Carrière, buzz, clash, polémiques... Pascal Praud se dévoile sans filtre dans "Face à Hanouna" !

  • il y a 5 mois
Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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00:00 - Qu'on applaudisse très fort, vous le savez, je ne m'en suis jamais caché ici,
00:04 il sait que je l'aime beaucoup, je suis content de le recevoir.
00:06 Pascal Praud est avec nous, merci beaucoup Pascal d'être là.
00:08 Merci Pascal, très content de te voir.
00:11 Je vais dire un truc, merci Pascal d'être là, déjà je pense que c'est...
00:15 Je ne t'ai jamais vu en invité.
00:17 - Je suis venu de temps en temps, peut-être...
00:20 Je ne suis jamais venu en invité ici.
00:22 - Non mais en invité dans une émission, je ne t'ai rarement vu.
00:24 - Oui, non mais alors je viens parce que c'est toi.
00:27 - Je sais, tu ne fais jamais d'émissions.
00:29 - Non mais toi tu fais tellement d'antennes qu'à un moment, si tu veux dire un truc, on le voit.
00:32 - Non mais je sais qu'en venant ici, au moins j'aurai des questions qui seront intéressantes.
00:35 - Merci.
00:37 - J'espère qu'on va assurer.
00:39 - Je voudrais dire un truc sur Pascal.
00:42 Je vous jure que je n'ai jamais vu ça, alors j'ai une petite carrière de télé,
00:45 mais je n'ai jamais vu ça de ma vie.
00:47 C'est le seul cas, parce qu'on est quand même en face tous les soirs,
00:50 mais vraiment jamais de notre vie, il y a eu un truc sur un invité,
00:55 et je vais vous dire ce qu'il fait même Pascal,
00:57 il m'appelle tous les deux jours, et même moi j'hallucine,
01:00 parce que c'est ce que je disais la dernière fois à la chaîne, au patron de la chaîne,
01:02 je dis que je n'ai jamais vu ça de ma vie.
01:04 C'est Pascal qui m'appelle et me dit "Cyril, ce soir, j'ai un sujet pour toi incroyable,
01:08 il faudrait que tu fasses ça".
01:10 Il me donne des idées de sujets tous les deux jours, alors qu'on est en face.
01:13 Et je trouve ça, vraiment je vous le dis,
01:15 parce que moi je me suis retrouvé en face de mecs qui étaient dans le même groupe aussi,
01:17 ce n'était pas la même histoire, je vais vous dire, c'était voilà.
01:20 Et c'est vrai que c'est incroyable ça.
01:22 On a le, voilà, autour de la table, je vois pas mal d'amis,
01:25 et on est tous journalistes, et on aime, en fait on aime parler de l'actu ensemble.
01:30 Voilà, et on aime échanger sur l'actu ensemble,
01:33 même si parfois on n'est pas forcément d'accord.
01:35 Et c'est ça qui nous fait plaisir.
01:38 – Non mais c'est fou que tu fasses ça, tu m'appelles,
01:40 j'adore quand tu m'appelles d'ailleurs.
01:41 – Oui.
01:42 – Tu m'appelles, il m'envoie un petit exsail.
01:43 – Mais parce que je vois parfois des sujets qui sont,
01:45 sur lesquels tu peux être exsailé.
01:47 – Toi tu dis ça c'est pour Hanouna ça.
01:49 – Mais parfois on peut le traiter nous d'ailleurs de la même manière,
01:51 tu le traiteras peut-être pas de la même manière.
01:53 – 30 ans de carrière en télé quand même Pascal.
01:55 J'aimerais qu'on revoie ta première télé quand même.
01:58 C'est toujours un bonheur.
02:00 Toi t'es devenu, t'as quand même glow up.
02:03 Physiquement, il est énorme, c'est vrai.
02:06 C'est vrai, t'as glow up physiquement Pascal, c'est vrai.
02:08 T'es de plus en plus beau gosse, regardez.
02:10 Mais t'étais pas, t'as jamais été vilain, t'étais pas comme moi.
02:13 Moi j'ai traversé, j'ai fait une très grosse traversée du désert.
02:16 [Rires]
02:18 – Regardez ce que j'ai trouvé, la petite culotte et la combi-note.
02:21 C'est superbe mais c'est très très cher, 1150 francs.
02:24 C'est difficile d'être sexy.
02:26 – Alors c'est entendu, Nantes n'est pas véritablement une ville très sexy.
02:29 Mais on sait jamais, c'est peut-être des choses qui peuvent s'arranger.
