Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir dans Soir Info, de 22h30 à minuit, sans aucune interruption pour commenter toute l'actualité autour de Karim Abrek.
00:00:11 Comme chaque soir, bonsoir cher Karim, de la rédaction de CNews, rédaction représentée évidemment aussi par Thomas Bonnet, journaliste au service Politi.
00:00:17 Vous l'avez vu à l'image, Régis Le Sommier de la partie ce soir. Bonsoir cher Régis, journaliste, expert des questions internationales notamment.
00:00:24 Arnaud Benedetti, bonsoir à vous, politologue. Eric Tegner, bonsoir, directeur de la rédaction de Livre Noir. Il ne manque plus qu'Alexandre de Vecchio pour que la fête soit totale.
00:00:32 Il ne saurait tarder, notre ami Alexandre de Vecchio du Figaro. Beaucoup de sujets très sérieux ce soir, notamment bien sûr les suites de cette terrible agression de la petite Samara, toujours hospitalisée.
00:00:44 On entendra de nouveau sa mère qui donne plus de motivation, en tout cas qui explique un petit peu plus encore aujourd'hui les raisons qui auraient pu pousser ces agresseurs à la passer à tabac.
00:00:56 Mais avant d'évoquer ces différentes actualités, je voudrais juste vous mentionner cette info qui a quand même largement retenu notre attention ces dernières heures, ces dernières minutes.
00:01:04 Parce qu'on a appris ce soir que selon l'Est républicain, la brigade de recherche de Besançon a effectué des vérifications à la suite d'un témoignage d'une femme qui pensait avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès.
00:01:16 Le procureur de la République a révélé qu'un témoignage avait entraîné une série de vérifications.
00:01:20 Le magistrat précise "Une femme pense avoir vu Xavier Dupont de Ligonnès à Montferrand-le-Château, au sein de la communauté des sœurs de Bétanie. Elle n'est pas formelle mais pense l'avoir reconnue."
00:01:30 La brigade de recherche de Besançon s'est penchée sur cette piste, a procédé à des auditions, sachant qu'aucune personne n'est venue corroborer ce témoignage.
00:01:39 Le procureur indique avoir retrouvé divers objets, un gobelet a été prélevé afin d'être analysé et des comparaisons ADN pourraient être faites.
00:01:47 Le procureur n'exclut pas qu'il puisse s'agir, pourquoi pas, de l'ADN de Xavier Dupont de Ligonnès, mais rappelle donc qu'aucun autre témoignage n'est allé dans ce sens.
00:01:55 Ce signalement fait suite à une séquence de promotion du livre de la sœur, du fugitif dans les médias.
00:02:02 On ne va pas parler des heures de cela, puisque l'on est encore dans la supputation, mais on est forcément d'humitatif.
00:02:11 Bonsoir Alexandre Devecchio, qui vient nous rejoindre.
00:02:13 Tiens, je vais vous prendre à la volée en arrivant.
00:02:16 Xavier Dupont de Ligonnès, une femme, pense avoir reconnu.
00:02:21 Et s'il était vivant ? C'est une question qu'on se pose depuis 13 ans.
00:02:26 C'est un roman, donc c'est fascinant. On a envie de faire des hypothèses.
00:02:30 Comme vous, je suis dubitatif aussi.
00:02:34 La thèse la plus courante, c'est qu'il est mort.
00:02:36 En plus, c'est une région où il y a des crevasses, où on pourra ne pas avoir retrouvé le corps.
00:02:42 Mais voyons, peut-être que le mystère va être éclairci.
00:02:46 On pense notamment aux familles des victimes dans cette affaire.
00:02:51 Surtout que la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès a des théories un peu fumeuses, qui a des verses un peu comme ça.
00:02:58 Un peu fumeuses, c'est votre avis ?
00:03:01 Je crois qu'on peut le dire aussi parfois. On peut avoir un avis de journaliste, analyser les choses.
00:03:06 C'est surprenant ce qu'elle soutient dans son livre.
00:03:08 Et garder un peu de distance, je dis ça sans aucun mépris.
00:03:11 Justement, je pense aux victimes.
00:03:13 Et à chaque fois qu'on a des rebondissements dans l'affaire, les victimes doivent avoir l'espoir de savoir enfin la vérité.
00:03:21 Ça doit être terrible. J'espère pour elles qu'elles sauront la vérité.
00:03:25 Mais je ne suis pas sûr, hélas, que soit Xavier Dupont de Ligonnès.
00:03:28 On a dit plusieurs fois qu'on l'avait retrouvé.
00:03:30 On se souvient tous de l'aéroport de Glasgow, il y a deux ou trois ans.
00:03:34 Ça nous rend tous plus modèles.
00:03:37 On s'est pas barrés dessus. C'était une soirée mémorable.
00:03:40 Sur les communautés monastiques, il avait été vu, il y avait un moine qui le ressemblait il y a quelques années aussi.
00:03:46 Il y avait déjà eu une enquête dans une communauté monastique dans le sud.
00:03:50 Il faut-il le rappeler tant cette affaire passionne les Français.
00:03:54 Il est disparu depuis le 14 avril 2011. Il suscite toujours la curiosité, les fantasmes.
00:03:59 On est très prudents, mais c'est le procureur. Ça ne sort pas de nulle part.
00:04:03 Il communique, il lance un début d'enquête, en tout cas des vérifications.
00:04:07 C'est lui qui met la pièce dans la machine ce soir. C'est la justice.
00:04:11 Ça en dit long. D'ailleurs, si vous prenez le cas de cette femme qui dit qu'elle pense l'avoir reconnue.
00:04:16 Imaginez les milliers de signalements des gens toutes les semaines.
00:04:19 Pourquoi celui-ci est plus vérifié que les autres ?
00:04:22 Je pense qu'il y a la séquence du moment. Et effectivement, comme le disait Régis, il y en a trois des théories.
00:04:27 D'abord, il peut être mort parce qu'il s'est suicidé dans ses zones escarpées.
00:04:31 Ensuite, il a pu partir à l'étranger, je pense notamment aux États-Unis.
00:04:34 Et enfin, il serait réfugié en France dans un monastère parce qu'il y a ce caractère religieux, voire sectaire.
00:04:40 Pour revenir sur la sœur du pont de Ligonnès, ce qu'on ne rappelle pas ces dernières semaines lorsqu'on lui fait de la promotion,
00:04:47 c'est qu'on sait très bien qu'il faisait partie d'une secte familiale, de familles notamment entre Nantes et la Bretagne.
00:04:53 Moi, je suis breton, donc je connais bien. J'ai vu aussi des gens qui étaient proches de ce type de famille.
00:04:58 Et cette sœur-là était une des leaders de cette secte.
00:05:02 Et à chaque fois qu'on la reçoit sur les plateaux de télévision, on ne le rappelle pas.
00:05:06 Parce que ce soir, ce que ça nous rappelle, c'est que Dupont de Ligonnès peut être en vie pendant que ses enfants sont morts,
00:05:12 alors qu'il y a une femme qui prête en contraire.
00:05:14 Arnaud, un dernier mot et puis on va avancer parce que les éléments sont bien sûr très, très minces.
00:05:19 Mais c'est vrai que dès qu'il y a une révélation autour de l'affaire Dupont de Ligonnès,
00:05:22 on est tout de suite de façon un peu malsaine ou pas d'ailleurs à tirer une enquête qui n'a jamais cessé depuis 13 ans.
00:05:29 Donc c'est normal que tout soit vérifié dès qu'il y a un signalement plus ou moins vérifiable.
00:05:34 Dans la chronique judiciaire, il y a quelques grandes affaires comme ça qui ont émaillé l'imaginaire collectif.
00:05:40 Je crois que ça en fait partie.
00:05:41 Comme c'est une disparition et qu'on n'a jamais retrouvé trace de Xavier Dupont de Ligonnès,
00:05:47 finalement c'est un mythe aujourd'hui, Xavier Dupont de Ligonnès.
00:05:50 C'est un mythe qui donne lieu à des interprétations, à des lectures, à des romans également et à des théories de la part de la famille.
00:05:59 Je crois que l'hypothèse est quand même la plus probable.
00:06:01 Mais évidemment, on est dans l'ordre de la probabilité.
00:06:03 C'est que je rejoins ce que disait Alexandre de Vecchio, c'est qu'il ne soit plus de ce monde.
00:06:07 Mais enfin après, je veux dire, il faut laisser faire l'enquête et le procureur fait son job en l'occurrence.
00:06:12 On verra ce que donne cette vérification ADN et en effet, ce serait un rebondissement incroyable
00:06:18 que cette ADN soit confondue avec celui de Xavier Dupont de Ligonnès.
00:06:23 Affaire à suivre comme on dit.
00:06:25 Les ministres de défense français et russes se sont parlé.
00:06:29 Sébastien Lecornu et Sergei Tchougou se sont entretenus au téléphone pour la première fois depuis octobre 2022.
00:06:34 Des versions totalement divergentes ont ensuite été tenues pour communiquer sur ce qui s'était dit.
00:06:39 Et puis il y a eu cette mise en garde, Régis, on va en dire un mot d'abord avec vous,
00:06:42 cette mise en garde du Kremlin à propos de ce terrible attentat de Moscou.
00:06:47 Pardonnez-moi, la Russie espère que les services français ne sont pas derrière l'attentat.
00:06:53 Lisez avec moi ce qu'a dit Sergei Tchougou dans son communiqué relatant l'appel avec le ministre Lecornu.
00:07:00 Le régime de Kiev ne fait rien sans l'aval de ses superviseurs occidentaux.
00:07:05 Nous espérons que dans ce cas, les services secrets français ne sont pas derrière cela.
00:07:10 Emmanuel Macron a réagi aujourd'hui depuis Saint-Denis
00:07:13 où il a réorganisé l'inauguration de la piscine olympique.
00:07:17 Écoutez ce qu'il dit, il parle de propos baroques et menaçants de la part des Russes.
00:07:20 On l'écoute et puis vous commentez.
00:07:22 Le ministre des Armées a fait un compte-rendu factuel,
00:07:26 comme les ministres ont l'habitude de le faire quand ils parlent à leurs homologues.
00:07:29 Les commentaires, pour partie du côté russe, ont été en effet baroques et menaçants.
00:07:36 C'est ridicule, si vous voulez le dire autrement.
00:07:39 Dire que la France pourrait être derrière, que les Ukrainiens sont derrière, tout ça n'a aucun sens.
00:07:43 Ça ne correspond pas à la réalité, mais c'est une manipulation de l'information,
00:07:46 ce qui fait partie de l'arsenal de la guerre telle qu'il est utilisée aujourd'hui par la Russie.
00:07:52 Il faut en être conscient.
00:07:54 Je ne veux pas commenter ce qui n'a vraiment aucun intérêt.
00:07:57 Vous avez totalement raison de vous dire.
00:07:59 On n'a absolument pas à nous justifier. D'ailleurs, nous ne nous justifions pas.
00:08:02 Régis Le Sommier, nouvelle menace à peine voilée de la Russie envers la France.
00:08:07 Plus c'est gros, plus ça passe.
00:08:09 Oui, plus c'est gros, plus ça passe.
00:08:11 Mais il faut dire que tout ça s'inscrit dans une séquence qui dure depuis plusieurs semaines,
00:08:15 depuis qu'Emmanuel Macron a déclaré que potentiellement la France pourrait envoyer des troupes au sol en Ukraine.
