• il y a 8 mois
Marine Le Pen, du Rassemblement national, répond aux questions de Zinfos974.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Non mais c'est une élection de mi-mandat, c'est comme ça.
00:18 Je veux dire, il n'y aura pas d'autres élections nationales où les Français peuvent exprimer leur position avant les élections présidentielles.
00:26 Il n'y aura que des élections qui seront des élections locales, c'est-à-dire des élections municipales.
00:30 Donc évidemment qu'ils doivent pouvoir exprimer ce qu'ils pensent de la politique d'Emmanuel Macron en travers de ces élections.
00:36 Mais pour une raison très simple, c'est qu'en réalité, l'Europe, c'est l'Europe de Macron.
00:41 C'est l'Europe dont il dit lui-même que c'est lui qui a contribué à la forger et que les politiques qui y sont menées, il y adhère totalement.
00:51 Nous nous sommes en désaccord profondément avec les politiques qui sont menées par l'Union européenne,
00:56 que ce soit le pacte d'immigration, que ce soit le pacte vert qui impose des normes qui sont insupportables
01:03 et d'une complexité inouïe à nos agriculteurs, à nos entreprises et qui sont des politiques de décroissance,
01:12 c'est-à-dire des politiques qui visent à restreindre notre activité plutôt qu'à la développer.
01:17 C'est lui qui les a poussées, ces politiques-là, avec Mme von der Leyen.
01:22 Et donc, il est tout à fait naturel de tenir compte aussi de la philosophie de la politique d'Emmanuel Macron lorsqu'on ira voter le 9 juin.
01:30 Je ne m'attendais pas du tout.
01:40 Je veux dire très clairement, je pense que tous les réunionnais savent que nous menons une bataille depuis de longues années
01:47 contre l'immigration totalement dérégulée.
01:49 Et évidemment qu'elle a une conséquence sur les réunionnais, même si elle n'a pas une conséquence directe,
01:54 en ce sens que la Réunion n'est pas pour l'instant directement la victime de l'immigration massive,
02:01 même si elle l'est par ricochet de la situation qui se déroule à Mayotte, et nous le savons tous,
02:07 il n'en demeure pas moins que le coût que représente l'immigration pour nos finances publiques a un impact sur l'ensemble des Français,
02:14 y compris sur les réunionnais, parce que l'argent que l'on dépense pour gérer l'immigration clandestine,
02:20 pour loger l'immigration clandestine, pour soigner l'immigration clandestine, pour éduquer dans nos écoles l'immigration clandestine,
02:28 ces sommes considérables, ce sont autant de sommes que l'on ne retrouve pas dans le budget de l'État.
02:35 Et quand la Réunion est obligée de pleurer pour réussir à obtenir 40 millions de l'État pour que le CHU ne soit pas en faillite,
02:46 eh bien, je suis désolé, mais ça a une conséquence directe.
02:51 Vous comprenez ? Donc, moi je crois que l'immigration est un sujet effectivement très important,
02:56 et encore une fois, il suffit de regarder ce qui se passe à Mayotte pour comprendre,
03:00 je pense que les réunionnais comprennent plus que n'importe quel autre de nos compatriotes,
03:05 ce que donne comme conséquence une immigration qui est totalement massive et dérégulée.
03:13 Donc, nous n'avons pas de double discours.
03:15 Maintenant, il est vrai qu'en Bretagne, il y a moins de pression migratoire qu'il n'y en a, par exemple, à Marseille,
03:23 qu'à la Réunion, il n'y en a moins qu'à Mayotte, mais j'ai envie de vous dire, c'est presque une question de temps,
03:28 parce qu'avec le pacte asile-immigration qu'ils ont voté la semaine dernière,
03:33 pour le coup, nous allons être obligés d'accepter des migrants en nombre, et même mieux que ça,
03:39 si nous ne les acceptons pas, alors nous paierons une sanction de 20 000 euros par migrant refusé.
03:45 Eh bien, moi, ce genre de politique, je les trouve mortifères, et je viens de dire aux réunionnais
03:51 qu'il y a un bon moyen de dire non au pacte d'immigration, et non, en l'occurrence, au pacte vert,
03:57 c'est de voter pour Jordan Bardella le 9 juin prochain.
04:00 Partout, partout, l'adversaire principal, c'est Emmanuel Macron, parce que c'est lui qui a les leviers,
04:14 et c'est lui qui a mis en place toutes les politiques qui, aujourd'hui, font considérablement souffrir nos compatriotes,
04:20 et particulièrement, il faut bien dire, les plus modestes.