02:32 [Applaudissements]
02:37 Là j'étais à FR3 Nantes.
02:40 – C'est ça.
02:41 – Alors on se souvient évidemment toujours quasiment de tous les reportages
02:44 qu'on a faits les 6 premiers mois de sa carrière.
02:46 – Bien sûr.
02:47 – Là c'est en 88, j'ai 23 ans et demi et c'était le nirvana en fait.
02:51 – Ah voilà, voilà.
02:52 – Tu fais tes premiers reportages à FR3 Nantes, t'as l'impression que ça y est.
02:55 – La folie, la folie.
02:57 – T'es dans ce métier.
02:59 Et après je suis arrivé tout de suite à TF1.
03:01 Mais on avait un, je pense que c'était plus facile pour nous,
03:04 dans notre génération, que pour celle d'aujourd'hui.
03:06 – Ouais.
03:07 – Parce qu'il y avait moins de journalistes je pense.
03:10 – Est-ce que tu te régales en ce moment, parce que c'est vrai que,
03:13 c'est ce que je disais la dernière fois, je disais,
03:15 Pascal Praud pour moi c'est, c'est fou de dire ça,
03:18 parce que je te dis, t'as fait 30 ans de carrière,
03:20 et je dis la dernière fois, je disais, pour moi c'est la révélation télé
03:23 de ces 5 dernières années.
03:24 C'est un truc de fou, c'est vraiment, tu te dis,
03:27 t'as amené un nouveau ton encore en télévision.
03:30 Est-ce que tu t'éclates ?
03:31 – Moi je n'irais pas, je ne sais pas si je dirais c'est jusque-là,
03:34 mais notre émission c'est une émission de liberté.
03:38 Moi j'ai l'impression de témoigner de la réalité et de dire les choses
03:42 avec les gens autour de la table, telles qu'elles sont.
03:46 Je déteste quand on imagine que je sois militant,
03:49 je suis militant de rien du tout moi.
03:51 Je suis un témoin de l'actualité, et parfois je peux me retrouver
03:55 dans certains camps, sur certains sujets, et puis parfois sur un autre sujet,
03:59 je vais me retrouver avec d'autres gens.
04:01 Ce qui est vrai c'est comme toi d'ailleurs,
04:03 j'incarne ou nous incarnons les sujets,
04:05 donc il est possible de donner notre avis sur le sujet que nous traitons.
04:09 Mais on se retrouve parfois, c'est pour ça qu'on n'est pas militant,
04:11 moi je peux me retrouver sur par exemple la PMA, la GPA,
04:16 sur le mariage pour tous, sur l'IVG, je peux me retrouver dans un camp,
04:19 d'une certaine manière qui est plutôt le camp des progressistes.
04:22 Mais sur d'autres sujets, je vais me retrouver dans un autre camp.
04:26 – Mais parce qu'entre nous c'est vrai que c'est nouveau,
04:29 moi ce que je fais aussi, parce que je ne peux pas m'en empêcher,
04:32 l'animateur de bande qui donne son avis.
04:35 – Oui.
04:36 – Parce que d'habitude l'animateur de bande…
04:38 – Il y avait une trahie, il y avait pas d'intervention.
04:40 – Il faisait ça, qui a fait ça, avec qui j'ai appris ça ? Sako Mano.
04:43 – Oui c'est vrai.
04:44 – Sako Mano avait inventé un talk dans le foot,
04:46 où il était animateur et éditorialiste.
04:49 – C'est vrai, t'as raison.
04:50 – Et on a beaucoup bossé avec lui, moi j'ai beaucoup bossé avec lui,
04:52 que j'adorais Sako, sa culture qui allait bien au-delà de celle du football,
04:57 mais il faisait ça à Gênes, c'est-à-dire qu'il était à la fois animateur
05:00 et à la fois éditorialiste, et c'est ce qu'on fait un peu.
05:03 – Vous êtes heureux là, tout ce que vous faites ou pas ?
05:05 Europe 1, Cégep, Cégep…
05:07 – Je pense, moi j'ai toujours mis le plaisir au cœur de ma vie professionnelle,
05:12 c'est pour ça que j'adore, pourquoi j'adore faire ce qu'on fait ?
05:15 Parce qu'en fait on est dans une toute petite structure,
05:18 d'une certaine manière, de préparation, avec Serge Neidjar bien sûr,
05:22 les missions, le soir on fait parfois un million,
05:26 on est deux ou trois à la préparer.
