• il y a 7 mois
À quasiment 100 jours des JO de Paris et à l'occasion de la visite du chantier du Grand Palais, Emmanuel Macron est l’invité exceptionnel de RMC et BFMTV ce lundi matin.

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00:00:00 (Générique)
00:00:20 Bonjour Monsieur le Président.
00:00:21 Bonjour.
00:00:22 Merci d'avoir accepté notre invitation ce matin sur RMC et BFM TV.
00:00:27 C'est au fond le coup d'envoi des Jeux Olympiques à presque 100 jours de la cérémonie d'ouverture.
00:00:32 Nous sommes ici au Grand Palais.
00:00:34 C'est presque la réinauguration, c'est plutôt une visite de chantier.
00:00:36 Pour être tout à fait honnête, on va évidemment parler Jeux Olympiques.
00:00:41 Rien que les JO, mais toutes les JO. On est bien d'accord Monsieur le Président ?
00:00:44 Avec un grand bonheur.
00:00:45 Non, ça c'est le principe, on est d'accord.
00:00:47 On va parler donc sport, enthousiasme, ambition française.
00:00:50 Mais on va aussi parler de ce qui inquiète les Français, les questions de sécurité,
00:00:53 d'organisation, de coûts et de diplomatie plus que jamais.
00:00:56 Je vous présente l'équipe Olympique d'RMC, même s'il n'y a pas vraiment besoin de les présenter.
00:01:00 David Douillet, double champion Olympique de judo 1996 et 2000.
00:01:03 Bonjour Monsieur le Président.
00:01:04 Marion Bartoli, ex numéro 1 française de tennis, vainqueur Wimbledon 2013.
00:01:08 Bonjour Monsieur le Président.
00:01:09 Rémi Boulet, médaillé paralympique para-canoe 2021 et en route pour une médaille supplémentaire
00:01:15 puisqu'il sera sur le canoé le 7 septembre.
00:01:20 Bonjour Monsieur le Président.
00:01:21 Bonjour Rémi.
00:01:22 Je précise que nous serons rejoints tout au long de cette émission par les auditeurs d'RMC
00:01:25 et les téléspectateurs de BFM TV qui vous interrogeront en direct.
00:01:30 Mais Monsieur le Président, dans la nuit de samedi à dimanche, l'Iran a attaqué Israël.
00:01:36 Est-ce que vous redoutez l'embrasement ?
00:01:38 Oui, c'est la crainte que nous avons tous.
00:01:40 D'abord, nous avons condamné avec la plus grande fermeté cette attaque de l'Iran.
00:01:44 Elle est inédite dans sa forme parce que l'Iran, depuis son sol, a envoyé des drones et des missiles,
00:01:49 plusieurs centaines, sur le sol d'Israël.
00:01:52 C'est une victoire d'Israël parce qu'ils ont réussi à stopper la quasi-totalité de ces missiles et de ces drones.
00:01:58 Seuls sept ont touché leur sol avec un blessé.
00:02:02 Le bilan sera fait par Israël, mais très limité.
00:02:05 La France a été aux côtés d'Israël et sous coordination américaine avec nos amis britanniques
00:02:10 parce que nous sommes sur le sol jordanien à la demande de la Jordanie.
00:02:13 Nous avons eu des interceptions en stricte protection et défense à faire dans cette nuit de samedi.
00:02:22 Nous avons condamné, nous sommes intervenus et aujourd'hui nous allons tout faire pour éviter l'embrasement,
00:02:27 c'est-à-dire l'escalade.
00:02:29 C'est de convaincre Israël qu'il ne faut pas répondre en escaladant,
00:02:35 mais plutôt isoler l'Iran, réussir à convaincre les pays de la région que l'Iran est un danger,
00:02:40 accroître les sanctions, renforcer la pression sur les activités nucléaires
00:02:44 et puis retrouver un chemin de paix dans la région.
00:02:47 C'est aussi pour cela que nous appelons à la prudence sur AFA
00:02:50 et que nous avons demandé une trêve conduisant au cessez-le-feu
00:02:54 pour pouvoir procéder aux opérations humanitaires.
00:02:57 Mais la situation est très instable aujourd'hui
00:02:59 et donc il y a une très forte mobilisation diplomatique qui se fait autour de ce contexte.
00:03:04 Je suis frappée que vous disiez, monsieur le Président, que vous êtes intervenu,
00:03:07 que la France est intervenue à la demande des Jordaniens.
00:03:10 Ce que vous voulez dire, c'est que vous n'avez pas fait ça en soutien direct d'Israël.
00:03:14 On l'a fait tous en soutien, mais les Iraniens ont violé l'espace aérien de plusieurs pays.
00:03:19 Et c'est pour simplement rappeler le cadre dans lequel nous intervenons.
00:03:23 Vous savez, depuis maintenant plusieurs années, nous avons une base aérienne en Jordanie
00:03:27 pour lutter contre le terrorisme.
00:03:30 Et donc l'espace aérien jordanien a été violé par ces tirs.
00:03:33 Nous avons fait décoller nos avions et nous avons intercepté ce que nous devions intercepter.
00:03:37 Qui attaque qui ? C'est-à-dire que l'Iran dit que c'est une réponse à l'attaque d'Israël
00:03:42 contre leur consulat à Damas. Qui attaque qui ?
00:03:44 Aujourd'hui, Israël se protège.
00:03:46 Et le fait générateur de cette situation d'ensemble, c'est l'attaque terroriste du Hamas cet octobre dernier.
00:03:53 Dans ce contexte, il y a eu plusieurs interventions qui étaient liées à l'Iran.
00:03:59 Et Israël, en effet, il y a plusieurs jours, a frappé en Syrie, à Damas,
00:04:05 une emprise diplomatico-militaire iranienne.
00:04:09 Les Iraniens ont répondu.
00:04:11 Mais ils ont répondu de manière, si je puis dire, disproportionnée.
00:04:14 Parce qu'au lieu d'aller toucher des intérêts israéliens en dehors d'Israël,
00:04:18 eh bien ils ont été chercher Israël sur son sol, depuis leur sol, ce qui est une première.
00:04:23 Il y a une forme d'équilibre, si je puis dire, de la violence, pardon de le dire comme ça,
00:04:27 qui existe dans la région de la même manière qu'on a depuis des semaines.
00:04:31 Et oserais-je dire depuis des années, des tirs qui se font, par exemple,
00:04:35 entre le Hezbollah et le nord d'Israël,
00:04:39 eh bien il y a des équilibres, certaines zones ne sont pas touchées.
00:04:43 Là, pour la première fois, l'Iran a décidé d'envoyer des frappes depuis son sol,
00:04:47 sur le sol d'Israël, et c'est un changement, une rupture profonde.
00:04:50 Et donc c'est pour ça que ce qui s'est ouvert est très dangereux en termes de réaction.
00:04:55 Donc très clairement, c'est l'Iran qui a décidé de frapper Israël dans le contexte,
00:05:00 d'une manière inédite, et donc il nous faut à la fois être aux côtés d'Israël
00:05:04 pour assurer sa protection au maximum, mais appeler à une limite pour éviter l'escalade.
00:05:10 – Et quand vous dites d'ailleurs que c'est très dangereux, vous avez même précisé
00:05:14 "on va faire en sorte qu'il n'y ait pas forcément de riposte",
00:05:16 est-ce que s'il y avait riposte israélienne, vous estimeriez que c'est de la légitime défense ?
00:05:22 – Il y a tout un travail qui est fait, nous avons hier tenu un G7,
00:05:26 il y a des frappes, si elles sont limitées à des intérêts militaires,
00:05:30 de manière très calibrée, qui pourraient mettre fin, si je puis dire, à ces allers-retours.
00:05:36 Mais il faut éviter qu'à chaque étape, ce soit un seuil qui soit franchi.
00:05:42 Et on voit bien qu'aujourd'hui on a une situation qui est très grave.
00:05:46 Au fond depuis le 7 octobre, Israël légitimement se défend
00:05:50 et veut mettre à bas un groupe terroriste qui l'a attaqué, le Hamas.
00:05:54 Nous ce que nous avons dit, c'est que nous reconnaissons ce droit à vous défendre,
00:05:58 il faut le faire de manière proportionnée parce que vous êtes une démocratie,
00:06:01 un droit humanitaire.
00:06:02 C'est pour ça qu'on a demandé à cesser le feu justement à Gaza
00:06:06 et qu'on souhaite que les opérations humanitaires puissent reprendre
00:06:09 pour protéger les populations civiles qui n'ont rien à voir avec le Hamas.
00:06:13 Le risque c'est celui de l'embrasement régional et avec l'entrée,
00:06:17 si je puis dire dans ce contexte, maintenant explicite de l'Iran.
00:06:21 C'est un risque d'escalade parce que c'est l'Iran directement comme puissance,
00:06:25 mais c'est tout ce qu'on appelle ses proxys, c'est-à-dire le Hezbollah en Iran,
00:06:28 les outils qui ont déjà fait plusieurs frappes dans toute la région
00:06:33 et puis les milices qui opèrent en Irak et en Syrie.
00:06:37 Et donc ce qui est important c'est que la sécurité d'Israël soit préservée,
00:06:41 c'est que le travail puisse se faire contre le Hamas,
00:06:44 mais qu'on retrouve un cadre, si je puis dire, humanitaire et politique apaisé
00:06:49 pour qu'on puisse aussi éviter l'embrasement régional.
00:06:51 – Quand vous dites "on", quel sera le rôle précis de la France ?
00:06:54 Qu'est-ce que vous espérez jouer ?
00:06:55 – Ecoutez, ce qu'on essaie d'être c'est une puissance médiatrice,
00:06:58 c'est-à-dire, je reparlerai d'ailleurs tout à l'heure au Premier ministre Netanyahou,
00:07:03 nous avons eu plusieurs éléments de coopération en termes de renseignements,
00:07:07 nous avons contribué à couper des financements pour le Hamas
00:07:10 et puis nous parlons aux uns aux autres.
00:07:12 D'abord on a, dans cette nuit de samedi et dimanche,
00:07:15 procédé à plusieurs identifications de tirs,
00:07:19 donc on a échangé de l'information, procédé à des interceptions,
00:07:22 ce qui je crois fait de nous des partenaires crédibles,
00:07:25 mais nous parlons à toute la région, c'est-à-dire on échange avec la Jordanie,
00:07:29 l'Egypte, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite
00:07:34 et donc tous les pays de la région dont c'est aussi, si je puis dire,
00:07:38 la sécurité qui est en jeu, qui ont des sensibilités qui peuvent être différentes,
00:07:41 et par exemple tous ces derniers mois, nous avons procédé à des largages
00:07:45 de vivres et de médicaments dans Gaza avec les Jordaniens,
00:07:48 nous avons envoyé un bateau, vous avez un invité surprise,
00:07:51 nous avons un bateau qui est arrivé et qui a soigné plus de 1000 Palestiniens
00:07:58 sur les côtes égyptiennes, et donc nous parlons à tous les pays de la région,
00:08:02 et ce que je veux dire par là c'est que Israël doit pouvoir se protéger,
00:08:06 lutter contre le terrorisme, mais la sécurité durable,
00:08:10 c'est celle qui engage tous les partenaires de la région,
00:08:12 qui permet de lutter contre les terroristes, mais qui évite l'embrasement,
00:08:15 et là la France a un rôle à jouer, celui que nous jouons depuis le début,
00:08:18 d'être cette puissance d'équilibre.
00:08:19 – Avec les Américains, vous avez senti dans vos échanges avec Joe Biden,
00:08:24 un engagement absolu aux côtés d'Israël pour la sécurité du pays ?
00:08:28 – Alors on a parfois eu des différences, c'est-à-dire que les Américains,
00:08:31 moins tôt que nous, appelaient au cessez-le-feu,
00:08:34 ils ont, il y a une quinzaine de jours, changé de position aux Nations Unies
00:08:38 et suivi notre position en décidant de ne plus bloquer les résolutions,
00:08:42 mais surtout les Américains ont un rôle très important à jouer pour contenir l'Iran.
00:08:47 Et je crois qu'au-delà de la situation qui se joue en Israël
00:08:50 depuis maintenant plusieurs mois, et en le disant j'ai toujours une pensée
00:08:54 pour évidemment les familles de victimes,
00:08:56 mais aussi les familles d'otages qui sont encore détenues,
00:08:58 et une de nos priorités c'est libérer les otages.
