• l’année dernière
Président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-En-Yvelines.
La campagne européenne qui patine pour la majorité, les dangers liés à la guerre en Ukraine, la crise climatique, la croissance économique en demi-teinte en Europe...
Il répond aux questions de marie Brette et des journalistes de la presse régionale

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Transcription
00:00 Bonjour, ravie de vous retrouver dans l'Extra Locale. Nous allons parler cette semaine des européennes et de l'Europe forcément, ainsi que des Jeux Olympiques qui approchent avec deux invités.
00:08 Jean-Michel Fourgousse, le président de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, maire LR des Lancours, ainsi que Jean-Noël Barraud, le ministre délégué en charge de l'Europe.
00:18 C'est notre premier invité. Extra Locale, c'est tout de suite.
00:21 (Générique)
00:37 – Bonjour monsieur le ministre. – Bonjour.
00:39 – Merci d'être de retour parmi nous. – Merci à vous.
00:41 – Puisque vous étiez ici il y a un an avec une autre casquette, celle du numérique à l'époque.
00:45 Désormais, vous êtes en charge de l'Europe.
00:47 Vous connaissez le principe, vous allez être interrogé par trois journalistes de nos régions que je vous présente tout de suite.
00:51 Ce ne sont pas les mêmes que la dernière fois.
00:53 Luc Bourriane est avec nous cette semaine, rédacteur en chef à la Nouvelle République à Tours,
00:57 qui représente ici le centre-ville de Loire et la Nouvelle-Aquitaine.
01:00 Bonjour Luc. – Bonjour Marie.
01:01 Bonjour monsieur Barraud. – Bonjour.
01:03 – Renaud Parquet, également avec nous cette semaine, rédacteur en chef à 20 minutes TV, qui représente l'île de France.
01:09 – Bonjour Marie, bonjour monsieur le ministre. – Bonjour.
01:11 – Votre région, Ernaud Delomenle, qui représente un peu toutes les régions de France,
01:14 puisqu'il est rédacteur en chef à Réel Média, un média de proximité et de solidarité.
01:20 – Bonjour Marie, bonjour monsieur le ministre. – Bonjour.
01:22 – Bonjour Arnaud. Avant d'entrer dans le vif du sujet, toujours un petit questionnaire de pause
01:27 qui ne sera pas le même que la dernière fois non plus.
01:29 Allez, et c'est Luc Bourriane qui commence.
01:32 – Allez, réponses zéta-cota, quelle est la figure européenne, même historique, préférée pour vous ?
01:38 – Je vais dire Edi Rama, parce que c'est le premier ministre albanais qui est reçu aujourd'hui en France,
01:43 qui est à la tête de son pays depuis dix ans,
01:46 et qui l'a accompagné dans sa marche vers la démocratie et vers l'Union européenne.
01:50 C'est une figure européenne que j'estime et que je respecte énormément.
01:53 – L'Albanie a l'honneur. – L'Albanie a l'honneur aujourd'hui à Paris.
01:57 – Je spécialise d'ailleurs aussi tout ce qui est numérique, passeport, biométrique, etc.
02:03 – Moi-même ? – Non, ce pays-là.
02:05 – Ce pays-là, oui, mais Edi Rama c'est quand même un parcours assez particulier,
02:09 puisqu'il a fait l'école des beaux-arts de Tirana, il a étudié à Paris, il s'est engagé en politique,
02:16 et il est désormais considéré dans cette enclave européenne que sont les Balkans de l'Ouest,
02:23 comme l'un des dirigeants les plus inspirants, entraînant cette région vers la démocratie.
02:30 – À suivre, deuxième question, Renaud Parquet.
02:33 – Quel est votre livre de chevet ?
02:35 – Mon livre de chevet, c'est le livre de Robert Menasse,
02:39 qui est un auteur européen, parce qu'il voyage beaucoup,
02:43 et qui a commencé une trilogie fictive, mais dont le socle repose sur les institutions européennes.
02:53 Et donc le deuxième opus de cette trilogie s'appelle "L'élargissement",
02:56 et raconte précisément l'histoire de ce premier ministre fictif albanais,
03:03 qui essaye d'emmener son pays, etc., qui est en bisbille avec la France,
03:09 parce que la France s'oppose à l'entrée de l'Albanie dans l'Union européenne,
03:14 et c'est autour de cette histoire politique fictive, en tout cas romancée,
03:19 que l'auteur nous emmène en Autriche, à Bruxelles, à Varsovie,
03:25 et nous fait voyager dans l'Europe, et dans ce qu'elle a en réalité de commun,
03:32 quels que soient les capitales dans lesquels on se rend,
03:36 au-delà des différences, il y a un certain nombre de choses qui nous rappellent,
03:39 une fois qu'on prête attention aux détails,
03:42 que nous sommes en quelque sorte un peuple avec un destin commun.
03:47 – Vous connaissez l'Albanie ? – Pas encore.
03:49 – Ah ! Allez, Arnaud, dernière question.
03:52 – Dernière question, une loi emblématique,
03:55 mise à part la loi pour la confiance dans l'économie numérique
03:57 que vous aviez citée lors de votre dernière venue sur ce plateau.
04:01 – Eh bien, le règlement sur les services numériques,
04:04 c'est une loi européenne qui pour la première fois,
04:06 impose aux grandes plateformes de réseaux sociaux des responsabilités,
04:10 celles de retirer les contenus illicites qui leur sont signalés,
04:14 mais celle aussi d'analyser et de corriger certains risques
04:18 que leur fonctionnement fait peser sur la santé de leurs utilisateurs,
04:23 sur la qualité du débat public ou encore sur la sécurité publique.
04:26 C'est une avancée majeure, elle a été acquise
04:28 pendant que la France présidait l'Union Européenne en 2022.
04:32 – Mais avec quels effets ?
04:33 Avec quels effets quand on voit Elon Musk sur X,
04:36 avec quels effets quand on voit…
04:37 – Eh bien précisément, elle vient d'entrer en vigueur en Europe
04:42 et d'ailleurs la France vient d'adopter cette loi sur la sécurité
04:47 et la régulation de l'espace numérique qui va permettre à cette loi européenne
04:51 de s'appliquer dans notre pays, qui va conduire les grandes plateformes
04:55 à prendre des mesures sans quoi elles s'exposeront
04:57 à des amendes extrêmement lourdes,
04:59 voire même jusqu'au bannissement de l'Union Européenne.
05:04 – Et je termine par ma question actuelle sur la région de prédilection.
05:07 Il y a un an vous parliez de l'Auvergne en Alpes et également de l'Île-de-France.
05:13 Question subsistiaire, quel est votre pays européen de prédilection ?
05:17 – La France.
05:19 – À part la France ?
05:20 – À part la France.
05:22 – L'Albanie ?
05:22 – Non, je vais parler de l'Allemagne évidemment,
05:25 parce que nous entretenons avec ce grand pays voisin
05:29 des relations qui sont à la fois très anciennes,
05:33 qui sont très étroites et qui sont quotidiennes.
05:36 Et chaque fois que se pose une question au niveau européen,
05:40 pour ma part, j'établis un contact avec mon homologue allemande
05:46 pour qu'on échange sur nos positions parce que du fait de la taille
05:50 de nos deux grands pays, difficile d'imaginer une décision importante
05:55 pour l'Union Européenne sans que nous ayons auparavant
05:57 accordé nos violons ensemble.
05:59 – Avec des bras de fer de temps en temps.
06:01 – Franco-allemand.
06:02 – Évidemment, mais on n'a pas spontanément les mêmes avis sur les questions,
06:08 mais c'est lorsque nous nous accordons, lorsque nous trouvons un compromis
06:12 entre la France et l'Allemagne que nous entrenons,
06:15 nous entraînons l'Europe vers des chemins qu'elle n'a jamais empruntés.
06:19 – C'est une réponse un peu politique, pas très personnelle.
06:21 Vous allez souvent en vacances en Allemagne ?
06:23 – Ça m'est arrivé, notamment quand j'étais jeune.
06:25 – C'est votre pays de vacances préférées ?
06:28 – Ça peut être votre pays de mariées.
06:30 – Non mais je vais au bout de ma question, c'est votre pays européen préféré ?
06:33 Je parlais de… votre pays de cœur.
06:35 – Vous savez, j'ai une épouse qui est méridionale,
06:38 donc c'est vers le sud que nous nous orientons pour les vacances.
06:40 – Ah, l'Italie plutôt ?
