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Chaque jour, Thomas Schnell et ses invités font un point complet sur l'actualité.
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00:00 Ce moment où on fait nation, ce sera aussi dans 100 jours.
00:04 Le 26 juillet.
00:05 - 102 !
00:06 - 102 exactement.
00:07 - Je suis très précis là-dessus.
00:08 - Olivier Lartigot.
00:09 - Parce qu'ils ont dit 100, j'ai vérifié c'est 102.
00:10 - C'est 102 pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, mais c'est 102 pour
00:15 le début des épreuves, puisqu'il y a du football qui va démarrer quelques jours avant
00:22 la cérémonie d'ouverture.
00:23 Et Emmanuel Macron ce matin a levé un tabou.
00:25 Il a annoncé qu'il y a un plan B, il y a un plan C qui sont prévus en cas de menace
00:30 terroriste sur la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:33 Qu'est-ce qu'on peut y faire ? On le regrette ou on doit s'adapter ?
00:36 - Il a levé de tabou le premier, il nous a dit qu'il ne souhaitait pas porter la flamme
00:39 olympique, mais je n'ai jamais vu quelqu'un le lui demander expressément.
00:43 Le second et plus grave, c'est que l'ensemble des spécialistes de la sécurité, notamment
00:48 la DGSI, la Direction Générale du Service Intérieur, dit que jamais une cérémonie
00:54 d'ouverture ne s'est passée hors stade.
00:55 Et que le format de cette cérémonie d'ouverture suscite l'inquiétude, pour ne pas dire plus,
01:03 de ces spécialistes de la sécurité.
01:06 Après le Bataclan russe, et alors que nous sommes menacés par le même groupe terroriste,
01:14 les plans B ou C doivent quand même être mis sur la table.
01:17 Et là c'est tout neuf, tout chaud puisque ça date de ce matin.
01:20 Pour la première fois, il me semble, officiellement, le Président de la République met sur la
01:24 table ce plan B ou C, c'est-à-dire où le stade de France.
01:29 - D'autant plus qu'il avait écarté ces options.
01:33 Il avait dit non, non, ça se fera exactement là où c'était prévu.
01:37 Et effectivement, on est quand même aujourd'hui en urgence attentat.
01:40 Regardez tous les événements aussi qui se passent effectivement au Proche-Orient.
01:43 Je pense que là, le Président de la République, c'est en responsabilité qu'il a pris cette
01:48 décision et qu'on peut souligner parce qu'effectivement on ne peut pas mettre en danger le peuple.
01:53 Après, moi, ce que j'aimerais aussi soulever, c'est qu'aujourd'hui, il faut engager toute
01:59 la société, tous les Français dans leur entièreté, autour des signes faibles.
02:04 - Plan B ou plan C, justement, on va écouter le chef de l'État.
02:06 - On a une cérémonie qu'on prépare qui serait limitée aux trocadéros, par exemple,
02:10 et donc on ne ferait pas toute la scène si l'analyse permettait de...
02:14 - S'il faut restreindre le lieu.
02:15 - Exactement, voire qu'il rapatrierait dans le stade de France parce que c'est ce qu'il
02:20 fait classiquement.
02:21 - Il nous prépare, là.
02:23 Il est en train de dire "bon, ça ne serait pas comme prévu".
02:26 - Mais la grande question est de savoir si notre...
02:27 Moi, je ne sens pas autour de moi un enthousiasme, un compte à rebours auprès de celles et
02:31 ceux que je côtoie.
02:33 Il n'y a pas un climat de "chouette, les JO arrivent".
02:37 Est-ce que le basculement aura lieu quelques jours avant ? Est-ce que cela aura lieu lors
02:42 de la cérémonie d'ouverture et on va se passionner par les épreuves et on souhaite
02:46 dépasser notre record de médailles qui était à 33 à Tokyo ? Ou est-ce qu'il va rester
02:50 un climat qui ne sera pas un climat d'unité nationale, oui, mais d'une forme d'enthousiasme,
03:00 de plaisir partagé ? Pour l'instant, nous n'y sommes pas.
03:03 - Parce que l'État, Olivier, ne cesse de parler que des problèmes qu'on peut rencontrer,
03:11 puis des QH, des difficultés à avoir des places, des jauges qui vont être restreintes
03:17 et tout.
03:18 C'est aussi ça.
03:19 C'est-à-dire que cet engouement, cet "cocorico", cette envie aussi d'être dedans, de porter
03:24 haut les couleurs de la France, etc., il faut qu'à un moment, nos gouvernants sachent
03:28 aussi le distiller au niveau de la population.
03:31 Aujourd'hui, je vous le dis sincèrement, même moi, je mettrais le bleu blanc rouge
03:34 certainement, mais je ne me sens pas, et autour de moi, pour rejoindre ce qu'a dit Olivier,
03:38 je ne sens pas un engouement.
03:39 - Bon, il y a peut-être un petit esprit chagrin qui est peut-être français.
03:44 - Non, non, c'est un petit cas de Londres, il me semble.
03:46 Où ça avait mis du temps et après, il y avait une bascule.
03:49 - Après, ça s'était lancé.