00:08:22 Il y a eu plusieurs épisodes.
00:08:25 Emmanuel Macron a insisté. Il est revenu sur le fait qu'il pourrait envoyer ses troupes.
00:08:31 Puis il y a eu cet attentat de Krokus City Hall dans la banlieue de Moscou.
00:08:37 Et là, il y a eu de la part d'Emmanuel Macron l'idée qu'on se rend compte que Daesh revient,
00:08:44 que Daesh est l'ennemi numéro un planétaire et qu'on pourrait peut-être travailler ensemble pour lutter contre Daesh,
00:08:51 notamment dans la perspective des Jeux Olympiques qui sont particulièrement menacés.
00:08:55 Alors, il y a eu ces échanges qui ont été aujourd'hui concrétisés quelque part avec Sébastien Lecornu,
00:09:04 qui appelle Sergei Solgou. Vous l'avez signalé, ça n'était pas arrivé depuis octobre 2022.
00:09:10 Donc on peut dire qu'il y a une forme d'apaisement.
00:09:12 Et puis les Russes qui remettent, je dirais, à nouveau une théorie, une accusation vis-à-vis des Français.
00:09:23 Donc finalement, tout ça, c'est de la surenchère verbale. Et finalement, concrètement, il n'y a pas grand-chose qui se passe.
00:09:30 Ça va quand même très, très loin. Ça n'est rien moins qu'une suspicion d'implication dans un attentat de grande envergure, celui du 22 mars dernier.
00:09:39 Non, mais ce que dit Shoigu, c'est dans la théorie des Russes.
00:09:43 C'est-à-dire que oui, certes, il y a eu une revendication de Daesh,
00:09:47 il y a eu même trois revendications de Daesh autour de cet attentat, mais que les commanditaires sont à Kiev.
00:09:54 Voilà. Et ça, partant de là, qui a la capacité pour les Russes ?
00:10:01 Il faut voir aussi à qui s'adresse ce type de discours.
00:10:04 Évidemment, c'est une pie qu'on voyait aux Français, mais c'est aussi une manière pour les Russes de parler à leur propre peuple et de dire.
00:10:12 Il faut voir le traumatisme qu'a fait cet attentat à Moscou.
00:10:17 Et donc, trouver des boucs émissaires, c'est aussi une manière pour les Russes de montrer qu'ils savent des choses.
00:10:25 François Hollande a réagi, l'ex-président de la République, qui a recommandé que le gouvernement arrête d'entretenir des contacts avec la Russie.
00:10:32 Pour lui, c'est absolument inutile.
00:10:34 Ça partait sûrement, je veux le croire, d'une bonne intention, de dire "nous, dans la lutte contre le terrorisme islamiste, nous sommes tous solidaires".
00:10:44 Mais vous avez vu comment la Russie instrumentalise ce genre de discussion.
00:10:49 Et laisse même penser que ce serait la France qui aurait pu, c'est une hypothèse, soutenir les attentats qui se sont passés à Moscou.
00:10:57 Donc aujourd'hui, ma recommandation, c'est aucun contact avec la Russie.
00:11:03 Arnaud Bénédetti, est-ce qu'on est à l'antenne ?
00:11:06 Oui, on est à l'antenne.
00:11:07 Emmanuel Macron était à l'initiative de cet échange entre les deux ministres dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste.
00:11:14 Etait-ce bien indispensable, comme l'explique François Hollande, "les ennemis de mes ennemis sont-ils forcément mes amis" ?
00:11:21 Si vous voulez, depuis février 2022, Emmanuel Macron a eu des prises de position successives dans cette guerre en Ukraine.
00:11:29 Et là, après avoir une séquence, en effet, où il a voulu d'une certaine manière hausser le ton vis-à-vis de la Russie,
00:11:37 en laissant entendre que des troupes au sol pourraient être envoyées du côté français, voire du côté occidental,
00:11:44 on se retrouve là depuis maintenant ce matin, c'est ce matin qu'ont eu lieu, je crois, les échanges, je veux dire,
00:11:50 avec une sorte de petit écart par rapport à la position qui était celle de la France ces dernières semaines.
00:11:56 J'allais dire, Emmanuel Macron fait du Macron, c'est-à-dire c'est un grand classique...
00:12:01 - Après, on ne peut pas lui reprocher d'essayer de se rapprocher de la Russie, qui lutte contre un ennemi commun, également.
00:12:06 - On est d'accord. - Mais tout en disant qu'il va envoyer des troupes, donc, potentiellement déclencher une guerre avec la Russie.
00:12:12 - Mais qui est notre pire ennemi, aujourd'hui ? La Russie ou l'État islamique ?
00:12:15 - Il y a des contradictions qui, je veux dire, apparaissent assez flagrantes.
00:12:18 Mais bon, après, je pense qu'en effet, l'événement aujourd'hui de la journée, c'est que les deux ministres se sont parlé,
00:12:23 et finalement, les Russes ont répondu à leur façon. - S'ils s'est parlés pour avoir un dialogue de sourd...
00:12:27 - Il ne semble pas, je veux dire, augurer véritablement d'une stabilité de la relation.
00:12:30 - Allez, un ou deux commentaires rapides pour ensuite passer à cette terrible affaire qui touche la jeune Samara.
00:12:36 Karima Brick, Éric Tegner et Alexandre, vous finirez ?
00:12:39 - D'accord. - C'est sûr qu'au début de cette guerre en Ukraine, Emmanuel Macron, qui espérait être la voix un peu médiatrice,
00:12:48 la voix de la France qui pourrait essayer de trouver, envisager peut-être éventuellement des solutions et tout ça,
00:12:54 on voit que la situation a changé parce qu'on s'est enlisé aussi.
00:12:57 Ça fait plus de deux ans maintenant que cette guerre a cours, donc ça s'est complexifié.
00:13:04 Mais je trouve qu'en ce moment, on est effectivement dans la pire séquence pour la discussion, dans le sens que c'est vraiment un dialogue de sourd.
00:13:11 On sait que Moscou a été piqué au vif par la déclaration d'Emmanuel Macron sur l'idée que peut-être on pourrait éventuellement envoyer des troupes si on n'avait vraiment pas le choix.
00:13:22 On ne veut pas faire l'initiative, on ne fera jamais l'initiative, mais que, bref, juste l'idée de ces troupes au sol, ça a vraiment piqué au vif Moscou.
00:13:30 Et dans cette idée de communication, je pense que la Russie aime aussi effectivement envoyer des pics, personnaliser pratiquement le conflit.
00:13:39 On met maintenant la France dans ces discours-là. Il ne faut pas oublier plus largement que la Russie est dans cette entreprise aussi de déstabilisation.
00:13:48 On est dans un contexte où il y aura des élections européennes, il y aura les élections américaines.
00:13:53 On sait que par le passé, ça fait partie de la question de l'ingérence russe.
00:13:57 Donc en ce moment, c'est vraiment… oui, il y a une communication pour le peuple russe aussi, mais on veut quand même envoyer des signaux à la France que ça n'a pas passé.
00:14:06 Plus que jamais, la Russie menace directement ou indirectement, d'ailleurs surtout indirectement en ce moment, la sécurité de la France. Eric Tegner.
00:14:13 Oui, bien sûr. Et peu importe d'ailleurs la lecture qu'on a du début du conflit de 2022 de revenir à 2014.
00:14:18 D'ailleurs, certains, pardon, voient la main de la Russie sur la défaillance sur le site de Parcoursupirsoir.
00:14:22 Enfin, on est vraiment dans cet état d'esprit actuellement.
00:14:25 Mais je veux dire que le problème aussi qu'on a, c'est que dans une société de la post-vérité, si aujourd'hui, justement, Vladimir Poutine peut se permettre ce type de complot,
00:14:32 c'est parce qu'il dit par exemple, en attendant, eux, ils nous accusaient par exemple d'avoir saboté Nord Stream.
00:14:38 Et on voit qu'aujourd'hui, en fait, les enquêtes, y compris françaises, montrent que c'est l'Ukraine.
00:14:42 Ça veut dire qu'en fait, répondre nous par de la propagande, ça ne nous aide pas.
00:14:45 Parce qu'il y a énormément de fois, on se rappelle, des différents médias qui ont pu dire aussi au bout de 30 minutes après l'attentat,
00:14:51 qu'en fait, c'était les Russes qui avaient organisé cet attentat.
00:14:54 Donc dans cette terre de la post-vérité, de toute façon, il y a une logique qui est en train d'imprégner.
00:14:58 Je pense d'ailleurs que Vladimir Poutine a ce discours aussi pour une logique interne,
00:15:01 parce qu'il a une problématique aujourd'hui avec l'islam au sein de son pays.
00:15:04 Donc ça, il faut vraiment le prendre en compte.
00:15:06 S'il était le premier à lutter contre Daesh à l'époque, aujourd'hui, il veut quand même coaliser tout un monde,
00:15:10 notamment un monde musulman, qu'il ne veut pas non plus offenser.
00:15:13 Et donc ça, il faut avoir conscience aussi de cette lecture de politique interne de son côté.
00:15:17 Alexandre ?
00:15:19 Je vais voir le truc par le petit bout de la lorgnette, excusez-moi.
00:15:22 Chaque déclaration nous montre que nous sommes une...
00:15:24 C'est pas un tweet, c'est incommuniqué.
00:15:25 Non, non, mais parce qu'on voyait les images de François Hollande et j'étais en train de me dire que...
00:15:29 Les images de ?
00:15:30 C'est François Hollande qui disait "il ne faut pas discuter avec la Russie".
00:15:35 Il faut avoir ce genre de conséquences derrière.
00:15:37 On sent qu'ils sont dictés par son aigreur, si vous voulez.
00:15:41 Donc il voudrait être le pire ennemi d'Emmanuel Macron.
00:15:43 Il est parfois son meilleur ami, parce qu'on a envie de soutenir spontanément Emmanuel Macron.
00:15:48 Je trouve que pour une fois, c'est assez de bon sens ce que dit François Hollande.
00:15:50 Non, non, franchement...
00:15:51 Quel intérêt de discuter avec les Russes si c'est pour se retrouver avec ce genre de communiqué le lendemain ?
00:15:54 On ne peut pas reprocher tout et son contraire à Emmanuel Macron.
00:15:57 Moi, je suis sur une ligne depuis le début.
00:15:59 Il faut malgré tout tout tenter pour faire jouer la diplomatie.
00:16:04 Et donc autant je trouvais l'idée des troupes ridicule et pas crédible,
00:16:08 autant là je ne peux pas lui reprocher d'essayer, si vous voulez.
00:16:12 Je trouve quand même que la séquence montre les limites du système poutinien.
00:16:17 C'est-à-dire que Vladimir Poutine prétend qu'il est le leader du Sud global contre l'Occident.
00:16:23 On voit bien que le concept du Sud global est un concept qui ne fonctionne pas.
00:16:28 Et qu'à l'intérieur du Sud global, même la Russie est attaquée par les Islamistes.
00:16:33 Et peut-être que Vladimir Poutine ferait mieux de s'intéresser à l'unité de son pays.
00:16:37 Parce qu'il a effectivement des républiques islamiques.