04:23 La réforme des retraites, c'est lui, la loi immigration bidon, c'est lui,
04:28 le fait d'avoir mis en place une fiscalité aux bénéfices des plus gros et aux détriments des plus faibles, c'est lui,
04:35 le fait de ne pas lutter contre la concurrence déloyale, c'est lui.
04:38 Donc, moi, je suis désolé, mais mon adversaire, c'est Macron, mais ça ne m'étonne pas beaucoup de la France insoumise,
04:43 qu'en réalité, il considère que la politique d'Emmanuel Macron n'est pas si dangereuse que cela,
04:50 parce que eux ont une vision exclusivement électoraliste.
04:53 Donc, leur adversaire, c'est celui qui peut leur prendre des voix.
04:57 Nous, notre vision, c'est celle de l'intérêt général, de l'intérêt commun, de l'intérêt national.
05:03 C'est-à-dire que notre adversaire, c'est celui qui fait du mal aux Français.
05:15 Oui, enfin, même si ces affaires, en réalité, sont des affaires purement politiques.
05:20 Ça ne vous étonne pas qu'il n'y ait que l'opposition qui soit poursuivie dans ce genre d'affaires ?
05:29 M. Bayrou, qui était dans l'opposition à l'époque, la France insoumise,
05:33 qui ne va pas tarder à avoir aussi son affaire arriver devant les tribunaux, nous.
05:38 Moi, quand il n'y a que les oppositions, si vous voulez, qui ont des problèmes judiciaires,
05:42 j'ai tendance à penser qu'il y a peut-être autre chose, pour le coup, que la justice.
05:47 Donc, évidemment, nous avons aujourd'hui une expérience.
05:49 Nous avons surtout des alliés qui sont aujourd'hui en très grande dynamique.
05:54 Et nous pouvons créer une force souverainiste au sein du Parlement européen
06:00 qui va enfin réorienter l'Union européenne pour arrêter cette dérive d'un État centralisé
06:09 qui décide de tout pour nous et créer enfin cette Europe des Nations
06:13 qui était quand même le concept d'origine.
06:15 On l'a oublié, mais au départ, c'était ça.
06:18 C'était l'Europe des Nations et des coopérations.
06:20 Ça a vrillé, mais ce n'est pas parce que ça a vrillé qu'on est obligé
06:24 de laisser cette dérive s'installer définitivement.
06:27 Il faut qu'on reprenne les choses en main et je suis sûr que les Français sont prêts à le faire.
06:30 [Musique]
06:38 Je réfute totalement ce terme d'extrême.
06:40 Je ne vois pas du tout ce qui, dans la politique que nous proposons aux Français, est extrême.
06:45 Moi, ce que je trouve extrême, c'est la politique qui est menée par Emmanuel Macron.
06:48 Ça, c'est extrême.
06:49 D'ailleurs, c'est extrême dans les choix et dans les conséquences que ça a,
06:52 en l'occurrence, sur les Français.
06:54 Et très objectivement, le Rassemblement national, maintenant, a quand même un certain nombre d'années derrière lui.
06:59 Il monte d'élection en élection.
07:02 Je pense qu'il n'y a plus une seule personne aujourd'hui pour dire que le vote Rassemblement national
07:05 est un vote de contestation.
07:07 C'est évidemment un vote d'adhésion et quand on est donné dans les sondages à 32% au niveau national,
07:13 ça n'est plus, et depuis bien longtemps, un vote de contestation.
07:17 Quant à la France Insoumise, moi, j'aimerais qu'ils règlent leur problème de cohérence entre eux.
07:23 Parce que le problème, c'est que voilà des gens qui viennent dire qu'ils soutiennent les plus modestes
07:29 et qui, en même temps, soutiennent l'immigration massive que subissent les Mahorais
07:34 qui se retrouvent dans une situation que personne, sur aucune partie du territoire, n'accepterait.
07:50 J'étais amoureuse d'Alejandro Outrema quand j'ai fait ma première campagne électorale.
07:53 J'avais 18 ans, donc à l'époque, très honnêtement, ce n'était pas vraiment électoral.
08:03 Mais au fur et à mesure du temps, je me suis rendu compte que nos compatriotes d'Outremer
08:08 avaient un sentiment, justifié d'ailleurs, d'abandon.
08:13 Et je trouve que la réponse de la République à l'éloignement territorial,
08:17 ça doit être le rapprochement affectif et l'attention particulière.
