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00:00En fait, il y a autant de formes d'autisme que d'autisme.
00:02Donc, c'est-à-dire qu'il y a des autistes verbaux, non-verbaux,
00:05les capacités intellectuelles varient suivant les individus, suivant les personnes.
00:08Chacun réagit aussi différemment sur le bruit, le son, la lumière, les textures.
00:13Donc en fait, c'est pour ça que le sujet est très compliqué.
00:15La seule chose qu'on peut comprendre, c'est que les parents, comme n'importe quel parent,
00:18ils veulent que leurs enfants aient les mêmes opportunités que les autres.
00:21J'ai l'impression d'être au pied d'une montagne infranchissable et que...
00:25Mais non !
00:26Je ne suis pas équipé pour...
00:27Non, pas celle-là !
00:29Un, deux, trois !
00:31Oh !
00:33On s'adore !
00:34C'est un combat de longue haleine, c'est un combat au quotidien,
00:37c'est épouvant, c'est épuisant.
00:39Là, on ne montre qu'une partie, puisqu'on se focalise sur une année.
00:42Mais elle n'a pas fini, cette femme-là,
00:45elle n'a pas fini de guider son fils vers l'autonomie,
00:48elle n'a pas fini de se battre.
00:49L'avantage qu'on a eu, c'est qu'à la base, c'est un seul enseigne de Marie-Odile Weiss,
00:53qui s'appelle Antoine au pied d'Himalaya,
00:55et elle raconte son histoire parce qu'elle a un petit garçon autiste.
00:57Et la chance qu'on a eu, c'est qu'on a eu Marie-Odile tous les jours sur le tournage,
01:00on a beaucoup discuté avec elle.
01:01Et la voir sur le tournage, c'était...
01:03Il fallait vraiment ça.
01:04Surtout ici pour nous, qu'on n'ait pas des gestes qui ne soient pas du tout normaux.
01:08Donc elle était là à veiller,
01:09non mais il ne ferait pas ça, tu ne pourrais pas faire ça, etc.
01:12Donc ça, c'était super de la voir avec nous.
01:14Tourner avec un enfant de 7 ans qui doit se prendre une baffe,
01:16où on doit se tirer les cheveux, se porter par terre, moitié se battre.
01:21Mais si le gamin, il n'a pas envie, tu n'y crois pas.
01:24Mais là, il est tellement mignon, il était tellement investi, tellement pro.
01:29Il avait envie de faire mieux que ce qu'il avait à faire,
01:32ce qu'il avait fait.
01:33Et je me suis dit, mais c'est génial.
01:34Tu avais une séquence qui était dure, moi, je trouve.
01:36À la scène du repas ?
01:38Oui.
01:39Oui, que j'ai réussi en un one-shot et on a essayé de la refaire plein de fois
01:43et ça n'a jamais repris.
01:44Et elle me disait, mais refais la même que la première.
01:46Je ne sais pas, j'étais dans le truc, je n'ai pas réussi à refaire.
01:49Le rythme était parfait, les ruptures étaient parfaites, le débit était parfait.
01:53Tout était parfait.
01:55J'ai rarement lu aussi vite et donné une réponse aussi rapidement
01:59parce qu'en général, j'ai besoin de le lire deux, trois fois.
02:01Je me posais des questions.
02:02J'avais tout de suite hyper envie de raconter cette histoire
02:05et de jouer ce rôle de maman.
02:07Je suis quand même plus dans l'humour.
02:09Je l'appréhendais sans stress, etc.
02:11C'est quand même un film très sérieux.
02:13Il y a des scènes très dures.
02:14Et dès que mon personnage apparaissait à la lecture, je disais, il est trop drôle.
02:17Et vraiment, le résultat est trop chouette.