06:41 Ah d'accord, allez on passe à la question cash.
06:45 C'est Luc qui vous la pose.
06:46 – Quand on est comme vous, ministre délégué chargé de l'Europe,
06:49 qu'on est à quelques semaines d'une élection européenne,
06:51 on est forcément un ministre en campagne.
06:53 On est un ministre en responsabilité, vous savez que la législature,
06:57 c'est-à-dire le mandat actuel n'est pas terminé.
06:59 Nous avons dans deux semaines une dernière plénière
07:03 au Parlement européen de Strasbourg
07:05 et en parallèle des élections européennes qui vont se tenir le 9 juin,
07:09 les chefs d'État et de gouvernement et leurs ministres
07:13 négocient un document capital qu'on appelle l'agenda stratégique
07:18 qui sera endossé, qui sera signé par les 27 chefs d'État et de gouvernement fin juin
07:22 et qui va fixer le programme de travail de la Commission européenne.
07:26 Alors certes, je suis un militant, un militant européen,
07:30 un militant de la majorité présidentielle
07:32 et donc je consacre dans cette période électorale
07:34 du temps à des activités militantes.
07:36 Mais je reste en parallèle, pleinement mobilisé
07:38 pour que la fin de ce mandat se passe au mieux
07:41 et pour que le début du prochain soit bien engagé.
07:44 – Ça doit être difficile à justifier justement ça et à attirer les foules
07:47 quand le Rassemblement national culmine dans les sondages
07:51 et s'effraye d'ailleurs à peur que la cotisation française
07:57 auprès de l'Europe augmente dans les prochaines années.
08:00 C'est difficile à justifier, non ?
08:02 – Je crois qu'il suffit de rappeler
08:04 que nous entrons dans une époque de tous les dangers.
08:09 Le mois de mars a été marqué par un nouveau record de température
08:13 sur la terre et sur les mers et nous avons dans le Pas-de-Calais
08:17 des inondations à répétition qui plongent nos concitoyens dans le désarroi.
08:21 Dans les Pyrénées-Orientales, une sécheresse inédite
08:24 qui elle aussi résulte du dérèglement climatique.
08:27 Nous avons aux portes de l'Europe une guerre d'une brutalité
08:32 telle qu'on n'en avait pas connue sans doute depuis la Première Guerre mondiale
08:36 et la nécessité pour l'Europe d'assurer sa sécurité
08:41 et la préservation à terme de la démocratie.
08:43 Nous avons aussi des grands enjeux économiques
08:45 au moment où d'autres grandes régions du monde se dotent
08:48 avec l'intelligence artificielle, le quantique, les biotechnologies,
08:51 de tous les moyens pour être à la frontière
08:54 ce qui fait planer le risque d'un décrochage technologique de l'Europe.
08:58 Tous ces sujets, la planète, la sécurité, la prospérité,
09:03 sont des sujets que nous ne pourrons résoudre qu'au niveau européen.
09:06 Je crois que c'est cela qu'il faut rappeler.
09:07 – Donc plus de pédagogie pour expliquer l'usage et l'utilisation de l'Europe
09:11 et la force, l'Union fait la force.
09:12 – Plus de pédagogie pour rappeler que le 9 juin,
09:15 les électeurs français ont le moyen au travers du vote
09:22 d'exprimer leur choix sur ce que seront les orientations de l'Union européenne.
09:25 – Avec un impact concret sur leur vie quotidienne.
09:27 – Avec un impact très concret sur leur vie quotidienne.
09:30 – On lie avec cette guerre qui est à nos portes que vous évoquiez,
09:33 le Président l'évoque beaucoup, cette économie de guerre,
09:37 Emmanuel Macron était à Bergerac en Dordogne ce jeudi,
09:42 pour mettre la première pierre d'une usine de poudre pour les obus,
09:48 est-ce que tout cela est compatible ?
09:50 On a Europe, industrialisation, écologie, c'est un combo assez curieux.
10:02 – Non, je crois que c'est la matérialisation de quelque chose
10:05 que le Président de la République a dit
10:08 quand dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne en 2017,
10:11 il a prononcé son grand discours sur l'Europe.
10:14 Il a parlé à l'époque d'un concept qui a provoqué quelques sourires crispés
10:21 chez nos partenaires européens à l'époque,
10:24 mais qui depuis, à la faveur des grandes crises que nous avons traversées,
10:28 celles de la Covid et puis la guerre d'agression russe en Ukraine,
10:32 est devenu un concept très largement partagé,
10:34 un concept entré dans le langage commun.
10:37 C'est la notion de souveraineté européenne.
10:41 Souveraineté européenne, ça veut dire que nous pouvons produire en Europe
10:45 ce dont nous avons absolument besoin.
10:48 Et nous avions oublié cette idée-là, mais…
10:51 – C'est un contre-pied à l'idée originelle de la construction européenne
10:55 qui était plutôt dans la coopération.
10:57 Là, en disant ça…
10:58 – C'est la coopération à l'intérieur de l'Union européenne,
11:01 mais l'idée de pouvoir, comme nos concitoyens nous le demandent,
11:04 être en capacité, notamment dans les périodes de crise,
11:07 de pouvoir produire des masques, de pouvoir produire des vaccins
11:10 ou de pouvoir produire des munitions.
11:12 Mais cette idée que la puissance publique pourrait décider
11:16 de certaines filières dans lesquelles des dépendances sont inacceptables
11:20 et qu'il faudrait les résorber,
11:22 c'était totalement absent du débat européen et c'est désormais…
11:25 – Ah non, c'était les opposants à l'Europe, c'était Jean-Pierre Chevènement,
11:27 c'était les opposants à l'Europe…
11:29 – Au niveau national, pas au niveau…
11:30 – Qui partageaient ces notions de souveraineté.
11:31 – De souveraineté nationale.
11:33 La différence majeure, c'est que nous parlons de souveraineté européenne,
11:36 c'est-à-dire de pouvoir, entre nous,
11:38 parce que nous entretenons des liens de coopération étroites,
11:41 garantir les conditions de notre autonomie.
11:43 Vous citez Bergerac, oui, première pierre d'une usine
11:47 qui va permettre la production de poudre pour les munitions,
11:51 pour la première fois depuis bien longtemps dans notre pays.
11:54 J'étais moi-même en Isère, tout près de Roussillon-sur-Isère
11:58 où pour la première fois nous allons à nouveau,
12:00 grâce à des financements européens,
12:01 produire du paracétamol dans notre pays.
12:04 Dans les deux cas, nous répondons à une attente très forte.
12:08 C'est pour soigner, c'est pour…
12:09 – Ou c'est pour tuer.
12:10 – C'est pour en tout cas soutenir la résistance ukrainienne
12:14 face à l'envahisseur russe, parce que les Ukrainiens résistent
12:18 dans le territoire de l'Ukraine,
12:20 ils ne sont pas partis à la conquête de la Russie,
12:22 ils ne sont pas les agresseurs, ils sont les agressés.
12:25 Dans les deux cas, nous nous donnons les moyens,
12:27 au travers d'une forme de réindustrialisation,
12:30 de produire ce que nous avions cessé de savoir produire
12:33 sur le sol européen.
12:35 – Et pourquoi on attend si longtemps à chaque fois ?
12:37 – Et la faute à qui aussi, cette désindustrialisation française ?
12:38 – Pourquoi on attend si longtemps à chaque fois,
12:40 avant de prendre conscience,
12:42 ben oui, quand il y a une pénurie de médicaments,
12:43 avec à une époque 3 000 médicaments qui manquaient sur le marché,
12:47 avec effectivement le paracétamol qu'on doit reproduire en France,
12:50 là aujourd'hui ce sont les munitions,
12:52 pourquoi est-ce qu'on prend si longtemps à avoir un déclic
12:55 et se dire "ben oui, on est dépendant d'autres pays,
12:57 il faut aussi qu'on ait peut-être une certaine souveraineté
12:59 en matière d'armement, en matière de médicaments, etc.
13:01 – Alors, d'abord, il arrive que l'Europe bouge rapidement,
13:05 ça a été le cas pour les vaccins,
13:07 puisque en moins d'un an, nous avons démultiplié notre capacité
13:11 à produire ces vaccins et à protéger les citoyens européens.
13:15 Sur d'autres sujets, ça prend plus de temps,
13:16 parce que oui, il y avait dans l'ADN européen,
13:20 l'idée que nous étions un continent très ouvert,
13:23 dont la vocation était de commercer avec le reste du monde.
