Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres
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00:00 Moi, je suis prêt à changer la loi sur cette question-là.
00:03 Vous savez que je prépare un projet de loi de réforme de la fonction publique.
00:06 Je souhaite que dans ce projet de loi, on puisse porter une mesure
00:10 qui consiste à permettre aux administrations de porter plainte
00:14 systématiquement à la place des agents publics
00:17 si les agents publics ne souhaitent pas le faire.
00:18 Dans la réalité des faits, prenez un hôpital,
00:21 un agent qui va subir une menace, une violence,
00:23 et parfois, il considère que c'est une forme de double peine
00:25 d'être lui obligé d'aller nominativement
00:28 - porter plainte en son nom. - C'est une étude.
00:30 - C'est une étude. - Demain, je souhaite
00:32 que quelles que soient les situations, son administration,
00:35 son employeur public, son hôpital, son école
00:38 puissent porter plainte à sa place.
00:40 C'est une allonge que vous faites ce matin dans la matinale de CNews et d'Europe.
00:44 Je souhaite qu'on puisse porter cette mesure.
00:45 C'est un signal très fort pour, au fond,
00:48 montrer à tous les agents publics de notre pays,
00:50 à tous ceux qui mènent des missions de services publics
00:52 qu'ils ne seront jamais seuls.
00:54 Et donc, il faut le faire en les protégeant,
00:56 il faut le faire aussi en anticipant, en les équipant.
00:59 Je l'ai fait il y a quelques jours à Nice.
01:01 Je suis allé voir sur le terrain très directement
01:04 l'équipement, le matériel qu'on peut proposer aux agents publics
01:08 pour être mieux protégé.
01:09 J'ai débloqué un fonds de 3 millions d'euros
01:11 pour, dans toutes nos maisons France Service, partout en France,
01:14 pouvoir mettre des boutons d'alerte.
01:16 C'est des choses très concrètes.
01:18 Un bouton qui permet à un agent de se sentir mieux protégé
01:20 parce que moins seul est alerté directement
01:23 à un service municipal ou un commissariat directement.
01:26 Ces boutons-là ont déjà, j'en suis certain, sauvé des vies en réalité
01:29 parce qu'on peut immédiatement déclencher une alerte.
01:33 Eh bien, ce matériel de protection,
01:35 je souhaite qu'on puisse le déployer partout où ce sera nécessaire.
01:39 Il faut mieux protéger ceux qui nous protègent et ceux qui nous servent.