00:09:00 Et je rappelle que nous avons encore trois compatriotes qui sont détenus,
00:09:04 et je pense ce matin à leur famille.
00:09:06 Le rôle des Américains c'est de nous aider dans ces négociations,
00:09:09 mais c'est de nous aider à contenir l'Iran,
00:09:12 en portant des sanctions et en limitant leur accès à l'arme nucléaire,
00:09:17 en portant des sanctions pour éviter que l'Iran ne continue à produire des missiles et des drones,
00:09:22 qui sont aussi fournis, je le rappelle d'ailleurs, à la Russie pour opérer sur le sol ukrainien,
00:09:27 et réussir à limiter les activités régionales de l'Iran.
00:09:31 C'est là où les États-Unis ont un rôle clé, et ils l'ont joué dans la nuit de samedi à dimanche.
00:09:35 Ils ont été au rendez-vous.
00:09:37 Très clairement, ils ont été au rendez-vous,
00:09:39 et ce que j'ai vu hier dans l'échange avec le président Biden,
00:09:42 c'est une claire volonté de jouer ce rôle.
00:09:44 A propos des Jeux Olympiques, vous aviez, au moment où ces Jeux Olympiques commençaient à se dessiner,
00:09:50 dit que vous espériez qu'à cette occasion-là, il y ait un sommet international qui puisse se tenir.
00:09:56 Est-ce que c'est toujours d'actualité ou plus du tout ?
00:09:58 Alors oui, on aura un sommet qui se tiendra avec le comité international olympique la veille de la cérémonie d'ouverture.
00:10:04 C'est un sommet que nous allons faire sur le sport, l'alimentation, l'éducation,
00:10:09 c'est-à-dire tous les objectifs des Nations Unies permettant de donner plus d'avenir à nos jeunesses.
00:10:16 Le sport participe de cet objectif, et donc on va mobiliser à la fois les États, les fédérations,
00:10:22 les partenaires privés autour de coalitions d'action.
00:10:24 Est-ce qu'il y a des chefs d'État qui sont personnels non grata ?
00:10:26 Ou est-ce que vous vous dites, si Vladimir Poutine s'invite, si Netanyahou s'invite ?
00:10:30 La règle, elle est simple, c'est qu'on co-invite avec le CIO, le comité international olympique,
00:10:35 et ce sont formellement les fédérations qui invitent leurs chefs d'État.
00:10:38 Comme la fédération de Russie n'est pas invitée, c'est une décision de la famille olympique,
00:10:43 et moi je me suis toujours tenu à cela parce que c'est une bonne règle.
00:10:46 En fait, la France accueille un événement qui est cet événement olympique.
00:10:51 Nous sommes des hôtes.
00:10:52 On est des hôtes.
00:10:53 Et donc c'est le monde olympique qui décide.
00:10:55 Et c'est aussi pour ça que j'ai toujours dit que ce n'est pas de la politique.
00:10:58 C'est-à-dire que l'olympisme, c'est sa force.
00:11:00 C'est aussi un peu de la politique.
00:11:01 Oui, mais l'olympisme, il permet de réconcilier des nations qui parfois ne sont pas d'accord,
00:11:05 sont en guerre, ont des sanctions les unes contre les autres.
00:11:08 Et elle permet parfois à des athlètes de se réconcilier malgré cela.
00:11:11 Et donc là, il y a une fédération qui n'est pas invitée, c'est la fédération de Russie.
00:11:15 Donc son dirigeant ne peut pas être invité.
00:11:17 Par contre, les athlètes, sans hymne, sans drapeau, pourront concourir.
00:11:22 Moi je vous...
00:11:23 David.
00:11:24 Le village olympique, ça peut vous servir, Monsieur le Président.
00:11:27 Parce qu'en réalité, c'est un exemple diplomatique.
00:11:29 Et je vous encourage à inviter tous ces chefs d'État dans le village olympique,
00:11:34 mais pendant qu'ils fonctionnent, c'est-à-dire dans les premiers jours.
00:11:37 Et là, vous allez constater que des athlètes qui viennent évidemment de pays différents,
00:11:42 qui ont des cultures différentes, des religions différentes,
00:11:44 qui sont là dans toutes leurs différences, sont capables de faire un des plus beaux spectacles au monde.
00:11:50 Et il faut se poser la question, pourquoi ? Pourquoi sont-ils capables de faire ça ?
00:11:54 Tout simplement parce que quand chacune et chacun d'entre eux ont poussé la porte d'une association sportive,
00:11:59 où on fait du sport, ils ont acquis, malgré eux, des valeurs qui structurent une colonne vertébrale.
00:12:05 Une colonne vertébrale qui permet le respect entre eux,
00:12:08 qui permet de travailler ensemble, qui permet de vivre ensemble.
00:12:11 Franchement, je vous encourage de vivre cette expérience avec eux.
00:12:14 Vous verrez que ça peut vous être d'une grande utilité dans vos négociations diplomatiques.
00:12:19 Merci beaucoup de ce que vous dites.
00:12:21 Je crois que c'est la force de l'olympisme.
00:12:23 Et c'est aussi pour ça qu'on tient à ce que ces règles soient respectées.
00:12:27 Et vous l'avez dit, dans le sport, je pense qu'on y reviendra,
00:12:30 parce que c'est aussi ce qui nous a motivés pour avoir ces Jeux en France,
00:12:34 et je dirais pour laisser une trace au-delà des Jeux, c'est le respect et la tolérance.
00:12:40 C'est-à-dire que c'est la volonté de mener une compétition sportive,
00:12:45 soit en équipe, soit en individuel, et d'avoir des adversaires, mais qui ne sont pas des ennemis.
00:12:49 Des adversaires qui ne sont pas des ennemis, quand on va se retrouver avec, parfois,
00:12:53 un athlète iranien qui va potentiellement croiser un athlète israélien,
00:12:58 comment vous imaginez ces moments-là ?
00:13:01 C'est comme ça, c'est fait à chaque fois.
00:13:03 C'est-à-dire qu'avec ce que David Bouzi vient de rappeler,
00:13:06 le respect, la capacité à cohabiter, et d'ailleurs c'est plutôt...
00:13:11 Ce n'est pas du bois, mais je le touche.
00:13:13 Si, si, c'est du bois.
00:13:15 C'est plutôt, je dirais, des extérieurs qui à chaque fois ont importé dans les jeux de la violence
00:13:20 et les pires événements, mais pas les athlètes.
00:13:24 Et je pense que montrer qu'il y a ce cadre possible, c'est essentiel.
00:13:28 Et par ailleurs, c'est ce qui toujours permet la paix.
00:13:32 Quand les armes se taisent, vous devez renégocier,
00:13:35 et donc vous devez vous retrouver autour de la table avec ceux contre lesquels vous avez combattu.
00:13:41 Et donc c'est aussi en cela que l'olympisme apporte d'un point de vue diplomatique beaucoup de choses.
00:13:46 Et au-delà de l'expérience très humaine que David Douillet vient de décrire,
00:13:49 on va aussi tout faire pour avoir une trêve olympique.
00:13:52 Vous l'espérez encore ?
00:13:54 On pense évidemment à Israël-Gaza, mais on pense aussi à l'Ukraine.
00:13:58 À l'Ukraine, à Israël-Gaza, à tous les théâtres.
00:14:00 Vous savez, cet après-midi, nous allons accueillir aussi à Paris
00:14:03 une conférence très importante pour le Soudan,
00:14:05 parce qu'il se passe au Soudan depuis maintenant un an une guerre terrible,
00:14:09 avec des dizaines de millions de déplacés, de femmes et d'hommes et d'enfants
00:14:14 qui sont dans une situation de famine terrible.
00:14:17 On va oeuvrer à la trêve olympique.
00:14:19 Et moi je pense que c'est une occasion sur laquelle je vais d'ailleurs essayer d'engager beaucoup de nos partenaires.
00:14:23 Le président chinois vient dans quelques semaines à Paris, j'ai lui demandé de m'aider.
00:14:27 En 2022, il avait aussi ce même travail à faire pendant les Jeux olympiques d'hiver que la Chine a accueillie.
00:14:34 Et je pense que c'est une des forces, et on a besoin de ça.
00:14:37 Donc oui, c'est un moment aussi diplomatique de paix.
00:14:40 Alors moi, monsieur le président, j'avais une question justement sur les athlètes russes,
00:14:43 parce que le tennis a été assez précurseur, où au début, lorsque la guerre a commencé à éclater,
00:14:48 certains tournois ont hésité pour savoir si les athlètes russes avaient le droit de participer.
00:14:52 Au départ, ils ont été exclus, puis finalement réintroduits dans les tournois sous bannière neutre,
00:14:56 puisque leurs drapeaux sont enlevés devant leur nom.
00:14:59 Est-ce qu'aujourd'hui, la décision du CIO a été pour vous une évidence de les accepter ?
00:15:03 Et j'inclus d'ailleurs les athlètes russes et biélorusses, parce que c'était le cas dans le tennis.
00:15:07 Et est-ce que pour vous, comme l'a évoqué éventuellement Jean-Luc Mélenchon,
00:15:11 et qu'est-ce que vous lui répondez d'ailleurs à cette question, pour les athlètes israéliens,
00:15:14 est-ce qu'il se pose une question, ou aujourd'hui vous condamnez ces propos qu'il a eus ?
00:15:18 Non, je vous le dis, la règle, elle est définie par le monde olympique et les fédérations.
00:15:22 Et ensuite, il y a un vote.
00:15:24 La Russie a décidé d'une guerre d'agression, qui dure depuis deux ans.
00:15:30 Même plus de deux, plus de deux ans.
00:15:32 Et donc cette décision a été prise.
00:15:34 Elle est à mes yeux proportionnée et juste.
00:15:36 Elle consiste à dire, nous condamnons le pays, mais les athlètes qui n'y sont pour rien,
00:15:44 qui parfois d'ailleurs ont été condamnés.
00:15:46 Il faudra reconstruire avec eux.
00:15:47 Pour la suite, quand les armes se sont...
00:15:48 Exactement.
00:15:49 Il faudra repartir.
00:15:50 Et après, ce qu'on demande aussi aux athlètes, c'est la décence.
00:15:52 C'est-à-dire de ne pas tenir des propos qui soient irrespectueux,
00:15:55 et de se tenir à un respect de l'autre et de l'adversaire,
00:15:59 et de ne pas faire de politique justement et d'être agressif.
00:16:03 Israël a été victime d'une attaque terroriste.
00:16:06 C'est donc exactement le contraire.
00:16:07 Absolument.
00:16:08 Donc il ne faut pas mettre ces situations en système d'équivalence.
00:16:11 Elle répond à cette attaque terroriste en luttant contre le Hamas,
00:16:16 groupe terroriste qu'il a attaqué le 7 octobre.
00:16:19 Après, Israël aujourd'hui, en effet, agaza dans la réponse à cette attaque terroriste.
00:16:25 Et à cause de ce fait originel du Hamas, aujourd'hui, par ces bombardements, tuent des civils.
00:16:31 C'est pour ça que nous demandons une trêve, conduisant à un cessez-le-feu.
00:16:34 Et donc, un cessez-le-feu humanitaire.
00:16:36 Mais c'est une situation très différente.
00:16:38 On peut être en désaccord avec Israël sur les modalités d'apporter la réponse et de se protéger,
00:16:43 mais on ne peut pas dire qu'Israël est un attaquant.
00:16:45 Absolument.
00:16:46 Et donc, la distinction est très claire.
00:16:48 C'est pourquoi le drapeau israélien sera là, les sportifs seront là.
00:16:51 Et j'espère aussi qu'ils seront des vecteurs de paix.
00:16:54 Parce qu'ils auront à mener des compétitions avec beaucoup d'acteurs de la région.
00:16:58 Et moi, je ne désespère pas qu'on puisse arriver à cesser le feu.
00:17:01 Et j'espère que les négociations en cours vont nous y conduire dans les prochaines heures.
00:17:04 Les Grecs nous seront l'exemple.
00:17:05 La trêve olympique existait dans la Grèce entre autres.
00:17:07 Exactement.
00:17:08 Les Jeux olympiques, c'est aujourd'hui, au fond, pour les Français, plutôt une source d'inquiétude.