13:27 Et cet ADN reste présent.
13:29 Mais ce que les grandes crises ont manifesté,
13:32 et qui était déjà présent trois ans auparavant
13:34 dans le discours du président de la République à la Sorbonne,
13:38 c'est qu'il y a certaines productions
13:41 que nous ne pouvons abandonner à d'autres régions,
13:44 sans quoi dans ces périodes de crise, nous nous retrouvons démunis
13:48 et nous provoquons chez nos concitoyens
13:51 une incompréhension, voire une exaspération.
13:54 Et il fallait que cette idée-là, elle soit partagée par nos partenaires.
13:58 Désormais, elle l'est.
14:00 Il faut quand même rappeler que la souveraineté européenne,
14:03 ce concept mis dans le débat public par Emmanuel Macron
14:06 dans son discours de la Sorbonne,
14:08 figure désormais dans le contrat de coalition allemande.
14:11 Les Allemandes se sont appropriés ce contrat.
14:13 – Est-ce qu'on a vraiment besoin de l'Europe pour faire du paracétamol ?
14:14 – Bien sûr qu'on a besoin de l'Europe
14:16 pour faire de l'intelligence artificielle,
14:17 pour faire de la santé et pour faire de l'industrie de défense.
14:21 – C'est ça qui est étrange, parce que le paracétamol,
14:23 on en faisait et ce n'est pas une molécule très compliquée à produire.
14:26 Pourquoi a-t-on besoin de l'Europe ?
14:27 – On a besoin de l'Europe pour des grands projets
14:30 en matière de santé, en matière d'armement,
14:33 en matière de numérique, parce que seule la taille continentale,
14:37 seule la force de notre marché de 450 millions de citoyens
14:42 et de consommateurs est en capacité de soutenir
14:46 des projets industriels d'ampleur.
14:48 Ce qui est apparu ces dernières années,
14:51 comme une conséquence de ce concept de souveraineté européenne partagée.
14:55 Ce sont des projets d'investissement communs
14:59 rassemblant les plus grands acteurs dans le domaine des microprocesseurs,
15:04 dans le domaine des batteries, dans le domaine du cloud par exemple,
15:08 de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et d'autres pays
15:11 qui se mettent ensemble et qui sollicitent ensuite des fonds européens
15:16 sur le fondement de grands projets partagés.
15:19 - Mais ça existait en dehors de l'Europe, si vous prenez par exemple le Concorde,
15:23 ça existait en dehors de l'Europe, ce sont des choses, des partenariats qui existent.
15:27 - Oui, mais les partenariats, ce n'est pas nouveau.
15:29 En Europe, on a eu le partenariat sur Airbus,
15:31 mais on avait un peu renoncé à cette logique de politique industrielle.
15:36 Mais on renoue avec cette idée-là et c'est heureux,
15:39 et c'est très largement sous impulsion française.
15:42 - Est-ce que vous croyez à l'armée européenne alors justement ?
15:45 - Je crois d'abord à la capacité industrielle européenne.
15:48 Ce dont nous avons besoin, c'est d'augmenter notre capacité de production en Europe
15:53 d'équipements et de munitions.
15:55 Nous avons besoin que cette base industrielle de défense soit plus réactive,
16:00 soit capable de monter en puissance,
16:03 puis de baisser lorsque la situation le permet.
16:05 - Pas l'armée européenne alors ?
16:06 - Et enfin, et c'est sans doute le plus important,
16:09 il faut que nos armées puissent se doter d'équipements achetés en Europe
16:14 qui soient interopérables.
16:15 Parce qu'avant même de parler de grande armée européenne,
16:18 de commandement unique, etc.,
16:20 ça existe dans certains cas précis, c'est le cas aujourd'hui.
16:23 Vous avez des forces européennes qui, en mer Rouge par exemple,
16:27 assurent la sécurité du trafic commercial.
16:30 Mais avant de parler de ces grandes idées d'armée européenne,
16:33 encore faut-il que les armées européennes soient interopérables.
16:37 Aujourd'hui, il y a 17 hélicoptères différents utilisés par les armées européennes.
16:41 C'est impossible de se projeter ensemble sur des terrains d'opération
16:45 quand on a des équipements qui ne discutent pas ensemble,
16:48 qui ne fonctionnent pas ensemble.
16:49 Donc l'objectif, c'est d'avoir une capacité à produire en Europe
16:52 et que nos armées se servent au sein de cette base industrielle de défense.
16:56 - On est parti dans le extra-extralocal.
16:58 Ici aussi, il y a le local dans extra-local.
17:00 On va parler de l'Europe des régions, de l'Europe en région.
17:04 Voici notre nouvelle rubrique, l'Europe vue d'ici et on continue.
17:09 [Générique]
17:12 - Arcachon et au bonheur de bien manger.
17:17 Bien manger en toute sécurité,
17:20 c'est le message délivré par Hervé Berville pour cette dégustation symbolique.
17:25 Objectif pour le secrétaire d'Etat à la maire,
17:27 aider une filière en souffrance avec des mesures sur un plateau.
17:32 - Un accompagnement de 500 000 euros pour la filière,
17:35 pour relancer la consommation.
17:38 Deuxième élément, c'est de mener rapidement ces travaux d'urgence en lien avec le CIBA.
17:44 C'est 11 millions d'euros qui devront être dépensés, investis dans les prochains mois.
17:50 - Il ne faut plus qu'il y ait de dysfonctionnements dans nos réseaux d'assainissement.
17:53 Ces dysfonctionnements, on le sait sur le bassin d'Arcachon,
17:55 alors que nous étions un modèle en termes d'assainissement.
17:58 Ce qui est venu mettre un peu le bazar dedans, ce sont ces pluies diluviennes.
18:01 - Hervé Berville lorgne désormais sur l'Europe.
18:04 Il s'est engagé à porter le sujet à Bruxelles pour obtenir d'autres mesures de soutien.
18:09 Grande cause, petite affluence.
18:14 À Lannion, la candidate aux européennes Marie Toussaint est venue enterrer la PAC
18:19 devant une poignée de militants bretons.
18:22 - Les paysans et les paysannes ont besoin d'une nouvelle politique agricole commune
18:25 qui soit plus juste, plus verte et qui les accompagne dans la transition.
18:28 Et on nous a encore mis sur la table un détricotage de la PAC.
18:31 Tout ce qui, dans une PAC qui n'était déjà pas bien verte, aidait à protéger le climat et l'environnement.
18:36 Autre cible de la tête de liste EELV, les algues vertes.
18:40 Thème abordé avec un lanceur d'alerte ex-médecin urgentiste.
18:44 - Les algues vertes, maintenant, ont engendré des morts de façon irréfutable.
18:49 Donc à partir de là, il y a aussi un risque sanitaire immédiat.
18:53 Donc oui, c'était nécessaire de faire cette campagne d'information.
18:59 - Je l'ai trouvé avec plein d'autres objets, mais je l'ai trouvé dans une carcasse de bateau.
19:04 Et franchement, elles sont vraiment pas bonnes.
19:06 Une botte qui pue, mais aussi 35 000 granulés, 2500 bouchons et 1460 cotons-tiges.
19:13 Un inventaire à l'après-verre pour cette collecte de déchets au bord de l'océan.
19:18 Une opération menée par l'association Surfrider,
19:21 qui mène des actions auprès du Parlement européen.
19:23 - Surfrider milite pour que la loi pollueur-payeur s'applique
19:26 et que les industriels qui perdent ces containers soient pénalisés
19:29 et payent pour la réparation parce qu'on en retrouve partout aujourd'hui.
19:32 - Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques envahissent les océans.
19:37 - Jean-Noël Barraud, tout d'abord, une réaction à l'un des sujets
19:44 auquel vous vous inspirez pour une réaction ?
19:46 - Le dernier. Et la satisfaction de voir autant de monde
19:50 et des jeunes notamment, mobilisés sur une cause noble
19:54 qui est celle du nettoyage des plages et de la participation,
20:00 je dirais, citoyenne et civique à l'effort collectif
20:04 dans lequel nous devons nous engager pour la transition écologique
20:06 et la protection de nos océans.
20:07 - Il y a eu aussi beaucoup de monde sur des barrages routiers il n'y a pas longtemps,
20:10 c'est des agriculteurs. Alors qu'il y a la PAC,
20:13 comment vous comprenez que l'Europe soit à ce point décriée par exemple
20:16 par le monde agricole et pas qu'en France, dans l'Europe entière ?
