00:50:16Quel genre de spectacle fait ça ?
00:50:18J'ai fait plein de spectacles de divertissement,
00:50:20trois mousquetaires avant de la Bastille, etc.
00:50:22On donne plein de belles images,
00:50:24de décors, d'effets pyrotechniques.
00:50:26C'est vraiment de l'entertainment.
00:50:28Alors que là, pour le coup, on touche les cœurs.
00:50:31Dis-moi ce que tu penses d'un homme et de son père !
00:50:36D'un homme et d'un père !
00:50:41Un homme !
00:50:49C'est un rôle important.
00:50:51À chaque fois, je dis qu'il faut que je sois à la hauteur de Bernadette
00:50:54parce qu'elle est aimée dans le monde entier.
00:50:56Et puis c'est une population aussi assez particulière
00:50:59parce qu'on est à Lourdes.
00:51:01Donc c'est des gens qui viennent du monde entier,
00:51:03c'est toute religion, toute nationalité.
00:51:11Et puis il y a beaucoup de personnes malades,
00:51:13en fauteuil roulant, etc.
00:51:14Donc c'est quand même assez lourd à porter.
00:51:20Quand le spectacle arrive à Lourdes,
00:51:22c'est une troupe parisienne qui arrive à Lourdes.
00:51:24Donc on a eu des petits commentaires
00:51:26qui sont ces Parisiens qui viennent utiliser notre petite Bernadette
00:51:30peut-être pour faire de l'argent, etc.
00:51:32Et quand ils sont à Lourdes,
00:51:34c'est quand même assez lourd à porter.
00:51:36Et quand ils sont venus à la première,
00:51:38il y a eu un effet waouh.
00:51:40Tout de suite, le bouche-à-oreille a été tellement fort
00:51:42que les salles se sont remplies
00:51:44et qu'on était partis la deuxième saison pour 200 dates.
00:52:06En tout cas, pour nous, ça a été un privilège
00:52:08de pouvoir jouer là-bas pendant quelque temps.
00:52:11Et le public là-bas est très particulier.
00:52:13On sait pourquoi ils viennent à Lourdes.
00:52:15Et là, on leur offre l'opportunité
00:52:17de découvrir l'histoire de Bernadette
00:52:20sous un autre angle, sur scène,
00:52:22avec des artistes, avec des moyens,
00:52:24j'ai envie de dire parisiens.
00:52:26Et pour eux, c'est que de la magie.
00:52:29C'est que de la magie,
00:52:30c'est que de la magie,
00:52:31c'est que de la magie,
00:52:32c'est que de la magie,
00:52:33c'est que de la magie.
00:52:35Quand on vient à Lourdes,
00:52:36qu'on voit une procession,
00:52:37qu'on voit tous ces gens
00:52:38qui sont complètement flétris sur des chaises,
00:52:40poussés par des bénévoles
00:52:41qui ont payé leur place pour venir.
00:52:43Le vrai miracle de Lourdes,
00:52:44c'est de réunir ces gens du monde.
00:52:46Leurs vacances, c'est ça,
00:52:47ça leur coûte du fric.
00:52:48Ils viennent aider des gens
00:52:51à avoir un moment d'espoir
00:52:53et de communion.
00:52:54Putain, c'est incroyable,
00:52:55c'est incroyable,
00:52:56c'est incroyable,
00:52:57c'est incroyable,
00:52:58c'est incroyable,
00:52:59c'est incroyable,
00:53:00c'est incroyable,
00:53:01c'est incroyable.
00:53:02Un moment d'espoir et de communion.
00:53:04Putain, c'est magnifique, c'est ça.
00:53:06Quand vous voyez ça,
00:53:07que vous êtes témoin de ça,
00:53:08vous vous dites,
00:53:09mais je me plaignais de quoi moi tout à l'heure ?
00:53:11Oh non, ce qu'elle est honteuse.
00:53:33J'ai vécu des choses émouvantes
00:53:35dans l'espace Robert Rossen à Lourdes,
00:53:37où des gens en lourde situation de handicap
00:53:40nous applaudissent comme ils peuvent
00:53:42et ils voient des chanteurs
00:53:43à un spectacle,
00:53:44une mise en scène,
00:53:45un comédien,
00:53:46ils n'ont jamais vu ça.