05:30 Donc on a une liberté totale, je pense à un animateur que j'aime bien,
05:35 qui a commencé une matinale sur une grande chaîne de télévision,
05:41 ils sont 45 ! – Oui c'est vrai.
05:43 – Et tout le monde donne son avis. – J'aime bien cet animateur aussi.
05:45 – Mais bien sûr, et tout le monde donne son avis,
05:47 et ce matin j'étais avec Patrick Chenet, il me dit "j'ai fait cette émission,
05:49 je suis sorti, j'ai vu qu'ils étaient en débrief, ils étaient 40 à débriefer".
05:52 Comment tu veux travailler à 40 ? – Bien sûr.
05:54 – En fait, d'être très peu dans la fabrication des émissions,
05:59 en fait ça t'aide, et c'est là que tu retrouves cette liberté,
06:02 et les gens ils sentent, ils devinent cette liberté.
06:04 – Je pense moi, et moi je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes
06:07 entre la politique et la télévision, et je pense aussi que même les politiques
06:11 auraient intérêt à travailler en petits comités,
06:14 ils sont 50 à chaque fois, c'est une armée mexicaine.
06:16 – Mais tout le monde donne son avis, mais c'est impossible.
06:18 – Tout le monde donne son avis, tu ne peux pas avancer.
06:20 – Tout le monde donne son avis. – Je pense qu'une émission de télé c'est pareil.
06:22 – En fait il faut quelqu'un qui décide, moi je décide le matin,
06:26 je décide ce qu'on fait, ce qu'on ne fait pas, etc.
06:29 Je fais confiance à mon propre jugement, c'est-à-dire que tu écoutes toutes les infos
06:33 et tu vois ce qui te fait réagir.
06:34 – Je sais, et les infos que tu ne prends pas, tu me les envoies souvent.
06:36 [Rires]
06:38 – J'ai compris maintenant.
06:40 – Moi je n'ai aucun conseil à donner à personne,
06:43 mais les jeunes journalistes, je leur dis, faites-vous confiance.
06:46 Parfois vous dites des choses plus intéressantes en conférence de rédaction qu'à l'antenne.
06:50 Ce qui est intéressant c'est quand j'arrive par exemple à la rédac
06:53 et je vois quelqu'un qui me dit "ah tiens" etc.
06:55 Mais ça je dis "mais dis-le à l'antenne, fais-le à l'antenne, c'est ça ta vraie réaction,
06:59 c'est là que tu es raccord avec le public".
07:00 – J'ai le même problème avec les chroniqueurs,
07:01 ils sont meilleurs pendant la pub que pendant l'émission.
07:03 [Rires]
07:04 Je leur dis "dis-le" mais bon.
07:06 – Donc il faut faire confiance à ses réactions,
07:08 ne pas penser ce qui plaira au public parce que là déjà tu es mort.
07:12 Si tu dis "ah oui mais je vais faire ça parce que je pense que ça lui plaira",
07:15 là c'est déjà à mon avis une mauvaise idée.
07:17 En revanche, il faut savoir quel est le public qui peut te regarder.
07:21 Si effectivement, si j'étais…
07:24 Si aujourd'hui les gens qui écoutent en l'occurrence CNews avaient 18 ou 20 ans,
07:29 je ne suis pas sûr d'être le mieux placé pour leur parler
07:33 parce que souvent leurs centres d'intérêt ne sont pas forcément les mêmes
07:36 que ceux qui ont 45, 50 ou 60 ans.
07:39 Moi je suis très frappé qu'aujourd'hui les fractures entre les uns et les autres
07:42 sont générationnelles.
07:43 – Pascal, tu me disais un truc un jour, tu me disais
07:45 très peu de gens peuvent faire de l'actu parce que tu sens les gens qui aiment l'actu.
07:49 Toi tu es un amoureux de l'actu.
07:50 – Oui mais toi pareil, c'est-à-dire que ce qui est drôle,
07:53 c'est que en fait évidemment que tu es complètement journaliste,
07:56 bien sûr que tu es journaliste et ceux qui t'attaquent,
07:59 ils n'ont vraiment rien compris.
08:00 Et parfois il y a un animateur, celui-là je ne le citerai pas
08:03 parce que je l'aime beaucoup, et il est très doué,
08:05 mais il n'est absolument pas de l'actu, il n'a aucune sensibilité de l'actu.
08:08 Et il ne peut pas faire son actu.
08:09 – Et on l'adore en plus tous les jours.
08:10 – Et on l'adore.
08:11 – C'est qui c'est ?
08:12 – Mais ça ne passe pas parce que ce n'est pas son truc.