00:16:40 Lui, ce qui l'intéresse, c'est comment marginaliser l'Occident et rester dans sa logique impérialiste.
00:16:44 Et cette matrice dont il ne souhaite pas sortir.
00:16:46 Peut-être qu'il s'est trompé de combat.
00:16:48 Je veux bien que l'Occident ait des temps.
00:16:49 Mais peut-être que l'ennemi existentiel de la Russie, c'est justement plus l'islamisme que l'Occident.
00:16:55 Si on a compris quelque chose de Vladimir Poutine, c'est que ce n'est pas le genre à revenir en arrière.
00:16:59 Peut-être juste revenir sur la communication de la France.
00:17:02 Même si en ce moment, ça semble être un très mauvais moment pour avoir des discussions.
00:17:07 C'est sûr que si on veut aller éventuellement dans une logique de solution,
00:17:12 il va falloir probablement rétablir un certain contact.
00:17:15 Oui, mais quand on rétablit un contact, derrière on se fait menacer en disant que les renseignements français ont un sens impliqué.
00:17:19 C'est une logique.
00:17:20 C'est une logique.
00:17:21 Les canaux de discussion existent toujours.
00:17:22 Des escalades aussi probablement.
00:17:24 C'est ce qu'a dit Anthony Blinken hier également.
00:17:26 Il a dit que la Russie n'était pas exclue ad vitam.
00:17:31 Si les relations se réchauffent, personne ne s'en plaindra.
00:17:36 Il y a un État américain qui tend la main quelque part aux Russes.
00:17:40 Notre autre sujet majeur de la soirée, Nicole Belloubet.
00:17:45 L'enquête administrative après la sauvage agression dont la jeune Samara, à 14 ans, a été victime devant son collège de Montpellier.
00:17:52 L'adolescente, pour mémoire, a été agressée par trois autres mineurs, dont au moins une est scolarisée dans le même établissement.
00:17:58 Elle est sortie du coma hier, on vous le disait, mais reste dans un état de très grande fragilité.
00:18:03 Son tort, et ce sont les nouveaux témoignages de sa mère qui nous l'apprennent aujourd'hui, selon sa maman, qui témoigne notamment sur ces news, c'est d'être habillée à l'européenne.
00:18:13 La jeune fille qui a été interpellée avait créé un compte sur Samara, une photo d'elle avec un appel au viol.
00:18:22 À partir de là, cette élève a été sanctionnée et ça a continué.
00:18:27 Cette jeune fille est voilée. Ma fille, comme vous le disiez, elle a sa biale européenne.
00:18:33 Je vois que ce motif qui justifie cet acharnement envers ma fille, c'est parce qu'ils ont mis le même cercle d'amis.
00:18:44 Elle est plus grande qu'elle. Il n'y avait aucun différend entre eux. C'était physique.
00:18:50 Elle n'aimait pas ma fille. Elle ne pouvait pas la voir. Elle s'acharnait constamment sur elle.
00:18:56 Des crachats, des insultes. On la traitait de mécréante.
00:19:02 Au bout d'un moment, ma fille craquait. Elle rentre à la maison et me dit "Maman, je la voyais d'une teinture à une autre. Elle changeait.
00:19:11 Elle avait voulu faire une couleur rouge à ses cheveux. Au bout d'une semaine, au bout de tellement d'insultes, elle en arrivait à devoir se reteindre les cheveux.
00:19:19 Je lui dis "Maman, ce n'est pas possible. On m'insulte, je change. Elle changeait pour les autres.
00:19:24 Je ne comprends pas. Je suis de la même communauté que cette jeune fille. Je suis de confession musulmane.
00:19:32 Ma fille pareil. On ne comprend pas cette version de la religion que ces personnes ont.
00:19:39 Je suis choquée. Si c'est la raison de l'acharnement de ma fille, c'est très grave.
00:19:46 Ma fille, je la laisse exprimer. Malgré que je surveille, je suis une maman.
00:19:55 Elle grandit, elle fait ses propres choix. C'est dommage qu'une enfant se retrouve à devoir se mettre dans le moule pour d'autres personnes.
00:20:07 On va entendre beaucoup d'extraits de cette maman qui se confiait ce matin chez Pascal Praul.
00:20:14 Elle était aussi chez nos amis d'Europe 1. Je voudrais entendre cet autre extrait, cette fois chez nos amis d'Europe 1.
00:20:20 Elle détaille avec des mots encore plus forts ce qui est arrivé à cette jeune fille harcelée, moquée et agressée par ses camarades de collège.
00:20:33 J'ai parlé à plusieurs copines de Samara qui me disent "Madame, Samara elle est coquette, Samara elle s'arrange, Samara elle se maquille un peu".
00:20:41 Et puis cette jeune fille est voilée. Je ne vois pas le choix. Ma fille aussi est pratiquante.
00:20:46 On l'a traité de "couffard". "Couffard" ça veut dire "mécréante". C'est une traduction de "mécréante".
00:20:53 Ma fille est traitée de "mécréante" alors qu'elle est saine d'esprit. Ils ont peut-être une version de la religion qui est différente de la nôtre.
00:21:06 - Votre fille s'habille... - Elle s'habille à l'européenne. Elle n'est pas voilée.
00:21:10 Un exemple, ma fille avait mis une couleur rouge sur ses cheveux. Au bout d'une semaine, elle m'a dit "Maman, ce n'est plus possible".
00:21:19 Toute la journée, c'est des rires, des moqueries, des insultes. C'est des insultes en arabe.
00:21:27 - Ça veut dire quoi ? - Ça veut dire "pute". Elle est traitée de "pute" à longueur de journée.
00:21:33 Elle a pris la décision au bout de la fin de la semaine de se reteindre les cheveux en marron alors qu'elle adorait la couleur rouge.
00:21:39 C'était plus vivable. C'était quelque chose qui choquait alors que pour autant, ça ne me choque pas.
00:21:47 Je suis sa maman. Elle est peut-être jeune fille mais elle a le droit de s'exprimer.
00:21:54 Je ne sais pas si c'est les raisons mais je tente d'aller vers cette...
00:21:59 - C'est de lourdes soupçons. - Voilà, de lourdes soupçons de ça parce qu'il n'y a pas d'autres raisons.
00:22:02 Cette élève est en 3e, ma fille est en 4e. Elle est plus jeune qu'elle. Ils n'ont pas du tout le même cercle d'amis.
00:22:08 Il n'y a rien qui les relie, mis à part cette jalousie.
00:22:13 - Eric Tegner, le témoignage de cette maman était diffiant. Je voulais vraiment qu'on ait ces deux gros extraits pour vraiment comprendre ce qu'elle a sur le coeur
00:22:20 et ce qu'elle raconte d'une France d'aujourd'hui.
00:22:23 - Déjà, tout mon soutien à Asiba, la mère de Samara. Pourquoi ? Parce qu'on dit souvent qu'il faut qu'à un moment donné, lorsqu'il y a ce type d'acte,
00:22:30 les musulmans modérés aussi expriment une voix, leur voix. Et c'est finalement très rare qu'ils le fassent.
00:22:35 On sait que cette mère de famille, en faisant cela, en venant sur vos différents plateaux de télévision, prend un risque elle-même.
00:22:42 Je pense qu'elle doit être insultée, elle doit vivre ce genre de choses et à mon avis, on en parlera encore dans les jours à venir.
00:22:47 Donc c'est important. Le deuxième, pour moi, indicateur, c'est qu'il y a effectivement aujourd'hui des musulmans modérés en France.
00:22:53 Il y en a beaucoup, une majorité.
00:22:55 - D'ailleurs, je me permets de préciser que cette dame était, et on entendra aussi un extrait tout à l'heure chez Cyril Hanouna sur C8,
00:22:59 et elle a voulu apporter à la fin de son entretien un message en disant "je ne suis pas là pour stigmatiser ma religion, ce qui est aussi ma religion,
00:23:07 je parle de certains extrémistes qui pourrissent notre vie et qui pourrissent notre image,
00:23:11 mais il ne s'agit pas de faire le jeu des extrêmes qui voudraient mettre tous les musulmans dans le même sac".
00:23:15 Je me permets de relayer ce qu'elle a dit parce que c'est important aussi de le dire.
00:23:18 - Oui, parce qu'elle n'est pas dans une démarche politique, donc ça là-dessus...
00:23:21 - Oui, elle est contre toute récupération.
00:23:23 - Dans la démarche, c'est assez logique de sa part parce qu'elle est d'abord touchée par sa fille quand même qui est dans le coma.
00:23:28 Donc ça, c'est important de le souligner.
00:23:30 Je pense qu'en revanche, ça montre une chose, c'est que s'il y a une majorité de musulmans modérés aujourd'hui,
00:23:34 on est dans une tendance où on se retrouve avec de moins en moins de musulmans modérés et de plus en plus de radicalisation.
00:23:40 Ça, c'est le premier enseignement.
00:23:42 Et le deuxième, c'est que c'est de plus en plus jeune.
00:23:44 Aujourd'hui, on le voit très bien, on parle de harcèlement scolaire depuis des mois.
00:23:48 À chaque fois, Gabriel Attal s'est mobilisé sur le sujet.
00:23:50 Est-ce qu'à l'époque, il y a un seul député qui disait que dans la question du harcèlement scolaire,
00:23:55 il y avait la question justement de l'islamisme ? Absolument pas.
00:23:58 Et aujourd'hui, on en parle pourquoi ? Parce qu'il y a une jeune fille qui est agressée et qui tombe dans le coma.
00:24:03 Et ça, c'est le grand problème aujourd'hui en France.
00:24:05 C'est que tant qu'on n'est pas une victime, en fait, on nous dit que ce sont des lubies.
00:24:09 On nous dit finalement que c'est ce sentiment d'insécurité et il faut se retrouver dans le coma pour le faire.
00:24:13 Et ça, c'est absolument scandaleux.
00:24:15 J'entendais parler à un intervenant aujourd'hui de police de la charia en culottes courtes
00:24:20 pour décrire ces jeunes radicalisés qui veulent répandre également leur pratique aux autres musulmans.
00:24:28 Elle pratique Karim Abrik, sa religion, de manière modérée.
00:24:32 Elle est traitée, et pardon de le dire, mais il faut appeler un chat un chat,
00:24:35 elle est traitée de pute à longueur de journée parce qu'elle ne s'habille pas comme certains l'exigent.
00:24:41 Je trouve ça absolument révoltant, sincèrement, parce que je vois moi au fond, qu'est-ce que je vois ?
00:24:48 Je vois une jeune femme qui essaie de vivre sa vie.
00:24:51 C'est une jeune femme qui grandit en ce moment.
00:24:54 Elle veut s'émanciper, elle veut vivre librement, elle veut faire ses propres choix.
00:24:59 Et ce qu'on comprend pour l'instant à travers les témoignages de sa mère,
00:25:03 notamment, pour ça, on veut la punir, on veut l'humilier, on veut lui dire que c'est une mauvaise femme,
00:25:10 une mauvaise fille, on parle qu'elle serait une mécréante.
00:25:16 Tout ça, pourquoi ? Parce que c'est une jeune femme de confession musulmane qui aime vivre, elle dit.
00:25:23 Sa mère, elle vit à l'européenne, elle veut s'habiller à l'européenne, tout ça,
00:25:26 et c'est normal, je pense qu'elle peut bien s'habiller à l'européenne si elle le souhaite.