20:20 - Parce que nous avons mis sur pied un ensemble de lois européennes
20:27 pour atteindre l'objectif de la neutralité carbone à l'horizon 2050.
20:32 C'est une bonne chose, c'est ce qu'on appelle le pacte vert
20:35 et je me félicite du bilan de cette mandature.
20:37 - Mais il y a le bifozade qui est prolongé régulièrement d'année en année.
20:42 - Pour réussir la transition écologique, il y a une condition,
20:45 c'est qu'elle soit considérée comme une transition juste,
20:48 que le pacte vert soit considéré comme un pacte juste.
20:51 Et de toute évidence, les agriculteurs ont ressenti,
20:56 en contemplant un certain nombre d'obligations qui allaient s'imposer à eux,
21:01 en contemplant aussi la complexité de l'accès aux aides de la PAC,
21:06 qu'il y avait une forme d'injustice,
21:09 qu'ils allaient porter une part trop importante du fardeau.
21:14 Ils l'ont exprimé avec force au travers de l'Union européenne
21:19 et je salue l'initiative prise par la Commission européenne
21:24 de présenter, de mettre sur la table des mesures de simplification
21:28 qui étaient attendues depuis longtemps
21:30 et qui répondent à un certain nombre des attentes
21:34 de ces agriculteurs exprimés de longue date.
21:36 C'est une très bonne chose et c'est un très bon signal
21:40 parce que cela signifie que la Commission, quand elle veut, elle peut.
21:44 Et ces mesures de simplification qu'elle a proposées pour l'agriculture,
21:48 eh bien cela signifie qu'on pourra les lui demander dans d'autres domaines.
21:53 – Souvent à l'Europe on reproche ces normes,
21:55 c'est un peu le cas notamment pour l'agricultion des agriculteurs.
21:58 Mais de façon très locale, les matériels, vous savez,
22:02 la ligne B du RER vont être retardés jusqu'en 2027
22:05 tout simplement parce que la Commission européenne,
22:07 en tout cas les normes européennes plus précisément,
22:09 imposent un crash test entre les rames de RER qui vont être livrées et un camion.
22:17 Or on sait très bien qu'il n'y a pas de croisement sur le RER.
22:19 Donc on comprend bien aussi, d'un côté ça accélère
22:21 mais de l'autre ça freine quand même beaucoup.
22:23 Cela veut dire qu'il n'y aura pas de matériel livré
22:24 pour les usagers de la ligne B du RER dans les mois qui arrivent.
22:28 – C'est un mauvais exemple puisque comme l'a rappelé le ministre des Transports,
22:32 des dérégations sont possibles sur ces crash tests
22:35 et nous sommes à la disposition de Valérie Pécresse
22:37 pour l'accompagner si elle sollicite ces dérogations.
22:41 – La balaie d'un centenaire.
22:44 Toujours sur l'agriculture et l'écologie,
22:47 peut-être quand même revenir parce que je l'ai glissé rapidement
22:50 sur les glyphosates, parce que vous parlez de pacte vert
22:53 mais il y a des mesures symboliques comme le recul d'année en année,
22:56 je disais, de l'usage du glyphosate.
23:00 Il y avait des promesses là-dessus et l'Europe continue
23:03 d'autoriser l'usage du glyphosate.
23:05 – Mais l'Europe avance pas à pas et avec des objectifs
23:09 qui sont les plus ambitieux du monde, en imposant d'ailleurs
23:12 à ses partenaires commerciaux de s'élever progressivement
23:15 à ces niveaux de standards-là.
23:17 Je le dis ensuite, nous sommes les tenants d'une écologie populaire,
23:21 d'une écologie démocratique, ce qui nous distingue
23:24 de deux formes d'écologie alternative,
23:27 celles des aquabonistes qui considèrent qu'il ne faut rien faire
23:31 parce que les autres régions du monde ne font rien
23:33 et qu'il faut s'appuyer sur le nucléaire et la science
23:36 et y placer tous nos espoirs.
23:38 Et puis de l'autre, il y a les jusqu'auboutistes
23:40 qui considèrent qu'avec les taxes et les interdictions,
23:42 il faut passer en force parce que la planète est plus importante
23:46 que tout le reste.
23:47 Entre ces deux voies qui nous semblent sans issue,
23:50 il y a celle de l'ambition et de l'accompagnement et de la justice.
23:54 C'est cette écologie-là que nous défendons en France
23:57 et au Parlement européen.
23:58 – Si on ne contraime pas les industriels,
24:01 les gens vont continuer de ramasser longtemps des déchets.
24:03 C'est là où l'Europe est attendue,
24:04 ce n'est pas seulement sur l'accompagnement des gens
24:06 en disant "c'est bien, ils ont ramassé des déchets".
24:08 – Mais vous entendez bien tous les industriels dénoncer en Europe,
24:11 c'est ce que vous disait votre confrère à l'instant,
24:14 les règles extrêmement importantes qui se sont accumulées
24:16 ces dernières années.
24:17 Donc on ne va pas reprocher à l'Europe
24:19 de produire insuffisamment de normes.
24:21 – C'est sûr.
24:21 Allez, je vous propose pour terminer trois,
24:24 une de notre presse quotidienne régionale,
24:27 surreprésentée par la Nouvelle République.
24:29 Vous en choisissez une, Monsieur le Ministre ?
24:31 – En force.
24:31 – Alors voici, en force, la Nouvelle République,
24:34 sur les crues, quel risque pour l'eau potable ?
24:36 Vous parliez d'isolation de rotation tout à l'heure.
24:38 La Nouvelle République également sur ce big bang des mobilités,
24:41 notamment à Tours, mais on peut en parler plus généralement.
24:43 Et 20 minutes, ce qui évoque le règne d'Anne Hidalgo
24:48 à la tête de la Capitale depuis 10 ans désormais.
24:51 Laquelle choisissez-vous ? Enfin, pas de côté, Monsieur le Ministre.
24:56 – Je choisirais la question de l'eau potable.
25:00 – L'eau potable.
25:02 – Car il me semble que dans la période que nous vivons,
25:07 où effectivement cette ambition écologique de l'Union européenne
25:12 est un peu battue en brèche, qu'elle est un petit peu critiquée,
25:17 je veux rappeler à quel point j'ai été frappé
25:21 et nos concitoyens ont été frappés lorsque l'été dernier, par exemple,
25:25 certaines communes, certains villages se sont retrouvés sans eau courante.
25:31 Nous appartenons à une génération qui s'engageait
25:36 ou qui se préoccupait de l'écologie,
25:39 considérant qu'elle travaillait pour la génération à venir.
25:43 En réalité, les conséquences du dérèglement climatique sont gravissimes
25:47 et touchent désormais notre génération, ce qui est un appel à l'action.
25:52 Et dans les conditions que j'évoquais tout à l'heure,
25:54 c'est-à-dire une forte ambition, mais toujours la justice,
25:58 parce que sinon les transitions, lorsqu'elles ne sont pas acceptables,
26:03 ne sont pas acceptées et conduisent à la colère,
26:06 comme on l'a vu dans le monde agricole au travers de l'Europe,
26:09 mais comme on l'a connu aussi il y a quelques années avec les Gilets jaunes.
26:12 – Merci beaucoup Jean-Noël Barraud.
26:14 Vous serez là à Paris pour les Jeux olympiques ?
26:16 – Évidemment, je vais même courir le marathon.
26:18 – Ah, on a une info, on va parler des Jeux olympiques justement.
26:22 Je vous remercie de votre présence avec Jean-Michel Fougou,
26:25 c'est notre deuxième invité, à tout de suite.
26:27 [Générique]
26:31 Mais avant de recevoir le président de la communauté d'agglomération
26:37 de Saint-Quentin-en-Yvelines et de parler des Jeux olympiques,
26:39 je vous propose un petit tour en Gironde,
26:44 avec ces athlètes qui viennent visiter les écoles, regardez.
26:46 – Es-tu considéré comme professionnel ?
26:51 – Oui, ça fait 5-6 ans que je suis professionnel
26:55 et que j'ai des contrats avec des marques.
26:59 – Dans la classe de CM2 de l'école Charles Martin,
27:01 les élèves étaient curieux d'en apprendre plus sur ces sportifs de haut niveau.
27:07 – Les enfants étaient attentifs, très curieux,
27:11 et à cet âge-là, ils n'ont que des questions intéressantes
27:15 qui permettent d'avoir cet échange très particulier avec l'athlète
27:21 qui, je pense, trouve ce moment aussi intéressant de partager son expérience.