00:53:49Là, moi,
00:53:50là,
00:53:51c'est l'espoir,
00:53:52c'est l'espoir,
00:53:53c'est l'espoir,
00:53:54c'est l'espoir,
00:53:55c'est l'espoir,
00:53:56c'est l'espoir,
00:53:57c'est l'espoir,
00:53:58c'est l'espoir,
00:53:59c'est l'espoir,
00:54:00c'est l'espoir,
00:54:01là, moi,
00:54:02là, je me dis je sers à quelque chose,
00:54:03là, je fais mon boulot d'artiste.
00:54:10J'étais à Lourdes un jour
00:54:11et je me promenais
00:54:12avec mon fils
00:54:15près de la grotte.
00:54:17J'aperçois un monsieur
00:54:19avec sa femme
00:54:21et ils ont une poussette médicalisée
00:54:23avec plein d'appareils
00:54:24et je vois un pauvre gamin
00:54:26qui, ça me fend le cœur,
00:54:27je le vois,
00:54:28il a des tuyaux,
00:54:30des trucs qui bipent, je me dis le pauvre il est... C'est une vraie détresse quoi. Et le père je vois
00:54:35qu'il porte une kippa donc forcément manifestement il est de religion juive. Et là je passe mon
00:54:42chemin comme ça mais je suis assez perplexe. Et là j'entends une voix qui me dit God ! Je me
00:54:50retourne, c'est ce monsieur. Je le salue. Et il me regarde et me dit qu'est-ce que tu fous là ? Et
00:55:01là je le regarde à moitié en rigolant mais pour créer un contact je dis non, toi, de loin, toi,
00:55:07qu'est-ce que tu fous là ? Il ne me répond pas, il n'ose pas. Et puis sa femme se déplace parce
00:55:13qu'elle voit qu'il y a une absurdité dans cette situation et elle vient vers moi. Elle me montre
00:55:19le petit du doigt comme ça, elle me dit pour lui on essaiera tout. Et j'ai trouvé ce courage, cette
00:55:26dignité, cette force, cette humilité face à la détresse, face à la maladie de dire bon on essaye
00:55:32tout voilà. Oui on va voir les autres. Et moi je vais vous dire si dans... Quelle que soit la religion,
00:55:37quand on condamne ceux qui vont ailleurs ou qui font un tour ailleurs ou qui voient ou qui cherchent
00:55:43la lumière, c'est pas normal parce qu'on n'est personne pour juger du rapport qu'on a avec Dieu chacun.
00:56:13On a chanté Madame avant la messe au stade Vélodrome à Marseille et comme la rencontre qu'on a
00:56:40eue avec lui à Rome sont des moments assez exceptionnels. C'est vrai qu'on crée un
00:56:43spectacle musical à Lourdes dans une petite ville entre guillemets de province. Spectacle qui rencontre
00:56:52un succès énorme et qui ensuite va être adapté en Italie. Le pape en entend parler, on est conviés.
00:56:58Donc on monte une production en Italie à Rome au théâtre de la conciliation mais à chaque
00:57:11fois c'est une nouvelle troupe qui va chanter dans la langue du pays.
00:57:58On est à résidence à Lourdes chaque été. On a eu beaucoup de demandes à Paris et en province.
00:58:29Et on envisage de développer le spectacle à l'étranger. On avait développé au Brésil
00:58:32avant le Covid. Bon ça a été un peu ralenti mais on espère bien reprendre l'Amérique du Sud.
00:58:38En fait un jour je reçois un message sur un de mes réseaux sociaux d'un garçon qui me dit écoute
00:58:54j'ai craqué sur un projet que tu avais fait il y a quelques années autour de Saint-Thérèse de Lisieux,
00:58:58Vive Votre Amour. Aujourd'hui je suis au Panama, je m'y suis installé pour une année et je fais
00:59:03partie de l'équipe des GMJ. Et moi je pense que votre spectacle sur Bernette de Lourdes aurait
00:59:10toute sa place. Est-ce que ça vous dit d'être un des moments officiels des GMJ ? On commence à
00:59:17échanger. Il me dit voilà en revanche il faut remplir un dossier. Il y a des milliers de projets.
00:59:23Et quelques semaines après on reçoit une réponse en disant vous êtes un des événements
00:59:27sélectionnés pour les journées mondiales de la jeunesse.