08:21 On y travaille déjà depuis de nombreuses années.
08:32 On sait que dans beaucoup de territoires d'Outremer, il y avait effectivement, vous avez raison,
08:37 une différence entre les élections nationales et les élections locales.
08:41 Parce que nous avions une difficulté aussi pour trouver des gens qui localement portaient notre projet.
08:48 Ça n'est plus le cas.
08:49 Aujourd'hui, non seulement il existe des gens qui portent le Rassemblement national au niveau local.
08:57 Vous avez parlé de Joseph Rizzière, Marie-Luce Brasier, Johnny Payette.
09:04 Mais de surcroît, aujourd'hui, le Rassemblement national rassemble des gens autour de lui.
09:10 Et des gens nous rejoignent, qui ont eu par le passé d'autres responsabilités,
09:18 M. Poudroux et d'autres que lui.
09:22 Donc moi je pense que nous sommes une force de dynamique, une force de rassemblement.
09:26 Et d'ailleurs, je le dis sur votre antenne, nous accueillons tous ceux qui veulent que la situation change.
09:32 Nous ne regardons pas d'où viennent les gens, ça ne nous intéresse pas.
09:37 Ce que nous souhaitons, c'est des gens de bonne foi, qui ont envie d'œuvrer pour la France et pour la Réunion.
09:44 [Musique]
09:52 Je vais vous dire, nous on n'est ni la droite ni la gauche, on est le parti des Français.
09:57 On est le parti de la défense des intérêts des Français.
10:01 Donc il y a des gens de la droite qui viennent nous rejoindre, et puis il y a des gens qui viennent de la gauche aussi.
10:05 Y compris même de la France Insoumise parfois.
10:08 Et nous allons accueillir l'ensemble de ces personnes, parce qu'encore une fois, nous sommes un rassemblement national.
10:13 C'est notre nom, ce n'est pas notre nom par hasard.
10:16 C'est notre nom parce que c'est notre philosophie également.
10:19 Maintenant, si vous voulez, la droite, elle est responsable de sa situation.
10:22 La droite, elle n'a plus rien à offrir, elle n'a plus aucune idée, elle n'a plus de leader.
10:27 Et la moitié de ses idées, ce sont les nôtres, et l'autre moitié, sur le plan économique, ce sont celles d'Emmanuel Macron.
10:35 Donc je peux comprendre qu'il n'arrive plus à trouver une oreille attentive auprès de nos concitoyens.
10:45 Mais c'est de leur responsabilité, et puis après tout, ils ont été au pouvoir aussi.
10:48 Qu'est-ce qu'ils ont fait quand ils y étaient ? Rien. Ils ont déçu, comme les autres.
10:52 Donc que les gens les quittent, mais c'est en tout une démarche assez naturelle.
10:57 Nous avons toujours fait campagne de la même manière, des campagnes de proximité,
11:08 des campagnes où nous allons au plus près des gens pour leur parler de leurs préoccupations,
11:12 et accessoirement pour leur expliquer ce qui était plus compliqué hier qu'aujourd'hui,
11:17 que les décisions qui sont prises au sein de l'Union européenne les impactent directement dans leur vie quotidienne.
11:23 Beaucoup de contribuables se rendent compte que nous versons des sommes faramineuses à l'Union européenne,
11:29 et qu'elle nous en restitue de moins en moins.
11:33 Beaucoup de nos compatriotes prennent aussi conscience que l'Union européenne est en train de s'attribuer des compétences
11:39 au détriment des nations. C'est vrai pour la diplomatie, c'est vrai pour l'immigration, c'est vrai pour la santé,
11:46 demain ce sera peut-être vrai pour la défense, ce sera peut-être vrai pour la fiscalité,
11:53 car nos adversaires souhaitent mettre en place une fiscalité européenne, c'est-à-dire des impôts en plus.
11:58 Donc nous venons leur dire que la nation est la structure la plus performante pour assurer leur sécurité,
12:04 leur prospérité et défendre leur identité, qu'on peut faire une Europe des nations, bien sûr,
12:10 une Europe des coopérations, bien sûr, mais que nous n'entendons pas abandonner ce qui relève du pouvoir souverain du peuple
12:17 à des fonctionnaires non élus.
12:20 Il y a trois, en réalité, dossiers qui sont des dossiers absolument essentiels.
12:32 Il y a d'abord le dossier du pouvoir d'achat, vous savez qu'on est sur ce sujet depuis de nombreuses années.