08:14 L'actu c'est un truc, l'actu c'est la marbite d'Obélix.
08:18 Tu plonges dedans ton petit ou jamais.
08:21 Et il y a des gens ça ne les intéresse pas l'actu, ça ne les intéressera jamais.
08:24 – C'est comme la nupesse, tu plonges dans la marbite quand tu es petit
08:26 comme Gilles ou tu ne plonges jamais.
08:28 – Il est toujours de la nupesse ?
08:30 – Toujours, toujours.
08:31 – Mais c'est le dernier alors.
08:32 [Rires]
08:37 – C'est le dernier mais ce n'est pas encore.
08:39 – Ah non mais il est encore de la nupesse ?
08:41 – Attention que je ne balance pas trop de dossiers.
08:43 [Rires]
08:44 – Il a un positionnement politique, idéologique qui est particulier.
08:49 – Singulier. – Singulier.
08:51 – Folklorique. – Singulier.
08:53 – Mais il défend.
08:55 – Mais est-ce qu'il le défend avec sincérité ?
08:58 – Oui c'est le problème.
08:59 [Rires]
09:00 – Vous me connaissez.
09:01 – On ne sait pas parfois s'il pense tout ce qu'il dit.
09:04 – Moi aussi je me demande mais malheureusement oui, c'est ça le problème.
09:07 J'aurais aimé que non mais heureusement oui.
09:09 D'ailleurs sa femme qui est derrière pourra te le dire.
09:12 [Rires]
09:16 – Voilà, merci monsieur.
09:19 [Applaudissements]
09:22 – Pascal on va parler un petit peu de CNews et de C8.
09:25 – Il y a que moi qui parle là, c'est le concept.
09:27 – Bah oui c'est la grande interview, attention.
09:30 Ah tu croyais que tu allais faire des débats tout ça ?
09:32 – Non, non. – Je repasse dans la semaine si tu veux.
09:34 [Rires]
09:35 – Non Pascal, tu trouves qu'il y a un acharnement contre C8 et CNews ou pas ?
09:38 – Honnêtement c'est la rançon du succès, voilà.
09:41 C'est-à-dire que c'est ça, c'est la rançon du succès.
09:44 Aujourd'hui tu es une cible parce qu'effectivement le problème de CNews
09:48 et le problème de C8 fondamentalement c'est que ça marche, point.
09:51 – J'aimerais rappeler un truc parce que CNews, il y a quoi, il y a trois ans ?
09:55 Ça faisait quoi, ça faisait 0, 0, 5 ?
09:57 – Alors il y a 3, 4 ans je pense que ça avait déjà un peu monté
10:00 mais disons qu'en 2016 on est à 0,5 et aujourd'hui, hier je crois qu'on a fait 3, 5, 3, 6, 3, 7
10:12 tous les jours on est au-dessus de 3.
10:13 Mais parce que les gens, là encore c'est le public,
10:16 ils ont compris que ceux qui sont autour de la table disent les choses avec liberté
10:23 et non pas tels qu'ils pensent qu'il faut dire les choses.
10:27 Donc c'est essentiel dans le rapport au public, ils peuvent se tromper bien évidemment,
10:32 quand on parle de pluralisme autour de la table, évidemment il y a le pluralisme
10:37 mais il n'y a pas ce qu'il y a de plus horrible sur les plateaux de télévision,
10:40 c'est des gens qui te disent en dehors de l'antenne quelque chose
10:43 et qui en plateau te disent autre chose, ça c'est pas possible.
10:46 – La fameuse posture.
10:47 – Ça c'est pas possible, c'est-à-dire que les gens qui me connaissent,
10:50 ils me connaissent, Gilles me connaît depuis combien de temps ?
10:52 – Très longtemps.
10:54 – Trop longtemps peut-être, c'est ce que tu voulais dire.
10:57 Et je dis toujours en dehors de l'antenne et par ailleurs…
11:01 – Non jamais changé d'orientation.
11:03 – Je dis en dehors de l'antenne, je dis toujours…
11:05 – Qu'est-ce que tu as pensé des auditions de CNews et de CBC ?
11:08 – Je pense qu'elles seront contre-productives à l'arrivée.
11:11 Je pense que d'abord vous avez vu des gens qui sont des commissaires politiques,
11:15 donc ces gens-là reprennent une célèbre formule,
11:19 pour les gens qui ne pensent pas comme nous,
11:21 quatre murs c'est encore trois de trop.
11:23 Et s'ils pouvaient nous tuer, nous empêcher de parler, ils le feraient.