00:25:30 Mais tout ça pour dire, donc, cette pression, c'est ça qui est absolument troublant,
00:25:35 de voir qu'il y a des personnes comme ça qui peuvent se permettre et qui disent non,
00:25:40 ta façon de vivre ta religion, ta façon de vivre comme femme, tu ne peux pas.
00:25:46 Donc oui, il y a quelque chose de profondément sexiste, de violent,
00:25:50 on peut élargir le débat un peu plus large, c'est-à-dire qu'on verra à l'issue de l'enquête,
00:25:55 est-ce qu'on parle d'une forme de communautarisme, d'un forme d'antrisme religieux ?
00:25:59 C'est de l'extrémisme.
00:26:00 De l'extrémisme, ça, c'est tout à fait.
00:26:02 Mais tout ça, nonobstant, je pense qu'il y a déjà des faits qui parlent,
00:26:06 et de voir cette jeune fille qui veut vivre sa vie, qui veut faire ses choix et être punie pour ça.
00:26:11 Et je veux juste rappeler aussi une chose, en raison justement de la façon dont elle vivait,
00:26:17 une jeune fille finalement, tout simplement.
00:26:19 Une jeune fille comme les autres jeunes filles de France, devrait l'être.
00:26:22 Exactement, qui voulait se colorer les cheveux ou qui voulait simplement s'habiller comme elle le souhaitait.
00:26:26 Ou se maquiller, parce qu'elle a envie de…
00:26:27 Je pense que quand on est une femme, est-ce qu'on peut s'habiller comme on le souhaite, justement ?
00:26:30 Bien, manifestement, ça semble être un problème.
00:26:32 Pas partout.
00:26:33 Il y avait eu déjà des signes avant-coureurs. Il y avait eu un appel au viol.
00:26:37 Sa mère nous dit que, bon, elle avait, dans des publications sur les réseaux sociaux,
00:26:42 sa fille avait été ciblée par un appel au viol.
00:26:46 Finalement, on lui dit, bien c'est ça, c'est le champ libre, parce que tu es comme tu es.
00:26:50 C'est absolument scandaleux, révoltant.
00:26:52 Et cette jeune fille, pour l'instant, on dit qu'elle est sortie, je pense, du coma.
00:26:56 Mais je veux dire, elle aurait pu y passer. Elle a été passée à tabac.
00:27:00 On parle de…
00:27:01 Elle est encore à l'hôpital, très affaiblie.
00:27:04 Elle a été plongée dans un coma, donc heureusement, elle est sortie.
00:27:08 Mais on peut imaginer qu'elle aura des séquelles physiques et/ou psychologiques tout au long de sa vie.
00:27:13 On entendra sa mère qui parle de son petit frère qui est malade aussi,
00:27:16 et qui vit ça très, très péniblement.
00:27:18 C'est toute une famille, évidemment, qui est dans une peur et un sentiment de tristesse absolue.
00:27:23 Mais donc, en France, nous ont dit, vous pouvez être une jeune femme,
00:27:26 et vous pouvez être passée à tabac parce que…
00:27:28 Parce que c'est quoi ? Parce que vous ne portez pas le voile ? Parce que vous vous habillez…
00:27:33 Donc, moi, je suis extrêmement…
00:27:34 Islam modéré, progressiste contre islam extrémiste.
00:27:38 Pour eux, l'infériorisation des femmes est une valeur religieuse,
00:27:42 et certains vont passer leur temps à fliquer les autres.
00:27:45 Je voudrais juste vous soumettre ce tweet de Sandrine Rousseau,
00:27:48 que j'ai trouvé absolument honteux aujourd'hui, pour ne pas changer, j'ai envie de dire.
00:27:52 "Samara a été violemment agressée. Cette agression est absolument, totalement sexiste.
00:27:56 Samara et toutes les femmes ont le droit de s'habiller comme elles le souhaitent partout."
00:28:01 Oui, c'est l'évitement classique de Sandrine Rousseau.
00:28:05 Moi, je voulais rajouter sur l'histoire de Samara, c'est que, il y a quelques années,
00:28:11 on se souvient tous de l'histoire de Mila, qui, elle, avait tenu des propos,
00:28:16 il faut le reconnaître, hostiles vis-à-vis de l'islam,
00:28:19 et qui s'était, mais qui avait été obligée de partir.
00:28:22 On l'attendait, on la menaçait de mort, elle pouvait être tuée,
00:28:26 elle avait changé d'identité, et là, ce qu'on se rend compte, c'est que,
00:28:29 quelques années plus tard, c'est pas de tenir des propos,
00:28:32 c'est d'avoir une attitude qui est jugée contraire à, on l'a traitée de mécréante,
00:28:38 pourquoi ? Parce qu'elle a voulu se mettre les cheveux, les cheveux, comment, rouges,
00:28:43 elle a été obligée de changer, il y a eu toute une pression, et c'est là où...
00:28:46 - Mais en même temps, il n'y a rien de nouveau, et c'est pour ça que je vous ai montré le tweet de Sandrine Rousseau,
00:28:49 c'est parce qu'il n'y a rien de nouveau, finalement, si tout cela est avéré,
00:28:53 ce sont des choses que l'on connaît dans notre pays, cette pression sur certains musulmans,
00:28:57 plus modérés que d'autres, mais on en parle quand d'autres passent tout sous silence,
00:29:01 et le fait d'uniquement parler de sexisme, dans ce cas, je trouve que c'est une façon,
00:29:05 encore une fois, de faire du pas de vague, de mettre sous silence la réalité des choses.
00:29:08 - Mais ce qui est très grave, moi, je trouve, c'est que cet entrisme,
00:29:11 c'est vraiment une entreprise, comment je vais dire, frériste,
00:29:15 c'est-à-dire d'imposition d'un dogme au sein même des écoles,
00:29:21 ce n'est pas simplement une personne qui est jugée hors de...
00:29:24 Non, c'est "tu es musulman, tu dois te comporter de telle façon,
00:29:28 tu dois avoir tel accoutrement, et si tu ne le fais pas,
00:29:31 eh bien tu es exclu, tu es battu, tu te retrouves dans le coma, quand même".
00:29:35 Là, on se rapproche de certaines pratiques qu'on trouve en Afghanistan, vraiment.
00:29:43 - Un ou deux commentaires avant le rappel de l'actu de 23h,
00:29:46 et on va évidemment entendre beaucoup d'autres extraits de cette maman,
00:29:48 et continuer la discussion ensuite.
00:29:50 - Je voulais vous dire, au tweet de Sandrine Ombrussu,
00:29:52 il y a une somme de renoncements et un comportement absolument détestable
00:29:56 de cette extrême gauche qui passe sa vie à nous parler de racisme systémique,
00:30:00 de patriarcat, d'assignation à résidence, et qui fait preuve d'une cécité totale
00:30:04 lorsqu'il s'agit de sujets d'islamisme radical,
00:30:07 et dont on voit que les victimes aussi sont des musulmans modérés,
00:30:11 vous avez raison de faire la distinction,
00:30:13 cette distinction n'existe pas pour l'extrême gauche,
00:30:16 qui à des fins électorales, certainement, décide de mettre tout le monde dans le même sac,
00:30:20 et on voit que ça a des effets désastreux auprès des jeunes filles
00:30:22 qui veulent simplement vivre leur vie normalement, s'habiller comme elles le souhaitent,
00:30:25 et la réaction de Sandrine Ombrussu, qui ne prononce pas le mot "islam",
00:30:30 qui ne prononce pas l'aspect religieux du tout...
00:30:32 - En même temps, est-ce que vous attendiez autre chose ?
00:30:34 - Non, mais c'est terrible.
00:30:37 - Alexandra, une petite minute, et on poursuit la conversation ensuite.
00:30:40 - Non, peut-être, ce qui n'a pas été dit, moi, ce qui me frappait en l'écoutant,
00:30:44 c'est la pancarte "Collège" ou "Lycée Arthur Rimbaud",
00:30:48 et je me disais que dans ce pays, le pays d'Arthur Rimbaud,
00:30:52 pour être symbole de la liberté, on en était arrivé là,
00:30:56 et franchement, c'est vertiginé.
00:30:58 - Je ne suis pas sûr que les agresseurs de cette jeune fille connaissent vraiment...
00:31:01 - C'est bien un problème, ils ne connaissent pas Arthur Rimbaud,
00:31:03 mais comment ce pays qui a produit Arthur Rimbaud en est arrivé là ?
00:31:07 On a reculé de plusieurs siècles, et encore, je pense qu'au Moyen-Âge,
00:31:11 les femmes étaient mieux traitées qu'elles le sont aujourd'hui
00:31:14 dans certains quartiers en France.
00:31:16 Là, il y a Sandrine Rousseau et l'archétype de la traîtresse,
00:31:19 il n'y a pas d'autre mot, c'est une femme qui trahit sa nation
00:31:22 et qui trahit son peuple, mais je crois que malheureusement,
00:31:25 beaucoup de nos responsables politiques...
00:31:27 - J'ai entendu dire aujourd'hui que CNews était un relais de Fake News,
00:31:30 j'aimerais bien qu'elle me parle de Fake News, en revanche,
00:31:33 c'est un relais d'un renoncement absolument total,
00:31:36 et ça, elle ne l'a montré pas actuellement encore.
00:31:39 - Au-delà de Sandrine Rousseau, qui est un exemple énorme,
00:31:41 je pense qu'il y a eu quand même beaucoup de lâcheté,
00:31:43 de renoncement de nos responsables politiques pour en arriver là.
00:31:46 Une fois que j'ai dit ça, effectivement, la situation est catastrophique,
00:31:51 mais il faut quand même le dire, c'est inimaginable que ce pays
00:31:54 soit dans cet état-là, aujourd'hui, soumis à cette idéologie barbare,
00:31:58 parce que c'est une soumission à une idéologie barbare
00:32:00 qui n'avait pas lieu d'être dans ce pays, qui a été importée.
00:32:03 - On marque la pause, le temps du point actuel,
00:32:06 pour une petite minute avec Maureen Vidal,
00:32:08 et puis je vous le disais, beaucoup d'extraits à entendre,
00:32:11 tous aussi poignants les uns que les autres,
00:32:13 de cette maman qui a longuement témoigné sur notre antenne ce matin.
00:32:16 - Alain Delon, placé sous curatel renforcé par le juge décontentieux
00:32:25 de la protection de Montargis dans le Loiret,
00:32:28 de 88 ans, est placé sous le régime de la sauvegarde judiciaire
00:32:31 depuis janvier, avec la désignation d'un mandataire judiciaire
00:32:35 pour son suivi médical. La curatel renforcée prévoit, elle,
00:32:38 que le curateur procède à la gestion du compte bancaire
00:32:41 et règle ses dépenses.
00:32:43 Dans un entretien téléphonique, le président américain Joe Biden
00:32:46 a pressé le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
00:32:49 de conclure sans délai un accord pour un cessez-le-feu immédiat.
00:32:53 Washington réclame des actions israéliennes dans les heures
00:32:56 et jours qui viennent. Joe Biden a prévenu Israël.
00:32:59 La poursuite du soutien des États-Unis à son opération à Gaza
00:33:02 dépendra de décisions concrètes pour protéger les civils.