00:59:30Donc on arrive au Panama et on nous dit ben voilà vous devez aller retirer les passe-artistes. C'est
00:59:57dans cette église qui se situe à tel endroit de Panama City. On arrive dans le lieu et là on
01:00:04s'aperçoit que c'est une église dans laquelle il y a une énorme statue de Notre-Dame de Lourdes.
01:00:17On retire nos passes devant la statue de Notre-Dame de Lourdes. C'était quand même
01:00:21moi qui vois des signes. Là je dis quand même que ça démarre bien cette aventure.
01:00:27Et là le lendemain on nous rappelle en disant est-ce que ça vous dit de chanter sur la
01:00:39grande scène là où il va y avoir le pape ? Bien évidemment oui.
01:00:57Et on s'est retrouvés là sur un boulevard rempli de personnes. Je sais pas du tout combien
01:01:06il y avait de personnes mais c'était énorme. Et c'était un moment genre vraiment hors du
01:01:17temps. C'était incroyable. On a été sur une scène, c'était je pense la plus grande scène de toute
01:01:22ma vie en fait. Il y avait carrément quatre étages. On nous dit bon il y aura entre 100 et
01:01:30150 mille jeunes donc ça fout les jetons. Et moi je me suis dit bon on va chanter en français et
01:01:38j'espère que ce sera comme à Lourdes. On va pouvoir traduire les textes puisqu'on chante en français
01:01:42en espagnol. Et là ils me disent non c'est pas possible. On va diffuser sur les écrans ce que
01:01:48vous allez chanter en français. Donc là il y a mes cinq camarades. On avait vraiment peur. Surtout
01:01:54que toute la journée, sur tous les événements c'était que de la musique latino, du reggaeton,
01:01:58des trucs très ensoleillés, joyeux. Et moi je me dis on est morts alors qu'on va intéresser personne.
01:02:09Et là on nous dit on va vous changer de place. Vous deviez passer au tout début mais vous allez
01:02:16passer juste avant l'intervention du pape et après un des groupes du Panama qui est le plus
01:02:24aimé. Je lui dis ok je vais me taper de la musique latino, reggaeton avec des jeunes qui vont bouger.
01:02:31Donc le groupe joue et là donc Emma arrive toute de blanc vêtue sur scène. Il y a les premières
01:02:40notes d'Akero, une des chansons et j'entends d'un seul coup le silence dans la foule. Donc là c'est
01:02:45150 000 personnes qui se taisent et je vois les téléphones portables commencer à être
01:02:52relevés et tous les jeunes soit filmaient, soit avaient mis la lumière de leur téléphone.
01:03:07Et là je vis un truc insensé. Chaque chanson, même en français, les gens reprenaient les
01:03:14refrains en disant mais ils ne comprennent rien et j'avais sous-estimé en fait la beauté de l'oeuvre.
01:03:26Il y avait une notette sur les écrans un peu partout et en fait j'ai ce souvenir,
01:03:31voilà je vois les autres de la troupe en train de chanter, c'était voir.
01:03:33Et puis les gens qui étaient de toute nationalité du monde entier, ils ne parlaient même pas le
01:03:49français, à la fin ils chantaient avec nous voir parce que du coup on a un peu le rêve, voir.
01:03:54Pendant tous les GMJ, ils avaient de la musique rythmée dansante et là c'était un moment de grâce.
01:04:24Et à la fin du récital, on devait quitter la scène pour aller à un dîner.
01:04:45On a mis deux heures et demie pour quitter les lieux, tous les jeunes se jetaient sur la
01:04:53troupe pour faire des selfies, pour signer des autographes.
01:05:15J'étais en train de chanter, j'étais en train de chanter, j'étais en train de chanter,
01:05:29j'étais en train de chanter, j'étais en train de chanter, j'étais en train de chanter,
01:05:43j'étais en train de chanter, j'étais en train de chanter, j'étais en train de chanter,
01:06:05Et c'est notre vrai challenge, et moi personnellement, c'est une vraie envie et un vrai rêve de voir Bernadette à Broadway.
01:06:14Je pense que c'est fou, mais c'est pas si fou que ça en fait.
01:06:18C'est tout le rêve de producteur d'avoir un spectacle qui part aux Etats-Unis.
01:06:21On a beau croire au rêve américain, mais c'est impossible.