11:29 Et comme Tu as été très bon, comme les auditions,
11:34 quand nous sommes allés avec Sonia, avec Serge Neidjear, avec Laurence Ferrari,
11:39 avec Gérald Briziret, que nous avons répondu comme on répond là en fait.
11:45 Quand je dis à la dame "vous m'accusez de pluralisme, mais venez sur mon plateau".
11:48 "Ah ben non je ne veux pas". "Et pourquoi ?" "Ah ben parce que je ne veux pas".
11:51 Qu'est-ce que tu veux dire ? Donc les gens ils écoutent ça,
11:53 ils disent "mais enfin on les accuse de pluralisme, tu les invites, ils ne viennent pas".
11:57 Je lui dis "mais si vous voulez, vous pouvez venir, j'enlève tout le monde et il n'y aura que vous".
12:02 Non ? - Tu sais c'était Sophie Taillé-Polluant.
12:05 - Oui. Donc qu'est-ce que vous voulez faire ?
12:07 Je pense que... Pourquoi ils ne viennent pas fondamentalement ?
12:10 Parce que tu leur poseras des questions, peut-être que les autres ne leur poseront pas.
12:14 Mais moi je pose à tout le monde les questions de la même manière.
12:18 Quand j'ai reçu Éric Zemmour, les fans d'Éric Zemmour,
12:22 et pareil pour Gauthier Lebrecht qui vient ici,
12:25 ils n'ont pas de mots assez durs sur Gauthier Lebrecht ou sur moi
12:28 quand on reçoit Éric Zemmour parce qu'ils trouvent qu'on ne l'interview pas comme il faudrait.
12:32 - Qu'est-ce qui... Aujourd'hui vous avez fait des demandes de personnalités de gauche
12:37 pour revenir après l'audition sur le plateau ?
12:39 - Alors il peut y en avoir des personnalités de gauche, ce qui ne vient pas c'est...
12:43 - Samy Djil. Mathilde Panot elle viendrait sur votre plateau ?
12:46 - Je pense qu'elle ne veut pas venir. - C'est ça, oui.
12:49 - Mais quand je dis Olivier Faure, c'est normal, Olivier Faure du PS,
12:52 je dis "il a vendu son âme pour un plat de lentilles".
12:55 Donc je comprends, je lui poserai cette question.
12:57 En fait Olivier Faure, qui est premier secrétaire du PS,
13:00 s'il ne s'allie pas avec l'ANUPS, il n'est pas élu.
13:03 - Exactement. - Il n'est pas élu député.
13:05 Donc je lui pose la question, s'il vient sur mon plateau.
13:08 Ça ne vous ennuie pas les positions de l'ANUPS sur le 7 octobre ?
13:11 - Vous me regardez en me demandant ?
13:13 [Rires]
13:15 - Je ne suis pas le porte-parole de l'ANUPS. - Un petit peu.
13:17 - Sur ce plateau, oui. - Donc...
13:19 - Ça m'ennuie mais ça n'empêche pas de m'intéresser à plein d'autres positions.
13:22 - Donc on posera toutes les questions. - Ah bien.
13:24 - Je peux poser des questions, mais à tous, me semble-t-il, de la même manière,
13:29 parce que c'est dans notre ADN de journaliste d'être parfois...
13:34 voilà, d'apporter la contradiction.
13:37 - Pascal, ça vous embête les critiques de quotidien, etc., ou pas du tout ?
13:43 Parce que vous avez fait très fort avec Jeff Panacloc, qui a été repris...
13:46 - Oui, ce qui est ennuyeux...
13:48 D'abord, que ce soit systématique peut nous ennuyer, bien évidemment.
13:56 Moi, je trouve que c'est malhonnête, puisque tu prends des bouts...
14:00 J'ai cité le traitement du débat Valérie Aillet-Marion Maréchal,
14:08 comment dire, présenté par Sonia et par... - Laurence Ferrahi.
14:14 - Laurence Ferrahi, et j'ai cité le traitement qu'on a proposé quotidien.
14:19 Et c'était Julien Belvert qui explique qu'il y a des questions séniouses.
14:23 Regardez les questions séniouses.
14:25 Et tu fais un montage sur une heure en posant...
14:28 Il y a eu 50 000 questions qui ont dû être posées.
14:30 Mais tu ne reviens que sur les questions de sécurité.
14:32 Mais là où c'est malhonnête, c'est que si tu vas sur un autre plateau de télévision,
14:38 ce seront sans doute les mêmes questions qui seront posées sur la sécurité.
14:41 Si tu as Marion Maréchal, tu vas l'interroger sur la sécurité.
