Pierre Sage, l’entraîneur de Lyon, vainqueur de Brest (4-3) dimanche, a reconnu avoir vécu une rencontre incroyable, qui lui donne encore pus d’espoirs pour la fin de saison.
Category
🥇
SportTranscription
00:00 Tous les qualificatifs peuvent être mis dans ce match.
00:03 Il y a eu des moments où on n'a pas été bien du tout.
00:05 Il y a eu des moments où on a plutôt mieux joué.
00:08 Et puis après l'euphorie, le sentiment de vivre quelque chose d'extraordinaire,
00:14 le sentiment de vivre un truc encore plus surprenant en gagnant la fin.
00:18 Donc effectivement, on est passé par beaucoup, beaucoup d'émotions en très peu de temps.
00:22 Et ça nous montre que tout est possible avec cette équipe.
00:26 Et donc, au vu de notre fin de saison, ça nous donne l'espoir de vivre encore des choses
00:31 qui paraissent impossibles.
00:32 En fait, on veut faire le changement.
00:33 Quand on est mené 2-1, on veut faire entrer deux joueurs offensifs pour reprendre l'ascendant.
00:38 Et malheureusement, on prend cette attaque rapide et ce troisième but.
00:42 Donc, je me suis adressé aux deux joueurs en leur disant que ça ne changeait rien pour
00:46 eux.
00:47 Ils avaient pour mission de relever le score.
00:49 Donc, il fallait rentrer avec beaucoup d'énergie.
00:51 Et dès l'engagement, ils l'ont démontré.
00:53 Et par la suite du match aussi.
00:55 Et cette énergie-là, elle a été communicative.
00:58 Et du coup, l'ensemble des joueurs s'est tourné vers le fait que ça devenait possible
01:01 de revenir à 3-2, possible de revenir à 3-3 et du coup de l'emporter.
01:05 Ce n'est pas pour botter en touche.
01:06 Mais encore une fois, je vais vous dire qu'effectivement, il y a des faits.
01:11 Ils sont analysés, ils sont interprétés.
01:13 Mais encore une fois, c'est arbitraire.
01:15 Ce sont des décisions qui sont humaines.
01:16 Des fois, elles sont positives.
01:18 Des fois, elles sont négatives.
01:19 Et vous allez me dire que c'est facile de parler comme ça les soirs où on gagne les
01:23 matchs.
01:24 À mon avis, je m'attacherai à garder cette position-là.
01:28 Je ne sais pas si vous le savez, mais nous, en tant qu'entraîneurs, tous les jours, on
01:32 arbitre des Jeux.
01:33 Et c'est insupportable.
01:34 Et franchement, je leur tire un grand, grand coup de chapeau.
01:37 Parce que c'est un rôle ingrat.
01:39 Ils prennent des décisions en urgence.
01:42 Des fois, en ayant parcouru 10-15 kilomètres dans un match, avec de la fatigue aussi.
01:47 Donc, je leur tire mon chapeau quand même.
01:50 Même si des fois, ça ne va pas dans notre sens.
01:52 Mais voilà, j'aurai toujours cette position-là par rapport à l'arbitrage.
01:56 Parce que c'est vraiment le rôle que je ne voudrais pas faire.
02:00 L'objectif, c'est la septième place au mieux.
02:02 Et on ne s'interdit pas d'être surpris dans le bon sens.
02:08 Au même titre qu'on reste vigilant.
02:10 Parce que les autres équipes sont là aussi.
02:12 Donc, on s'est toujours dit qu'on visait la septième place parce qu'on était sûrs
02:17 qu'elle soit européenne par rapport à notre situation.
02:21 Et on ne s'interdit pas de faire mieux.
02:24 Ça voudrait dire qu'on a vraiment bien fini notre championnat.
02:26 Et ce serait une très bonne nouvelle.
02:28 C'est un carburant très positif.
02:31 C'est-à-dire qu'on va appréhender notre semaine de travail et le prochain match en
02:35 ayant vécu ça.
02:36 Donc, forcément, ça nous donne beaucoup d'énergie.
02:39 Et surtout, ça nous donne l'envie d'y revenir.
02:41 Parce que ce qu'on a vécu ce soir, on ne s'interdit pas de le vivre dans notre championnat.
02:45 Et pourquoi pas aussi en finale de Coupe de France.
02:47 Puisqu'on a deux gros challenges à relever.
02:49 Et bizarrement, je pense qu'on va devenir addict à ces émotions-là.
02:54 Donc, à nous de faire les matchs pour les vivre.
02:56 En tout cas, on menait quelques échanges informels avec les joueurs pendant qu'on
03:00 faisait le tour de terrain.
03:01 Et beaucoup m'ont dit que c'est l'équipe qui les a le plus impressionnés sur le plan
03:05 collectif.
03:06 On voit qu'ils ont un modèle de jeu qui est assez clair, qu'ils maîtrisent.
03:10 Ils sont stables dans ce qu'ils font.
03:12 Et ils sont aussi capables de changer des joueurs sans que ça change leur manière
03:16 de jouer.
03:17 Donc, je comprends pourquoi ils sont deuxième.
03:19 Je l'avais compris en vidéo et là je l'ai vu de très près.
03:22 Et surtout, je tiens vraiment à les féliciter parce qu'ils font du bien au football.
03:26 C'est le genre d'équipe et le genre de jeu qui fait du bien au football.
03:30 C'est spectaculaire.
03:31 Il y a des buts, il y a de l'engagement.
03:32 Donc voilà, c'est un adversaire contre qui on aime jouer mais contre qui il est redoutable
03:37 malgré tout.
03:38 Je pense qu'on rentre plutôt bien dans la deuxième mi-temps.
03:41 Mais on fait une faute complètement inutile sur le premier but.
03:44 On encaisse.
03:45 On sait qu'ils sont très performants dans ces situations-là.
03:49 Le deuxième but, c'est un coup franc magnifique.
03:51 Et le troisième but, c'est une attaque rapide.
03:54 Donc, on prend deux buts sur coup de pied arrêtés et un but en attaque rapide au moment
03:56 où on est en train d'attaquer.
03:58 Et c'est le scénario d'une équipe qui vient chercher des points ici.
04:03 Mais je pense qu'ils avaient d'autres arguments.
04:05 Ils auraient pu aussi marquer dans le jeu en attaque placée.
04:06 Et Anthony Lopez, que vous évoquiez, a fait un gros match.
04:09 Il nous a permis justement de revenir à la mi-temps en menant à zéro.
04:14 Mais dans tous les cas, ce qui me semble important, c'est que ce trou d'air, on a été capable
04:21 de le balayer assez rapidement.
04:22 Et je vous le dis, dès l'engagement du 3-1 pour eux, il me semble que c'est Ryan Cherki
04:28 qui lance en profondeur Ernest Nwama.
04:30 Et je me dis qu'il est en train de se passer quelque chose parce qu'il y a de l'énergie.
04:33 Et ça a un effet sur les autres.
04:35 Et disons que c'est une contagion qui est plutôt positive.
04:39 On est preneurs et ça nous permet aussi de vivre la fin de match qu'on a vécue.