00:33:05 Enfin, Jonas Vingegaard souffre d'une fracture de la clavicule
00:33:09 et de plusieurs côtes après une terrifiante chute
00:33:12 autour du Pays-Basque. Agé de 27 ans, il a été conduit à l'hôpital
00:33:16 après avoir passé de longues minutes en position latérale
00:33:19 de sécurité sur le bas-côté. Au total, 8 coureurs ont été accidentés
00:33:22 à 3 mois du Tour de France.
00:33:25 - Merci beaucoup, Maureen. Retour sur cette terrible affaire
00:33:28 et cette jeune fille de 14 ans toujours hospitalisée.
00:33:31 Sa maman a longuement parlé sur notre antenne aujourd'hui
00:33:34 et a relaté notamment les conséquences sur sa famille,
00:33:37 sur son petit garçon, lui malade et qui vit terriblement
00:33:40 ces dernières heures.
00:33:43 - Un deuxième enfant qui est malade, qui atteint de la maladie de Crohn
00:33:46 depuis plus de 3 jours, c'est affreux. Il est enfermé à la maison.
00:33:49 Il tremble, il est dans un état... Il n'est vraiment pas bien.
00:33:52 Il est scolarisé dans le même collège que Samara, en 4e aussi.
00:33:55 Il n'est plus retourné à l'école depuis.
00:33:58 Il a peur. Il me dit "maman, ma soeur, ma soeur".
00:34:01 Il craint. Dès qu'il entend un bruit, il sursaute.
00:34:04 C'est affreux. Ils sont en train de détruire ma famille.
00:34:07 Ils sont en train de détruire ma famille avec ce qu'ils ont fait.
00:34:10 Ils sont en train de détruire ma famille.
00:34:13 - Arnaud Benedetti, encore une fois, on est dans cette inversion
00:34:16 des valeurs où c'est toute une famille qui est en train
00:34:19 d'impacter des victimes qui vivent dans la peur.
00:34:22 - D'abord, ce qu'il faut retenir, c'est que l'école n'est plus un sanctuaire.
00:34:25 L'école est devenu un terrain de lutte et la frontière
00:34:28 sur laquelle un certain nombre de groupes séparatistes, islamistes
00:34:31 mènent un combat à la République et à la France.
00:34:34 Ce qui est très intéressant, on l'a dit, il y a aujourd'hui
00:34:37 une pression qui s'exerce sur la communauté musulmane
00:34:40 et notamment ceux qui veulent pratiquer en paix leur religion,
00:34:43 ce qui est tout à fait légitime.
00:34:46 Mais je crois comprendre aussi que cette famille
00:34:49 est une famille qui est en France depuis très longtemps.
00:34:52 C'est une famille de Harkis, c'est-à-dire des gens
00:34:55 qui sont rentrés en 1962, vraisemblablement, d'Algérie.
00:34:58 Donc ce sont des gens qui sont parfaitement intégrés,
00:35:01 qui sont parfaitement assimilés.
00:35:04 - Et on l'entend dans le discours de cette maman,
00:35:07 de la grand-mère hier.
00:35:10 - On l'entend dans le discours de cette maman.
00:35:13 - C'est parce qu'ils sont assimilés
00:35:16 qu'ils sont traités comme des pariats.
00:35:19 - J'allais y venir. En effet, ceux qui sont assimilés
00:35:22 sont aujourd'hui l'objet, en tout cas, c'est l'exemple
00:35:25 de cette triste et dramatique affaire,
00:35:28 sont les cibles de ceux qui aujourd'hui
00:35:31 refusent l'assimilation.
00:35:34 Et ensuite, ce qui me frappe, et c'est le dernier point,
00:35:37 et je rejoins ce que disait Alexandre Devecchio,
00:35:40 c'est justement qu'encore une fois, on va avoir une parole
00:35:43 de fermeté de l'État, et on ne peut attendre qu'une parole
00:35:46 de fermeté de l'État. Madame Belloubet nous dit
00:35:49 qu'elle va lancer une mission flash pour faire
00:35:52 la lumière sur cette affaire.
00:35:55 Mais vous savez, c'est un peu comme le barrage
00:35:58 contre le Pacifique de Marguerite Duras,
00:36:01 c'est que les mots ne sont plus qu'un barrage et que,
00:36:04 malheureusement, après chaque séquence où l'État
00:36:07 réaffirme sa détermination, ces affaires reviennent.
00:36:10 Comme si, finalement, à mesure que l'on communiquait
00:36:13 toujours plus fermement, finalement l'action
00:36:16 reculait de plus en plus. - Vous avez vu la dernière phrase,
00:36:19 "Mon bras ne tremblera pas". Quelle mise en scène !
00:36:22 Donnez-nous des actes ! Donnez-nous des actes ! La ministre
00:36:25 de l'Éducation nationale a annoncé donc lancer cette enquête administrative
00:36:28 après l'agression. Elle souhaite tout savoir sur ce qui s'est passé
00:36:31 durant les semaines et les mois qui ont précédé.
00:36:34 On peut faire le parallèle, bien sûr, avec ce qui s'est passé au lycée Maurice Ravel
00:36:37 entre ce que dit le gouvernement et ce qu'on voit
00:36:40 sur le terrain. Il y a un fossé insupportable.
00:36:43 Madame Belloubet ne devrait pas être sur les plateaux de télévision pour dire
00:36:46 que son bras ne va pas trembler. Elle devrait être à Montpellier
00:36:49 depuis hier soir pour prouver qu'elle prend la mesure de la situation
00:36:52 et elle est en train de nous montrer le contraire.
00:36:55 Je ne sais pas si Thomas veut réagir sur cette séquence politique.
00:36:58 - On a quelques interrogations, pour ne pas dire plus,
00:37:01 sur la capacité de Nicole Belloubet à pleinement incarner
00:37:04 ce ministère de l'Éducation nationale. - Gabriel Attal, il serait à Montpellier, lui ?
00:37:07 - Évidemment ! Et d'ailleurs, c'est ce que me disent certains...
00:37:10 - C'est ce que Patrick Vignal disait à l'antenne hier, député de l'Hérault.
00:37:13 - Après, le ministère de l'Éducation nationale,
00:37:16 on le voit, il y a tellement de soucis, c'est un ministère de crise permanent.
00:37:19 On parlait même d'ambiance orange mécanique, on en parlait hier.
00:37:22 Est-ce que Nicole Belloubet est parfaitement taillée
00:37:25 pour incarner la réponse ferme de l'État en matière
00:37:28 d'autorité, d'atteinte à la laïcité, etc. ?
00:37:31 La réponse, un peu dans la question.
00:37:34 - Emmanuel Macron, qui a réagi là encore depuis Saint-Denis aujourd'hui.
00:37:37 Eric, vous reprenez.
00:37:39 - On veut vraiment avoir un mot de solidarité pour cette jeune fille,
00:37:42 pour sa famille. Il n'y a rien qui justifie qu'il serait
00:37:45 pour faire accepter le fait qu'une jeune fille,
00:37:48 une adolescente,
00:37:51 est ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge.
00:37:54 Après, j'ai eu des premiers retours
00:37:57 de la part du préfet et du rectorat.
00:38:00 Nous sommes en train de consolider les informations. Il y a aussi un travail
00:38:03 de la justice qui est en cours. Je serai à ce stade très prudent.
00:38:06 Je sais aussi que beaucoup de diligences ont été prises
00:38:09 par la communauté pédagogique et je pense qu'il est important
00:38:12 d'abord d'être aux côtés de cette jeune fille,
00:38:15 de sa famille, de lui apporter tout notre soutien,
00:38:18 d'être extrêmement ferme à l'égard des auteurs de ces faits,
00:38:21 ce qui a été immédiatement fait par la justice et la police,
00:38:24 d'établir la vérité pleine et entière. Je souhaite qu'elle s'établisse
00:38:27 dans la sérénité et qu'on en tire ensuite toutes les conséquences.
00:38:30 On réagit. Toujours à l'après-coup, je ne vais pas manquer de respect
00:38:33 au chef de l'État en disant "bla, bla, bla",
00:38:36 mais on est démuni, on est désarmé, on est faible. Cette affaire est l'illustration
00:38:39 d'une énième défaite de l'État. - Surtout que là, on est dans un monde de fous.
00:38:42 Ce n'est même pas du "bla, bla, bla". On n'en est même pas au stade
00:38:45 où il se contente de dire des paroles. Là, il est en train de dire "je n'ai pas les éléments".
00:38:48 Il y a une jeune fille qui se fait traiter de "méclure".
00:38:51 - C'est vrai qu'on peut être un peu prudent en disant ce soir que nous n'avons pas
00:38:54 les éléments des gardes à vue et nous n'avons que la version de la maman.
00:38:57 - On l'a vu à la plus vite sur d'autres affaires. - Cette prudence de la part du chef de l'État
00:39:00 sur les faits purs, on peut peut-être la comprendre.
00:39:03 - On l'a vu à la plus vite sur d'autres affaires.
00:39:06 - A chaque fois qu'il a ce type de problème, d'un coup, c'est la prudence, la justice, etc.
00:39:11 et quand la justice tombe, on est déjà en dehors du champ médiatique.
00:39:14 - De là à dire qu'il ne veut pas fâcher un certain électorat ?
00:39:17 - Bien sûr, parce qu'il refuse de faire le lien entre immigration, islamisme et ultra-violence.
00:39:22 Parce que c'est ce genre de cas dans lequel on a aujourd'hui un problème d'intégration,
00:39:25 de l'islamisme, qui pousse quand même une jeune femme à attaquer une autre jeune femme.
00:39:28 Tout à l'heure, Alexandre parlait effectivement de cette difficulté aujourd'hui
00:39:31 des jeunes femmes musulmanes à pouvoir pratiquer tout en étant plutôt modernes.
00:39:36 Aujourd'hui, on est dans un cas de figure. Ce ne sont pas des hommes qui attaquent des jeunes filles
00:39:40 parce qu'elles ne portent pas le voile. Ce sont des jeunes femmes qui décident.
00:39:43 C'est pour ça que ce n'est pas une question de féminisme.
00:39:45 Ils considèrent que c'est leur liberté d'imposer cela à l'autre.
00:39:48 On est fondamentalement sur un problème d'islamisme.
00:39:51 Et lorsque une Sandrine Rousseau a ce type de propos, c'est absolument scandaleux.
00:39:55 Ça représente comment les écologistes et les féministes aujourd'hui sont main dans la main
00:40:00 avec les islamistes, on le voit d'ailleurs depuis le 7 octobre dans toutes les manifestations.
00:40:04 - C'est intéressant que vous disiez ça, parce que ce que je me suis dit,
00:40:07 c'est que la logique qui pousse Emmanuel Macron à être aussi prudent,
00:40:10 c'est la même logique qui l'a poussée à ne pas aller à la manifestation contre l'antisémitisme
00:40:13 au mois de novembre de l'année dernière.
00:40:16 - Globalement pour le gouvernement, parce que ce qu'on se rend compte,
00:40:19 c'est que cette affaire-là, elle éclate aujourd'hui, cette semaine.
00:40:22 Mais la semaine précédente, c'était l'histoire du professeur,
00:40:25 qui était la même mangence quelque part.
00:40:29 Et à chaque fois, on a un islamisme, ce que disait Éric Evra, qui est rampant
00:40:34 et qui de plus en plus tente à s'imposer.