14:44 Tu peux faire le même montage.
14:45 Mais là, tu dis "Regardez, ils n'ont parlé que de ça".
14:47 Ben non, ils n'ont pas parlé que de ça, en fait.
14:49 En l'occurrence, elles n'ont pas interrogé que là-dessus.
14:51 Ce sont des questions séniouses.
14:53 Il y a des questions séniouses.
14:55 Et puis, il y aurait des questions TF1 et il y aurait des questions quotidien.
14:58 Tout ça n'a pas de sens.
15:00 - Juste, moi, j'ai vu... Il y a Jean-Michel Apathy,
15:02 chroniqueur dans l'émission de Jeff Palaclocq, de Yann Barthez.
15:06 Il était un peu énervé parce que je l'ai un peu vanné dans l'émission.
15:12 Et c'est dingue parce qu'eux, ils peuvent faire des trucs sur nous tous les jours,
15:15 mais nous, dès qu'on fait un truc, on a l'impression que c'est un drame.
15:18 - Oui, c'est ce qu'on appelle le privilège rouge
15:21 ou le privilège politiquement correct.
15:24 C'est la bonne conscience.
15:26 Parce qu'en plus, tout le monde se connaît dans ces métiers.
15:28 Tout le monde se connaît.
15:30 Donc, tout le monde sait qui est qui.
15:32 Tout le monde sait qui est plutôt sympa, plutôt pas sympa,
15:34 qui travaille...
15:36 Allez demander, je ne vais pas citer de nom,
15:38 aux uns et aux autres ceux qui ont travaillé avec eux,
15:40 ce qu'ils pensent d'eux. - Bien sûr, je sais.
15:41 - Et comment ils se conduisent. - Exactement.
15:43 - Et comme c'est un petit milieu où tout le monde se connaît,
15:46 bien sûr, et c'est toujours les pires, les donneurs de leçons...
15:49 - Je vais vous dire la vérité.
15:50 On a vu le vrai visage lors de la commission aussi, d'audition.
15:52 Je suis désolé.
15:53 Même les députés, je vous dis des échos que j'ai,
15:55 même les députés qui étaient plutôt contents de les voir,
15:58 ils sont ressortis en disant...
16:00 "Bah, pfff, on craint un peu quand même.
16:03 "On ne préférait pas Pascal Praud et Anouna, les gars."
16:05 Non, mais je vous jure que des échos que j'ai, c'est ça.
16:08 - Mais parce que, là encore,
16:11 évidemment qu'on peut vous reprocher des choses,
16:14 évidemment qu'on peut me reprocher des choses,
16:16 mais on ne te reprochera pas ton authenticité,
16:19 ta sincérité, ton engagement.
16:21 - Voilà.
16:22 - Après, comme tout à chacun, c'est de la télévision,
16:25 ce n'est pas le Collège de France, ce qu'on fait.
16:27 Donc tu peux te tromper, tu peux avoir...
16:30 Mais personne ne remettra en cause, à mon avis,
16:32 quelque chose qui est le plus important aujourd'hui,
16:34 mais c'est vrai aussi dans la vie, d'ailleurs,
16:36 c'est ton authenticité et ton engagement.
16:38 Et ça, je pense que le public, il perçoit ça,
16:41 il perçoit ça et que parfois,
16:43 je pense que ça leur a fait beaucoup de mal à eux.
16:45 Parce qu'ils ont perçu quelque chose,
16:47 notamment sur l'animateur principal de "Faux",
16:50 et que ça infuse, c'est des choses qui infusent.
16:54 La fausseté, le côté fake, ça infuse.
16:58 Et je ne parle même pas de M. Apathy, évidemment,
17:01 qui depuis bien longtemps, lui, est perçu tel qu'il est.
17:04 - Je sais que Jeff Panaclocq,
17:06 on a vu son vrai visage derrière la marionnette.
17:09 Pascal, est-ce que tu dors toujours dans ta voiture ?
17:12 - Oui. Je ne dors pas tout le temps.
17:14 C'est la pièce dans laquelle je me présisse,
17:16 que j'ai un appartement.
17:18 - Parce que tu sais qu'à chaque fois que je vois quelqu'un,
17:20 il me dit "Pascal, qu'est-ce qu'il bosse ?
17:22 Il dort même dans sa voiture."
17:24 - Pourquoi je l'ai mis dans un arcile du monde ?