01:06:24Sauf qu'à Lourdes, le spectacle était surtitré sur des écrans comme à l'Opéra, en trois langues chaque fois.
01:06:31Et il y a des soirs où on n'avait que des Américains, que des Anglais, que des Néerlandais, ou des Italiens, des Espagnols, pas de Français.
01:06:37Et on comprenait quand même que ce spectacle plaisait aux étrangers.
01:06:40Et quand même aux Etats-Unis, dans les années 40, il y a eu un film qui s'appelle A Song of Bernadette,
01:06:46sur la vie de Bernadette de Lourdes, qui a eu six Oscars et qui a été un succès énorme.
01:06:51C'est un des plus gros succès du cinéma.
01:06:54Je dis, on va faire une projection de la captation dans un théâtre à New York, à Broadway.
01:07:00Et on va inviter quelques personnes clés de l'industrie.
01:07:15On visite le Sheen Center, le théâtre, et il y a trois salles.
01:07:18Une très grande, une moyenne et une toute petite.
01:07:21Si on a 10 ou 15 personnes du métier, c'est génial.
01:07:24Et on envoie l'invitation, le producteur américain nous appelle, il me dit, bon, c'est pas la petite salle.
01:07:30Je lui dis, alors donc on va dans la deuxième salle, on voulait faire le cocktail.
01:07:33Il me dit, non, c'est pas la deuxième salle.
01:07:35Je lui dis, mais on n'est pas dans la salle des 300 personnes.
01:07:39On est dans la salle des 300 personnes et on a refusé du monde.
01:07:43Le plus important pour nous, c'était d'être authentique.
01:07:47Je suis super excité et très émouvant.
01:07:51Merci d'être là et j'espère que vous allez soutenir ce projet.
01:07:55Merci beaucoup et avez un super scénario.
01:08:13Donc on a fait une projection. Il y avait Elonor à ma gauche, Gad à ma droite.
01:08:20Gad me prend le bras au début du spectacle et me dit, mais est-ce que tu te rends compte de ce qu'on est en train de vivre ?
01:08:25Je lui dis, je ne comprends plus rien à rien.
01:08:37Je vois beaucoup de choses à Broadway.
01:08:39C'est pas qu'ils sont moins bien, mais on a tout nous pour y être.
01:08:43Donc ça, c'est plus une espèce de validation.
01:08:45C'est une chose, mais au-delà de ça, il y a d'autres pays et d'autres gens de plein de nationalités avec qui j'ai parlé
01:08:51qui ont vu le spectacle à Lourdes, qui sont profondément touchés.
01:08:55Donc je vois encore une fois la vérité, le propos, l'histoire qui va toucher les Libanais, les Mexicains, les Italiens, les Polonais.
01:09:05C'est ça que je vois en fait.
01:09:09C'est ça que je vois en fait.
01:09:40Merci à vous.
01:09:52Bienvenue.
01:10:09Au-di, au-di, au-di.
01:10:11Oui, oui, oui.
01:10:14Ok, toi Marine, tu fais quoi ? Ténor.
01:10:16Ténor.
01:10:17Et après, c'est tout, et basse.
01:10:19Basse.
01:10:20Et le dernier.
01:10:38Essayez de nuancer votre basse.
01:10:41Et là, on entend trop les plémonies.
01:10:44Et pareil pour le yézou.
01:10:46Pensez à yé.
01:10:48Essayez de nuancer les voix, parce qu'elles ne sont pas assez nuancées.
01:10:50Et c'est mieux les ténors là.
01:10:51N'hésitez pas à chanter plus fort.
01:10:53Une dernière fois et on finit.
01:11:03Nuancer.
01:11:13Sans crier, t'as pas besoin de crier.
01:11:16Vas-y.
01:11:17Là ?
01:11:18Ouais, encore.
01:11:19Souffle.
01:11:20Jusqu'au bout, jusqu'au bout, jusqu'au bout.
01:11:23Ok, pousse ma main.
01:11:24Et soutiens.
01:11:28Et là, tu l'as.
01:11:29Et là, ça te fait pas mal.
01:11:30Tu vois ce que je veux dire ?
01:11:31Donc avant la rumeur, tu vides.
01:11:32Tu reprends, pression abdominale.
01:11:34Encore, pousse ma main.
01:11:37Super.
01:11:38Allez, ça marche.
01:11:46Sans.
