Maurice Berger, médecin pédopsychiatre, au sujet de l'agression d'un collégien à Viry-Châtillon : «Les jeunes qui commettent ce genre de violences extrêmes ont été souvent exposés dans leur propre famille à des violences importantes, en particulier des violences conjugales».
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00:00 Oui, alors on est très loin effectivement du surmoi, c'est-à-dire qu'en gros, de manière très schématique,
00:07 les jeunes qui commettent ce genre de violences extrêmes, souvent ont été exposés dans leur propre famille
00:14 à des violences très importantes, en particulier les violences conjugales.
00:19 Donc toute culture où il y a une inégalité homme-femme donne plus d'enfants potentiellement violents.
00:27 Donc on ne peut pas mettre de côté ce facteur culturel, même s'il est loin de tout expliquer.
00:34 N'empêche que ça fait une violence qui est enracinée précocement.
00:38 Et puis il y a aussi le fonctionnement en groupe.
00:41 Effectivement, en groupe, M. Villain l'a dit, quand ça démarre, l'autre, celui qui est extérieur au groupe, au territoire, etc.,
00:48 l'autre n'est plus une figure humaine, c'est-à-dire qu'il faut l'éliminer à un point c'est tout.
00:54 Mais ce qui pose problème, c'est que ces mineurs ne réalisent que ce qu'ils font est grave qu'à partir de la réponse des adultes.
01:07 Effectivement, ils n'ont pas de culpabilité, pas de surmoi, donc c'est la réponse judiciaire
01:13 qui va leur faire comprendre que ce qu'ils ont fait était inadmissible.
01:18 Et quand on n'a pas cette réponse, alors effectivement la loi Belloubet à ce niveau-là est une catastrophe,
01:24 avec pas de peine de prison de moins d'un mois, entrain et six mois, alternative à l'incarcération, etc.
01:30 Donc il faut aller très très loin pour qu'une butée matérialisée arrive et que le mineur réalise que ce qu'il a fait est grave.
01:40 Merci.
01:41 Sous-titrage Société Radio-Canada
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