17:26 - Parce que comme j'arrive le matin à 7h,
17:29 et je repars à 21h15 le soir,
17:31 et après déjeuner, je vais dans ma voiture,
17:34 je mets un masque de sommeil,
17:36 je mets des bouchons d'oreille,
17:38 et entre le moment où je rentre dans la voiture
17:40 et le moment où je sors de la voiture,
17:42 je me mets sur le siège du conducteur,
17:44 et il se passe 50 minutes, donc je dois dormir 40 minutes,
17:46 et après tu reviens en pleine soirée.
17:48 - Est-ce que vous avez des questions pour Pascal ?
17:50 - Non, non, parce que c'est pas mon casting.
17:54 Souvent, je trouve par exemple que Laurence et Sonia,
17:57 il y a quelque chose chez elles qui est plus institutionnel que moi,
18:01 de plus prestigieux peut-être que moi dans la présentation,
18:05 qu'elles sont plus adaptées à ce genre de présentation,
18:08 et que moi c'est pas mon casting.
18:10 Mon casting, c'est ce que j'aime faire,
18:14 c'est animer des débats, d'aller dans des émissions de flux,
18:18 des émissions d'actu, des émissions de réactivité,
18:21 et je me sentirais... je crois que je serais pas à ma place,
18:25 et j'ai passé l'âge de faire des choses
18:27 dans lesquelles justement je pense pas être le meilleur pour ça.
18:30 - Moi j'ai un rêve secret.
18:32 J'ai un rêve secret, je te l'ai jamais dit Pascal.
18:35 J'ai un rêve secret, c'est qu'un jour on fasse une émission ensemble,
18:38 une spéciale avec le président de la République, moi et moi.
18:41 - Ah bah oui, alors ça, ça serait formidable,
18:43 parce que je lui poserais des questions.
18:45 - Ça, en simultané C8C News. - Bien sûr.
18:47 Vous savez, il y a un truc que je dis sans arrêt le matin,
18:50 j'adorerais dire du bien d'Emmanuel Macron.
18:52 J'adorerais en dire du bien.
18:54 Je vous assure, j'adorerais en dire du bien.
18:56 Parce qu'il y a des gens qui jubilent parfois
18:58 sur la situation française d'aujourd'hui,
19:00 et moi je jubile pas du tout quand il se passe ce qui se passe.
19:03 Il y en a qui sont sur le thème, je vous l'avais bien dit,
19:06 moi, ce qui se passe en France aujourd'hui,
19:08 ça me fait vraiment, ça m'a triste.
19:10 Les gens de ma génération ne reconnaissent plus la France
19:13 dans laquelle ils ont grandi.
19:15 Ils se sentent dépossédés culturellement.
19:17 Et ils sont en très grande difficulté.
19:19 Ils ne reconnaissent pas les us et coutumes
19:22 de cette France qu'ils ont aimée.
19:24 Donc forcément, le président Macron,
19:26 qui est au cœur du système,
19:28 j'irais l'interroger là-dessus.
19:30 Et c'est pourquoi, sur des questions qu'on a eues 50 000 fois,
19:33 je défendais l'assimilation.
19:35 Parce que les sociétés multiculturelles,
19:37 elles ont beaucoup de mal à vivre ensemble.
19:39 C'est pour ça que je défends l'assimilation.
19:41 C'est-à-dire que c'est pour ça que les parents italiens
19:43 disaient à leurs enfants "tu ne parles pas italien".
19:46 "Je t'interdis de parler italien".
19:48 Et c'est pour ça qu'Aldo Platini appelait son fils Michel
19:51 pour l'assimilation.
19:53 Il y avait des raisons.
19:55 C'est-à-dire que la société multiculturelle,
19:57 il y a toujours un moment,
19:59 elle se fout sur la gueule.
20:01 Donc c'est pour ça que l'assimilation
20:03 était le modèle français,
20:05 que ce modèle est aujourd'hui en très grande difficulté,
20:07 le modèle de l'assimilation.
20:09 Et c'est ce que je lui dirais au président Macron.
20:11 On n'est plus en 1930, on n'est plus en 1940.
20:13 Mais ce modèle-là, il a quand même marché.
20:15 Il a marché.
20:17 Donc ça devrait nous interpeller.
20:19 - Merci.
20:21 - Vous avez un pire souvenir d'interview.
20:23 C'est-à-dire qu'on connaît vos coups d'éclat.
20:25 Vous n'hésitez pas à dire à vos invités
20:27 quand ils vous énervent.
20:29 Mais est-ce qu'il y a eu une émission ou une interview
20:31 qui a été complètement ingérable pour vous ?
20:33 - Mais parfois, t'es mauvais.