27:27 – Gagné, c'est ce qu'espère Célia Terqui, para-athlète en athlétisme.
27:32 La jeune femme est atteinte d'une dégénérescence maculaire,
27:35 une maladie chronique qui lui fait peu à peu perdre la vue.
27:37 – On a découvert ma maladie en CO2, j'ai été harcelée,
27:42 c'est vrai que j'ai mal vécu à l'école, on va dire,
27:44 et là franchement, c'est clairement une revanche,
27:46 franchement j'apprécie énormément le moment de partage,
27:49 c'est plein de questions, et puis voilà,
27:52 il découvre aussi les handicaps invisibles, donc clairement c'est super.
27:55 – Les Jeux Paralympiques se dérouleront du 28 août au 8 septembre prochain à Paris,
28:00 juste après les Jeux Olympiques.
28:02 Bonjour Jean-Michel Fougousse. – Bonjour.
28:07 – Merci d'être avec nous, maire Elère Nélancourt, comme je le disais,
28:11 et puis également président de la communauté d'agglomération de 50 ans de l'Émilie,
28:15 le grand spécialiste des Jeux Olympiques que vous accueillez.
28:18 On vient de voir ce sujet des athlètes qui viennent visiter les écoles, les collégiens,
28:23 qu'est-ce que vous en pensez ? C'est une bonne initiative ?
28:25 Il y en a chez vous ? À Saint-Quentin ?
28:28 – Écoutez, beaucoup de visites à Saint-Quentin,
28:31 parce que c'est à 30 minutes de Paris sans feu rouge en fait,
28:35 donc on a beaucoup de visites de ministres, dans le cas des JO, bien sûr, ça accélère beaucoup.
28:42 Je vous rappelle qu'on est nous un pôle un peu d'excellence du sport aussi,
28:46 on a eu la Ryder Cup qui a été un très gros événement mondial,
28:50 on a 4 sites olympiques, bien sûr, qui sont très privatisés d'ailleurs.
28:56 Et puis on est un pôle très aérédé, très scientifique,
29:00 il y a beaucoup de choses d'innovation qui se font.
29:03 – Beaucoup de choses se passent à Saint-Quentin, on va en parler.
29:05 Alors, je vous présente déjà les journalistes qui vont vous interroger cette semaine,
29:09 je les ai présentés tout à l'heure, je le fais très rapidement,
29:11 Luc Bourriane de La Nouvelle République,
29:13 qui va tout de suite vous poser une question du questionnaire de prouve,
29:16 c'est aussi une de nos habitudes.
29:17 – Voilà, pour mieux vous connaître,
29:19 parmi tous les personnes politiques que vous avez pu croiser,
29:21 quel est votre personnage emblématique, votre figure de proue ?
29:27 – Écoutez, je suis docteur en psychologie, alors bien sûr, le freudisme,
29:32 Sigmund Freud, il est une grande référence.
29:35 – C'est Freud ? Ce serait Freud ?
29:37 – Oui, oui, c'est quand même quelqu'un qui a posé un certain nombre de problèmes,
29:40 je pense qu'en la société d'aujourd'hui, il y a beaucoup de choses à dire là-dessus,
29:44 mais c'est vrai que de comprendre le fonctionnement d'un individu,
29:48 c'est plus important, parce que la sociologie c'est bien,
29:50 mais la société, ce n'est que, là, c'est une somme de comportement humain individuel,
29:55 donc c'est bien de comprendre le comportement individuel des gens,
29:59 et je me suis retrouvé en politique.
30:00 – Intéressant, vous êtes le premier à parler de Sigmund Freud quand même,
30:04 en réponse, intéressant.
30:06 Renaud Parquet est également un des journalistes qui va vous interroger,
30:10 et qui est de Vamy TV.
30:12 Bonjour Monsieur, question toute simple,
30:14 c'est quelle est votre figure sportive préférée ?
30:19 – Écoutez, je vous ai dit, en Riders' Cup, quatrième cité olympique maintenant,
30:22 il y a le PSG, je crois, qui… voilà, 50 ans des vignes, en tout cas, il est cité.
30:30 Donc, c'est vrai que les filles de Prou, bien sûr, du football en ce moment,
30:35 occupent un peu l'actualité.
30:39 Or, vous savez, j'ai connu Michel Jassy dans mon enfance,
30:43 qui est un coureur, donc il m'a impressionné, puisqu'on court avec lui à l'école,
30:48 donc voilà, j'ai envie de vous dire oui,
30:49 puis après, aujourd'hui, j'ai les grands footballeurs…
30:52 – Vous avez entendu que le ministre courait aussi le marathon ?
30:55 – Oui, oui, je le connais, on se connaît, oui, tout à fait.
30:56 – Vous aussi, vous courez ? Quel est votre sport de prédilection ?
31:01 – De courir tous les matins, quand on peut, bien sûr.
31:04 Je veux vous dire, ça vous donne une résistance, un état d'esprit,
31:11 un moral d'acier, en fait, c'est nos militaires, d'ailleurs, on les fait courir,
31:15 quand vous avez une perte de guerre, c'est difficile,
31:17 pour le moral, c'est le meilleur sport.
31:20 – Pour le moral, ça fait du bien, Freud aurait dit oui.
31:23 Arnaud Delommel, qui représenterait le Média,
31:26 et troisième et dernière question, et question de Reuss.
31:28 – Dernière question, une nouvelle emblématique pour vous,
31:30 en 2004, on se souvient que vous aviez évoqué une possible…
31:34 enfin, vous étiez favorable, retour à la peine de mort,
31:37 notamment pour les terroristes, vous aviez ensuite retiré votre signature,
31:42 donc une loi emblématique pour vous, ce serait quoi ?
31:44 – Donc ça, c'était une loi, c'était avec Olivier Dassault,
31:47 il y avait eu des crimes répétitifs,
31:50 est-ce que quelqu'un qui a été condamné, vous voyez, pour crime d'enfant,
31:54 c'était un bon, je crois, et qui recommence,
31:58 les parlementaires avaient évoqué à ce moment-là,
32:01 qu'effectivement, au bout d'un moment,
32:02 est-ce que vous appartenez toujours à la catégorie des êtres humains,
32:05 quand vous prenez un plaisir, visiblement, des enfants ?
32:07 – Vous pensez toujours à la même chose ?
32:08 – C'était ça, c'était ça.
32:09 – Ou est-ce que vous vous avez évoqué ?
32:11 – Alors, pour tout vous dire, ils ont mis mon nom sur cette proposition de loi,
32:16 alors je lui ai demandé de la retirer gentiment,
32:18 parce que c'était au sein d'une polémique, voilà,
32:21 mais voilà ce que je peux vous dire sur ce problème.
32:24 – Mais votre loi emblématique, c'est donc pas celle
32:30 contre la peine de mort manifestement ?
32:31 – Non, l'emblématique, c'est le crédit impôt recherche,
32:34 ça oui, là on a évité le départ des cerveaux,
32:38 on a protégé les cerveaux, certainement,
32:40 les entrepreneurs le disent,
32:41 c'est certainement une des meilleures décisions politiques en France,
32:46 c'est d'avoir vraiment créé un produit fiscal qui augmente l'attractivité,
32:50 puisque vous baissez de 30% le prix des cherchants,
32:52 dites-vous bien que les entreprises,
32:55 beaucoup d'entreprises d'ailleurs étrangères sont venues
32:59 et ont mis leur laboratoire, bien sûr en France,
33:01 parce qu'il y avait eu la création ou l'intensification
33:05 de ce crédit impôt recherche,
33:06 d'ailleurs c'est grâce à Valérie Pécresse aussi,
33:09 nous on était un groupe parlementaire qui s'appelle Génération Entreprise,
33:11 100 députés qu'on avait créés avec Olivier Dassaud d'ailleurs,
33:13 et on s'est battus pour ce crédit impôt recherche,
33:15 mais bien sûr, vous ne pouvez pas savoir,
33:17 le nombre d'emplois, c'est par centaines de milliers,
33:22 les bureaux d'études qui devaient partir, ils ne sont pas partis,
33:25 à partir du moment où on a fait passer cette loi,
33:27 où on passait de 400 millions à rembourser aux entreprises,
33:31 à 7 milliards, d'ailleurs il y a une bagarre bien sûr à Bercy,
33:33 parce qu'ils se disent "bon les gars, il faut trouver du fric etc."