00:40:36 C'est-à-dire qu'il y a eu des tracts qui ont pu être distribués,
00:40:40 il y avait des associations, des choses, etc.
00:40:44 Mais là, il y a véritablement les prémices d'une imposition,
00:40:49 d'une vision de la charia, finalement, à l'école.
00:40:51 Et c'est effrayant quand même de voir, en effet,
00:40:55 comment ce que disait Arnaud Benedetti, c'est-à-dire que
00:40:58 si cette famille, une famille de harkis, donc élevée dans la République française,
00:41:03 ayant eu cette fidélité pour la France à l'époque de l'Algérie...
00:41:07 Mais musulmane, la maman a fait en sorte que cette jeune fille fasse le ramadan,
00:41:11 qu'elle pousse cinq fois par jour, qu'elle est assez pieuse dans sa poids,
00:41:15 mais a un comportement occidental.
00:41:17 Mais ça veut dire qu'il existe des noyaux, des cellules d'individus
00:41:23 qui aujourd'hui veulent imposer un ordre islamique précis.
00:41:26 Bout d'entretien intéressant chez Cyril Hanouna tout à l'heure sur C8.
00:41:30 La maman de Samara, encore une fois, qui évoque la maman de la harceleuse
00:41:36 qu'elle a croisée à plusieurs reprises. Écoutez.
00:41:39 - La maman, elle m'a croisée à deux reprises devant le collège et devant le commissariat.
00:41:43 Elle m'a narguée du regard.
00:41:45 Elle est venue au collège, elle a eu un culot de dire
00:41:48 "Ma fille, vous êtes en train de la traumatiser, elle va tomber malade".
00:41:52 Et ma fille, elle est où, là ? Elle est où ? Elle est en réanimation ?
00:41:54 Elle est dans le coma, ma fille ? - Elle a eu le culot de dire ça ?
00:41:56 - Elle a eu le culot. "Ta fille, elle est coupable, elle t'a raconté, tu le sais ?
00:42:00 Et en fait, tu continues à persister que ta fille..."
00:42:03 Et cette maman, elle me dit quoi ? Elle me dit...
00:42:06 C'est pour ça que j'en reviens, je ne parle pas d'une communauté,
00:42:08 je parle de cette famille-là, je parle de cet enfant-là et je parle de cette maman-là.
00:42:12 Cette maman qui est voilée aussi et qui me dit "Mais c'est le ramadan, mais c'est le ramadan.
00:42:17 Mais le ramadan, tout le monde fait le ramadan, mais toi, tu fais le ramadan
00:42:21 et tu acceptes que ta fille, elle a envoyé une enfant de 13 ans dans le coma, c'est ça ?
00:42:26 C'est ça ? Tu acceptes ça ?
00:42:28 - C'est près de deux ans de harcèlement.
00:42:30 On se demande comment on peut s'acharner sur quelqu'un pendant aussi longtemps,
00:42:33 sans que l'institution, sans que les adultes ne puissent agir.
00:42:36 Mais de ce que dit cette maman, encore une fois,
00:42:38 puisque nous n'avons que la voix de la maman de cette jeune fille hospitalisée,
00:42:42 eh bien il y a une forme de...
00:42:45 On assume totalement le comportement de cette jeune fille dans cette famille.
00:42:49 - Et Arnaud Benedetti a soulevé un élément, moi, que je ne connaissais pas
00:42:52 et qui est effectivement très intéressant, c'est le fait que ce soit une famille de harkis.
00:42:56 Parce qu'on sait qu'aujourd'hui, le mot harkis est devenu une insulte dans les banlieues.
00:43:01 - Mais harkis, c'est un traître. - C'est un traître, exactement.
00:43:04 - Elle a été traité d'harkis.
00:43:07 - Et quand on est réellement harkis, en plus, il y a une haine d'une partie des musulmans contre les harkis.
00:43:13 - Je ne suis même pas sûr que les gamines qui la harcèlent savent ça.
00:43:16 - Oui, peut-être que la famille le sait. - C'est son style de vie, son style vestimentaire.
00:43:19 - Peut-être que la famille le sait, puisque la mère voilée, apparemment,
00:43:24 nargue l'autre mère. Donc il y a aussi cet élément-là,
00:43:28 qui est aussi un élément culturel, qui est quand même intéressant.
00:43:32 Je reviens d'un mot sur Emmanuel Macron.
00:43:35 Je pense qu'il y a sans doute peut-être une vision électorale, mais je n'en suis même pas sûr.
00:43:40 Ce qui est plus effrayant, c'est que je crois qu'il y a une très grande impuissance.
00:43:43 On en est arrivé à un point où ils ne savent pas quoi faire.
00:43:48 Et d'ailleurs, à court terme, je pense qu'il n'y a pas de réponse immédiate.
00:43:53 C'est très difficile. On sait bien qu'il faut refonder la justice,
00:43:56 qu'il faut refonder complètement la politique d'immigration.
00:43:59 - Mais il faut faire surtout adhérer notre jeunesse et toute la population
00:44:04 à un récit national et un amour de ce pays.
00:44:06 - D'accord, je parlais d'Arthur Rameau tout à l'heure.
00:44:08 Effectivement, ça fait partie du travail d'intégrer ceux qui sont là et qui ne vont pas revenir.
00:44:13 C'est peut-être la priorité, mais si vous continuez à faire venir des gens
00:44:16 qui ont une autre culture et qui ont une haine, vous ne pourrez jamais intégrer
00:44:19 parce qu'il y aura une majorité qui se constituera, qui sera haineuse.
00:44:23 Donc je maintiens que la première vengeance, c'est d'arrêter les flux migratoires.
00:44:27 Mais ensuite, effectivement, il faut faire un travail d'intégration.
00:44:30 Mais ce qui frappe, c'est le décalage justement entre les mots des hommes politiques en général
00:44:35 et la réalité. Je rappelle quand même qu'on est dans un pays,
00:44:38 pour vous dire la folie dans laquelle on est,
00:44:40 qui a voté à l'Assemblée nationale une loi contre les discriminations capillaires il y a quelques jours.
00:44:45 Vous voyez le décalage entre la violence orange mécanique, d'ailleurs contre une fille
00:44:49 qui se peint les cheveux en rouge, donc là il y a une discrimination capillaire,
00:44:53 mais en fait la discrimination, elle est contre son mode de vie occidental.
00:44:57 Donc le décalage entre la réalité qu'on vit tous...
00:44:59 Elle a été agressée, harcelée avant de se teindre les cheveux.
00:45:01 ...et les réponses politiques ridicules et insignifiantes qu'on a à l'Assemblée nationale.
00:45:06 Les réactions politiques, c'est vrai qu'elles ne sont pas très courageuses.
00:45:09 Olivier Faure peut-être exceptionnellement a été peut-être celui qui a pris le plus de risques.
00:45:14 "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions religieuses ou civiques.
00:45:17 Notre devoir collectif est de protéger tous nos concitoyens des obscurantistes
00:45:21 qui s'en prennent à nos libertés.
00:45:23 L'agression de Samara est une honte. Solidarité avec Samara et sa famille."
00:45:27 Il pose les bons termes.
00:45:28 C'est un tweet très...
00:45:30 Enfin, il dit obscurantiste, mais...
00:45:32 Oui, il dit aussi obscurantiste.
00:45:34 C'est vrai qu'il manque peut-être le mot islamisme, mais...
00:45:37 Mais venant du premier secrétaire du PS, c'est quand même un bel effort, je trouve.
00:45:40 Il faut se souvenir qu'après 2015, on a eu du mal à désigner les islamistes...
00:45:45 Et en même temps, je vous dis, on n'a que la version de la maman.
00:45:48 Donc d'une certaine façon, on peut comprendre une forme de prudence quand même.
00:45:51 Je voudrais dire deux mots sur Emmanuel Macron.
00:45:53 Moi, sa réaction, je la trouve plutôt quand même à la hauteur.
00:45:56 On ne peut pas attendre d'un chef de l'État qu'il dise autre chose que ce qu'il a dit en l'occurrence.
00:46:02 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il n'a jamais...
00:46:04 En plus de risque, comme l'a rappelé Thomas.
00:46:06 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il n'a jamais calculé, comme disent les jeunes,
00:46:09 la question de l'immigration dans son logiciel politique.
00:46:12 Et il faut se souvenir qu'en 2017, quand il était candidat à la présidence de la République,
00:46:16 ce sujet était un non-sujet pour lui.
00:46:19 Et qu'il a été rattrapé par la réalité.
00:46:21 Et qu'aujourd'hui, s'il vous plaît, il a d'énormes difficultés à être entendu,
00:46:26 à être audible et à être crédible sur cette question.
00:46:28 Mais moi, ce que je note, c'est que quand même sur la question migratoire,
00:46:31 puisque c'est aussi une des racines des problèmes que nous rencontrons,
00:46:36 c'est qu'une majorité de Français, très large majorité de Français,
00:46:40 sont favorables à une reprise en main très ferme de la politique migratoire.
00:46:44 Quand on pose la question de savoir aux Français s'ils sont favorables, par exemple,
00:46:49 à un référendum sur l'immigration, ce qui est d'ailleurs constitutionnellement pas possible aujourd'hui en l'État,
00:46:53 vous avez plus de 70% des Français qui y sont favorables.
00:46:56 C'est très intéressant, mais là encore, je ne sais pas si la famille de cette harceleuse
00:47:01 n'est pas là depuis 2, 3, 4 générations en France.
00:47:05 Je ne suis pas certain que ce soit des gens qui sont arrivés il y a 6 mois dans le pays.
00:47:10 L'intégration a été ratée de toute manière.
00:47:12 Oui, mais on n'est pas sur des cas de nouveaux arrivants.
00:47:15 A priori, ce sont des gens qui sont dans un quartier, la Paillat de Montpellier.
00:47:18 On dit qu'il y a un problème depuis les années 70, on dit qu'il y a un problème d'immigration.
00:47:21 Je crois qu'il faut insister sur le fait que ce que vient de dire Arnaud Bénédetti est totalement exact.
00:47:26 Ça ne fait pas partie du logiciel d'Emmanuel Macron.
00:47:28 Donc, par capilarité, si on peut reprendre ce terme, ça ne fait pas partie de son gouvernement non plus.
00:47:33 C'est-à-dire que les gens qu'il choisit ne sont pas dans cette logique.
00:47:37 Il a évolué quand même depuis.
00:47:38 Oui, il a évolué, mais souvenez-vous, aux dernières élections, la sécurité,
00:47:42 la question du débat sur la sécurité avait été totalement édulcorée de sa campagne.
00:47:47 Il a eu une vision du modèle français qui était une vision multiculturaliste, une vision anglo-saxonne.
00:47:52 J'ai encore quelques extraits de cette maman à vous faire entendre.
00:47:55 Je tiens à vous, à ce qu'on entende tout ce qu'a dit cette maman aujourd'hui,
00:48:00 et notamment sur le personnel du collège et leurs réactions alors que cette jeune fille était harcelée.
00:48:07 Et qu'on rappelle également que le jour avant-hier de cette agression,
00:48:11 une partie de la vie scolaire avait compris qu'il y avait des jeunes qui attendaient,
00:48:14 qu'il y avait vraiment un risque qu'elles soient attaquées.