01:11:49Tu penses directement.
01:11:50Sans.
01:11:51Tu places directement ton nom.
01:11:52Sans.
01:11:54Pousse ça.
01:11:55Oui.
01:11:57Il sera plus ouvert, il sera plus beau.
01:11:58Et fais le calme.
01:11:59Pousse pas tout de suite.
01:12:01Allez.
01:12:02Sans.
01:12:04Allez, ouvre.
01:12:06Merci.
01:12:07Tu l'as.
01:12:08Là, je suis dans le nez.
01:12:09Non, mais t'es bien.
01:12:10T'es bien.
01:12:11Encore.
01:12:12Allez, une dernière.
01:12:13Après, je te laisse.
01:12:15Sans.
01:12:16Non, t'es pas vraiment ouverte.
01:12:17Oui, oui, oui.
01:12:20C'est ça.
01:12:21Et lâche.
01:12:22Lâche complètement ta marche.
01:12:23Ouais.
01:12:24Faut que j'enlève ma masque un peu.
01:12:25Ouais, ouais, j'enlève ma masque.
01:12:26Merci, petit Sam.
01:12:35Sans.
01:12:36Sans.
01:12:37Sans.
01:12:38Sans.
01:12:39Sans.
01:12:40Sans.
01:12:41Sans.
01:12:42Chant.
01:13:12On ne lâche pas. Après ça, on se fait un flash de l'acte 2, puis après ça, on fait
01:13:19une pause. Je sais que c'est une grosse journée. Vous êtes formidables, puis on
01:13:24voyage. C'est bon? Merci beaucoup.
01:13:26Alors, on a terminé les raccords. On va pouvoir se mettre en mise sur l'acte 2, s'il vous
01:13:30plaît. On fait septembre en balance de son.
01:13:32À Paris, il y a l'entracte. Donc, on s'est dit qu'il fallait revenir avec une chanson
01:13:44assez puissante. Vous ne pouvez pas repartir mou du genou.
01:13:47Il faut repartir, blim, tout de suite. Il faut les coller au mur et puis après, on
01:13:51est remis dans l'histoire.
01:14:02Et il nous manquait une chanson trio. Déjà, des trois protagonistes hommes, c'est-à-dire
01:14:07le curé, le père et le commissaire. Et donc, ces trois protagonistes-là témoignent
01:14:12un petit peu de leur ressenti par rapport à cette situation. Donc, c'est un morceau
01:14:15qui est très fort. C'est un morceau qui est très agréable à chanter.
01:14:18C'est toi, c'est toi que je n'ai jamais cru. C'est toi qui ne veux pas céder. Il faudra
01:14:24que tu renonces, que tu aboues. Oui, toi, nous sommes la raie dans la voiture. Nous
01:14:34possédons la vérité et à la foule, on te dénonce et traîne dans la peau. Même
01:14:44si tu n'es qu'une enfant. C'est toi.
01:14:52Serge, de nos cours, m'avait expliqué à peu près la scène, que tout le monde serait
01:14:55là. Donc, j'ai créé quelque chose d'assez dynamique parce que c'est la chanson qui
01:14:58démarre l'acte II. Donc, il fallait vraiment quelque chose où on revienne en plein dans.
01:15:04Pour qu'il fasse sa l'hommétisance, sans être le meilleur des vers, je prendrai toujours
01:15:09ta défense. Qu'il advienne. Parce que tu es mon enfant.
01:15:21Elle a 13 ans et puis tout le monde dit c'est elle. Mais c'est elle. Alors, tout le monde
01:15:30vient la voir. Mais elle, elle dit mais je n'ai plus rien pour vous. J'ai 13 ans. Je
01:15:34ne suis pas une fée. Vous me voulez quoi? Alors, c'est un peu ça que ça traduit ce
01:15:38tableau là. Et là, les gens ont ce sentiment que cette jeune fille a une connexion avec
01:15:42la Vierge Marie. Donc, ils sont tous en masse. Ils se jettent un peu sur elle. Ça va apporter
01:15:47beaucoup à ce spectacle aussi. C'est un beau tableau avec toute la troupe, les chœurs
01:15:53qui va être absolument magnifique et qui va ouvrir le deuxième acte.
