Adolescent mortellement agressé à Viry-Châtillon: "Il n'y a rien qui pourra, de toute façon, expliquer un geste pareil", réagit le maire de la ville

  • il y a 5 mois
L’adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs personnes cagoulées sur le chemin entre son collège de Viry-Châtillon et son domicile a succombé à ses blessures ce vendredi. Une enquête est en cours pour des faits “d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire”

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Transcript
00:00 Cette émotion, j'imagine que vous l'avez ressentie.
00:03 Oui, on l'a ressentie avec les élèves qu'on a pu croiser, avec les enseignants,
00:09 avec les agents du département qui sont là aussi, qui étaient là dès ce matin
00:13 pour accueillir les élèves dans les meilleures conditions possibles.
00:16 Parce que dès ce matin, la tension était importante, vous imaginez bien,
00:21 c'est beaucoup d'émotion quand on s'inquiète pour son copain ou sa copine de classe,
00:25 tout simplement, et c'est vrai que ça a été exacerbé, parce que par la force des choses,
00:31 quand la ministre est arrivée, on a appris quasiment simultanément le décès de ce jeune,
00:38 et du coup, ça multiplie encore l'émotion parce qu'on ne peut pas se faire à cette idée-là,
00:47 quoi qu'il arrive, encore une fois, on parle beaucoup de raison, de l'enquête,
00:53 c'est important que l'enquête soit menée jusqu'au bout,
00:56 parce que c'est important de savoir pourquoi, même si on sait pourquoi,
01:02 ça ne sera de toute façon jamais, jamais une raison.
01:08 Il n'y a rien.
01:11 Il n'y a rien qui justifie…
01:13 Il n'y a rien qui pourra de toute façon expliquer un geste pareil.
01:17 Je suis depuis toujours un farouche opposant à la peine de mort,
01:23 parce que c'est ancré en moi, mais c'est une question d'éducation, etc.
01:27 Chacun peut avoir son avis là-dessus, mais en l'occurrence,
01:30 là, c'est des gens qui s'arrogent pour une raison,
01:34 et qu'ils soient donc futiles, pas futiles, grandes, petites, machins,
01:38 ce droit-là sur quelqu'un, pour moi, c'est tout ce qui est anti-vie.
01:46 Pour moi, la vie, elle est autre part.
01:48 Et donc, là, il faut juste ce soir, parce que moi, je suis plus là-dessus ce soir,
01:53 parce que moi, je suis dans l'émotion.
01:57 C'est comme ça.
01:57 Chacun est fait comme ça.
02:00 Mais la maman…
02:05 La maman, sa petite sœur…
02:09 Elle est dans le collège aussi, sa petite sœur.
02:10 Elle est dans le collège, elle est en sixième.
02:12 Ça veut dire que tous les gens qui sont autour,
02:13 j'ai entendu ces élèves entendre la nouvelle.
02:17 J'étais un peu plus loin avec tous les responsables de l'éducation nationale,
02:22 mais c'était un cri de douleur qu'on a entendu.
02:25 Donc, vous imaginez la maman, sa fille,
02:29 elles deux, et puis avec toute la famille,
02:31 ils vont vivre avec ça, maintenant, toute leur vie.
02:34 Toute leur vie, ils vont rester avec cette idée
02:36 que quelqu'un a décidé qu'ils ne pourraient pas vivre avec.
02:40 Non, c'est absolument horrible, tout simplement.
02:44 - Vous lui avez parlé à la maman ?
02:46 - Je ne lui ai pas parlé depuis,
02:47 parce que ce qui m'importe là, ce soir,
02:50 et puis je lui ai parlé hier soir,
02:53 au moment où son fils était dans l'ambulance.
02:55 Mais là, le plus important, c'est de se dire qu'on va se mettre à sa disposition.
02:59 On est là pour ça.
03:00 Il y a des institutions pour ça,
03:01 mais il y a la ville qui est pour ça aussi,
03:03 qui doit se mettre à sa disposition,
03:04 pour, d'une façon ou d'une autre,
03:08 commémorer, penser à son fils,
03:10 montrer qu'on est tous tristes, pareil,
03:14 mais pour la soutenir, parce qu'elle a besoin de ce soutien.
03:16 Elle a forcément besoin de ce soutien,
03:18 parce que c'est très compliqué.
03:21 Ça doit être très compliqué, je l'imagine, même pas.
03:24 - Vous pensez déjà à une marche blanche ?
03:27 - C'est moi qui dois me mettre à sa disposition,
03:29 ça sera une marche blanche.
03:31 La mairie, elle sera là en organisateur, en soutien, en tout ça.
03:36 Mais c'est d'abord elle qui doit me dire ce qu'elle veut,
03:40 ce qu'elle souhaite pour son fils,
03:42 et on le fera rigoureusement comme elle le voudra.

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