00:17:13 Est-ce que vous allez réussir, ce matin, à rétablir l'équilibre,
00:17:17 ou peut-être à basculer plutôt dans l'enthousiasme ?
00:17:19 Mais l'inquiétude, elle concerne surtout la cérémonie d'ouverture.
00:17:23 Est-ce que les Jeux envalent la chandelle ?
00:17:25 Est-ce que, de ce point de vue-là, honnêtement, le risque n'est pas trop élevé
00:17:29 dans un contexte de terrorisme très, très élevé ?
00:17:32 Oui, parce qu'on l'a préparé, parce qu'on s'est donné les moyens de le faire.
00:17:35 Et donc, ça en vaut la chandelle.
00:17:38 Et je pense même que, vous savez, c'est très important.
00:17:41 Notre pays, malheureusement, depuis tant d'années, est frappé par le terrorisme.
00:17:45 Et ce que veulent avant tout les terroristes, c'est nous empêcher de rêver.
00:17:50 Et leur plus grande victoire, c'est ça.
00:17:53 C'est-à-dire qu'ils veulent empêcher les jeunes d'aller à des terrasses de café,
00:17:56 d'aller à des concerts, et des grands événements culturels, sportifs, de se tenir.
00:18:00 Donc même avec la vigilance...
00:18:02 Et donc on résiste, et on s'organise.
00:18:04 Et donc, ici, ce que je veux vous dire, c'est qu'il n'y a pas de naïveté, aucune.
00:18:09 Il y a une très grande lucidité. On partage toutes les informations,
00:18:12 les moyens considérables qu'on a mis, tout ce qu'on sait.
00:18:16 Mais on va se donner les moyens de faire une très grande cérémonie d'ouverture,
00:18:19 mais surtout quatre grandes cérémonies.
00:18:21 Parce que je rappelle qu'il y a l'ouverture et la clôture des Jeux Olympiques,
00:18:24 puis l'ouverture et la clôture des Jeux Paralympiques à quelques mètres d'ici.
00:18:28 Parce que ce sera place de la Concorde pour l'ouverture des Jeux Paralympiques.
00:18:32 Je voudrais que vous puissiez convaincre directement Christelle.
00:18:34 Christelle, elle nous a appelé au 3216, c'est une auditrice d'RMC,
00:18:37 elle est pâtissière en Seine-Saint-Denis, à Drancy.
00:18:39 Bonjour Christelle, si j'ai bien compris, votre fils aimerait bien aller à la cérémonie d'ouverture.
00:18:44 Racontez-nous comment vous réagissez, Christelle.
00:18:47 - Moi personnellement... Bonjour Monsieur le Président. - Bonjour Madame.
00:18:51 Moi je lui ai interdit d'aller à la cérémonie,
00:18:54 alors j'espère que ce jour-là il travaillera, parce qu'il travaille juste à côté.
00:18:58 Et moi ma question c'était pourquoi vouloir impressionner le monde
00:19:03 et maintenir la cérémonie sur la Seine malgré les risques d'attentat.
00:19:08 - Monsieur le Président. - Alors bonjour, et merci de votre question.
00:19:12 D'abord, je pense qu'on veut que la cérémonie soit la plus belle possible,
00:19:16 et un des éléments de ces Jeux Olympiques et Paralympiques
00:19:19 c'est de montrer le plus beau visage de la France,
00:19:21 et de montrer qu'on sait faire des choses extraordinaires.
00:19:24 Vous savez, c'est dans ces moments-là d'ailleurs qu'on construit l'avenir,
00:19:27 on y reviendra pour l'héritage et les grands monuments.
00:19:29 On se retrouve ici même dans un monument qui était normalement temporaire
00:19:32 pour la grande exposition de 1900.
00:19:35 Cette cérémonie d'ouverture c'est une première au monde,
00:19:37 on peut le faire et on va le faire.
00:19:39 Maintenant on sait donner les moyens,
00:19:41 c'est-à-dire qu'on a des moyens de renseignement, d'intelligence
00:19:45 qui sont totalement mobilisés pour cette cérémonie d'ouverture.
00:19:48 Deux, et ça je le dis en remerciant tous les riverains,
00:19:53 on va mettre en place, ça a été présenté par le ministre de l'Intérieur
00:19:57 et puis le préfet de police, tout un périmètre de sécurité
00:20:01 tout autour de la cérémonie, des jours avant,
00:20:05 je dirais même que des semaines avant le début de la cérémonie d'ouverture.
00:20:08 - Mais donc vous dites à Christelle, c'est bon votre fils peut y aller,
00:20:11 laissez-le y aller.
00:20:12 - Moi je vous dis, s'il y a un endroit où votre fils sera en sécurité,
00:20:16 c'est là que je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
00:20:18 Parce que la sécurité absolue partout, je vous mentirais à dire ça,
00:20:22 parce qu'il y a toujours des risques dans la vie,
00:20:24 et on le voit chaque jour malheureusement.
00:20:26 Par contre on sait donner les moyens de le faire,
00:20:28 on a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité
00:20:31 qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui rentrent et qui sortent.
00:20:36 On va beaucoup restreindre la circulation.
00:20:38 Et donc je le redis, merci et pardon à tous les riverains
00:20:41 parce que ça va être beaucoup de contraintes pour les particuliers et les entreprises.
00:20:45 On va le faire des semaines avant.
00:20:46 Huit jours avant ça va être complètement bouclé.
00:20:48 On va répéter et répéter.
00:20:50 Il y aura des systèmes de drones, de codage, de protection cyber.
00:20:53 Et on a décidé, ça a été tout un travail ces derniers mois,
00:20:57 de mettre en place un système de billetterie et pour les QO et pour les QBA.
00:21:01 C'est-à-dire que les QBA c'est payant, il y a des tarifs variables,
00:21:07 mais il y a une billetterie.
00:21:08 Les QO où c'est gratuit, il y a une billetterie aussi pour pouvoir savoir qui vient
00:21:14 et donc éviter les intrusions.
00:21:16 Et on a, si je puis dire, des forces de l'ordre qui sont mobilisées
00:21:20 à un niveau absolument exceptionnel.
00:21:22 - Bon, Christelle, vous nous direz, mais...
00:21:24 - Après, je vais vous dire, si on pense qu'il y a des risques,
00:21:28 en fonction de l'analyse qu'on fera du contexte,
00:21:30 on a des scénarios de repli.
00:21:32 - Donc il y a des plans B ?
00:21:33 - Il y a des plans B et même des plans C.
00:21:35 Je vais être très clair avec vous.
00:21:36 Et on les prépare en parallèle.
00:21:37 - C'est-à-dire en fait...
00:21:38 - Si une semaine avant, si trois jours avant,
00:21:40 moi-même si 48 heures avant, vous vous rendez compte
00:21:42 que le risque est trop élevé et que vous ne pouvez pas maîtriser,
00:21:46 à ce moment-là, tant pis.
00:21:49 - On fera une analyse en temps réel et donc on a une cérémonie,
00:21:52 pour tout vous dire, on a une cérémonie qu'on prépare
00:21:55 qui serait limitée aux trocadéros, par exemple,
00:21:57 et donc on ne ferait pas toute la scène si l'analyse permettait de...
00:22:01 - S'il faut restreindre le lieu.
00:22:02 - Exactement.
00:22:03 - Voir qu'il rapatrierait dans le stade de France,
00:22:07 justement, la cérémonie, parce que c'est ce qui se fait classiquement.
00:22:11 - David a une solution.
00:22:12 - Moi je propose à...
00:22:13 Votre fils, il va venir avec moi.
00:22:15 Moi j'ai été convaincu par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:22:18 Franchement, j'avais les mêmes inquiétudes que vous,
00:22:20 il m'a convaincu, donc je suis responsable aussi.
00:22:22 - Moi Christelle, j'avoue qu'avec David en garde du corps,
00:22:26 franchement je pense que c'est une bonne idée.
00:22:28 Rémi, vous aviez une question aussi pour le président
00:22:30 sur la question des forces spéciales.
00:22:31 - Merci madame Antocha.
00:22:32 - Merci Christelle.
00:22:33 - Merci.
00:22:34 - Mais franchement, laissez-le y aller.
00:22:35 C'est une fois tous les 100 ans les JO.
00:22:37 Les JO et les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:22:39 - J'espère qu'il travaillera ce jour-là.
00:22:41 - Non, non, non, non, viens avec moi.
00:22:43 - David l'emmène, David l'emmène.
00:22:44 Rémi Bouillet.
00:22:45 - Vous avez une invitation avec David Bouillet.
00:22:46 - Rémi Bouillet, monsieur.
00:22:47 - Monsieur le Président, justement, à l'occasion,
00:22:49 pour sécuriser un peu tout le parcours de la cérémonie d'ouverture,
00:22:53 pourquoi on n'utiliserait pas justement les forces spéciales françaises militaires ?
00:22:56 Je ne parle pas le GIGN ou autres, mais les militaires,
00:22:59 le CPA 10, 20, 30, les RPIMA,
00:23:02 pourraient aider, je pense, à sécuriser tous les périmètres.
00:23:06 Et aujourd'hui, je sais de sources qui ne sont pas encore demandées.
00:23:10 Alors je sais aussi qu'ils sont extrêmement projetés partout dans le monde,
00:23:14 donc extrêmement utilisés.
00:23:15 Mais pourquoi ne faisons pas appel à des forces comme ça
00:23:18 qui ont vraiment l'habitude de la sécurisation
00:23:20 et de répondre à toute éventualité ?
00:23:23 - Alors, vous avez, c'est une très bonne question.
00:23:25 On mobilise pour ces Jeux,
00:23:27 pas simplement pour la cérémonie d'ouverture,
00:23:29 mais on a environ 30 000 forces de l'ordre
00:23:31 qui seront tous les jours mobilisées.
00:23:33 Il y aura un pic, évidemment, pour la cérémonie d'ouverture,
00:23:35 ce sera plus.
00:23:36 On a de la sécurité privée,
00:23:38 et elle va avoir un rôle important à jouer en complément.
00:23:40 - La sécurité privée, il manque 10 000 agents, au moment où on se parle ?
00:23:44 - Non, on est en train de continuer à les informer,
00:23:46 mais on sera au rendez-vous.
00:23:48 On a au total...
00:23:51 - Moi, j'avais regardé la semaine dernière, il en restait 10 000,
00:23:54 et on a même France Travail, qui a été obligée de faire une sorte de carotte
00:23:57 en disant "on va faire des primes".
00:23:59 - Je pense que vous comptez ceux qui sont en train d'être formés,
00:24:02 mais on a ce dernier objectif.
00:24:04 On a besoin de 20 000 jours, pareil.
00:24:06 On en forme, je crois, 27 000, pour vous dire les choses.
00:24:09 Donc, c'est un complément pour avoir...
00:24:11 Pourquoi ? Parce qu'on a des entreprises
00:24:13 qui n'honorent pas le contrat au dernier jour,
00:24:15 on a des gens qui se font porter pales,
00:24:17 qui sont malades le jour où ça déclenche.
00:24:19 - On a aussi des gens qui ne passent pas le filtre
00:24:21 des questions de sécurité.
00:24:23 - On est en source, si je puis dire, beaucoup plus.
00:24:25 Donc, on n'est pas aussi loin de l'objectif.
00:24:27 On sera à l'objectif.
00:24:29 On a même décidé de prendre des coussins de sécurité,
00:24:31 parce qu'on a aussi le retour de ce qu'on a fait
00:24:33 au moment de la Coupe du monde de rugby,
00:24:35 qui s'est bien passé, qui a été un succès sécuritaire.
00:24:37 Donc, on a ces 30 000 policiers et gendarmes,
00:24:39 on a ces 27 000, mais 20 000 par jour, de sécurité privée,
00:24:43 et nos militaires sont mobilisés, mais en mode un peu sentinelle.
00:24:47 Et là-dessus, je vais être clair,
00:24:49 nos forces spéciales, vous l'avez été,
00:24:51 je peux me permettre de le dire,
00:24:53 et vous l'avez payé dans votre chair,
00:24:55 avec beaucoup de courage,
00:24:57 mais c'est des modes d'intervention
00:25:01 qu'on n'utilise pas sur le sol français,
00:25:03 parce qu'on neutralise les nids.