01:15:56Un peu comme la rumeur et un morceau qui est un peu rythmé. C'est bien d'avoir un autre
01:16:18morceau comme celui là. Encore une belle partition de la part de Grégoire et de Patrice
01:16:24Garraud et Lionel Florence. David, recule pas. Attends qu'eux commencent à s'agripper
01:16:31pour qu'on comprenne pourquoi tu recules. Sinon, on ne comprend pas. Dès qu'elle part,
01:16:36vous abandonnez. Viens. Attends, c'est là que j'ai besoin de l'extension. Quand elle
01:16:45part, j'ai besoin de l'extension. Et après, vous revenez. Sinon, c'est comme si vous
01:16:49abandonniez tout de suite et on ne va pas au bout de l'intention. Dès qu'elle s'approche
01:16:54de vous, vous voulez la toucher, elle s'en va et tirez le corps. OK ? Sinon, c'était
01:17:00pas mal. Personne n'est au courant, donc c'est un peu inédit. On a trop hâte de la montrer
01:17:06parce que c'est une chanson vraiment que j'adore. Pour le coup, je trouve ça vraiment
01:17:09impressionnant de voir les trois rôles masculins sur scène un peu en dualité. Et puis, toute
01:17:15cette agitation. Et c'est une mise en scène incroyable. Serge est juste... Franchement,
01:17:21moi, à chaque fois, je dis, Serge, c'est un génie. Et puis, Marie-Christine aussi,
01:17:25son assistante, qui joue aussi un rôle très important. On est sur scène et elle connaît
01:17:37chaque déplacement de tout le monde. Elle note, elle prend des notes. On vient lui
01:17:41poser une question, elle s'y répond directement. C'est un travail vraiment incroyable. Je
01:17:45respecte ces gens qui m'ont vraiment beaucoup appris, qui ont joué vraiment un rôle important
01:17:51dans ma vie et dans la vie de toutes les personnes de la troupe. Ils voient en nous
01:17:55des trucs incroyables.
01:17:57Vos entrées et vos sorties de scène, presque tous, on finit une scène, les docteurs,
01:18:05vous prenez les chaises et vous partez comme ça. C'est comme si la scène des docteurs
01:18:09traînait, traînait. La scène est terminée, sortez, sortez. Parce qu'il y a un truc d'énergie
01:18:15aussi par rapport à nous qui regardons le spectacle. On voit des gens qui marchent
01:18:19normalement et on n'a pas payé 60 euros pour voir des gens qui marchent normalement.
01:18:24Greg, la tête penchée, il y a des gens très, très hauts. Ouvrir, ouvrir, ouvrir,
01:18:31découper, découper. Vous savez, tout le monde pense que c'est la diction, la magie
01:18:39d'être entendu sur scène, c'est le découpage. C'est ça qui fait qu'on vous suit. C'est
01:18:45tout le découpage qui fait qu'on vous suit quand on est loin, loin, loin. Même si vous
01:18:50avez une super diction, si vous parlez très, très vite, sans sens, je ne comprends rien.
01:18:54Si vous parlez mou, mais que vous dites, moi j'en ai ras-le-bol. Et tu sais pourquoi?
01:19:00Parce que tu me fous le cul. Tout le monde a compris. Si je fais, moi j'en ai ras-le-bol,
01:19:06tu veux voir ce que je me fous le cul, c'est fini. C'est le fait d'avoir donné l'intention.
01:19:11Alors, je le répète, ce qu'il faut faire, c'est hyper difficile, sauf pour Kevin, c'est
01:19:19de redécouvrir ses paroles pour la première fois. C'est le plus difficile de votre boulot
01:19:23présentement. Et on travaille là-dessus, là-dessus, là-dessus, sur faire une virginité.
01:19:28Dès demain, on a une salle de gamins qui vont découvrir l'histoire. Vous allez les
01:19:33entendre, l'entendre pour la première fois. Et demain soir, c'est un public qu'on n'a
01:19:37jamais eu à Lourdes. Ça va être une autre chose. Donc, ça va aussi vous réveiller
01:19:43la nouveauté. Le pire est passé, il nous reste à le faire
01:19:46présentement. Le pire est passé. Il nous reste à faire le filet dans la journée.
01:19:50Et là, il nous reste à le faire. On a tout vu. C'est de la bonne nouvelle. Tout fonctionne
01:19:54assez bien. Puis voilà. Donc, il nous reste une belle générale avant notre première
01:19:58de demain. Voilà. Préparez-vous bien. Bon appétit.
