"À nos rêves perdus" : quand l'ombre de la Guerre d'Algérie plane sur une famille lozérienne
À nos rêves perdus de Carole Duplessy-Rousée se déroule en Lozère, dans le petit village de Castelbouc. Là vivent les Séverac, depuis de nombreuses générations. Jean et Latifa Séverac, y ont fondé leur foyer loin d'Oran où ils se sont rencontrés durant la guerre d'Algérie.
Le couple vit dans une belle maison située dans les gorges du Tarn. Près d'eux, leurs trois enfants et une petite-fille nommée Ninon. Leur existence, en apparence paisible, est brutalement perturbée par une lettre anonyme accusant Jean de meurtre. Cette lettre déclenche la révélation d'un lourd secret familial et ravive les traumatismes de la guerre, affectant profondément tous les membres de la famille.
Carole Duplessy-Rousée décrit ce livre comme une œuvre très personnelle et une forme de résilience. C'est un roman captivant et parfois difficile mais palpitant. À nos rêves perdus est paru aux Presses de la Cité, dans la collection Terres de France.
Le couple vit dans une belle maison située dans les gorges du Tarn. Près d'eux, leurs trois enfants et une petite-fille nommée Ninon. Leur existence, en apparence paisible, est brutalement perturbée par une lettre anonyme accusant Jean de meurtre. Cette lettre déclenche la révélation d'un lourd secret familial et ravive les traumatismes de la guerre, affectant profondément tous les membres de la famille.
Carole Duplessy-Rousée décrit ce livre comme une œuvre très personnelle et une forme de résilience. C'est un roman captivant et parfois difficile mais palpitant. À nos rêves perdus est paru aux Presses de la Cité, dans la collection Terres de France.
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00:00 8h48, c'est rien que du bonheur avec les Érignacs, le bonheur de la lecture, des personnages et des belles histoires aussi.
00:07 Oui, qui se passe dans des beaux endroits en plus, puisque voici à nos rêves perdus de Carole Duplessis,
00:11 rosée autrice normande qui adore notre région. En 2020, toutes les dernières fois, elle avait choisi l'Ardèche comme cadre de son intrigue.
00:20 C'est un peu plus loin aujourd'hui, en Lauserre, que nous découvrons une famille, les Sévraques,
00:26 installés depuis de nombreuses générations dans le village de Kastelbouk. Là, Jean et Latifa ont fondé leur foyer loin de l'Algérie,
00:33 où ils se sont rencontrés pendant ce que l'on appelait puditement à l'époque les événements, la guerre d'Algérie, évidemment.
00:39 Dans leur jolie maison, nichée dans les gorges du Tarn, on croise leurs trois enfants et leur petite fille, Ninon.
00:46 Tout semble à peu près paisible, à peu près équilibré, jusqu'au jour où Jean reçoit une lettre anonyme l'accusant d'être un meurtrier.
00:53 Une lettre qui fait émerger non seulement un très lourd secret de famille, mais aussi le traumatisme d'une guerre qui pèse en sourdine sur toute la descendance de Latifa et Jean.
01:04 Carole Duplessis-Rouzet.
01:05 Il est parti en Algérie, comme beaucoup l'appelaient, il avait 20 ans. Il n'avait jamais quitté sa Lauserre natale.
01:11 Et donc, quand il rentre de la guerre, il vient se réinstaller chez son père et il reprend son métier.
01:17 Il pose la Lause sur les toits. Il avait pensé qu'il avait tout fait pour que ça ne le suive pas jusque là.
01:24 Oui, sauf que c'est quelque chose qui réapparaît presque 60 ans plus tard.
01:29 Et ce secret qui va émerger du passé, il va émerger de manière très sombre. C'est presque un thriller votre livre.
01:36 Effectivement, comme on a un corbeau, puisque ça démarre avec une histoire de lettres anonymes.
01:41 Le grand-père, il impose l'omerta dans sa famille. On ne dit rien, on ne va pas voir les gendarmes.
01:47 Alors, avec des interrogations, avec une ambiance qui va crescendo parce qu'après les lettres, on a du vandalisme.
01:56 Mais on continue à se taire jusqu'à ce qu'il y ait une disparition qui pousse le père, celui qui est leur père ou leur grand-père d'ailleurs,
02:03 puisqu'on a trois générations, à faire cet appel à la gendarmerie.
02:07 Et après, petit à petit, bien évidemment, les langues vont devoir se délier.
02:11 Mais ça va quand même être assez long, ce qui laisse peser cette atmosphère de suspense sur 470 pages.
02:18 S'il en a une de place particulière, ce livre, ce serait laquelle dans votre bibliographie ?
02:24 Dans mon cœur.
02:25 Oui, ou dans votre cœur ?
02:26 Il en a deux. Et pour les deux raisons pour lesquelles j'ai lié la Lausère et la guerre d'Algérie,
02:33 c'est vraiment cette passion que j'ai pour la Lausère que je trouve merveilleusement belle.
02:39 Quelle que soit la saison, quel que soit le temps, même quand il y a de la neige et qu'on ne peut plus circuler,
02:45 j'aime beaucoup la rudesse de cette terre. J'aime beaucoup la vérité des gens qui y vivent.
02:51 Et l'autre partie, c'est justement cette guerre d'Algérie qui n'a jamais finalement quitté mon père.
02:58 Il a été lui-même appelé du contingent en 1960, il avait 20 ans. Et mon père s'est suicidé il y a quelques années.
03:06 Je sais maintenant que c'était quelqu'un de très abîmé et à partir de là, il ne pouvait absolument plus mener une vie normale.
03:14 C'est donc un livre très personnel que Carole Duplessis-Rosé a mis du temps à pouvoir écrire.
03:19 C'est vraiment une œuvre de résilience pour l'autrice et sans doute pour cela que le roman est vraiment très prenant.
03:26 C'est dur parfois, mais c'est vraiment palpitant. Vous allez voir.
03:29 À nos rêves perdus de Carole Duplessis-Rosé, c'est paru aux presses de la Cité, collection Terre de France.
03:33 Et on vous l'offre ce matin, à 04.75.40.10. Ça se passe comme ça avec Héloïse.
03:38 On cause deux livres et on vous les offre derrière. Belle journée à vous Héloïse et bon 7.10 ce week-end.