33:37 il n'y a qu'à taper sur le crédit impôt recherche,
33:38 alors surtout pas, et notamment,
33:40 51 en unique, et dans Paris-Saclay,
33:42 dans les 8 zones mondiales de l'innovation,
33:43 ce n'est pas le moment d'aller toucher à la protection de l'innovation française,
33:49 parce que c'est elle qui rapporte le fric,
33:51 parce que Bercy, ils ont besoin d'argent,
33:53 qu'ils regardent bien les entreprises qui rapportent de l'argent,
33:55 ce sont des entreprises qui investissent sur l'innovation,
33:56 donc surtout pas toucher au crédit impôt recherche.
33:58 – On l'a bien entendu,
34:00 je termine ce tour de table par votre région de prédilection,
34:02 vous êtes né à Montreuil, en Seine-Saint-Denis,
34:05 c'est l'île de France ou vous avez une autre région de cœur ?
34:07 – C'est l'île de France.
34:09 – L'île de France, c'est bien, et ça tombe bien,
34:11 puisque c'est de l'île de France que va venir la question cash pour vous,
34:15 avec Renaud Parquet.
34:16 – Vous l'avez évoqué, vous allez accueillir plusieurs épreuves olympiques,
34:21 4 je crois, sur 4 sites différents,
34:25 ma question est toute simple,
34:27 c'est est-ce qu'on sera prêt pour les JO,
34:29 alors pas forcément sur les sites olympiques, mais aux abords,
34:33 parce que Saint-Quentin-en-Yvelines et son agglomération
34:36 pêchent un peu par les structures cyclables,
34:40 il y a encore 150 km de pistes cyclables à construire d'après mes informations,
34:47 et est-ce que ça va être livré en temps et en heure ?
34:51 – Alors d'abord, il y a 450 km de pistes cyclables à Saint-Quentin,
34:57 ce qui est exceptionnel, il faut déjà commencer à le dire,
35:01 on veut aller jusqu'à 600 km de pistes cyclables,
35:06 bien sûr c'est un moyen de transport, des carbonés,
35:10 les gens qui sont très… voilà, mais c'est déjà très fort,
35:14 c'est ce qu'il faut dire,
35:15 maintenant vous avez 4 sites olympiques, dont 3 vélos,
35:19 donc voilà ce que je peux vous dire, ensuite ça coûte cher,
35:25 bien sûr, c'est encore 36 millions qu'on met pour atteindre 600 km,
35:30 mais c'est exceptionnel ça, bon, et puis après sur la sécurité,
35:35 on est un pôle sportif d'excellence,
35:37 alors vous pouvez effectivement ajouter le PSG,
35:41 enfin ce n'est que d'ici peut-être,
35:43 – Oui, on en parlera à chaque chose en son temps.
35:45 – Vous avez un pôle également de sécurité,
35:47 puisqu'on a le prototype du commissariat du futur,
35:51 à El Ankour, à 50 ans d'Evelyne,
35:52 et bien sûr il y a déjà des premières expériences en R&D
35:55 qui sont faites pour améliorer,
35:57 parce que vous avez aujourd'hui une nouvelle population
36:00 qui arrive quand même en France, il ne faut pas le nier,
36:03 autant il y a une tradition d'immigration en France
36:06 qui ne pose pas de problème,
36:07 et là vous avez une immigration de masse,
36:10 avec des gens qui viennent de pays
36:11 qui sont bien sûr très éloignés de notre culture,
36:14 donc il faut vraiment que l'éducation,
36:17 que l'ensemble même des moyens de sécurité s'adaptent à ce monde,
36:21 ou alors il ne faut pas être un pays qui veut accueillir toute la misère,
36:26 comme disait Michel Rocard,
36:28 donc on a des moyens effectivement avec l'ensemble des experts,
36:32 on essaie de faire avancer aussi ces moyens de sécurité,
36:36 parce que les Français se posent,
36:37 moi quand je me balade dans ma ville,
36:38 on me dit "M. Faureau c'est quoi tous les jours,
36:40 le double poste, ils entendent des informations qui les inquiètent,
36:43 les parents ont peur aussi maintenant pour les écoles,
36:45 enfin bien sûr que tout le monde doit dire franchement et arrêter l'idéologie,
36:49 moi l'idéologie vous savez en conseil d'administration,
36:51 je demande, je peux dire les idéologues,
36:54 ce n'est pas mes amis,
36:55 moi j'aime bien les types qui ont de l'expérience, des résultats, des résultats.
36:59 – Laissez-nous, d'associer l'immigration immédiatement à la sécurité
37:03 comme vous venez de le faire, est-ce que ce n'est pas de l'idéologie aussi ?
37:05 – C'est le président de la République qui l'a dit,
37:07 il dit qu'il y a un lien entre…
37:10 – Je ne vais pas faire la question, vous venez de le faire, vous aussi.
37:12 – Vous êtes un idéologue, mais vous avez le droit, moi ça ne me dérange pas,
37:14 enfin je veux dire, être aujourd'hui encore osé en France
37:18 avec ce qui se passe dans ce pays, moi je suis dans le réel,
37:20 vous savez je suis maire, vous êtes au courant,
37:22 un maire c'est…
37:22 – Vous venez de dire la sécurité, vous posez la question à ce que c'est.
37:26 – Sur le terroir, vous entendez les parents d'élèves,
37:30 vous entendez les seniors, vous entendez tout le monde,
37:32 et je vais vous dire…
37:33 – Ils font le lien avec les gars, c'est ce que je faisais en même temps.
37:35 – Et dans les transports, vous avez une statistique je crois,
37:37 qui est de plus de 80% des agressions,
37:40 je crois dans les transports en commun en Ile-de-France,
37:42 sont d'origine immigrée, je veux dire, vous en êtes encore à nier cette réalité.
37:49 – Encore ma question nier la réalité,
37:51 non pardon, je ne laisse pas dire que je suis un idéologue et que je nie une réalité,
37:53 je vous pose une question, je vous demande, vous,
37:55 sur quel fait vous vous appuyez ?
37:57 Comment ça c'était le moment ?
37:59 – Vous avez l'air de poser quelque chose, je vous le dis moi, cette réalité.
38:02 – Voilà, vous donnez un stat, 80% donc d'origine immigrée.
38:06 – D'origine immigrée.
38:07 – Vous avez la source, on ira vérifier quand même.
38:09 – Mais je crois que c'est public,
38:11 en Ile-de-France dans les transports, en Ile-de-France,
38:13 oui c'est une statistique, je crois qu'il y a une…
38:16 – Il y a d'autres statistiques controversées,
38:19 mais dont on a souvent parlé, les statistiques ethniques,
38:23 et je crois que les Français deviennent maintenant favorables,
38:25 on n'a pas le sondage avec moi, je ne sais pas si Renaud,
38:29 vous l'avez en tête, il me semblait qu'il y avait une majorité de Français.
38:31 Est-ce que vous êtes favorable à ça, aux statistiques ethniques comme on parle ?
38:35 – Vous savez, moi je suis favorable aux réalités,
38:37 je suis très hostile vis-à-vis des idéologues,
38:39 je suis passé par Sciences Po, j'ai vu les tas de Sciences Po aujourd'hui,
38:44 ça m'attriste considérablement, c'est que l'idéologie,
38:47 c'est une espèce de courant d'idées complètement marginalisées,
38:50 une belle école comme ça, c'est vrai que j'en suis assez triste,
38:53 je vois ça aussi dans les universités,
38:54 le niveau de bêtise idéologique bien entendu, comme d'habitude.
38:57 L'idéologue c'est celui qui ne veut pas voir la réalité,
39:00 parce qu'il adore les concepts, il adore la dialectique,
39:04 il adore se narcissiser, parce que vous les voyez le soir dans un dîner,
39:07 un idéologue c'est quelqu'un qui se narcissise avec des mots, etc.
39:09 Vous lui dites "mais c'est quoi la réalité ?"
39:11 "Oh là là, vous êtes de droite vous,
39:13 j'aime bien, c'est un livre qui vous ramène à la réalité."
39:16 – Alors je vous propose d'écouter, vous parliez de sécurité tout à l'heure,
39:20 et de droite, eh bien voici un rassemblement des deux, si je puis dire,
39:26 avec Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France,
39:29 qui nous parle de sécurité pour ces Jeux Olympiques, écoutez.