00:25:05 Et donc, nos forces spéciales,
00:25:07 elles vont continuer de se projeter à l'extérieur,
00:25:09 elles sont mobilisées, et après,
00:25:11 il y a des règles d'intervention qui seront décidées,
00:25:13 dans des cas extrêmes, par le chef d'état-major des armées,
00:25:15 que j'arbitrerai, mais nos militaires sont mobilisés,
00:25:17 mais dans un cadre qui est celui comparable à Sentinelle,
00:25:19 de sécurisation d'emprise,
00:25:21 de patrouille, mais pas de forces spéciales.
00:25:23 - Comment on passe de l'inquiétude à l'enthousiasme ?
00:25:25 Vous l'avez vu, Christelle a quand même du mal à être convaincue,
00:25:27 à la fin, elle espère quand même qu'elle n'aura même pas
00:25:29 à se poser la question de savoir si elle envoie son fils ou pas.
00:25:31 Comment vous allez réussir à convaincre,
00:25:33 c'est l'occasion aussi ce matin,
00:25:35 les Français, de faire confiance là-dessus ?
00:25:37 - Moi, je pense d'abord en étant transparent, ce qu'on est.
00:25:39 C'est-à-dire, on minimise pas du tout la situation.
00:25:41 On a un système de contrôle,
00:25:43 on a un système de contrôle,
00:25:45 on a un système de contrôle,
00:25:47 on a un monde qui est en désordre,
00:25:49 de manière incroyable,
00:25:51 on a des situations de guerre en Europe,
00:25:53 au Proche-Orient,
00:25:55 on a un risque terroriste qu'on connaît,
00:25:57 mais on s'organise pour y répondre
00:25:59 en transparence.
00:26:01 - Et on n'arrête pas de vivre.
00:26:03 - Et puis, il y a aussi beaucoup de travail de services de renseignement
00:26:05 à faire,
00:26:07 et d'ailleurs, Barack Obama avait exprimé très clairement
00:26:09 le fait que les services secrets américains
00:26:11 travaillaient en étroite collaboration
00:26:13 avec les services secrets des pays hautes
00:26:15 aux Jeux Olympiques pour assurer la sécurité
00:26:17 non seulement des athlètes américains,
00:26:19 mais de tout le monde, donc les spectateurs et les autres athlètes.
00:26:21 Est-ce que vous faites appel à ce genre de services
00:26:23 ou vous êtes vraiment juste sur les forces étrangères ?
00:26:25 - Alors oui, non, on a en permanence
00:26:27 un travail avec les homologues
00:26:29 en termes d'intelligence et de renseignement.
00:26:31 Et ça, si je puis dire,
00:26:33 c'est le quotidien de nos services.
00:26:35 La France, il y a quelques mois,
00:26:37 a démantelé une tentative d'attentat
00:26:39 à Strasbourg qui était faite par
00:26:41 un groupe terroriste
00:26:43 dont les commanditaires sont les mêmes
00:26:45 que ceux qui ont lancé l'attentat de Moscou.
00:26:47 Donc cette coopération,
00:26:49 elle est permanente avec tous nos homologues
00:26:51 européens, asiatiques,
00:26:53 américains. Il y a aussi,
00:26:55 à l'occasion de ces Jeux,
00:26:57 une coopération avec beaucoup d'autres pays
00:26:59 qui déploient du matériel,
00:27:01 des forces de sécurité, soit pour aider à sécuriser
00:27:03 leur propre délégation ou des emprises.
00:27:05 Donc c'est aussi un moment
00:27:07 de coopération avec beaucoup d'autres puissances.
00:27:09 Mais ce que je veux dire par là,
00:27:11 c'est qu'en effet, on continue
00:27:13 de vivre, on montre qu'on est capable de tenir
00:27:15 des grands événements, on dit en transparence
00:27:17 les risques, on s'organise
00:27:19 pour y répondre,
00:27:21 et on montre aussi
00:27:23 que c'est collectivement
00:27:25 une expérience extraordinaire.
00:27:27 Et comme je le disais, les Jeux olympiques
00:27:29 et paralympiques, c'est une fois tous les 100 ans.
00:27:31 Et donc pour le pays,
00:27:33 et je le dis pour Madame et pour son fils,
00:27:35 mais pour tout le monde,
00:27:37 c'est nous qui allons faire une fête aussi,
00:27:39 par notre volonté de le partager,
00:27:41 d'accueillir le monde, de montrer
00:27:43 le meilleur visage de la gastronomie française,
00:27:45 de nos produits, notre capacité d'accueil,
00:27:47 de nos paysages.
00:27:49 - On ne sera pas trop ronchons, vous vous faites confiance ?
00:27:51 - Mais moi je suis convaincu qu'on sera fiers.
00:27:53 D'abord parce que le monde va voir la France.
00:27:55 Vous savez, ça va commencer dès le 8 mai,
00:27:57 avec l'accueil de la Flamme,
00:27:59 le Bellem à Marseille.
00:28:01 On va ensuite, du 8 mai
00:28:03 au 26 juillet, faire
00:28:05 450 villes.
00:28:07 Donc on va voir
00:28:09 la France entière à travers le monde.
00:28:11 La France hexagonale et d'outre-mer.
00:28:13 - On va se promener un peu, parce qu'on va partir en Alsace,
00:28:15 si vous voulez bien, M. le Président. Je dirais qu'on aille rejoindre
00:28:17 Marie-Ève, parce qu'elle nous attend.
00:28:19 Marie-Ève, qui est professeure d'anglais
00:28:21 en Alsace, qui est d'ailleurs en cours.
00:28:23 Je crois que vous êtes avec
00:28:25 vos étudiants en master, c'est ça Marie-Ève ?
00:28:27 - Yes, good morning,
00:28:29 Mr. President. - Good morning, how are you ?
00:28:31 - C'est un très bon exercice pour les élèves.
00:28:33 Marie-Ève, vous vous posez plein de questions,
00:28:35 et notamment sur
00:28:37 le fait que les jeunes se mobilisent
00:28:39 ou non, je vous écoute. Et le Président, surtout,
00:28:41 vous écoute. - Oui,
00:28:43 bonjour, M. le Président, bonjour à tous. On est donc
00:28:45 en direct de l'ESGM Proforma,
00:28:47 avec mes étudiants en master
00:28:49 direction des ressources humaines, qui sont ravis de vous retrouver
00:28:51 ce matin. Malheureusement,
00:28:53 le sport ne fait pas partie de leurs grandes
00:28:55 préoccupations,
00:28:57 pour beaucoup de mes étudiants, et j'aimerais
00:28:59 savoir, M. le Président, pourquoi nous n'avons
00:29:01 pas réussi à faire du sport et des
00:29:03 Jeux Olympiques une grande cause nationale ?
00:29:05 M. le Président.
00:29:07 - Bonjour, et merci beaucoup,
00:29:09 d'abord de vous occuper de nos jeunes, et je salue
00:29:11 vos étudiants qui sont
00:29:13 là derrière. Bon, d'abord, je pense que
00:29:15 ça va quand même monter, et j'espère qu'ils vont
00:29:17 s'intéresser aux Jeux Olympiques et
00:29:19 Paralympiques d'ici au 26 juillet
00:29:21 et jusqu'au 8 septembre.
00:29:23 Parce qu'on va avoir cette chronique
00:29:25 d'événements, de sport,
00:29:27 de...
00:29:29 de vibrations pendant tout l'été.
00:29:31 Et ça, je crois aussi que c'est
00:29:33 l'événement lui-même qui va permettre de s'intéresser
00:29:35 à tout ça.
00:29:37 Ensuite, moi je pense que
00:29:39 c'est un de nos objectifs depuis 2017,
00:29:41 c'est qu'on
00:29:43 devienne enfin complètement une grande
00:29:45 nation sportive. On est une nation
00:29:47 qui a porté et qui porte de très grands
00:29:49 athlètes, vous en êtes
00:29:51 les exemples vivants,
00:29:53 mais où le sport n'est pas au cœur
00:29:55 forcément du projet de la nation.
00:29:57 Et ça, c'est ce qu'on a voulu lancer
00:29:59 dès 2017,
00:30:01 en montant comme ça en charge,
00:30:03 et en disant "le sport, par les valeurs
00:30:05 qui sont les siennes,
00:30:07 ce qu'on disait un peu tout à l'heure,
00:30:09 le respect, la tolérance, les règles,
00:30:11 a des vertus éducatives. Le sport
00:30:13 ensuite, a des
00:30:15 vertus sanitaires. C'est le meilleur
00:30:17 système de prévention.
00:30:19 Et on a une des épidémies cachées
00:30:21 du monde contemporain dans lequel on vit,
00:30:23 c'est l'obésité des jeunes. Et donc le sport
00:30:25 et surtout après Covid, c'est essentiel.
00:30:27 Et le sport, c'est ce qui permet aussi
00:30:29 la confiance en soi. Parce qu'à l'école,
00:30:31 vous allez vous retrouver dans des situations que vous n'aimez pas
00:30:33 forcément parfois, vous avez des
00:30:35 moments où vous ne réussissez pas.
00:30:37 Des jeunes qui ne réussissent pas forcément dans les
00:30:39 matières académiques, sont bons en sport
00:30:41 et retrouvent la confiance. Tout ça fait que
00:30:43 le sport doit être au cœur
00:30:45 du projet de l'école. Et bien c'est ce qu'on a fait.
00:30:47 On a mis la demi-heure de sport
00:30:49 obligatoire, aux primaires.
00:30:51 - C'est une vraie demi-heure active ?
00:30:53 - Alors, on me dit aujourd'hui,
00:30:55 c'est toujours très difficile à dire,
00:30:57 le primaire aujourd'hui, tous nos enfants,
00:30:59 ils ont la demi-heure de sport. On me dit,
00:31:01 il y a plus de 90%. Après, ça dépend des classes.
00:31:03 Il y a des classes,
00:31:05 comme je dis parfois, on compte
00:31:07 le moment où on monte les escaliers,
00:31:09 etc. Il y a des profs plus ou moins motivés.
00:31:11 Moi, j'ai confiance dans nos enseignants.
00:31:13 - Pour trouver une manière en une demi-heure de...
00:31:15 - Non, mais j'ai vu par exemple,
00:31:17 j'étais la semaine, il y a 15 jours, dans une école,
00:31:19 il y a des systèmes qui sont
00:31:21 mis en place, où on danse au milieu
00:31:23 de la classe, avec des trucs qui sont projetés
00:31:25 à l'écran, et ils font des exercices.
00:31:27 - Il faut être créatif, quoi, pour trouver une demi-heure.
00:31:29 - Moi, franchement, je pensais que cette première demi-heure, c'était un espèce
00:31:31 de coup de pied pour essayer d'enfoncer la porte.
00:31:33 Mais on a envie
00:31:35 que ce soit plus, parce que le temps se change,
00:31:37 et même quelques fois dans la trajet...
00:31:39 - Parce qu'on a tous fait, mais si c'est déjà la demi-heure,
00:31:41 on fait chaque jour de la balle aux prisonniers,
00:31:43 d'initiation au foot,
00:31:45 des exercices... - C'est le minimum du minimum.
00:31:47 - C'est le minimum du minimum, mais on donne le virus.
00:31:49 - Mais là, il faut monter en puissance.
00:31:51 On a mis les deux heures de plus au collège.
00:31:53 Et là, on est en train...
00:31:55 Il y a beaucoup de variétés,
00:31:57 parce qu'on a une grande... On a besoin pour ça
00:31:59 du parascolaire,
00:32:01 et donc des associations.
00:32:03 Et ce qu'on est en train de faire,
00:32:05 c'est d'aller au bout, parce que souvent, on a des problèmes de transport.
00:32:07 - Bien sûr. - On va parler
00:32:09 transport, on va parler des associations. - Mais transport des élèves
00:32:11 vers le club, ou autre.
00:32:13 Mais donc, on a mis la demi-heure de plus,
00:32:15 on a mis l'évaluation en sixième, grâce aux profs
00:32:17 d'EPS, où on regarde, justement, parce que parfois,
00:32:19 c'est là qu'on se rend compte qu'il y a des élèves qui ne sont pas bien coordonnés,
00:32:21 et on voit des choses qui sont...
