Les élections européennes auront lieu le dimanche 9 juin 2024. Mais pour le philosophe Michel Onfray, «ça ne sert à rien». «Moi, je n’irai pas voter», avoue-t-il sur le plateau de CNews.
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00:00 Parce qu'ils ont le verrouillage qui leur permet de faire de telle sorte que cette élection ou rien, ce sera la même chose.
00:05 C'est-à-dire où l'élection va dans le sens...
00:06 - Vous croyez ?
00:07 - Oui, bien sûr.
00:07 - Où ça ne passera rien après deux fois ?
00:08 - C'est un logiciel, c'est un logiciel qui a fonctionné en 2008 avec le traité de Lisbonne, fonctionnerait si effectivement il y avait une majorité, disons souverainiste, à l'Europe.
00:17 Ce sera encore verrouillé par des commissions qui expliqueraient qu'on va nommer machin ici, bidule là, et qu'on va passer par dessus la tête des électeurs.
00:23 C'est ça le cas. Moi je n'irai pas voter non plus, je fais partie de ces gens qui ne se déplaceront pas.
00:27 - C'est un abstentionnisme ? - Oui, ça ne sert à rien.
00:30 C'est-à-dire que, c'est pour le comptage, comme ça on pourra savoir si je suis de droite ou de gauche ou je ne sais quoi, je suis pour la France d'abord.
00:36 Et si c'est une France de droite, c'est ma France, si c'est une France de gauche, c'est ma France aussi.
00:40 Mais ces gens-là ne sont pas pour la France.
00:42 Et donc il y a un moment donné où je dis "continuez à vous amuser mais sans moi".
00:45 Et puis les gens ont bien compris, ils ont tous bien compris.
00:48 Il n'y a pas un candidat sérieux qui veuille à la sortie de l'Europe ou un autre type d'Europe qui ne serait pas une Europe fédéraliste.
00:53 Tout le monde y va.
00:54 Et puis à un moment donné on dit "non, on est sur le Titanic, il est en train de couler, vous me demandez si je préfère jouer au bigard ou au...".
00:59 [Musique]
01:03 [SILENCE]