39:33 Nous, la région, nous avons déployé 80 000 caméras sur le réseau de transport
39:38 qui vont être toutes visibles d'un centre de commandement unique
39:41 que nous avons construit avec la préfecture de police à la préfecture,
39:46 et qui visionnera les 80 000 caméras en même temps,
39:48 c'est un équipement qui n'existe nulle part ailleurs.
39:51 Nous aurons 50 brigades de sino-détection,
39:54 donc c'est des chiens renifleurs dans les transports en commun
39:58 pour les colis suspects, vous savez qu'en vigilance,
40:01 attentats en vigie pirate rouge, on a besoin de ces brigades de sino-détection,
40:06 donc 50, c'est 12 de plus que ce qu'il y a aujourd'hui à la RATP,
40:09 et on les laissera en héritage des Jeux,
40:12 ce qui permettra aussi de soulager beaucoup cette ligne
40:15 qui est très souvent victime de ces colis abandonnés.
40:17 – Donc voilà, les propos de Valérie Pécresse sur la sécurité
40:21 qui sont plutôt rassurants, vous êtes rassuré aussi ?
40:22 – Oui, moi vous savez, j'en ai mis une autre,
40:24 je la connais bien, quelqu'un de sérieux,
40:27 moi j'ai mis une autre proposition,
40:29 c'est de rendre obligatoire la mixité culturelle,
40:35 publique-privé dans les cabinets,
40:36 on ne peut pas continuer comme ça avec des gens qui rêvent,
40:40 qui s'idéalisent, qui idéalisent la réalité de la France,
40:43 il faut des gens qui viennent du réel,
40:45 dans le privé, a priori, on est quand même plus dans la réalité,
40:48 et deuxièmement, il faut rétablir bien sûr cette mixité aussi culturelle,
40:54 chez les députés, chez les sénateurs,
40:56 il faut qu'il y ait au moins 50% de maires qui soient députés,
41:01 je l'étais pendant trois mandats,
41:02 moi je peux vous dire, quand je vois mes collègues aujourd'hui
41:04 qui sont dans le monde, ils ne sont pas au contact des réalités,
41:08 ils n'ont plus les réseaux, ils n'ont plus…
41:11 et donc ça, rétablir, je pense que ça va aider,
41:14 également pour les parents aussi,
41:16 on ne peut pas continuer à accueillir comme ça,
41:19 il faut trouver autre chose,
41:20 des parents qui viennent, qui ne parlent à peine français,
41:23 et en fait vous les retrouvez, il n'y a plus d'autorité parentale,
41:25 du coup il n'y a plus d'autorité,
41:28 à l'Assemblée nationale ils sont là, alors qu'est-ce qu'il faut dire,
41:30 il y a les gars en communication qui arrivent aussi,
41:32 voilà les éléments de discours,
41:33 non, non, non, c'est des réalités, on veut des gens compétents,
41:36 et la compétence ce n'est pas un diplôme,
41:38 la compétence c'est un diplôme peut-être, mais surtout une expérience,
41:43 et ça il faut rentrer massivement cela en France aujourd'hui,
41:47 c'est trop grave ce qui se passe, les dérives de mon pays,
41:49 moi je les vis en tant que maire,
41:50 en tant que président d'AGLO, en tant qu'ancien député,
41:53 et en tant qu'ancien chef d'entreprise aussi,
41:56 je peux vous dire, il y a du boulot,
41:58 alors excusez-moi d'être un peu direct,
41:59 mais je suis un peu étonné que vous disiez,
42:01 ah bon il y aurait un lien entre les agressions dans le métro et…
42:08 – C'est pas monologue, on peut vous poser des questions,
42:10 donc j'en ai une, quand vous tenez ce discours assez pessimiste,
42:13 comment votre parti…
42:14 – Réel, réel, c'est de la réalité, je suis un type de pessimiste,
42:18 – Vous êtes optimiste ? – Oui, je suis en recherche d'innovation…
42:21 – Est-ce que vous êtes optimiste pour François-Xavier Bélami,
42:24 comment votre parti peut se démarquer du discours du RN ?
42:29 Ou comment vous souhaitez qu'il se démarque ou pas d'ailleurs ?
42:31 – Moi je ne pense pas tous les jours au Front National,
42:35 moi je pense aux Français qui travaillent,
42:38 qui ont une baisse de pouvoir d'achat bien sûr,
42:40 à ceux qui investissent, par exemple,
42:43 moi je pense que les priorités aujourd'hui c'est d'aider les entreprises,
42:47 à engager bien sûr un maximum de gens, quels qu'ils soient,
42:50 c'est pour ça que je dis immigration,
42:51 c'est bien l'immigration de masse c'est un problème,
42:53 donc faites bien la différence.
42:55 Donc voilà, écoutez, maintenant les Européennes,
42:58 on a un très bon candidat, moi je suis LR,
43:01 je soutiens Bélami qui est un garçon sérieux,
43:05 bon alors on sait qu'aujourd'hui le RN, on ne va pas se le cacher,
43:10 fait des scores, joue à l'essentiel comme vous, pourquoi ?
43:14 Vous le savez très bien, il vit des 3 I,
43:15 les 3 I c'est quoi ?
43:17 C'est insécurité, islamisation, immigration, voilà on le sait,
43:22 le problème c'est que le RN, moi j'ai déjà eu des débats avec eux,
43:26 sur le plan économique par contre, ben là ils ne sont pas bons,
43:27 bon demain vous avez intérêt à savoir redresser,
43:30 vous avez 150 milliards de déficit budgétaire,
43:32 mon cher ami, vous avez intérêt à mettre la prochaine fois une élite
43:34 qui comprend l'économie et l'économie marchande,
43:37 pas l'économie administrée,
43:38 l'ENA, il faut supprimer cette école, on l'a dit 10 fois,
43:41 elle est absolument marginalisée dans les réalités du monde,
43:45 elle ne vient pas de l'entreprise, c'est une catastrophe,
43:47 ils veulent tout diriger sans connaître les marchés,
43:50 sans connaître les règles managériales, les règles internationales,
43:53 donc voilà, moi je vous donne quelques aidants
43:55 et je pense que M. Bellamy d'ailleurs partage je crois un certain nombre de ses idées,
44:01 et moi ça me va, mais on a intérêt mes chers amis à passer,
44:04 maintenant arrêter les mesurettes, passer à des mesures fortes,
44:07 parce que les problèmes ce n'est pas, ils ne sont pas minimes,
44:09 ils sont forts les problèmes,
44:10 si vous ne les voyez pas en tant que journaliste, entre vous,
44:13 moi je peux vous dire, je les vois parce que je suis vraiment dans le réel,
44:16 et je suis un élu, et le monde intellectuel je le connais comme vous,
44:19 bon je connais ses défauts, à l'université vous savez,
44:22 on se raconte, vous avez des profs devant des mômes de 18 ans,
44:24 qui sont là, brillés, ils voient l'admiration, le regard,
44:27 et puis ils sont là, brillés, bon voilà,
44:29 mais quand on leur dit "mais on fait quoi après ?",
44:31 ils sont là "ah on fait quoi ?",
44:33 "ah mais écoutez j'ai bien parlé moi",
44:35 oui bon voilà, remettez des gens qui sont dans les résultats,
44:38 qui sont dans l'action,
44:40 justement c'est prioritaire en ce moment,
44:42 parce que la France elle est en glissade assez, assez délicate.
44:45 – Sur les JO notamment, comme on l'évoquait tout à l'heure,
44:48 4 sites, comment vous allez assurer la sécurité sur ces 4 sites ?
44:51 Parce que vous n'êtes pas dans le cœur nucléaire,
44:55 j'ose dire olympique, parce que c'est Paris,
44:57 vous êtes un peu éloigné, en plus c'est à ciel ouvert,
45:00 j'imagine que c'est une vraie complexité ?
45:04 – Écoutez, je pense que la révolution du numérique,
45:09 notre ami tout à l'heure,
45:11 qui est un spécialiste du numérique d'ailleurs,
45:14 c'est le numérique, c'est l'outil le plus puissant pour changer le monde,
45:19 et c'est le plus grand des multiplicateurs d'intelligence,
45:22 d'innovation et de croissance.