00:32:23 Le sport permet de détecter aussi, hein,
00:32:25 d'autres pathologies, parfois. Et puis, les deux heures
00:32:27 de plus au collège. Mais surtout,
00:32:29 derrière ça, on embarque tout le
00:32:31 mouvement associatif,
00:32:33 parce que beaucoup du sport est porté par
00:32:35 énormément de bénévoles, à qui je veux rendre
00:32:37 hommage ce matin, beaucoup de clubs,
00:32:39 beaucoup de familles. Vous savez, derrière chaque champion,
00:32:41 il y a des familles qui ont fait
00:32:43 énormément de sacrifices, il y a des clubs
00:32:45 avec énormément de bénévoles...
00:32:47 - On aura tout à l'heure un patron de...
00:32:49 - Des volontaires, des soirs, du samedi,
00:32:51 du dimanche, qui sont extraordinaires.
00:32:53 Et bien, tout ça, on les embarque, et on refait
00:32:55 aussi les infrastructures. Et ce qu'on a fait ces dernières
00:32:57 années, c'est plus de 5500
00:32:59 infrastructures sportives nouvelles, et on va
00:33:01 continuer, on en aura 10 000 en tout dans l'héritage.
00:33:03 Et donc, remettre le sport au
00:33:05 cœur de la nation, je pense, pour répondre
00:33:07 à votre question, madame, c'est un point
00:33:09 clé. C'est de se dire, c'est pas simplement
00:33:11 les Jeux une fois par siècle, mais le sport,
00:33:13 c'est un truc qui nous change la vie.
00:33:15 Parce que ça nous enthousiasme,
00:33:17 parce que ça nous fait vivre
00:33:19 des émotions, des expériences,
00:33:21 ça nous fait connaître d'autres,
00:33:23 ça nous fait rendre bien dans notre corps,
00:33:25 ça nous donne confiance en nous-mêmes. Voilà.
00:33:27 Mais au-delà de ça, je pense que
00:33:29 ce J-100, et ce pourquoi je suis là devant vous aujourd'hui,
00:33:31 c'est aussi pour vous dire,
00:33:33 commençons à nous projeter
00:33:35 dans les Jeux. Commençons à regarder
00:33:37 les athlètes qui ont des chances de médaille.
00:33:39 - On va y revenir, ça, monsieur le président.
00:33:41 - Et comme ça, vous verrez que vos étudiants,
00:33:43 ils vont être à fond derrière les Jeux.
00:33:45 - Je vais rebondir sur un élément, qui sont les parents.
00:33:47 Parce qu'effectivement, dans mon parcours
00:33:49 de vie de sportive de haut niveau,
00:33:51 j'ai été amenée à énormément voyager,
00:33:53 notamment aux Etats-Unis, et le parcours
00:33:55 d'un scolaire au collège
00:33:57 ou parcours universitaire est
00:33:59 complètement différent. Le sport est intégré
00:34:01 dès les années de collège, les années primaires,
00:34:03 et encore plus valorisé, beaucoup plus valorisé
00:34:05 que chez nous. Bien évidemment, je parle même pas
00:34:07 du championnat NCAA, je parle même pas
00:34:09 de Léon Marchand qui a choisi, justement,
00:34:11 de partir là-bas pour s'imprégner de toute
00:34:13 cette énergie positive que donne
00:34:15 souvent ce championnat universitaire américain.
00:34:17 Et moi, si j'avais franchement pas eu
00:34:19 des parents, non seulement extrêmement motivés,
00:34:21 mais qui arrivaient à trouver le temps entre leur métier
00:34:23 de médecin et d'infirmière pour m'amener dans
00:34:25 toutes les compétitions dans la France entière,
00:34:27 je serais certainement pas là devant vous aujourd'hui
00:34:29 avec le titre que je suis arrivée à acquérir sur un cours de tennis.
00:34:31 Donc, ma question, monsieur le président, tout d'abord,
00:34:33 est-ce que vous êtes d'accord avec ce constat ?
00:34:35 J'ai l'impression que oui. Et quelles sont
00:34:37 vos méthodes ? Qu'est-ce que vous allez mettre en place
00:34:39 pour faire plus profonde, pour que le sport fasse partie
00:34:41 intégrante de la scolarité d'un enfant ?
00:34:43 Et pas seulement une espèce de
00:34:45 plug-in à rajouter sur un
00:34:47 programme journalier ou un programme
00:34:49 de semaine des collégiens et des lycéens ?
00:34:51 Alors d'abord, je pense que ce qu'on est en train de faire,
00:34:53 c'est un mouvement que je veux irréversible,
00:34:55 et comme vous l'avez dit, c'est pas un rajout seco.
00:34:57 Au cœur de l'école,
00:34:59 le sport est une place.
00:35:01 Et tous les enseignants
00:35:03 qui vraiment jouent
00:35:05 le jeu le constatent.
00:35:07 On a beaucoup d'enfants qui parfois
00:35:09 sont turbulents, hyperactifs,
00:35:11 etc. L'admir de sport,
00:35:13 ça vous permet de bien apprendre.
00:35:15 Et tous les pays qui ont des très bons
00:35:17 résultats pédagogiques, ils l'ont aussi avec et par
00:35:19 le sport. Donc, ça pour moi,
00:35:21 le sport pour tous,
00:35:23 si je puis dire, le sport dans le projet de l'école,
00:35:25 la France Nation Sportive, c'est
00:35:27 pas un accessoire, c'est pas un gadget.
00:35:29 C'est au cœur de la mission pédagogique
00:35:31 de l'école parce que ça permet d'être en bonne santé,
00:35:33 ça permet de mieux apprendre, et ça
00:35:35 permet d'avoir la confiance en soi.
00:35:37 Et ça, on va le, je dirais, le rendre
00:35:39 irréversible à l'école, au collège, au lycée.
00:35:41 Après, dans ce que vous décrivez, c'est
00:35:43 le sport de haut niveau. Là, c'est une autre catégorie.
00:35:45 Vous avez raison de dire qu'il y a
00:35:47 des modèles qui ont beaucoup plus mis au cœur
00:35:49 en particulier de leur vie universitaire,
00:35:51 ceux-là, avec d'ailleurs un système
00:35:53 où les championnats universitaires
00:35:55 existent dans la nation,
00:35:57 servent à drafter des joueurs,
00:35:59 à les recruter, à les sourcer
00:36:01 pour aller vers le professionnel.
00:36:03 C'est moins le cas en France.
00:36:05 Malgré tout, dans toutes ces familles, y compris aux Etats-Unis,
00:36:07 où le revers de la médaille,
00:36:09 c'est qu'on a souvent aussi un coût pour les familles
00:36:11 et que les bourses ne valent pas pour tout le monde,
00:36:13 il y a toujours des sacrifices familiaux et personnels.
00:36:15 Et ça, je le dis, et je salue
00:36:17 ce qu'il y a derrière nos grands champions,
00:36:19 et je veux le rappeler à nos compatriotes,
00:36:21 c'est énormément de travail
00:36:23 pour parfois moins de 10 secondes
00:36:25 de course, pour un combat qui va
00:36:27 durer quelques secondes ou quelques minutes,
00:36:29 et il faut se représenter la disproportion
00:36:31 des efforts et des sacrifices.
00:36:33 - Je voudrais juste d'un mot dire
00:36:35 sur le sport de haut niveau.
00:36:37 Je pense qu'on a encore beaucoup à faire.
00:36:39 Là, ce qu'on a décidé, c'est de doubler
00:36:41 le nombre de places en sport-études,
00:36:43 ce qui est déjà une petite révolution,
00:36:45 si je puis dire, et j'y tiens beaucoup.
00:36:47 On est en train de le déployer avec
00:36:49 la ministre Amélie Diacastéra.
00:36:51 Et on va, là aussi,
00:36:53 commencer à structurer dans le SUP
00:36:55 beaucoup plus de filières,
00:36:57 justement, sport, études
00:36:59 et diplômantes.
00:37:01 - Et vous avez créé avec elle aussi l'alliance pour l'inclusion pour le sport.
00:37:03 - Exactement. - Vous avez appuyé 1000 emplois d'éducateurs,
00:37:05 10 000 clubs sportifs engagés
00:37:07 et 100 000 bénéficiaires d'accueil. - Exactement.
00:37:09 J'étais en début d'année, j'étais là au VEU à l'INSEP,
00:37:11 et on a mis en place avec l'INSEP
00:37:13 les grandes écoles, des systèmes
00:37:15 justement co-diplômants, qui permettent
00:37:17 à des jeunes qui sont à l'INSEP, qui sont encadrés,
00:37:19 qui sont dans l'excellence sportive
00:37:21 française, en parallèle
00:37:23 d'avoir des systèmes de reconnaissance universitaire
00:37:25 pour continuer
00:37:27 les études et surtout
00:37:29 préparer, si je puis dire,
00:37:31 la précarrière strictement sportive.
00:37:33 Et ça, c'est très important.
00:37:35 Et donc oui, on a énormément sur le sport de haut niveau
00:37:37 encore à faire, parce qu'on était très en retard.
00:37:39 Et vos générations... - Et là, on est un peu en retard,
00:37:41 Monsieur le Président. - C'est-à-dire... - Je dois vous dire.
00:37:43 - On avait beaucoup d'athlètes... - Sauf qu'il voulait rester avec nous jusqu'à midi,
00:37:45 mais il y a quand même plein de questions qu'on aimerait...
00:37:47 - En tout cas, c'est très important. - ... qu'on aimerait vous poser.
00:37:49 D'ailleurs, vous avez évoqué la question des jeunes,
00:37:51 la question de la violence. Je voudrais qu'on passe
00:37:53 aux infrastructures, mais quand même d'un mot,
00:37:55 quand vous avez vu les drames qui se sont
00:37:57 tristement succédés
00:37:59 ces dernières semaines de collégiens,
00:38:01 est-ce que vous vous dites "Bon, il y a un truc qu'on a manqué
00:38:03 dans le sport, dans le vivre ensemble,
00:38:05 est-ce que ce n'est pas l'occasion quand même d'essayer de recréer
00:38:07 une forme d'équipe ?"
00:38:09 - Oui, et je pense que, et j'espère, ces jeux
00:38:11 vont nous le permettre. Et tout ce qu'on est en train de se dire,
00:38:13 je n'ai pas de naïveté, il y a aussi
00:38:15 une réponse qui est régalienne,
00:38:17 qui est sécuritaire, qui est
00:38:19 judiciaire. Et d'ailleurs, le gouvernement continuera
00:38:21 à décliner plusieurs de ces réponses,
00:38:23 qui est de renforcer la réponse
00:38:25 pédagogique.
00:38:27 Mais il y a tout un travail, si je
00:38:29 puis dire, dans la manière
00:38:31 d'être dans la vie. Et beaucoup
00:38:33 des jeunes qui, à l'adolescence,
00:38:35 posent des problèmes. Ce sont des jeunes
00:38:37 dont le cadre familial est explosé.
00:38:39 Des jeunes qui, parfois,
00:38:41 sont à l'aide sociale à l'enfance.
00:38:43 Des jeunes qui sont dans ce qu'on appelle les familles
00:38:45 monoparentales, c'est-à-dire dont les familles ont
00:38:47 explosé souvent, à plus de 90%
00:38:49 du temps, les mamans
00:38:51 s'occupent de leurs enfants
00:38:53 toutes seules. Le sport
00:38:55 fait partie des réponses.
00:38:57 Ce n'est pas la seule, mais fait partie des réponses.
00:38:59 Pourquoi ? Parce que le sport,
00:39:01 c'est ce qu'on disait, ça vous
00:39:03 apprend à respecter des règles.
00:39:05 Ça vous apprend à aller au vestiaire,
00:39:07 à bien vous tenir, à rentrer sur
00:39:09 le terrain, à avoir des partenaires,
00:39:11 quand vous êtes dans le sport-co,
00:39:13 à vous dépasser vous-même, à respecter
00:39:15 l'adversaire, à respecter un
00:39:17 arbitre. Des tas de choses qui,
00:39:19 dans la vie de tous les jours, sont fondamentales.
00:39:21 Et qui sont,
00:39:23 si je puis dire, ce qui permet de ne pas aller dans ce qu'on appelle
00:39:25 l'anomie, qui fait qu'il n'y a plus de règles, qu'on est
00:39:27 dans un monde liquide, où tout ressemble
00:39:29 à tout. Le sport, ça fait partie
00:39:31 des réponses. Ça a une valeur pédagogique,
00:39:33 ça a une valeur de respect, et donc c'est pas la seule.
