Regardez L'édito d'Alba Ventura avec Alba Ventura du 17 avril 2024
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00:00 *Générique*
00:03 - Bonjour Etienne Jarnel. - Bonjour à tous.
00:05 - Ce matin vous nous parlez de l'interdiction à Bruxelles de la réunion politique qui devait réunir Eric Zemmour,
00:10 Victor Orban et Nigel Farage. Et vous nous dites que tout est consternant dans cette affaire.
00:14 - Oui c'est un signe des temps et c'est très peu réjouissant. D'abord les faits, un meeting, une réunion nommée NATCON
00:21 qui devait réunir des responsables, des centaines de responsables politiques, nationalistes, euro-sceptiques, identitaires pour certains.
00:28 Un événement dont la vedette devait être le Premier ministre hongrois Victor Orban.
00:33 Mais il y avait aussi le grand artisan du Brexit, Nigel Farage et Eric Zemmour.
00:38 Alors le bourgmaistre de la commune bruxelloise de Saint-Jos où elle devait se tenir a interdit le meeting en cours de route.
00:45 D'abord en invoquant des raisons de sécurité mais en précisant ensuite que, je cite, l'extrême droite n'est pas à la bienvenue.
00:52 Et c'est bien là le problème. - Expliquez-nous votre analyse.
00:55 - Ça veut dire que c'est une interdiction politique. Or la liberté d'expression dans les limites de la loi évidemment est un fondement de toute démocratie.
01:02 Quoi qu'on pense de ces trois personnages, et j'ai moi-même beaucoup écrit de mal d'ailleurs de ces trois-là, ça n'est pas le sujet.
01:11 Toujours se souvenir de ce que disait Clémenceau, l'un des pères fondateurs de notre liberté d'expression en France.
01:16 Il disait, je le cite, "laisser tout attaquer afin qu'on puisse tout défendre car on ne peut défendre honorablement que ce qu'on peut attaquer librement".
01:25 Magnifique Clémenceau comme toujours.
01:27 Alors d'ailleurs le premier ministre belge Alexandre de Croo, le premier ministre britannique Richier Sounac, tout comme l'ancienne ministre française Nathalie Loiseau,
01:36 qui ne sont pas de ce bord-là, s'en sont inquiétés publiquement. Tout le monde devrait le faire, droite, gauche, centre confondu.
01:43 La liberté commence toujours par celle de ses adversaires. Ce qui s'est passé à Bruxelles n'est pas une bonne nouvelle pour l'Europe ou pour la démocratie,
01:51 mais elle ne s'arrête d'ailleurs pas là.
01:52 - Ah bon, que voulez-vous dire exactement ?
01:54 - Arrêtons-nous un instant sur ce bromesque de Saint-Jos.
01:57 Mirkir il s'appelle, apparenté socialiste, il a été exclu du PS. Il est surtout connu pour être proche des loups gris, un mouvement ultra-nationaliste turc.
02:07 Les loups gris sont très puissants en Europe, y compris en France, où le mouvement a été dissous en 2020.
02:12 Parce qu'il n'empêche pas de commettre des exactions contre les Kurdes.
02:15 Donc c'est un mouvement fondé par des nostalgiques du nazisme, violents, promoteurs de la haine des Arméniens, des Kurdes et des Juifs.
02:22 Au départ c'était un mouvement qui était seulement nationaliste et comment dire... raciste, mais il s'est mis en 2016 au service d'Erdogan et de son national-islamisme.
02:34 Erdogan, comme chacun sait, grand défenseur de la démocratie. Rien, mais alors rien dans cette affaire n'est rassurant pour notre démocratie.
02:41 Merci beaucoup Etienne Jarnet, directeur de l'hebdomadaire Le Point.