00:48:17 Et pourtant, elle a été laissée libre de quitter le collège avant que tout soit sécurisé autour d'elle.
00:48:24 Un surveillant accompagne les élèves pour prendre le bus scolaire.
00:48:28 Il les dirige vers le bus scolaire. Ce jour-là, il n'y avait personne.
00:48:31 Du coup, les élèves sont sortis.
00:48:33 Et puis voilà, Samara a été attrapée de force par les cheveux.
00:48:38 Elle a été dirigée vers ce groupe, voilà. Elle a été jetée en pâture à ses bourreaux, tout simplement.
00:48:44 Et j'en veux à l'établissement parce que je me dis qu'ils auraient pu quand même,
00:48:49 avec après deux appels, même au moment où j'ai rappelé pour dire "j'arrive pas à joindre ma fille",
00:48:55 je l'ai appelée une vingtaine de fois, elle ne me répond pas, je m'inquiète,
00:48:58 je suis sur le chemin en train d'arriver. Je ne m'inquiétais pas.
00:49:01 Je me suis dit "ma fille, elle est à l'intérieur du collège, donc que j'arrive à 16h05 ou à 16h20, c'est pareil.
00:49:06 Elle est à l'intérieur du collège, elle est en sécurité".
00:49:08 En final, elle était déjà en train de se faire agresser.
00:49:11 L'islamisme teste l'école pour savoir à quel point Régis a pu être imprégné.
00:49:16 Jusqu'ici, ça fonctionne plutôt bien.
00:49:18 Ça fonctionne plutôt bien, on est quand même dans l'école de la République.
00:49:21 On est quand même dans l'école de la République.
00:49:23 Si on reprend les fondamentaux de la laïcité, si on reprend le creuset républicain, il se fait à l'école.
00:49:29 Donc nous, toutes nos valeurs, finalement, on s'aperçoit au jour le jour,
00:49:34 sont mises en cause par un certain nombre d'individus dans les écoles.
00:49:38 Mais je crois qu'il y a une gradation à laquelle on assiste.
00:49:41 C'est-à-dire qu'à une époque, ce type de comportement pouvait arriver à la marge.
00:49:46 Mais qu'aujourd'hui, au sein même de l'école, on tente d'imposer des tenues vestimentaires.
00:49:51 C'est plus simplement de dire "refuser la baïa" ou "accepter la baïa" à l'intérieur de l'établissement.
00:49:57 On sait que souvent, d'ailleurs, un certain nombre de jeunes filles se déguisent pour rentrer
00:50:03 et ensuite la mettre et viennent narguer les surveillants.
00:50:06 Mais là, on a clairement l'idée d'une imposition d'une tenue vestimentaire communautaire à une jeune fille
00:50:14 qui prouve quand même qu'il y a au sein de ces établissements un phénomène d'islamisation qui est en train de se...
00:50:19 d'islamisation qui est plus rampant, mais qui dit "voilà, c'est notre loi et tu dois y conformer".
00:50:27 Je voudrais qu'on entende ce policier sur le quartier de la Payade et plus particulièrement
00:50:33 cette communautarisation et ces quartiers à Montpellier. Écoutez ce qu'il en dit.
00:50:38 On sent que derrière, il y a peut-être d'autres motivations que simplement un simple différent.
00:50:45 Ce n'est pas nouveau et sur la ville de Montpellier non plus, ce n'est pas nouveau.
00:50:49 Il y a quelques réflexes communautaires qui s'activent au hasard de certaines périodes
00:50:54 et qui sont en train de petit à petit de prendre de l'ampleur.
00:50:59 Les autorités, qu'elles soient de l'éducation nationale et nous, police nationale,
00:51:03 on est très au fait de ces phénomènes, un petit peu de, on va dire, sur fond un peu religieux et communautaire,
00:51:11 qui s'amplifient et c'est un glissement dangereux de la société qu'il va falloir vite freiner.
00:51:18 Tout le monde à Montpellier connaît ce quartier, ce collège dans la Payade,
00:51:23 dans lequel plus personne ne veut mettre ses enfants.
00:51:25 D'ailleurs, il y a un moment où il va peut-être falloir faire quelque chose.
00:51:28 Oui, parce que l'islamisme en fait, ça n'arrive pas en premier.
00:51:31 Il y a d'abord un phénomène effectivement d'immigration.
00:51:34 Ensuite, il y a un phénomène communautaire avec la mosquée, avec une logique aussi
00:51:38 où la réponse sociale peut être apportée justement parfois par des fondamentalistes.
00:51:42 Ensuite, il y a cette sensation de se retrouver dans des collèges publics
00:51:45 où finalement cette jeune femme qui a agressé Samara se sent effectivement majoritaire.
00:51:50 Pour elle, c'est son fait religieux qui doit s'imposer face à l'autre.
00:51:53 Et donc, il y a cet aspect décomplexé.
00:51:56 Et moi, je trouve que ce qui est intéressant dans ce cas particulier...
00:51:58 Et où est l'autorité ? Où est l'éducation ? Où est le sursaut ?
00:52:01 J'allais y venir, l'éducation.
00:52:02 On nous dit toujours "Ah oui, mais il faut que leurs parents éduquent".
00:52:05 Mais Samara est radicalisée parce que ce phénomène, il n'est pas nouveau.
00:52:09 Et cette jeune femme qui est l'agresseuse, dans 10 ans, elle aura des enfants.
00:52:13 Elle aura la charge d'éduquer de nouvelles potentielles agresseuses.
00:52:17 C'est ça la réalité.
00:52:18 Plus le temps va passer, plus il y aura une radicalisation qui est importante.
00:52:22 D'abord, effectivement, avoir conscience que ce problème d'islamisme
00:52:25 est lié à un problème majoritaire, à un problème migratoire.
00:52:28 Et surtout que les Islamistes...
00:52:29 Mais avec ceux qui sont là et qui sont en règle ici, qu'est-ce qu'on fait ?
00:52:32 Il faut dresser les fêtes.
00:52:33 Moi, vous parliez tout à l'heure d'Emmanuel Macron.
00:52:35 Il est capable de dire "On est dans une logique géopolitique
00:52:38 où la Russie veut influencer la France, etc."
00:52:40 Qu'est-ce qui se passe depuis le 7 octobre ?
00:52:42 Il y a une radicalisation de l'islam de façon générale.
00:52:45 On le sait très bien que d'ailleurs, ces discours-là portent dans les banlieues.
00:52:49 Le Sud global, comme disait tout à l'heure Alexandre,
00:52:51 justement, est beaucoup plus anti-occidental qu'aujourd'hui.
00:52:54 Et cette jeune fille qui est l'agresseuse, si dans le fond,
00:52:56 elle ne connaît pas véritablement le Coran, etc., il y a une chose qu'elle connaît.
00:52:59 C'est ce qui se passe en Palestine.
00:53:00 Et ça, il faut en avoir conscience.
00:53:02 Donc aujourd'hui, en fait, cette question de l'islam modéré,
00:53:04 même s'il y a des musulmans modérés, eh bien, c'est devenu une lubie.
00:53:07 Donc il faut absolument aussi, lorsqu'on est dans une logique d'immigration choisie,
00:53:11 partir du principe que faire venir des populations aujourd'hui qui viennent de ces pays,
00:53:14 qui noyissent de plus en plus, on parlait de Kémy Séba récemment, etc.,
00:53:18 on ne peut plus les accepter.
00:53:20 Parce que déjà que ça existait comme problème avant,
00:53:22 mais depuis cet octobre, c'est encore pire.
00:53:24 Dernier extrait de cette maman, et puis on fera encore un dernier tour de table.
00:53:29 Elle savait que sa fille était harcelée, embêtée,
00:53:33 moquée sur les réseaux sociaux dans son établissement depuis de longs mois,
00:53:37 presque deux ans.
00:53:38 Et elle s'est toujours dit que porter plainte, ça ne servait à rien.
00:53:41 Que les établissements soient puissants s'il n'y a pas de dépôt de plainte.
00:53:46 Par contre, voilà, si dépôt de plainte, il faut des preuves.
00:53:49 J'avais contacté la plateforme qui m'a dit, voilà, le compte est supprimé,
00:53:53 on ne peut plus agir, il n'y a plus de possibilité de récupérer d'adresse IP.
00:53:56 Donc la plainte au panier, il faut dire ce qu'il en est.
00:54:00 Donc c'est un cercle vicieux.
00:54:02 Ça veut dire que même vous déposez plainte, il n'y a pas de preuve,
00:54:04 c'est classé sans suite et l'établissement n'intervient.
00:54:07 Il ne peut pas intervenir parce qu'au bénéfice du doute,
00:54:10 là ils l'ont sanctionné parce que l'élève a avoué.
00:54:13 Mais elle n'aurait pas avoué, peut-être qu'elle n'aurait même pas été sanctionnée.
00:54:16 Elle n'aurait rien eu.
00:54:18 Et ça, voilà, il faut changer ça.
00:54:21 Il faut que ça soit plus rapide.
00:54:24 J'aurais aimé déposer plainte, mais je sais que ça n'aurait servi à rien.
00:54:30 Tentative de meurtre.
00:54:32 La question donc n'est plus de savoir si une harceleuse doit être exclue
00:54:35 deux ou trois jours de son établissement, qu'elle ait 13, 14 ou 15 ans.
00:54:38 Là, on est sur du pénal.
00:54:40 Il faut des structures judiciaires adaptées et sortir ces gamins
00:54:43 de l'environnement scolaire pour un endroit plus adapté.
00:54:47 Un point c'est tout.
00:54:48 Oui, il faut aller plus loin parce qu'en ce moment,
00:54:50 on voit qu'on n'est même pas en fait à admettre ce qui se passe.
00:54:54 C'est-à-dire qu'on parle déjà de cette...
00:54:57 Quand elle dit qu'il y a eu un appel au viol,
00:54:59 c'est-à-dire que je prends les propos de la maire,
00:55:01 ça s'est avéré de cette façon.
00:55:03 On parle pas de colibé.
00:55:05 Alors si ça a été une expulsion de...
00:55:07 Je pense qu'il y a eu deux jours, quelque chose comme ça.
00:55:09 Oui, elle a eu deux jours d'exclusion.
00:55:10 Voilà, d'exclusion pour un appel au viol.
00:55:12 Pour quel résultat?
00:55:13 Un appel au viol.
00:55:14 Et ensuite, on rentre les personnes à la maison.
00:55:17 Je veux dire, même pour cette jeune femme qui avait fait...
00:55:22 Enfin, pour cette histoire d'appel au viol,
00:55:24 pour ces personnes-là qui sont impliquées,
00:55:26 on s'entend que si on n'arrête pas dès cette première incartade,
00:55:29 qui n'est pas juste une incartade, pour moi,
00:55:31 on bascule dans un côté presque pénal.
00:55:34 C'est-à-dire que c'est pas banal.
00:55:36 Il y a vraiment une menace à la sécurité.
00:55:38 On le sait dans quel...
00:55:39 - On est dans le pénal. On est dedans.
00:55:41 - Oui, c'est ça.
00:55:42 Et je veux dire, on sait dans quel environnement on est en ce moment.
00:55:44 On sait que ces messages qui sont captés,
00:55:46 qui peuvent être captés par toutes sortes de personnes mal intentionnées,
00:55:49 ils peuvent avoir des effets.