00:39:35 Je suis pas naïf du tout,
00:39:37 mais je pense que ça aide beaucoup, parce que ça éduque.
00:39:39 - Quand on pousse la porte d'une association,
00:39:41 moi c'était mon cas. Tout ce que vous avez écrit,
00:39:43 vous venez de me décrire, en fait. Et le sport
00:39:45 a changé ma vie. Le fait de pousser la porte
00:39:47 d'une association sportive a changé ma vie.
00:39:49 Donc, ce lien,
00:39:51 il y a un truc qui manque, quand même. Entre
00:39:53 ce qui se passe à l'école, et vos mesures
00:39:55 vont dans le bon sens,
00:39:57 et ce qui se passe dans une association,
00:39:59 ce lien entre l'école et l'association.
00:40:01 On amorce à l'école pour ensuite
00:40:03 continuer dans l'association, c'est là où ça
00:40:05 manque un peu de lien. - Alors en vrai,
00:40:07 vous avez raison, ça faut le renforcer,
00:40:09 après, on n'en avait parfois pas du tout à l'école.
00:40:11 Ce qu'il faut faire, ce lien,
00:40:13 c'est ce que font les bénévoles, les travailleurs sociaux,
00:40:15 les collectivités locales, ce qu'on doit continuer de faire,
00:40:17 et ce sera jamais parfait.
00:40:19 Mais c'est aller vers,
00:40:21 c'est de voir quand on a un jeune qui commence à glisser,
00:40:23 et plutôt de le faire quand il est très jeune.
00:40:25 De lui prendre la main,
00:40:27 et de lui dire "Viens voir par là,
00:40:29 tu vas voir, viens au club de foot".
00:40:31 - Mais est-ce que l'école ne peut pas ouvrir dans toutes les associations ?
00:40:33 - Alors bien sûr, et de toute façon on en a besoin, parce qu'au collège,
00:40:35 ça ne marche pas mes deux heures de sport
00:40:37 en plus par semaine. - Si vous n'avez pas ces associations
00:40:39 sur lesquelles vous pouvez compter. - Et donc c'est aussi pour ça
00:40:41 qu'on a besoin de continuer à les aider à fonctionner,
00:40:43 à faire du financement,
00:40:45 à les aider à avoir des bons terrains.
00:40:47 Mais c'est une chaîne,
00:40:49 c'est-à-dire que c'est les champions qui font rêver,
00:40:51 et on sait que les JO et les Jeux paralympiques
00:40:53 vont créer des vocations.
00:40:55 Derrière, il faut qu'on ait les clubs
00:40:57 - On va essayer de les créer encore ce matin,
00:40:59 - Et qu'ils prennent la main d'un jeune et lui disent "La place est là".
00:41:01 - On a plein de points qu'on voudrait vous demander.
00:41:03 Il est donc 9h pour ceux qui nous écoutent
00:41:05 sur RMC, je voudrais qu'on puisse parler aussi de l'héritage
00:41:07 de ces Jeux, y compris des infrastructures.
00:41:09 Avec deux points en particulier,
00:41:11 la question de l'accessibilité et la question de la scène,
00:41:13 vous n'y manquerez pas évidemment, monsieur le Président.
00:41:15 Vous imaginez bien que je vais vous poser la question.
00:41:17 Je voudrais que Rémi puisse vous interroger sur la question de l'accessibilité,
00:41:19 c'était l'une des promesses quand même de ces Jeux.
00:41:21 - Exactement, alors avant même la question
00:41:23 de l'accessibilité, je voulais revenir sur un petit point,
00:41:25 pour avoir un peu de croustillant,
00:41:27 Monsieur le Président, allez-vous justement, quand on parlait du relais de la flamme,
00:41:29 allez-vous porter la flamme
00:41:31 et faire un petit relais ?
00:41:33 Vous qui êtes très sportif.
00:41:35 - D'abord je pense que ce n'est pas forcément ma place
00:41:37 et mon rôle, je vais laisser ça
00:41:39 aux gens qui ont été sélectionnés, à nos compatriotes,
00:41:41 aux sportifs et aux Françaises et Français qui sont là.
00:41:43 Moi je serai
00:41:45 le 8 mai à Marseille,
00:41:47 là pour accueillir
00:41:49 le BELM et que la flamme...
00:41:51 - Avec Zinedine Zidane ?
00:41:53 C'est peut-être lui qui va accueillir quand même ?
00:41:55 - Vous pouvez nous confier.
00:41:57 - À la descente du bateau ?
00:41:59 - Oui, l'image serait magnifique.
00:42:01 - Ce n'est pas moi qui décide ça.
00:42:03 - Non, non, non, moi je serai là.
00:42:05 - Vous tous, c'est-à-dire un spectateur émerveillé
00:42:07 de ces
00:42:09 450 villes et tapes,
00:42:11 de ce 8 mai au 26 juillet
00:42:13 où la flamme va voyager partout
00:42:15 à travers la France et je le disais aussi dans nos
00:42:17 territoires d'outre-mer. Donc moi,
00:42:19 je n'ai pas vocation, on verra si quelqu'un m'invite
00:42:21 à la portée, mais ce n'est pas prévu au programme.
00:42:23 Mais moi je suis très fier
00:42:25 - Rémi, Rémi,
00:42:27 Rémi L'Accessibilité.
00:42:29 - Ma question
00:42:31 porte sur l'accessibilité.
00:42:33 Pensez-vous qu'à l'occasion
00:42:35 des Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:42:37 tout a été mis en oeuvre, ou en tout cas
00:42:39 tenté d'être mis en oeuvre, pour rendre
00:42:41 le métro parisien
00:42:43 plus moderne, plus accessible
00:42:45 pour les personnes en situation de handicap
00:42:47 et aussi pour les
00:42:49 familles avec des poussettes, etc.
00:42:51 Est-ce qu'on n'aurait pas manqué là une occasion
00:42:53 de se servir des Jeux Olympiques
00:42:55 et Paralympiques pour tenter
00:42:57 de moderniser et rénover
00:42:59 ce métro parisien ? - Alors, c'est une très bonne
00:43:01 question et la réponse est qu'on n'est pas totalement
00:43:03 à la hauteur et au rendez-vous et qu'on le sait très bien
00:43:05 et qu'on l'a analysé, qu'on l'a évalué, mais c'était
00:43:07 des dizaines de milliards d'euros.
00:43:09 On a une force, une faiblesse.
00:43:11 Notre force, c'est qu'on a un des métros
00:43:13 qui a le réseau le plus
00:43:15 dense au monde.
00:43:17 Notre faiblesse, c'est qu'on était parmi les premiers à avoir cette idée
00:43:19 et à innover
00:43:21 et donc on a l'un des plus anciens.
00:43:23 Et donc en effet, les règles d'accessibilité
00:43:25 ne sont pas toujours au rendez-vous.
00:43:27 - Elles ne sont pas toujours au rendez-vous, elles ne sont quasiment jamais au rendez-vous.
00:43:29 - Oui, sur les règles historiques,
00:43:31 on ne sait pas
00:43:33 et on le sait très bien.
00:43:35 - Et quand on ne peut pas aller à l'émission,
00:43:37 Rémi me disait "mais c'est quand même fou qu'on ne puisse pas
00:43:39 creuser un trou pour mettre un ascenseur".
00:43:41 - Alors, je vais vous dire,
00:43:43 il y a des tas de réponses de cour, de moyen et de long terme.
00:43:45 D'abord, on l'a évalué,
00:43:47 on l'a regardé avec la région de France,
00:43:49 la ville, la RATP
00:43:51 et en conscience, on a dit
00:43:53 d'abord, on n'y arrivera pas pour les jeux et le montant
00:43:55 n'est pas soutenable.
00:43:57 Donc d'abord, les lignes
00:43:59 qu'on ouvre, elles seront accessibles.
00:44:01 Et les gares,
00:44:03 la gare que je vais inaugurer dans quelques semaines,
00:44:05 Pléiel,
00:44:07 parce que la ligne 14 va se tirer
00:44:09 vraiment de Orsay à Pléiel, donc c'est aussi
00:44:11 un des acquis de ces jeux, c'est que pour beaucoup de franciliens,
00:44:13 on va avoir justement aussi
00:44:15 la capacité à se déplacer dans toute la région
00:44:17 qui va changer, grâce
00:44:19 à ces jeux qui ont été un accélérateur des travaux
00:44:21 du Grand Paris. Là, il y aura de l'accessibilité.
00:44:23 Sur beaucoup de lignes historiques, pas assez.
00:44:25 Donc qu'est-ce qu'on va faire dans les prochaines années ?
00:44:27 Ça, c'est quelque chose qu'on va planifier
00:44:29 avec la région,
00:44:31 la RATP, c'est en effet des systèmes
00:44:33 d'aménagement pour améliorer
00:44:35 l'accessibilité des stations
00:44:37 des rames existantes. Après, dans les déplacements,
00:44:39 on va avoir 1000 taxis
00:44:41 accessibles qu'on va mettre en place.
00:44:43 Donc on a trouvé des systèmes... - Accessibles PMR, hein ?
00:44:45 - Accessibles pour les personnes à mobilité réduite.
00:44:47 Donc, parce qu'on a
00:44:49 cherché des voies de contournement.
00:44:51 Mais je me souviens très bien de ce que M. Jérémie
00:44:53 Niasse disait en préparant ses jeux,
00:44:55 et il a joué un rôle formidable,
00:44:57 il disait lui-même, on pourrait faire beaucoup mieux.
00:44:59 Et en vrai, c'est une question aussi
00:45:01 de changement de mentalité collective.
00:45:03 Et avec ces jeux, moi je voudrais qu'on arrive,
00:45:05 et ce sera un de mes objectifs,
00:45:07 d'abord en montrant qu'on a ces taxis
00:45:09 justement pour les personnes à mobilité réduite,
00:45:11 mais en ce que
00:45:13 tout son déclenche aussi, parfois ce réflexe,
00:45:15 rendre la ville accessible,
00:45:17 c'est évidemment des infrastructures, c'est parfois des travaux.
00:45:19 C'est y penser dès qu'on a des infrastructures
00:45:21 nouvelles. Ce qu'on a fait, et ce qu'on fait
00:45:23 à chaque fois, c'est adapter
00:45:25 les infrastructures passées, ce qu'on va faire,
00:45:27 mais on ne sera pas au rendez-vous pour les jeux sur le métro,
00:45:29 mais c'est avoir aussi des gestes
00:45:31 du quotidien.
00:45:33 - Et au pire Rémy, tu mettra le kayak sur la scène.
00:45:35 - Non, mais accueillir une personne à mobilité réduite
00:45:37 qui peut monter dans la voiture et dont on met le fauteuil
00:45:39 dans le coffre, ça existe ici.
00:45:41 - Honnêtement, j'y vais.
00:45:43 - On va le convaincre. - Bon, M. le Président,
00:45:45 M. le Président. - Donc on sera au rendez-vous,
00:45:47 on fera le maximum, on accueillera des sportifs,
00:45:49 évidemment, et ce sera les plus grandes délégations
00:45:51 pour les Jeux Paralympiques, mais on n'aura
00:45:53 pas totalement transformé le métro.
00:45:55 - Peut-être aussi, M. le Président, faire respecter
00:45:57 un peu plus les places PMR.
00:45:59 - Oui, mais c'est ce que je dis, les règles du quotidien.
00:46:01 - Les messieurs,
00:46:03 j'en ai pour cinq minutes, c'est aussi
00:46:05 un combat du quotidien pour nous, parce que de cinq minutes,
00:46:07 souvent, on est les messieurs de 30 minutes. - C'est les messieurs,
00:46:09 j'en ai pour cinq minutes, et c'est les messieurs, je vais vous donner
00:46:11 un coup de main, je vais vous aider. - On est d'accord.
00:46:13 - Parce que chacun a sa place dans la cité. - On est d'accord.
00:46:15 - M. le Président, vous aviez dit que vous vous baigneriez.
00:46:17 Est-ce que, franchement, vous n'avez pas un peu changé d'avis ?
00:46:19 - Non, je n'ai pas changé d'avis.
00:46:21 - Ah, le jour, alors. - Non, d'abord, ce qu'on va faire
00:46:23 dans quelques semaines... - Ah, parce que là,
00:46:25 au moment où on se parle, je vous le déconseille.
