Denis Deschamps : «Il ne faut pas oublier qu’Israël est en guerre depuis des années»
Lors de MidiNews Week-end du 14/04/2024, Denis Deschamps, docteur en géopolitique, était présent sur le plateau. «Il ne faut pas oublier qu’Israël est en guerre depuis des années» a-t-il expliqué.
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00:00 Et Moscou appelle à son tour à la retenue après les frappes iraniennes visant Israël.
00:04 Denis Deschamps.
00:05 La Chine aussi avait tenu le même discours ce matin.
00:08 Alors pour compléter la réponse de Harold par rapport à votre question,
00:11 donc effectivement le 7 octobre, ça n'avait absolument rien à voir comme type d'attaque,
00:15 absolument rien à voir, alors que là, ce qui s'est passé cette nuit,
00:19 il ne faut pas oublier qu'Israël est un État en guerre.
00:22 Il est en guerre depuis des années et des années et des années.
00:25 Donc là en fait pour lui, il n'y a rien de très nouveau,
00:29 même si c'est frappant pour nous, grand public, de voir 350 vecteurs d'attaque sur un État.
00:35 Israël est déjà très habitué, c'est très bien équipé,
00:38 ils ont beaucoup de stocks de missiles et pourtant ça coûte cher,
00:41 enfin des missiles, antimissiles en réalité.
00:43 Donc tout ça, ils connaissent très bien.
00:46 Effectivement, Harold a très bien souligné qu'en réalité la stratégie de l'Iran,
00:51 c'était la submersion, essayer de faire passer quelques vecteurs à travers la masse
00:55 pour essayer de toucher.
00:57 Cependant, quand on regarde bien en détail,
01:00 l'Iran n'a pas cherché à frapper Tel Aviv ou Jérusalem,
01:04 ils ont cherché à frapper d'autres, d'ailleurs une base militaire israélienne,
01:09 mais ils n'ont pas cherché à toucher la population.
01:12 Donc c'était une représaille, entre guillemets, excusez-moi du terme,
01:16 mesurée, même si c'est quand même dramatique,
01:18 parce que c'est une escalade de toute façon, mais c'est mesuré.
01:21 Et d'ailleurs, juste après, il y a eu le message de l'Iran en disant
01:24 "maintenant c'est bon, on a réagi, maintenant ce serait bien qu'Israël ait compris
01:28 que c'était notre réponse et que ça n'aille pas plus loin".
01:30 Alors ça, c'est leur discours, bien entendu,
01:33 mais surtout la communauté internationale, je le répète,
01:36 ne souhaite pas qu'il y ait une escalade, parce qu'effectivement,
01:39 comme l'a dit votre invité tout à l'heure,
01:41 le grand risque, c'est l'embrasement de la région et ça ne pourrait pas...
01:44 - Les enjeux sont majeurs, là.
01:45 - Et là, c'est comme une réaction en chaîne,
01:47 on ne sait pas jusqu'où ça pourrait aller.
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