01:20:16En fait, je rêvais d'une salle, depuis le début, avec que des jeunes. Et on est
01:20:34là.
01:20:57Je voulais remercier tous les professeurs, les chefs d'établissements, les écoles,
01:21:20de Rouen. Bienvenue à vous tous. Bonsoir. Et bonjour à tous. Bienvenue au Dôme de
01:21:41Paris, les amis. Grégoire, qui est à côté de moi, a composé les musiques et les chansons
01:21:49de ce spectacle. On peut l'applaudir. Ça a été un travail incroyable qu'il a fait.
01:21:56Je suis super fier et super heureux d'avoir coproduit ce spectacle avec mes amis Roberto
01:22:00et Léonor et d'autres coproducteurs. C'est une histoire qui me touche, qui me bouleverse
01:22:07personnellement. Et vous allez découvrir un spectacle qui est vraiment très, très,
01:22:11très, très émouvant. Alors, c'est peut-être pas des chansons que vous allez avoir l'habitude
01:22:15d'entendre, mais prêtez bien l'oreille. C'est comme une grande pièce de théâtre,
01:22:19comme un film, en fait, sur scène. Et j'espère, en tout cas, que ça va vous plaire et que
01:22:23vous allez en parler autour de vous. Et on est très heureux de jouer la première à
01:22:28vous. Tout le monde assis, on s'installe. Ça commence dans quelques minutes.
01:22:38Wow ! Quel bonheur ! Wow !
01:22:44Ça y est, c'est parti. Allez, c'est parti. J'allais pleurer. Ce n'était pas le moment.
01:22:49On va le faire, Roberto. Je suis tellement content d'être là avec vous.
01:22:53Ça ressemble un petit peu à Sam Lucas. Ouais.
01:22:57Oh, il est trop mignon. En tout cas, si ça n'en est pas, on n'est pas loin.
01:23:01Non, ce n'est pas le moment. Mais grave, ton maquillage. J'en ai pas. OK.
01:23:07On pleurera après, d'accord ? On pleurera après.
01:23:11Et vive la troisième saison de Bernadette. Vive la troisième saison.
01:23:15Allez, parle-le alors. Attention, attention.
01:23:19Allez, Marie. Chut.
01:23:23Numéro 3, attention, va démarrer.
01:23:34Alors. C'est parti.
01:23:40Bernadette. Bernadette, comment ?
01:23:42Sobirus. Ton père ? François. Ta mère ? Louise. Louise, comment ?
01:23:49On a tout donné.
01:24:01C'est incroyable, en fait.
01:24:03C'est 4000 jeunes qui sont là.
01:24:05Mais ils sont vraiment au taquet. Ils sont vraiment à l'écoute de tout.
01:24:09Et notamment des chansons, des scènes de comédie.
01:24:12Là, j'ai la scène de comédie du père avec Bernadette.
01:24:15Où, au moment où je dis « je t'aime », à Bernadette, ils sont applaudis.
01:24:19Ils étaient totalement en émotion.
01:24:21Et quand je rajoute derrière « je t'aime et je pourrais pas m'y mettre de menteuse »,
01:24:24elle fonce dans mes bras et c'était double dose.
01:24:27Là, on se prend des tonnes de doses d'amour en pleine bouche.
01:24:30C'est incroyable.
01:24:38Moi, c'est la même chose que quand elle a fait un câlin à son père.
01:24:41Quand son père lui a dit qu'elle l'aimait.
01:24:43C'est très touchant. C'est mignon.
01:24:45Parce que les relations de père, ça vous sonne pas toujours bien.
01:24:47Et le fait qu'il lui dise « je t'aime », franchement, j'ai kiffé.
01:24:49Moi, personnellement, c'est ma première comédie musicale. Je ne m'attendais pas à ça.
01:24:51Et au final, j'ai bien aimé.
01:24:53Je pense que j'irai revoir des comédies musicales.
01:24:55Les chansons étaient très bien.
01:24:57J'aimais. J'étais émue.
01:25:00Surtout avec le père.
01:25:02C'est incroyable. Mais il ne faut pas qu'on oublie que c'est un public d'enfants.
01:25:05Que c'est un public exceptionnel, du coup.
01:25:07On n'a pas cette ambiance à chaque fois.