12:38 Alors vous me direz, ça ne dépend pas vraiment des européennes, mais il va falloir régler le problème de l'octroi de mer,
12:43 dont je parle depuis des années et des années et des années.
12:46 Je vois que le gouvernement commence à s'y intéresser, tant mieux.
12:49 Donc je rappelle à ceux qui nous écoutent que c'est la raison principale, en réalité, de l'augmentation des prix sur l'île.
12:57 Nous le disions, ça a été maintenant confirmé par la Cour des comptes, il faut donc absolument réformer totalement l'octroi de mer.
13:04 Ça veut dire le supprimer et faire financer les communes et les collectivités par l'État,
13:10 comme l'État le fait d'ailleurs par l'intermédiaire des dotations globales de fonctionnement dans l'ensemble du pays.
13:16 Il n'y a pas de raison que les réunionnais payent une taxe supplémentaire pour financer ce que le budget de l'État finance ailleurs,
13:23 numéro un, et le maintenir uniquement pour les produits qui rentrent en compétition directe avec les productions locales.
13:31 Et puis il faut lutter contre la fraude aussi, et notamment les abus de position dominante dans le domaine de l'alimentaire,
13:39 et puis les surprofits dans le domaine du fret maritime.
13:45 Ça aussi ce sont des propositions qui ont déjà été portées par le Rassemblement national, et que nous continuerons à défendre,
13:51 notamment à l'Assemblée nationale.
13:53 Le deuxième sujet c'est évidemment l'immigration et l'insécurité.
13:56 On ne peut pas dire que la Réunion soit totalement préservée de la montée de l'insécurité.
14:01 La délinquance a augmenté de 17%, l'effet concernant le trafic de drogue a augmenté de 90%.
14:10 Il faut donc se saisir du problème maintenant, il ne faut pas attendre d'être dans une situation qui est ingérable pour réagir.
14:17 Et l'immigration, je vous en ai parlé, il faut reprendre la maîtrise de nos frontières,
14:23 et notamment, puisque par ricochet vous subissez évidemment les conséquences de la situation cataclysmique de Mayotte,
14:31 agir avec les Comores avec un véritable bras de fer, ce qui n'est pas le cas,
14:37 puisque là pour l'instant on leur déroule le tapis rouge, on leur fait des chèques de centaines de millions,
14:41 et j'en passe et des meilleurs,
14:43 et puis mettre enfin en place les moyens techniques pour pouvoir maîtriser notre immigration.
14:51 Ça passera par un référendum, nous l'avons proposé aux Français,
14:54 et je suis convaincue de la réponse qui sera la leur dans ce domaine.
14:58 Et puis il y a l'agriculture et la pêche qui sont des sujets essentiels.
15:03 Encore une fois nous sommes contributeurs nets au budget de l'Union Européenne.
15:06 Je rappelle à ceux qui nous écoutent,
15:08 arrêtez de vous laisser dire que l'Union Européenne nous paye, nous donne de l'argent, nous donne des subventions.
15:16 C'est notre argent qui transite par l'Union Européenne,
15:20 mais c'est notre argent, et chaque année elle garde entre 8 et 10 milliards de l'argent qu'on lui donne.
15:26 Donc il faut augmenter les subventions pour soutenir la pêche et l'agriculture.
15:32 Il faut arrêter avec le pacte vert, qui encore une fois est une folie écologiste,
15:37 qui est en réalité à multiplier les normes qui pèsent sur les entrepreneurs, sur les agriculteurs.
15:44 On voit d'ailleurs que c'est une des raisons de la pénurie de logements à La Réunion.
15:52 1600 logements construits, 45 000 besoins, à un moment donné on voit qu'il y a une difficulté.
15:59 Et tout ça c'est la conséquence encore une fois de la multiplication des normes.
16:03 Et puis il faut soutenir résolument notre agriculture et son développement.
16:07 Or la politique de l'Union Européenne c'est la politique de la décroissance,
16:11 c'est-à-dire qu'ils veulent que nous en fassions moins, que nous produisions moins, mais au bénéfice de qui ?
16:17 Au bénéfice des pays qu'ils veulent faire entrer dans l'Union Européenne,
16:21 et qui eux vont bénéficier d'une partie de la PAC dont évidemment nous serons également en partie privée.
16:29 Et moi je leur propose de coopérer certes, mais de conserver les moyens de nous défendre dans la compétition mondiale.
16:36 [Musique]

Recommandations