45:24 Donc nous on travaille beaucoup sur l'adaptation
45:28 de cette révolution de la technologie à la sécurité,
45:31 nous on est très e-santé, e-sécurité, e-éducation,
45:34 sur ces 3 secteurs, donc 3 grands services publics,
45:36 bien sûr on applique cette révolution,
45:37 je peux vous dire, ça va faire gagner du temps et de l'efficacité,
45:41 et c'est ce qu'on fait bien sûr sur les 4 sites,
45:43 on a beaucoup d'applications numériques,
45:45 puisqu'on travaille sur le prototype de sécurité du futur,
45:49 donc voilà ce que je peux vous dire,
45:51 ne me demandez pas tous les détails parce qu'il y a aussi…
45:52 – Vous avez reçu Gérald Darmanin récemment,
45:55 qui vous a présenté son plan sécurité avec je crois 200 policiers et gendarmes
45:57 présents chaque jour autour de la colline des Jancours ?
46:01 – Oui, et donc on est là pour bien sûr, d'abord, que les victimes,
46:05 et il y en a de plus en plus mes chers amis,
46:06 s'il y a un doute sur le chiffre, on peut parler si vous voulez,
46:10 je vous rappelle qu'il y a 15 000 policiers blessés,
46:14 il y a 11 000 démissionnaires aussi chez les policiers,
46:15 mais dites-moi où est-ce qu'on va, ça va s'arrêter quand tout ça ?
46:18 Bon bref, bien sûr que les victimes d'abord,
46:21 bien sûr on améliore complètement le traitement, la gestion des victimes,
46:24 même pour, on a expérimenté avec la police nationale bien sûr,
46:28 la visioplainte, vous voyez, pour que les gens déposent plainte plus facilement,
46:32 enfin il y a 84 000, je crois, femmes qui ont été agressées donc en 2023,
46:40 je peux vous dire que, et on s'aperçoit,
46:43 en les interrogant, on découvre qu'elles ne sont que 2% avoir porté plainte,
46:46 bon, ça veut dire qu'il y en a 50 fois plus, bon,
46:50 ça commence à être grave, à vérifier ces chiffres,
46:53 ces chiffres qui sont épargnés sans intérieur, bon,
46:56 donc la visioplainte, oui, ça permet à une femme aussi de pouvoir dire
47:02 ce qu'elle a vécu, etc. et pas être dans ce monde un peu,
47:04 parce que c'est compliqué dans des commissariats,
47:07 vous avez souvent l'agresseur qui est quelques fois à 5, à 10 mètres de vous,
47:12 et il y a d'autres policiers qui entendent vos déclarements,
47:14 enfin c'est très compliqué, donc je pense qu'il y a plein d'innovations
47:18 de cette technologie numérique qui vont certainement améliorer,
47:21 bon, même chose, un type qui avait fait une banque,
47:23 boum, il sort, il est devant une caméra,
47:25 ben hop, vous allez après interroger toutes vos vidéos pour le suivre,
47:31 et je veux dire, vous allez améliorer,
47:32 vous avez la révolution des drones, ce qui arrive, bon,
47:35 et les drones, c'est pareil, vous allez gagner un temps considérable, oui.
47:39 – Alors, pour revenir sur les Jeux Olympiques,
47:41 il y aura sans doute des drones en action,
47:44 la France s'apprête à accueillir le monde, dont le Qatar, j'imagine,
47:49 vous-même, vous allez de temps en temps au Qatar, vous y étiez récemment,
47:52 il y a des choses à dire sur le Qatar, le PSG, rapidement.
47:56 – Oui, c'est quand même un pays qui finance, on le sait, le terrorisme,
48:00 mais ce n'est pas le baiser mortel du dragon que d'entretenir des liens
48:04 avec le Qatar, sachant qu'on va accueillir les Jeux Olympiques,
48:07 on vient d'évoquer la sécurité, c'est compliqué, j'imagine.
48:11 – Alors, moi, je dois aller au Qatar parce que j'ai un bâtiment d'Airbus
48:16 de 100 000 m², donc, qu'on doit rénover,
48:20 et donc, Airbus, on les met… – En déménage.
48:23 – En déménage, je ne sais pas, 3 km, bref.
48:27 Voilà, donc, je dois voir avec eux le projet qu'ils veulent faire
48:31 parce que c'est à eux, c'est 100 000 m²,
48:35 donc, voilà, ils ont plusieurs projets, nous, on a des projets,
48:36 donc, on doit échanger, voilà, nous, on est l'acteur politique,
48:40 eux, on est l'acteur financier, bon.
48:42 Voilà, alors après, je pense que vous me faites une allusion au PSG,
48:45 j'ai compris, bon, le PSG, moi, je ne maîtrise pas les rapports
48:49 entre madame Hidalgo, voilà, et monsieur Nasser,
48:52 voilà, simplement, ils ont exprimé le PSG d'envisager un autre, d'autres lieux,
49:01 d'ailleurs, comme il y a d'autres grands stades dans le monde
49:05 qui sont à quelques kilomètres de la capitale, d'ailleurs,
49:08 tous ne sont pas… alors, en plus, ils veulent faire, quand même,
49:11 je crois, le plus grand stade du monde, puisque c'est quand même un club,
49:16 enfin, c'est un club qui a été 11 fois champion de France.
49:19 Alors, sur votre question sur le Qatar, je ne vais pas l'évacuer,
49:22 j'ai vu que nos militants de gauche, surtout d'extrême-gauche,
49:29 se sont tout de suite jetés parce qu'on avait des rapports avec le PSG,
49:32 on avait été interrogés, bon, je vous rappelle que le PSG,
49:35 dans le fond du PSG, dans le capital du PSG, il y a un fond américain, bon…
49:44 – Le club a partit au Qatar. – Comment ?
49:46 – Le club a partit au Qatar.
49:47 – Mais il appartient maintenant, mais il a appartenu, je ne sais pas quoi,
49:51 à un grand couturier ou je ne sais plus, ensuite il a partu à Canal+…
49:55 – Ça ne pose pas de problème.
49:56 – Ce n'est pas une création du Qatar.
49:58 – On va terminer par les régions, parce que vous êtes dans une émission régionale
50:02 avec des "Unes" de presse quotidienne régionale, c'est notre habitude.
50:05 Pour clore l'émission, deux "Unes" de la Nouvelle République,
50:08 ici représentées par Luc, sur les crues, quel risque pour l'eau potable ?
50:11 Le Big Bang des mobilités, c'est une autre thématique,
50:14 et 20 minutes qui titre sur le règne d'Anne Hidalgo.
50:18 Quelle "Une" vous inspire le plus, Anne Hidalgo ?
50:20 – Ma petite idée, oui.
50:21 – Ah, allez, dites fait, c'est Renaud qui pose la question, en lien.
50:26 – Alors, on le voit, il y a un désamour pour l'actuelle maire de Paris,
50:31 et il y a un désamour qui se concrétise également par une fuite
50:35 d'un certain nombre de Parisiens qui viennent habiter dans la petite
50:39 ou la grande couronne, vous êtes j'imagine concerné.
50:42 Comment vous allez accueillir en termes de logement, justement,
50:44 ces Parisiens qui quittent Paris ?
50:47 Parce que le solde migratoire parisien est assez important.
50:52 – Écoutez, je pense que les agglomérations, il n'y a pas que 50 ans en Yvelines.
50:57 Je vous dis, nous on est à un peu moins de 30 kilomètres,
51:00 sans féroce, bien sûr on peut venir, enfin, en dehors des encombrements,
51:03 bien sûr, mais entre 20 et 30 minutes, etc.
51:06 Mais bien sûr, on est très ouvert à cela, on est très intéressé même,
51:11 puisque en fait, vous savez, c'est les villes nouvelles,
51:13 Saint-Quentin est une des villes nouvelles qui a été plutôt une réussite,
51:15 ce n'est pas pour faire de la pub, mais enfin bon.
51:17 Et donc on a un niveau d'habitation quand même assez large,
51:21 vraiment, je vous dis, on est aussi un pôle d'entreprise très important,
51:25 on a, je ne sais pas, 17 000 entreprises, près de 150 000 emplois,
51:29 des emplois plutôt de haute valeur ajoutée, et sur des secteurs stratégiques plutôt.
51:32 Donc c'est vraiment, d'ailleurs je crois que,
51:34 on dit souvent que c'est la pépite de la France,
51:35 la pépite des Yvelines de France.
51:37 – Qui mérite d'être visitée, ce sera le cas pendant les JO,
51:40 puisque quatre sites y seront, il n'y a pas de feux rouges,
51:43 ici il y en a des feux rouges, donc on s'arrête.
51:45 Merci à vous Monsieur Furgus, merci à vous trois, merci de venir à nos écrans,
51:49 on se retrouve la semaine prochaine, à très vite, bon week-end !
51:52 [Musique]

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