Le tandem est l'affiche du drame d'époque « Rosalie » de Stéphanie Di Giusto, en salle aujourd’hui.
Et pour aller plus loin :
https://www.marieclaire.fr/rosalie-nadia-tereszkiewicz-benoit-magimel-critique,1473255.asp
https://www.marieclaire.fr/benoit-magimel-interview-portrait,1473227.asp
https://www.marieclaire.fr/interview-nadia-tereszkiewicz-rosalie,1452953.asp
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Court métrageTranscription
00:00 On a bien aimé le désir qu'avait la réalisatrice de ne pas nous connaître,
00:03 de ne pas nous parler, de se découvrir au moment du tournage
00:06 et d'essayer de suivre précisément la chronologie de l'histoire
00:10 et garder cette pudeur et cette distance en fait.
00:12 Et ça nous a permis de vivre les choses de manière peut-être plus personnelle, plus intime.
00:16 Ouais, je suis d'accord.
00:17 Moi d'ailleurs, je viens d'y repenser, j'ai gardé.
00:19 Premier jour de tournage, on ne s'est pas parlé mais tu m'as offert une boîte à musique.
00:23 Ouais.
00:23 Symboliquement, c'était hyper fort parce qu'on n'avait pas échangé
00:25 et en même temps, ça a annoncé le début de tournage.
00:28 Je l'ai pris comme un signe de porte-bonheur.
00:30 On ne s'est pas dit, on ne va pas échanger.
00:32 C'était implicite, c'était juste, on commence la fiction en fait.
00:35 Cette boîte à musique, elle commence le film.
00:38 Ça m'a permis de vraiment traverser ce film beaucoup plus intensément, je trouve.
00:42 Je trouve ça génial d'apprendre à se connaître à travers des scènes.
00:45 Oui, oui, jusqu'au moment où ils se rapprochent réellement
00:48 et où là, on s'est laissé aller à plus de déchirances, de rires.
00:53 Monsieur, on va vous regarder.
00:55 Il y avait des scènes que j'appréhendais énormément
00:57 et par exemple, pour moi, c'était aussi génial de voir à quel point on peut parler des choses.
01:01 Ce que j'ai découvert sur Benoît, c'est qu'en fait, il est très normal, dans le sens...
01:05 Non.
01:07 Ce que je veux dire, c'est que c'est très facile.
01:10 Ce n'est pas parce qu'on est un acteur qui vit les choses pleinement.
01:13 Il a gardé un mystère tout au long du tournage.
01:16 Il ramène tout au présent en fait.
01:17 Il a vraiment ramené au présent le tournage.
01:20 Mais ça ne veut pas dire que c'est un acteur qui est vraiment...
01:22 Il est vraiment normal dans le tournage.
01:24 Mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas archi normal et concret
01:28 dans sa manière de parler des choses.
01:30 Par exemple, les scènes qui me paraissaient les plus dures étaient les plus simples
01:32 parce qu'il mettait des mots sur les choses.
01:34 Il en parle, c'est très concret, c'est très facile.
01:37 Même moi, je me suis dit "Ah mais du coup, ça dédramatise tout là en fait".
01:40 Et je sais ce que j'ai le droit de faire.
01:42 Alors qu'on n'ose pas poser des mots sur des scènes plus compliquées,
01:45 que ce soit des scènes intimes ou de violences.
01:47 Oui, c'est d'essayer de se rassurer l'un des autres
01:49 parce qu'on met tous les deux de la pudeur.
01:51 C'est bien de s'en livrer exactement.
01:54 On n'est pas là pour faire un séisme, provoquer un séisme chez l'autre.
01:59 L'idée, c'est de travailler ensemble en fait.
02:01 Mais c'est vrai que c'est plus rassurant parce que parfois, vous savez,
02:04 il y a des scènes où il y a trois mots d'écrit, puis vous vous démerdez.
02:08 Je sentais qu'il y avait aussi une appréhension parfois.
02:10 Et c'était bien de se rassurer l'un et l'autre aussi dans ce qu'on allait faire.
02:14 On était en self-place.
02:16 C'était un endroit où moi, je me sentais en tout cas bien.
02:19 *musique*