00:46:27 - Oui, dans l'as, c'est pas très conseillé. - Il y a quand même des sacrés bactéries.
00:46:29 - Non, mais c'est normal, on sera au rendez-vous,
00:46:31 mais il y a des choses qui seront au rendez-vous...
00:46:33 - Le jour. - Juste avant le 26 juillet.
00:46:35 - Le jour. - Et comme ici, vous savez, on va accueillir
00:46:37 donc ici, l'escrime de taekwondo,
00:46:39 l'escrime-fauteuil et le parataekwondo,
00:46:41 mais comme vous voyez,
00:46:43 c'est pas encore prêt pour le jeu.
00:46:45 Ce sera prêt dans quelques semaines.
00:46:47 Donc là, il y a un travail qui est fait
00:46:49 qu'on a lancé dès 2016,
00:46:51 qu'on a accéléré ces dernières années.
00:46:53 Quand on parle d'héritage,
00:46:55 la Seine et la Marne, ce sera
00:46:57 un des plus gros héritages de ces jeux.
00:46:59 On a dépensé plus d'un
00:47:01 milliard d'euros d'argent public
00:47:03 avec des stations d'épuration,
00:47:05 avec des stations de filtrage,
00:47:07 avec la réduction
00:47:09 de ce qui était justement déversé
00:47:11 dans la Seine et la Marne de manière parfois
00:47:13 indu. Et ça, moi, j'y tiens
00:47:15 énormément. Parce que c'est pas simplement
00:47:17 pour faire un plongeon ou pour
00:47:19 quelques épreuves qui vont être formidables.
00:47:21 Parce qu'on va faire rêver le monde entier quand on va avoir...
00:47:23 - Mais l'important, c'est la suite. - Des épreuves dans Paris...
00:47:25 - Après les JO, tous les étés...
00:47:27 - Mais c'est surtout ça. C'est qu'on va avoir,
00:47:29 là aussi, sur les bords de Seine et de Marne,
00:47:31 des centres nautiques.
00:47:33 Et moi, j'y tiens beaucoup.
00:47:35 Là, ces derniers temps, on a mis 800 000 jeunes
00:47:37 de plus à la natation.
00:47:39 Et c'est un des points sur lesquels aussi on était en retard.
00:47:41 Avec la ministre des Sports, ses prédécesseurs,
00:47:43 on y tenait beaucoup. - Vous avez évoqué
00:47:45 un milliard d'euros. Quand même dans le contexte,
00:47:47 je voudrais vous interroger. - Alors, je vais venir sur les finances.
00:47:49 - Parce qu'honnêtement, quand les Français voulent l'ordre,
00:47:51 il va falloir trouver 20 milliards. - Apprendre à nager, quand on parle
00:47:53 de sport. - C'est bien, l'un de nager, mais... - Non, c'est pas bien.
00:47:55 C'est essentiel. C'est essentiel.
00:47:57 - C'est obligatoire. - Parce que
00:47:59 c'est aujourd'hui, encore
00:48:01 chaque été, chaque printemps,
00:48:03 tellement de noyades. - Bien sûr.
00:48:05 - Et c'est tellement injuste. - C'est bien de nager dans la Seine, mais est-ce...
00:48:07 - On a fait une petite révolution en Seine-Saint-Denis,
00:48:09 par exemple, où on a 18 bassins
00:48:11 qu'on a rouverts. - 60%
00:48:13 des enfants en Seine-Saint-Denis ne savent pas nager. - Mais voilà.
00:48:15 On parle de Marseille, il y a des quartiers nord.
00:48:17 On aura la voile à Marseille.
00:48:19 Mais dans les quartiers nord, vous avez tant d'enfants qui ne savent pas nager
00:48:21 parce qu'il n'y a pas encore assez d'infrastructures.
00:48:23 Et j'engage vraiment les collectivités
00:48:25 à faire aux côtés de l'État le même effort
00:48:27 que la Seine-Saint-Denis a su faire.
00:48:29 - Vous nous dites qu'il faut trouver 20 milliards.
00:48:31 - Je vous rassure, je ne vais pas éluder
00:48:33 la question de l'influence publique. - Si vous aviez su
00:48:35 que les finances étaient dans cet État, vous auriez quand même
00:48:37 candidaté. - Parce qu'on a un héritage,
00:48:39 c'est-à-dire que nos jeux,
00:48:41 on n'a pas d'éléphants blancs. On n'a pas des
00:48:43 grandes structures qui ne vont pas servir après les jeux.
00:48:45 - Ce qu'on appelle les éléphants blancs, c'est ces grands bâtiments
00:48:47 qui ensuite deviennent des bâtiments vides.
00:48:49 C'est-à-dire d'abord, je vous le dis,
00:48:51 les jeux financent les jeux.
00:48:53 C'est-à-dire qu'en fonctionnement,
00:48:55 et ça a été vraiment le pari qui a été tenu
00:48:57 par Tony Estanguier et ses équipes, et je le remercie,
00:48:59 il a fait un travail remarquable, Tony.
00:49:01 C'est que les jeux,
00:49:03 tout le coût des jeux, les milliards d'euros des jeux,
00:49:05 eh bien c'est financé par quoi ?
00:49:07 La billetterie, la contribution du Comité international
00:49:09 olympique et les sponsors.
00:49:11 Après, et nous à côté de ça,
00:49:13 on a la contribution qui est très modique,
00:49:15 qui est moins de 4%, essentiellement
00:49:17 pour des ajouts et pour le Paralympique.
00:49:19 A côté de ça, on a tout ce qui est l'héritage
00:49:21 qui a été porté par la Solideo,
00:49:23 et je veux vraiment saluer
00:49:25 les équipes de la Solido
00:49:27 qui ont fait un travail exceptionnel.
00:49:29 C'est-à-dire, elles ont livré
00:49:31 en temps, en heures et en budget
00:49:33 les infrastructures.
00:49:35 Mais qu'est-ce qu'on a fait ? Un village olympique
00:49:37 en Seine-Saint-Denis, exceptionnel.
00:49:39 Je l'ai inauguré il y a quelques semaines,
00:49:41 qui va contribuer à transformer
00:49:43 Saint-Denis, Saint-Ouen,
00:49:45 l'île Saint-Denis.
00:49:47 Et qui aussi, avec le village
00:49:49 des Médias,
00:49:51 près de Bourget,
00:49:53 va permettre des accueils.
00:49:55 Derrière ça, l'héritage, ce sera quoi ?
00:49:57 Plus de 4000 logements.
00:49:59 C'est-à-dire des logements, des logements sociaux,
00:50:01 des bureaux, avec aussi, par exemple,
00:50:03 des services
00:50:05 du ministère de l'Intérieur qui iront s'installer
00:50:07 et qui y mettront leurs propres services.
00:50:09 Donc de l'activité des logements
00:50:11 dans des quartiers qui en ont tellement besoin
00:50:13 et qui sont des quartiers de renouvellement urbain
00:50:15 essentiels.
00:50:17 - Est-ce que vous craignez ? - Attendez, je vais au bout.
00:50:19 C'est le centre aquatique olympique
00:50:21 que j'ai inauguré il y a quelques jours
00:50:23 avec la métropole.
00:50:25 Où on a, avec la métropole, la ville de Saint-Denis,
00:50:27 la région, la ville de Paris,
00:50:29 créé ce centre. C'est pas un éléphant blanc,
00:50:31 on l'a réduit même. C'est pour ça qu'on a
00:50:33 décidé que les épreuves de natation se tiendraient à l'aréna.
00:50:35 Mais on va livrer là
00:50:37 une des piscines de la Seine-Saint-Denis.
00:50:39 Donc on va faire le plongeon, le water polo,
00:50:41 mais derrière ça restera une piscine
00:50:43 pour tous les scolaires et les associations.
00:50:45 Il y aura à côté du paddle,
00:50:47 il y aura des terrains de foot en salle.
00:50:49 Et donc on va permettre
00:50:51 du sport dans un quartier qui en a besoin.
00:50:53 À Marseille, les infrastructures,
00:50:55 elles vont rester aussi, pour permettre
00:50:57 justement la voile, la natation.
00:50:59 - Tout ça c'est super. - Donc tout ça,
00:51:01 c'est de l'héritage. Et on va avoir
00:51:03 des dizaines de points sur les bords de Marne
00:51:05 et de Seine, pour des jeunes qui n'avaient pas
00:51:07 les moyens d'apprendre à nager, pour qui n'avaient pas
00:51:09 de piscine, d'aller nager,
00:51:11 et puis d'y aller aussi avec leurs parents, leurs familles.
00:51:13 Donc ces investissements,
00:51:15 c'est environ 2 milliards d'euros que la nation a investi.
00:51:17 Ils vont être rentables
00:51:19 parce qu'ils vont être pérennisés. Ce seront des logements,
00:51:21 des bureaux, des infrastructures de sport.
00:51:23 Ils ont généré de l'activité.
00:51:25 Et rien que ces 2 milliards, ils ont généré
00:51:27 plus de 6 milliards d'activités. C'est-à-dire
00:51:29 qu'on a fait travailler 2000 entreprises.
00:51:31 On a créé de l'emploi. On a permis
00:51:33 à des jeunes de s'insérer par l'emploi, avec des clauses
00:51:35 remarquables. Et je veux saluer le travail de
00:51:37 Bernard Thibault et de ses équipes.
00:51:39 - Vous citez Bernard Thibault,
00:51:41 quand vous voyez que la CGT
00:51:43 a déposé, mercredi dernier,
00:51:45 un préavis de grève qui couvre toute
00:51:47 la période des Jeux. Est-ce que vous prenez
00:51:49 cette menace au sérieux ?
00:51:51 - Moi, je fais confiance.
00:51:53 Et donc,
00:51:55 je vais leur dire, continuons
00:51:57 ce qu'on a fait de formidable sur ces Jeux
00:51:59 olympiques et paralympiques depuis le début.
00:52:01 On a fait tout ça. C'est-à-dire la nation a investi.
00:52:03 - Vous pensez que ça suffit de leur dire que vous leur faites confiance ?
00:52:05 - On s'est dit au début,
00:52:07 et il y avait beaucoup de gens qui doutaient,
00:52:09 soyons clairs, quand on a lancé ça en 2017,
00:52:11 quand on a ramené en juillet 2017,
00:52:13 pas le trophée, mais la candidature,
00:52:15 beaucoup ont dit tout ça.
00:52:17 "Ça va nous coûter cher, ça va être..."
00:52:19 - Mais là, c'est pas tant ça. Quand on voit que la CGT
00:52:21 dépose ce préavis, ils disent qu'il n'y aura pas de grève olympique.
00:52:23 - Qu'est-ce qu'on a dit ? On a dit
00:52:25 "Vous allez voir, on va le faire dans des conditions exceptionnelles."
00:52:27 Tous les partenaires sociaux, syndicats,
00:52:29 patronats, se sont mis autour de la table.
00:52:31 - Ils ont soutenu la candidature. - On va faire la transparence.
00:52:33 Bernard Thibault a porté cette charte et le suivi.
00:52:35 D'abord, on a respecté nos clauses d'insertion.
00:52:37 C'est-à-dire qu'on n'a jamais eu des chantiers
00:52:39 qui ont inséré autant de jeunes ou de moins jeunes
00:52:41 qui étaient loin de l'emploi.
00:52:43 Et qui, moi j'y tenais beaucoup,
00:52:45 viennent des territoires où ces jeux
00:52:47 vont se tenir.
00:52:49 Et pas d'entreprises du bout du monde.
00:52:51 Et en même temps, il y a eu des entreprises de la France entière.
00:52:53 On a plus de 80 départements
00:52:55 qui ont eu des entreprises présentes.
00:52:57 Ensuite, on a divisé par 5
00:52:59 les accidents.
00:53:01 Et donc les risques.
00:53:03 Parce que tout le monde a été vigilant.
00:53:05 Et ça, c'est le boulot collectif qu'ils ont fait.
00:53:07 Je leur dis "on va continuer".
00:53:09 Moi, je veux qu'on ait des jeux exemplaires.
00:53:11 C'est-à-dire qu'on puisse loger,
00:53:13 accompagner, avoir des conditions de travail pour tous.
