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00:00 [Musique]
00:03 - Bonsoir Jordan Bardella.
00:05 - Bonsoir Caroline Roux, merci de votre invitation.
00:07 - On va commencer cette interview avec trois photos qui illustrent votre parcours.
00:10 Première image, Saint-Denis, vous êtes né à Drancy, mais c'est à Saint-Denis que vous avez grandi.
00:16 Est-ce que c'est là-bas que vous vous sentez chez vous ? Est-ce que vous y retournez ?
00:20 - Ma famille vit encore à Saint-Denis. J'ai grandi dans une cité HLM, dans une cité modeste de la ville.
00:27 J'y ai fait ma scolarité et puis c'est là que je me suis forgé mes premières convictions politiques
00:31 parce que comme beaucoup de familles, beaucoup de gens qui vivent dans ces quartiers,
00:35 j'ai été confronté à la violence, au fond de moi difficile, pour ma mère.
00:40 Et en réalité, le sentiment d'urgence qui m'a guidé vers la politique ne m'a jamais quitté.
00:44 - Effectivement, ça commence tôt. Deuxième image, famille, la famille Le Pen.
00:48 Vous leur devez beaucoup, vous avez pris votre carte au Front National à 16 ans.
00:52 Est-ce que vous faites partie de la famille ? Est-ce que vous vous considérez comme un héritier des Le Pen ?
00:57 Si on met de côté le patronyme.
00:59 - Non, je ne suis pas un héritier. J'ai été élu à la présidence du Rassemblement National maintenant.
01:03 Et les Français, je crois, le savent bien. Je dois énormément à Marine Le Pen.
01:08 Elle m'a donné l'opportunité de défendre mes convictions, de porter notre mouvement.
01:14 Il y a une relation d'une très grande confiance entre nous.
01:17 Et je n'oublie pas d'où je viens, mais je n'oublie pas non plus ce que je lui dois.
01:22 - Une dernière image, un selfie. Vous faites beaucoup de selfies. Celui-ci, c'était à Vesoul.
01:26 Vous êtes aujourd'hui, Jordan Bardella, très populaire, en particulier chez les jeunes.
01:30 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui pensent que vous avez pris la grosse tête,
01:33 notamment en refusant de participer à certains débats des Européens ?