Anne-Briac Bili, directrice de cabinet de l'ARS Bretagne, invitée de France Bleu Armorique, ce lundi 15 avril.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Même s'il ne nous empêche plus de vivre normalement, quatre ans après le premier confinement,
00:04 le Covid est toujours présent parmi nous et on s'intéresse ce matin à la nouvelle campagne de vaccination
00:09 contre ce virus qui débute aujourd'hui, Valentin.
00:11 On en parle avec la directrice de cabinet à la R.S. Bretagne, l'agence régionale de santé.
00:16 Bonjour Anne-Brieghe Billy.
00:17 Bonjour.
00:17 À la R.S. on contrôle au quotidien l'évolution des virus dans la population.
00:21 Qu'en est-il du Covid en Bretagne ? Est-ce qu'il y a des raisons de s'inquiéter ?
00:23 Est-ce qu'il circule toujours, même au printemps, qui arrive ?
00:25 Alors il circule toujours, mais à des niveaux quand même assez faibles.
00:28 Les indicateurs restent stables.
00:30 Santé publique France indique un taux d'incidence de 2 pour 100 000 habitants
00:34 et un taux de positivité des tests de 2 %, en sachant qu'effectivement,
00:38 seuls les tests RT-PCR faits en laboratoire sont désormais comptabilisés pour compter ces cas positifs.
00:44 Donc on a une petite vision de la circulation du virus.
00:47 Rien d'inquiétant donc, mais la vaccination reprend aujourd'hui, lundi 15 avril, pour un public particulier.
00:54 Tout à fait. C'est aujourd'hui le lancement de ce qu'on appelle le renouvellement de la vaccination,
00:59 du la campagne de rappel pour les personnes à risque, donc les personnes âgées de 80 et plus,
01:05 les personnes immunodéprimées, puis les personnes résidant en EHPAD ou en unité de soins longue durée.
01:10 Il faut s'habituer désormais à se faire vacciner chaque année, voire plusieurs fois par an pour ces publics-là.
01:16 Pour ces publics-là, l'espace de vaccination conseillé, en tout cas le renouvellement,
01:20 est de trois mois pour restimuler le système immunitaire afin d'être protégé contre les formes graves.
01:26 On ne le répétera jamais assez. Donc oui, pour l'instant, le Covid fait encore partie de nos quotidiens.
01:32 Et donc ces campagnes de vaccination sont recommandées, ce renouvellement pour ces populations particulièrement à risque.
01:38 Effectivement, c'est bien de le préciser. Il n'empêche pas la propagation, mais il ralentit la propagation
01:42 et surtout évite des formes graves et dangereuses pour la santé de chacun.
01:45 Anne-Brieghe Bilive, qui est directrice de cabinet à l'ARS Bretagne,
01:49 une autre campagne de vaccination est en cours, cette fois contre les infections à papillomavirus.
01:54 Les collégiens de 5e sont concernés. Vous pouvez nous rappeler déjà l'intérêt de cette vaccination ?
01:58 Alors, il faut savoir que cette vaccination est quand même une opportunité,
02:02 puisque c'est un vaccin qui protège du cancer, en tout cas de ses formes précancéreuses.
02:06 Donc il protège contre ce virus, qui a de multiples formes.
02:11 80%, il faut savoir, de la population est exposée durant sa vie sexuelle à ce virus.
02:17 Donc il y a un enjeu, effectivement, à se protéger.
02:19 Il génère 6500 cancers par an, donc c'est assez important, dont un quart chez les hommes, ne l'oublions pas.
02:26 Et on pourrait éviter ces cancers par cette vaccination, justement.
02:30 Pourquoi prioriser la vaccination à cette tranche d'âge, 11-12 ans ?
02:33 Alors, effectivement, la vaccination est recommandée avant la vie sexuelle,
02:38 puisque après vaccination, le vaccin ne protège pas des lésions et des contaminations antérieures.
02:45 Donc c'est fortement recommandé avant, et il protège de 90% des infections.
02:50 Donc il est essentiel, en tout cas pour éviter le développement des cancers, de lésions précancéreuses notamment.
02:56 Dans cette campagne de vaccination, 20% des collégiens ciblés en Bretagne ont reçu cette première dose.
03:01 C'est satisfaisant pour l'ARS ?
03:03 Alors oui, c'est satisfaisant, puisque ça représente environ 8500 élèves sur le nombre de collégiens,
03:09 sur plus de 30 000 concernés.
03:11 C'est satisfaisant dans le sens où on n'a pas non plus une visibilité sur les vaccinations déjà faites,
03:16 par avant, en dehors de ces collèges, que ce soit chez son médecin, une sage-femme ou autre,
03:21 puisqu'on estimait environ à 50% déjà des collégiens qui ont reçu une dose en dehors de ce système.
03:30 Donc la cible nationale, on le rappelle, la stratégie nationale, est qu'en 2030,
03:35 80% des collégiens, enfin, dans la tranche d'âge visée, puissent avoir eu leur deux doses de leur schéma vaccinal complet.
03:42 Si cet objectif est atteint, les infections à papillomavirus pourraient disparaître ou presque de la circulation ?
03:48 Ce qu'on voit dans certains pays, effectivement, qui sont partis en avance avant nous,
03:54 c'est qu'effectivement, il y a eu une grosse, grosse chute, notamment des cancers de col de l'utérus.
03:58 Pour rappeler, sur les 6500 cancers que je vous ai donnés, c'est environ 3000 cancers de col de l'utérus,
04:04 dont 1000 sont mortels pour les femmes.
04:08 Même si ce n'est pas obligatoire, on voit bien l'importance de cette campagne de vaccination pour ces collégiens.
04:13 Merci beaucoup Anne-Brienne Gbili, directrice de cabinet à l'ARS Bretagne, d'être venue ce matin sur France 2.
04:17 Anne-Brienne Gbili, directrice de cabinet à l'ARS Bretagne, d'être venue ce matin sur France 2.
04:18 Bonne journée.