00:53:15 Et donc je dis aux syndicats
00:53:17 "on va tous être vigilants,
00:53:19 mais on va montrer que la France sait accueillir
00:53:21 un grand événement, se mobiliser,
00:53:23 en étant exemplaire sur le plan
00:53:25 du droit du travail, de la sécurité au travail,
00:53:27 de la qualité au travail."
00:53:29 - En fait, ce que vous dites, c'est qu'il n'y aura pas de raison de faire grève.
00:53:31 - Et donc, oui à la trêve olympique,
00:53:33 en matière sociale,
00:53:35 et donc, en vrai,
00:53:37 la France, c'est une équipe, c'est une nation unie.
00:53:39 Et donc, on est au rendez-vous
00:53:41 de cette exemplarité, on va l'être jusqu'au
00:53:43 dernier moment, et moi j'ai confiance
00:53:45 dans les syndicats, ils ont l'esprit
00:53:47 de responsabilité, ils seront à nos côtés.
00:53:49 - Ils revendiquent une prime, là.
00:53:51 Ils revendiquent une prime pour
00:53:53 être là, pour...
00:53:55 - Il y en aura pour tous les agents ?
00:53:57 - Il y en aura pour tous les agents ?
00:53:59 - Tous les employeurs, parce qu'il n'y a pas que l'État,
00:54:01 vous savez, il y a aussi beaucoup d'entreprises,
00:54:03 il y a la fonction publique hospitalière,
00:54:05 il y a les collectivités locales.
00:54:07 Tout le monde s'est organisé.
00:54:09 C'est-à-dire qu'on a demandé de revoir
00:54:11 les plans d'été, donc on part en vacances, mais
00:54:13 avant, après. Et donc,
00:54:15 on accompagne. Ensuite, on a tenu
00:54:17 à accompagner les familles, c'est-à-dire qu'on a
00:54:19 des programmes aussi qui vont se faire
00:54:21 pour tous nos fonctionnaires.
00:54:23 - Y compris la garde d'enfants et toutes ces questions...
00:54:25 - Oui, et donc, aider leurs enfants, permettre d'avoir
00:54:27 un été où ils vont faire du sport, où ils vont aussi
00:54:29 pouvoir assister aux événements,
00:54:31 mais être occupés à avoir du sport.
00:54:33 - La réussite de ces jeux. - Ensuite, aménager leur temps,
00:54:35 qu'ils soient bien logés au plus près,
00:54:37 donc mobiliser des logements aussi
00:54:39 pour nos fonctionnaires.
00:54:41 Et puis, partout, c'est nécessaire,
00:54:43 parce qu'ils ont des sacrifices, qu'il n'y ait pas simplement
00:54:45 décalé leurs vacances, mais parfois, ils renonçaient totalement
00:54:47 à avoir des systèmes de primes.
00:54:49 Vous savez, par exemple, nos policiers...
00:54:51 - 1900 euros. - Oui, mais pourquoi ?
00:54:53 Parce que comme il y a Vigipirate,
00:54:55 c'est pas qu'on les décale,
00:54:57 c'est qu'en fait, on va demander à certains de ne pas avoir du tout
00:54:59 de vacances. - Je voudrais juste donner l'occasion
00:55:01 pour l'instant, non pas en termes de bénévoles,
00:55:03 mais en termes d'emplois rémunérés,
00:55:05 il y a encore des milliers de combats sur le site
00:55:07 des jeux de rapides. - Il y a encore des centaines d'emplois.
00:55:09 - Je vous le disais, on a encore plusieurs, et c'est normal,
00:55:11 mais on sera au rendez-vous des bénévoles et de tous les emplois,
00:55:13 parce qu'on est au rendez-vous,
00:55:15 si je puis dire, de notre plan de charge.
00:55:17 Et vous l'avez dit, moi, je remercie tous nos bénévoles,
00:55:19 et je les invite, d'ailleurs, j'invite tous ceux qui veulent
00:55:21 participer à l'aventure, s'inscrire,
00:55:23 on est au point d'étape
00:55:25 qu'on avait prévu. Et c'est normal,
00:55:27 on est à J-100, mais
00:55:29 vous verrez que le jour J,
00:55:31 on sera au rendez-vous du nombre de bénévoles,
00:55:33 du nombre de prestataires privés,
00:55:35 du nombre...
00:55:37 Enfin, on sera au rendez-vous,
00:55:39 on sera prêts, parce qu'on est au plan de charge.
00:55:41 Mais on doit tous se mobiliser,
00:55:43 et donc c'est une forme de bonne volonté collective.
00:55:45 - Je ne dévoile pas de secret, mais quand vous êtes
00:55:47 arrivée tout à l'heure, et je la vois qui dépasse
00:55:49 de votre dossier, vous êtes venue
00:55:51 avec une médaille
00:55:53 sur ce plateau, la médaille d'or,
00:55:55 je l'ai sous-pesée, je dois dire qu'elle pèse très lourd,
00:55:57 elle est magnifique.
00:55:59 Monsieur le Président, à quoi vous mesurerez
00:56:01 le succès de ces Jeux ? - D'abord, cette médaille,
00:56:03 elle est faite par...
00:56:05 On est dans un lieu aussi qui porte le
00:56:07 savoir-faire français, des artisans du
00:56:09 luxe et des métiers d'art. Elle a un bout de Tour Eiffel,
00:56:11 comme vous le voyez au milieu,
00:56:13 et puis elle est là, et j'espère que
00:56:15 l'on la portera autour de son cou,
00:56:17 le 7 septembre,
00:56:19 on fera un verre pour... - Vous serez là,
00:56:21 Monsieur le Président. - Je serai là, pour l'épreuve.
00:56:23 - Monsieur le Président, il me semble vous avoir
00:56:25 parlé de 80 médailles espérées.
00:56:27 - Non, j'ai dit, mon objectif
00:56:29 il est simple, top 5
00:56:31 pour les Jeux olympiques,
00:56:33 et top 8 pour les Jeux paralympiques.
00:56:35 - Alors l'Institut de Grèce-Nôtre nous met sur le podium.
00:56:37 - Donc c'est combien de médailles ? - Ça dépend en fait
00:56:39 des classements, mais en gros, c'est plutôt
00:56:41 entre les... c'est autour des 40-50.
00:56:43 - Ah, on fera plus. - Moi je pense aussi.
00:56:45 - Moi je t'espère, on fera plus. - Mais je préfère la...
00:56:47 - Plus que ça. - La cérémonie d'ouverture,
00:56:49 Ayana Kamoura ?
00:56:51 - Écoutez, on verra au final cut
00:56:53 ce que...
00:56:55 Monsieur Joly décide,
00:56:57 mais elle fera partie des artistes.
00:56:59 Là aussi, j'ai parfois entendu... - Ça vous a choqué ?
00:57:01 - Les réactions m'ont choqué.
00:57:03 Mais parce que je pense aussi,
00:57:05 il y a eu des réactions
00:57:07 vraiment racistes. Ça, ça m'a choqué.
00:57:09 Il y a eu des réactions qui ont été des incompréhensions.
00:57:11 Parce que beaucoup de gens n'ont pas compris qu'il y avait d'abord
00:57:13 4 cérémonies, mais qu'au-delà de ça, la cérémonie
00:57:15 d'ouverture, on va avoir
00:57:17 des centaines d'artistes
00:57:19 mobilisés. - Vous en avez 2-3 autres à...
00:57:21 - Non, je... - Oh, franchement,
00:57:23 monsieur le président ! - Non, mais je veux dire, il y aura des grands
00:57:25 artistes lyriques, de variété,
00:57:27 français, internationaux,
00:57:29 beaucoup d'artistes féminines.
00:57:31 Il y aura aussi, quand je dis des centaines,
00:57:33 des grands orchestres
00:57:35 français qui seront là.
00:57:37 Et donc, c'est un spectacle complet.
00:57:39 J'espère qu'Aya Nakamura,
00:57:41 si c'est le choix de Thomas Joly, sera...
00:57:43 Et si elle l'accepte,
00:57:45 elle le veut, fera partie
00:57:47 à la fin de la liste,
00:57:49 parce qu'elle fait partie des grandes artistes françaises
00:57:51 et de celles qui sont le plus publicitées à travers le monde.
00:57:53 Mais ce ne sera pas la seule, loin de là.
00:57:55 - On a une petite surprise pour vous, monsieur le président.
00:57:57 Le 4 avril dernier,
00:57:59 vous avez inauguré cette fameuse piscine
00:58:01 olympique, on en parlait.
00:58:03 - Il y a un petit souci d'empreintes. - Et évidemment, vous vous souvenez,
00:58:05 bien sûr... - Moi, j'ai pas encore regardé.
00:58:07 - Franchement, vous l'avez regardée depuis, j'espère.
00:58:09 - Oui, j'ai regardé depuis, et il a été formidable.
00:58:11 - Il est avec nous, justement,
00:58:13 Alexis Jeandard. Salut, Alexis.
00:58:15 - Bonjour.
00:58:17 - Alexis, un petit message d'abord pour le président, peut-être.
00:58:19 - Oui, monsieur le président,
00:58:23 bonjour à toutes les personnes sur le plateau.
00:58:25 - Salut. - Voilà.
00:58:27 Je pense qu'il y a eu mission réussie
00:58:29 pour la com' de la piscine,
00:58:31 de cette merveilleuse piscine
00:58:33 du Centre athlétique olympique à Saint-Étienne.
00:58:35 Et je pense
00:58:37 qu'on a réussi notre mission, donc voilà,
00:58:39 maintenant, il n'y a plus qu'à faire le boulot et de
00:58:41 continuer à travailler pour se montrer sous
00:58:43 un meilleur angle. - En fait, il l'avait fait exprès,
00:58:45 quoi. C'était du marketing. - Oui, c'était pour faire le buzz,
00:58:47 mais c'est pour faire le buzz, bien sûr.
00:58:49 - Prime humaine pour vos fesses et votre bas du dos,
00:58:51 si je puis dire. Préférez-vous que moi...
00:58:53 Moi, je ne l'ai pas vue, pour vous dire les choses en direct.
00:58:55 Je l'ai vue après,
00:58:57 mais je dois dire que la réaction
00:58:59 que vous avez eue a été
00:59:01 absolument super. C'est-à-dire de le prendre
00:59:03 avec humour et surtout
00:59:05 de tout de suite relancer la machine en disant
00:59:07 maintenant, je sais comment
00:59:09 laver la front,
00:59:11 aller chercher la médaille. - Exactement.
00:59:13 Alors du coup, évidemment, la pression est quand même très importante,
00:59:15 Alexis.
00:59:17 C'est bon ? - Ah, la pression, c'est encore la même.
00:59:19 Mais voilà, monsieur le président, ce que vous
00:59:21 tenez entre les mains, là, c'est un objet pour
00:59:23 lequel on se bat tous les jours. C'est magnifique.
00:59:25 - C'est le vôtre. - Et voilà,
00:59:27 il y a eu cette chute, mais moi,
00:59:29 j'ai pour projet avec mon partenaire
00:59:31 l'idée d'aller décrocher ce
00:59:33 morceau de métal qui nous fait tous rêver,
00:59:35 nous, athlètes. Donc voilà,
00:59:37 merci à vous. Et on aura
00:59:39 cette merveilleuse héritage
00:59:41 pour la suite de nos aventures
00:59:43 au plongeon français. - La nation
00:59:45 est derrière vous, Alexis, je crois qu'on peut le dire.
00:59:47 Monsieur le président, vous nous la montrez encore, la médaille ?
00:59:49 Franchement, on a envie de terminer là-dessus.
00:59:51 Rémi, Marion,
00:59:53 David, un plaisir d'avoir été avec vous
00:59:55 ce matin. Merci aux auditeurs et merci à vous,
00:59:57 monsieur le président, d'avoir joué le jeu.
00:59:59 - Merci beaucoup. Merci à nos athlètes.
01:00:01 Et je le dis à J-100,
01:00:03 ces Jeux olympiques et paralympiques,
01:00:05 ce seront les nôtres et les vôtres.
01:00:07 Et donc, préparez-vous,
01:00:09 soyez fiers, soyons derrière nos athlètes,
01:00:11 mais soyons surtout derrière le pays, tous mobilisés.
01:00:13 On va les faire, ces Jeux, on va les réussir,
01:00:15 et on va les faire très grands.
01:00:17 - Merci, monsieur le président. Il est
01:00:19 9h20 sur RMC et BFMTV.

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