03:50 Et on en rêve peut-être aussi de voir cette cérémonie sur la scène mise en scène par
03:54 Thomas Joly, effectivement.
03:55 Ça porte, bon, on a vu des images qui sont pour l'instant seulement des propositions.
04:00 Ce serait un regret pour vous de devoir composer avec le risque terroriste et donc de devoir
04:07 voir à la baisse nos ambitions ?
04:08 - Non, je sais que tout fait polémique dans notre pays, mais je vais m'en remettre à
04:13 la décision politique certainement nourrie par l'expertise de ceux dont c'est le métier.
04:19 C'est-à-dire que si ça reste tel que c'est prévu, c'est formidable, parce que c'est
04:24 un imaginaire et quelque chose de...
04:26 On voit bien ce que cela peut vouloir dire, mais s'il y a un plan B ou C, moi, je ne verrai
04:30 pas mauvaise polémique à dénoncer ce choix.
04:34 - Je rejoins ce que vient de dire Olivier, sachant que moi, par principe, je fais confiance
04:40 et je trouve que le ministre d'Armana est un bon ministre et qu'actuellement, il est
04:44 vraiment à la tâche et qu'il aura le souci, en tout cas, avant tout, de protéger les
04:47 Français.
04:48 Ecco, corrico !
04:49 - Et il y a un problème quant à la sécurité, on parle de la cérémonie, mais tout ce qui
04:54 va se passer en dehors aussi, tous les autres aspects, parce qu'il n'y a pas que le 26
04:59 juillet, il y a tout le reste.
05:00 Il y avait une auditrice qui était avec nous sur Europe 1 dans l'émission précédente
05:04 avec Pascal Brocqui, nous confier son inquiétude quant à la capacité française de faire face.
05:09 - Pendant les JO et les Jeux Paralympiques, tout le continuum de sécurité mobilisée
05:14 d'un pays, c'est-à-dire la police régalienne, police et gendarmes, les polices municipales
05:19 et les sociétés privées de sécurité.
05:23 Donc, ça fait beaucoup de personnes à mobiliser, pour certaines encore à former, mais il y
05:28 a aussi l'idée que ça peut nous faire concentrer notre réponse sécuritaire dans un espace
05:35 donné, celui des sites des Jeux Olympiques, mais le territoire national n'est pas que
05:42 le site olympique.
05:43 Donc, il y a là un moment, on le sait bien, de tension sécuritaire, mais notre pays est
05:49 très certainement en capacité de relever le défi, comme les services le font au quotidien,
05:55 il y a de nombreux projets d'attentats qui sont déjoués, il faut d'ailleurs dire l'excellence
06:01 de nos services, parce que c'est beaucoup de moyens qui sont mobilisés, il en faudrait
06:04 peut-être davantage si j'en crois certains spécialistes, mais il y a quand même des
06:09 résultats qui sont obtenus.
06:10 Malgré tout, et malgré les drames qu'on a vécu, bien évidemment, on a une pensée
06:13 pour ces drames.
06:14 - On se demande quand est-ce que va s'enclencher peut-être cette passion pour les JO, peut-être
06:18 que c'était ce matin, première étape d'Emmanuel Macron qui va sans doute se démultiplier,
06:22 qu'est-ce que vous avez pensé de ce symbole sous la grande nef du Grand Palais, micro
06:28 à la main, le Président de la République qui joue ?
06:30 - Je l'ai trouvé très allant, le Président dans ces moments-là est un super communicant,
06:35 mais après je pense que ce basculement dans de l'enthousiasme national, je ne le sens
06:40 pas pour aujourd'hui, je suis désolé pour cette journée en tout cas, ni peut-être
06:44 pour cette semaine, parce qu'il y a beaucoup de tensions, et la société française est
06:50 une société cocotte minute, j'espère que ça arrivera, parce qu'on a peut-être besoin
06:55 d'un moment où les choses s'apaisent un peu et où on va vers ce rêve olympique,
07:00 vers ces épreuves, et ce serait formidable.
07:02 - Merci Olivier d'Artigolles, merci Naïma M.
07:06 Fadel d'avoir été avec nous dans ce 13/14 sur Europe 1 qui s'achève sur cette note
07:11 d'espoir.
07:12 Tout de même on espère que les Français vont finir par se passionner pour...
07:14 - Et des médailles !
07:15 - Et des médailles sans doute, et battre des records.
07:17 - Il est 13h57 Michael.
07:20 - Oui exactement, c'était Thomas Chenet à la Demain, Thomas Europe 1 13h à réécouter
07:23 sur le site et l'application Europe 1, Europe 1 qui dédie toute son antenne aujourd'hui
07:26 à Notre-Dame de Paris, 5 ans après cet incendie ravageur, et ce sera le cas tout à l'heure
07:31 avec Stéphane Bern dans Historiquement Votre, où vous serez tous sur la cathédrale de
07:34 sa construction à sa restauration.
07:37 Historiquement Votre, 15h-16h sur Europe 1.
07:39 Votre après-midi se poursuit dans un instant avec le journal de 14h, et on la raconte !
07:43 [Musique]

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