20:35 Parfois, t'es pas très bon.
20:37 Ça m'est arrivé.
20:39 Évidemment, ce que j'avais dit à la commission d'enquête,
20:41 on a fait, j'avais calculé, 4 000 heures d'antenne.
20:43 On sort toujours les 5 mêmes clashes
20:45 sur 4 000 heures d'antenne.
20:47 Donc c'est Claire Nouguillon,
20:49 c'est Caroline Mécari.
20:51 - C'est Olivier.
20:53 - Alors parfois, t'es pas très bon.
20:55 Ça arrive, voilà, t'es pas très bon,
20:57 t'as pas le bon mot, t'as pas l'humour,
20:59 t'as pas la bonne réponse, etc.
21:01 Bon, c'est pas très grave.
21:03 Mais en même temps, on a une chance, nous,
21:05 dans notre métier, c'est qu'une émission chasse l'autre.
21:07 Même si t'as quelque chose qui va pas bien,
21:09 bon, ben, quelques heures plus tard,
21:11 t'as une autre émission, et puis...
21:13 - Sur un chroniqueur chasse-saut.
21:15 (Rires)
21:17 - Tout ça n'est pas très grave.
21:19 C'est ça que je veux dire.
21:21 - Vous avez changé de radio.
21:23 Vous avez quitté RTL pour Europe 1.
21:25 Je sais que sur CNews, vous êtes très bien,
21:27 mais vous avez eu des propositions
21:29 pour quitter CNews et aller ailleurs.
21:31 Est-ce que vous avez été tenté, parfois ?
21:33 Ou est-ce que vous vous installez dans la durée sur CNews ?
21:35 - Non, d'ailleurs, ils le savent, mes patrons,
21:37 je quitterai jamais CNews.
21:39 Donc, ils le savent. Pourquoi ?
21:41 Parce que la liberté que j'ai, en fait,
21:43 le plus important pour moi, c'est le plaisir et la liberté.
21:45 - Il en a fait deux.
21:47 - Je n'aurai jamais autant de liberté
21:49 que je n'en ai à CNews.
21:51 - Exactement.
21:53 - Pour les raisons qu'on a dites tout à l'heure.
21:55 - C'est un mois ici.
21:57 - Donc, voilà, je devrais même pas dire ça,
21:59 parce que mes patrons, ils le savent,
22:01 je ne quitterai jamais CNews.
22:03 - Ça, c'est les patrons, à un moment, qui peuvent.
22:05 - J'ai quelques questions.
22:07 - Ah, d'accord. Parce que tu sais qu'il y a un film, après.
22:09 - Je sais.
22:11 - Je veux bien tes quelques questions.
22:13 - Non, mais, Pascal, on se connaît très, très bien.
22:15 On a fait pratiquement 10 ans ensemble sur CNews.
22:17 - Bien sûr. On s'est engueulé une fois
22:19 avec Patrice Evra sur un plateau.
22:21 Et ça, ça tourne encore.
22:23 - C'est clair. La nouvelle émission,
22:25 je sais que vous nous en parliez déjà,
22:27 même 4-5 ans avant, avant que l'émission
22:29 ne se mette en place, puisque vous,
22:31 à l'époque, vouliez que je fasse partie de l'équipe
22:33 et qu'on en avait discuté. Mais cette émission,
22:35 quand elle a commencé, moi, j'ai constaté
22:37 que vous êtes parti dans une direction
22:39 que vous aviez déjà au fond,
22:41 qui est le côté réac.
22:43 - Vous me traitez de réac.
22:45 Un réac qui est pour la PMA,
22:47 qui est pour la GPA,
22:49 qui est pour l'IVG dans la Constitution...
22:51 - Il est même pour GTA.
22:53 - Exactement. Bon.
22:55 Il n'y en a pas beaucoup. Généralement,
22:57 ce n'est pas là qu'on trouve le plus de réac.
22:59 Il n'y a qu'une chose
23:01 sur laquelle je suis
23:03 effectivement très conservateur,
23:05 c'est la culture,
23:07 la langue française,
23:09 l'école, l'autorité.
23:11 - Parce que, franchement, réac,
23:13 ce n'est pas le mot qui convient.
23:15 Vous feriez marrer mes filles si vous leur dites
23:17 que j'étais réac. - Merci, Pascal.
23:19 - C'est moi qui vous remercie.
23:21 - Tu sais que je t'aime.
23:23 - C'est réciproque. Vraiment.
23:25 - Merci d'avoir été là.
23:27 ♪ ♪ ♪

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