01:25:09Ce soir, ça va être un public plus averti, plus calme, plus en attente.
01:25:13Et donc là, on profite.
01:25:15C'est une ambiance très particulière pour nous.
01:25:17Je suis tellement heureux d'être à Paris.
01:25:19Parce que c'est des mois de promos, voire des fois une année,
01:25:22avant de lancer le spectacle dans une salle comme le Palais des Sports.
01:25:25Nous, on pensait que c'était impossible.
01:25:27Avant que jamais, on ne pourrait avoir un spectacle ici.
01:25:30Qu'à quelques heures de la première,
01:25:32quasiment 20 000 personnes ont acheté leur place.
01:25:35Je le dis avec toute modestie.
01:25:37Fin juin, ça nous semblait impossible.
01:25:40Et là, le spectacle ayant été créé à Lourdes,
01:25:43il bénéficie déjà d'un aura.
01:25:45Parce que les retours sur toute la presse m'ont été dithyrambiques.
01:25:49Quand on arrive à Paris, il faut refaire ses preuves.
01:25:51C'est un autre public.
01:25:53C'est un public qui est averti, qui connaît les spectacles, qui a le choix.
01:25:56Là, on arrive avec un spectacle avec une connotation religieuse.
01:25:59Tout comme les gens ont été surpris à Lourdes,
01:26:01les gens sont surpris à Paris.
01:26:07Qu'est-ce qu'il faut faire ? Faire notre show.
01:26:09Le show qu'on a répété.
01:26:11Ce n'est pas parce qu'il y a une star ou deux, machin, des journaux,
01:26:15qu'on va faire...
01:26:17Aveuglément...
01:26:21Être père...
01:26:25Je ne veux pas que tout le monde en remette une couche.
01:26:27Parce que quand on en remet une couche, on perd le contrôle.
01:26:30Nous, on perd l'émotion.
01:26:32Racontez cette histoire qui est une belle histoire.
01:26:36Faites-vous confiance. Faites-moi confiance.
01:26:38Il est fort possible, que ce soit le triomphe,
01:26:42que Paris décide de ne pas applaudir entre les chaussons.
01:26:47On ne force pas, mais on n'est pas déstabilisé s'ils n'applaudissent pas.
01:26:51Il y a des publics plus éduqués qui font...
01:26:53Ah oui, quand même !
01:26:56C'est super qu'on ait une première au Dôme.
01:26:58De ce show qu'on a commencé dans une petite ville à l'autre bout du monde.
01:27:02Une histoire qui ne m'intéressait pas.
01:27:04D'un spectacle que je pensais avoir une carrière de deux mois.
01:27:07Et on est là. C'est plutôt rigolo, je trouve.
01:27:09Alors, profitez-en bien. Je vous embrasse.
01:27:34C'est pas mal, le mec !
01:27:50C'est un spectacle qui touche. Véritablement.
01:27:53C'est un spectacle qui émeut les gens, et c'est pas pour rien.
01:27:56On est dans un monde hyper difficile aujourd'hui.
01:27:58C'est hyper violent.
01:27:59Et quand on sort d'un spectacle comme ça,
01:28:01c'est...
01:28:03C'est une bouffée d'oxygène.
01:28:05Et je pense très sincèrement, très honnêtement,
01:28:07que ce spectacle va faire du bien.
01:28:31Bravo !
01:28:57Je suis allé, même en dehors !
01:29:02C'est bon !
01:29:08J'ai envie qu'on défende jusqu'au bout ce spectacle,
01:29:11avec la grandeur qu'il a.
01:29:13Et... Non, non, on y va à la tête haute, quoi.
01:29:32Et ne pas s'en réjouir
01:29:39Se garder du plaisir
01:29:46De l'ultime vanité
01:29:49De ne rien posséder
01:29:56Et même du dénuement
01:30:02Savoir se détacher
01:30:09Et ne pas s'en réjouir
01:30:16Se garder du plaisir
01:30:22De l'ultime vanité
01:30:25De ne rien posséder
01:30:32Et même du dénuement
01:30:39Savoir se détacher
01:30:46Et ne pas s'en réjouir
01:30:52Se garder du plaisir
01:30:55De l'ultime vanité
01:30:58De ne rien posséder
01:31:01De ne rien posséder
01:31:04Et même du dénuement

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