• il y a 7 mois

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Personnes
Transcription
00:00 Elle, c'est Louana Bajrami.
00:01 Elle a 23 ans et elle a déjà réalisé deux films.
00:03 Pour son premier, elle a monté sa boîte de production.
00:06 Et pour le deuxième, elle a également eu le soutien de grands noms dans le cinéma
00:09 comme Olivier Nakach et Éric Toledoano.
00:11 Son dernier film, "Notre monde", sortira en salle le 24 avril.
00:14 C'est une période qu'on ne connaît pas beaucoup du Kosovo,
00:15 donc on ne parle pas beaucoup.
00:17 J'avais le sentiment que ça servait en fait mon histoire,
00:20 c'est-à-dire que c'est une génération qui est laissée pour compte.
00:22 Il y a toujours un conflit avec les générations précédentes,
00:25 mais là c'était carrément un gouffre en fait, qui ne laissait pas.
00:28 Et pour moi, la génération oubliée, c'est presque pire comme expérience
00:32 que le sentiment de sacrifice, parce qu'il y a une forme d'impuissance,
00:35 il y a une forme de dérange et d'attente qui est révélatrice d'ailleurs,
00:39 pas que de cette jeunesse-là, mais de beaucoup de jeunesse partout.
00:43 Comment s'est passée cette collaboration avec Éric Toledoano et Olivier Nakach
00:46 en tant que producteurs du film ?
00:48 Complètement improbable.
00:49 En fait, j'ai tourné avec eux dans "Une année difficile"
00:52 et j'étais déjà en préparation du film.
00:54 J'ai fini par leur parler du projet,
00:56 qui était déjà presque lancé, à 80% près, comme je leur ai dit.
01:00 Et en fait, ils ont lu, ils ont adhéré, ils ont voulu soutenir,
01:03 ils sont montés sur le bateau.
01:04 C'est drôle parce qu'ils sont arrivés avec un regard très frais
01:06 sur un scénario qui était déjà acté, validé, prêt à tourner.
01:11 Leur investissement a été, en tout cas artistiquement, dans la post-production,
01:14 c'est-à-dire le montage, etc.
01:15 Nos deux salles de montage étaient côte à côte,
01:18 et ça c'était assez drôle dans le processus.
01:21 Des inspirations, il y en a plein.
01:22 Moi, j'ai longtemps été fascinée,
01:24 j'adore toujours son travail par Xavier Delac,
01:27 qui est quand même l'une des seules autres figures
01:29 très très jeunes qui a fait des films.
01:31 Son parcours était pour moi une vraie inspiration,
01:34 c'est-à-dire, bon, c'est possible en fait de faire des films très très jeunes.
01:38 Et sinon, franchement, c'est du gros cinéma américain,
01:40 avec des bagnoles et du sang.
01:43 J'ai beaucoup parlé de Tarantino,
01:44 Tim Burton aussi.
01:46 Enfin bon, des trucs très...
01:48 très éclectiques, finalement.
01:49 Est-ce que vous avez rencontré des difficultés particulières,
01:52 justement, en tant que jeune réalisatrice ?
01:54 La difficulté, ça a été ça,
01:55 ça a été d'être pris au sérieux,
01:57 de prouver qu'on pouvait me faire confiance,
02:00 parce que je maîtrisais,
02:02 que j'avais envie de faire,
02:03 et j'étais sûre de moi,
02:04 et que c'était pas un caprice d'adolescente.
02:06 Mais pour le premier film,
02:07 j'ai monté ma boîte de production pour le faire.
02:11 Ça, je dis, rien n'est impossible.
02:12 Il faut vraiment tout casser.
02:14 Si on veut un truc, il faut y aller.
02:16 Est-ce que vous avez de futurs projets en tant que réalisatrice ?
02:19 Ouais.
02:20 Ouais, ouais, je m'arrête pas là.

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