Deux députés LR, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques, déposent ce lundi une proposition de loi visant à réguler l'usage des écrans en présence des enfants de moins de 3 ans. Selon une étude de Santé Publique France, un enfant de 2 ans passe en moyenne 56 minutes par jour devant un écran (tablette, smartphone ou télévision).
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00:00 Vous avez raison de rappeler qu'un enfant de 2 ans passe presque 1h par jour devant un écran,
00:04 c'est absolument considérable.
00:06 Je vous laisse imaginer d'ailleurs ce que ça devient ensuite lorsqu'il grandira.
00:10 C'est un enjeu de santé publique.
00:13 Exposer un enfant très jeune à des écrans, c'est perturber l'acquisition du langage,
00:18 sa motricité, sa capacité d'interagir avec son environnement,
00:22 brouiller ses repères.
00:23 Bref, c'est gravissime et il fallait prendre une décision radicale.
00:27 C'est ce que nous avons fait avec Antoine Vermorel.
00:31 Alors comment compte-t-on s'y prendre ?
00:32 D'abord, je voudrais dissiper un éventuel malentendu.
00:36 Il ne s'agit pas d'une proposition de loi à destination des parents.
00:39 Ce qui se passe dans les familles relève de la responsabilité des parents.
00:43 En revanche, ce qui se passe dans les lieux d'accueil avec des professionnels de la petite enfance,
00:48 là, ça intéresse la puissance publique et c'est le sens de notre proposition de loi
00:52 qui comporte deux objectifs.
00:54 D'abord, pas d'écran avant 3 ans.
00:57 Pas d'écran avant 3 ans, ça c'est la règle.
01:00 On ne met pas un enfant devant un écran avant 3 ans.
01:04 Ensuite, pour les adultes qui sont en présence des enfants,
01:08 il faut qu'ils restreignent eux-mêmes au nécessaire la consultation de leurs écrans.
01:13 Parce qu'un enfant qui voit un adulte des heures penché sur un écran,
01:18 évidemment, quel sentiment peut-il nourrir ?
01:21 Que l'écran est plus important que lui-même.
01:23 Donc, je crois qu'il s'agit de donner un coup d'arrêt à cette dérive qui est très préjudiciable
01:29 et qui a des conséquences très graves, au point d'ailleurs que ça peut modifier aussi
01:36 un certain nombre de conformations du cerveau humain.
01:40 Donc, on est bien là dans un enjeu de santé publique.