00:55:50 C'est très grave.
00:55:51 On l'a vu aussi dans le cas, par exemple,
00:55:53 pour ce qui s'est passé avec Samuel Paty.
00:55:55 On voit qu'il y a des dangers.
00:55:57 Et je trouve que d'avoir laissé aller les choses,
00:55:59 oui, il y a une responsabilité.
00:56:01 Ça montre à quel point aussi on est le fameux pas de vague.
00:56:03 Je pense qu'il faut arrêter de dire on est en plein dedans.
00:56:05 On est dans l'océan.
00:56:06 C'est pas juste le pas de vague.
00:56:07 On est dans l'océan littéralement.
00:56:09 Donc là-dessus, oui, il y a eu des lacunes.
00:56:11 Et ensuite, je pense qu'on l'a exprimé ce soir,
00:56:14 le problème beaucoup plus large.
00:56:15 On parle de harcèlement,
00:56:16 mais il y a quelque chose quand même de plus profond.
00:56:18 Il y a cet islamisme plus largement.
00:56:21 On l'a vu aussi avec le proviseur
00:56:22 qui a dû finalement se retirer à quelques mois de sa retraite
00:56:25 parce qu'il avait été menacé de mort
00:56:27 parce qu'il essayait tout simplement de faire son travail.
00:56:29 On l'a vu avec l'affaire Samuel Paty,
00:56:31 avec Dominique Bernard.
00:56:32 - Et on risque de le revoir. C'est ça qui est terrible.
00:56:34 - On voit que les jeunes sont vraiment pressurisés aussi.
00:56:36 Et peut-être juste en terminant,
00:56:38 on parlait de la classe politique.
00:56:39 Je pense qu'il faut faire attention aussi
00:56:41 du côté d'une certaine gauche radicale
00:56:43 où on va préconiser, par exemple,
00:56:45 cette idéologie, bon, indigénisme ou racialisme
00:56:48 où on enferme les gens dans leur communauté.
00:56:51 On s'éloigne de cet universalisme à la française,
00:56:54 de cette laïcité.
00:56:55 Et je pense que ça cause aussi un certain problème.
00:56:57 On ne travaille pas, justement, à créer ce commun.
00:57:00 - En quelques secondes, Éric.
00:57:02 Oui, c'est ce que je disais il y a un instant.
00:57:05 Et on va conclure là-dessus.
00:57:06 Tant qu'il n'y aura pas d'endroit
00:57:07 où mettre ces enfants ultra-violents,
00:57:08 ils seront toujours à l'école
00:57:09 avec cette incapacité à gérer ces situations.
00:57:12 - Oui. Et imaginez une chose.
00:57:14 Imaginez que cette mère n'ait pas témoigné.
00:57:16 Qu'est-ce qu'on aurait entendu des responsables politiques?
00:57:19 On aurait dit que finalement,
00:57:20 c'est une forme de rixe dans une école,
00:57:22 que c'est un problème des réseaux sociaux.
00:57:24 On a entendu Emmanuel Macron parler de ça
00:57:26 pendant les émeutes.
00:57:27 - Les écrans.
00:57:28 - C'est ça, à chaque fois, la problématique.
00:57:30 Et quand cette mère parle, on dit,
00:57:32 "Ah oui, mais il faut quand même attendre la justice."
00:57:34 Et quand elle ne parle pas, on va dire,
00:57:35 "Oui, mais quand même, il faudra entendre
00:57:36 l'opinion aussi des parents, des concernés."
00:57:38 C'est véritablement la problématique
00:57:40 aujourd'hui qu'on a.
00:57:41 - Quand je vous disais que ça risque
00:57:42 de se répéter en parallèle,
00:57:44 on a appris ce soir qu'à Viry-Châtillon,
00:57:47 en région parisienne, un élève de 3e, de 15 ans,
00:57:50 a été agressé en sortant de son cours de musique
00:57:53 par 3 ou 4 personnes cagoulées
00:57:55 qui l'ont roué de couille.
00:57:56 Il a été retrouvé par les pompiers
00:57:58 en urgence absolue.
00:57:59 Pour le moment, aucune interpellation.
00:58:01 Je voudrais que vous écoutiez le maire
00:58:03 qui décrit, le maire de Viry-Châtillon,
00:58:05 qui décrit l'état dans lequel ce jeune
00:58:07 a été retrouvé ce soir.
00:58:08 - C'est là-haut.
00:58:09 - Ils l'ont laissé pour mort.
00:58:10 Il était sous respirateur.
00:58:14 Moi, je ne suis pas rentré, bien évidemment,
00:58:16 dans l'ambulance.
00:58:18 C'est le travail des pompiers
00:58:21 et du SAMU de pouvoir justement faire ça
00:58:24 dans les meilleures conditions possibles.
00:58:26 Mais il était a priori inconscient.
00:58:28 En tout cas, lorsqu'ils l'ont découvert,
00:58:30 il n'avait pas toutes ses facultés.
00:58:34 Il ne parlait pas ou il ne réagissait pas tellement.
00:58:38 Pour moi, ce ne sont pas des voyous.
00:58:42 Ils ont essayé de le tuer.
00:58:44 Alors, je ne sais pas s'ils voulaient le tuer,
00:58:46 s'ils ne voulaient pas le tuer,
00:58:47 mais quand on laisse pour mort un jeune ado
00:58:50 de 15 ans comme ça, qu'on lui brise la vie,
00:58:53 on n'a rien dans le crâne.
00:58:55 Là, on mérite vraiment les peines les plus lourdes.
00:59:01 Ce n'est pas possible qu'on puisse continuer
00:59:04 de se dire qu'on prend ça et qu'on attend le prochain.
00:59:09 Ce n'est pas possible.
00:59:11 - Alors, évidemment, on ne va pas faire l'histoire
00:59:13 avant l'histoire puisqu'on n'a aucun élément.
00:59:16 On n'est pas du tout dans le cadre,
00:59:17 en tout cas pour le moment,
00:59:18 de cette histoire terrible de Samara
00:59:20 dont on a longuement parlé.
00:59:21 On sait que dans ce département d'Ile-de-France,
00:59:24 l'Essone, il y a beaucoup de rixes
00:59:26 entre des jeunes de différents collèges,
00:59:28 de différents lycées.
00:59:29 Donc, la première idée qui nous vient est celle-ci.
00:59:31 Quand bien même, on a pour le moment
00:59:33 la seule information, c'est que ce gamin,
00:59:34 il a 15 ans, il est victime de l'ultra-violence
00:59:36 de cette jeunesse.
00:59:37 Il est entre la vie et la mort dans un hôpital.
00:59:39 Alexandre, un petit commentaire.
00:59:40 - Il a été transféré à Necker.
00:59:41 - Il est transféré à Necker,
00:59:42 l'hôpital parisien des enfants malades,
00:59:44 spécialisé pour traiter les plus jeunes d'entre nous.
00:59:47 - Rappelons qu'à Vierry-Châtillon,
00:59:49 il y a quelques années,
00:59:50 des policiers avaient été brûlés vifs.
00:59:53 Je crois qu'ils s'en étaient sortis,
00:59:55 mais brûlés au troisième degré.
00:59:58 Et je crois qu'on avait eu du mal à identifier
01:00:01 qui avait fait quoi dans l'agression
01:00:04 et que les auteurs avaient pris
01:00:06 des peines de prison assez faibles.
01:00:09 Je rejoins ce que dit ce maire.
01:00:11 Ce sont des tentatives de meurtre,
01:00:13 et pas des bagarres entre adolescents.
01:00:15 Il faut des peines maximales.
01:00:17 - Avant, c'était des bagarres entre adolescents,
01:00:19 parce que des rixes entre quartiers.
01:00:21 - C'est pas ça.
01:00:22 Il y a un degré de violence.
01:00:24 Pareil avec l'affaire Samara,
01:00:26 où il y avait la dimension idéologique
01:00:28 et islamiste de l'affaire Samara.
01:00:30 - Il y a eu une volonté de tuer.
01:00:32 - C'était la volonté de tuer.
01:00:34 Les témoignages étaient glaçants,
01:00:36 parce qu'ils l'ont frappé jusqu'à ce qu'elle gisse
01:00:39 sur le sol avec le crâne en sang.
01:00:41 C'est pas juste une claque qui tourne mal.
01:00:43 C'est des gens qui ont la volonté de tuer.
01:00:46 - Aucune empathie, aucun sentiment.
01:00:49 - Une forme de déshumanisation de l'autre.
01:00:52 - Voilà pour ces deux affaires.
01:00:54 Pour Viri Chatillon, on tentera d'y voir plus clair.
01:00:57 Notamment chez Romain Desarbres,
01:00:59 dès demain matin, on aura plus d'éléments
01:01:02 pour comprendre les raisons
01:01:04 de ce nouvel acte d'ultra-violence
01:01:06 qui laisse un gamin en prison.
01:01:08 - Merci.
01:01:09 - C'est une autre forme d'ultra-violence
01:01:11 qui laisse un gamin entre la vie et la mort
01:01:13 à l'hôpital en région parisienne.
01:01:15 Une petite minute pour rappeler l'actualité.
01:01:18 On parle de ces opérations PlastNet.
01:01:21 15 jours après, où est-ce qu'on en est
01:01:23 au quartier de la Castellane ?
01:01:25 Aïa Nakamura adoubée de nouveau par Emmanuel Macron.
01:01:30 C'est le programme de ce dernier quart d'heure.
01:01:33 ...
01:01:38 - 30 ans de réclusion pour le principal accusé
01:01:41 dans le procès de l'attentat de Strasbourg.
01:01:43 Après 5 semaines d'audience,
01:01:45 la cour d'assises de Paris a rendu son verdict.
01:01:47 Amis proches du terroriste Sherif Sheikhat
01:01:49 qui a assassiné 5 personnes et blessé 11 autres
01:01:52 en décembre 2018.
01:01:53 Le parquet reproche notamment à Audrey M.
01:01:55 d'avoir joué un rôle majeur
01:01:57 pour aider l'assaillant à se procurer le pistolet
01:01:59 utilisé pendant la tuerie.
01:02:01 La France condamnée pour l'accueil des Harkis.
01:02:04 La Cour européenne des droits de l'homme
01:02:06 dénonce des conditions de vie incompatibles
01:02:08 avec le respect de la dignité humaine.
01:02:10 Les Harkis ont été accueillis dans des camps
01:02:12 où ils ont passé plusieurs années
01:02:14 après leur retour d'Algérie entre 1960 et 1970.
01:02:18 Enfin, l'Assemblée nationale adopte une loi
01:02:21 pour limiter la diffusion des polluants éternels.
01:02:23 Toutefois, les ustensiles de cuisine
01:02:25 ne sont pas concernés.
01:02:27 Après une forte mobilisation cette semaine des fabricants,
01:02:30 le texte prévoit d'interdire à partir du 1er janvier 2026
01:02:33 la fabrication de tout produit cosmétique ou textile
01:02:36 contenant des polluants éternels.
01:02:38 Merci beaucoup Maureen Vidal pour l'essentiel.
01:02:42 L'opération Plasnet XXL se poursuit dans les bouches du Rhône
01:02:45 depuis le 18 mars.
01:02:47 On note ces chiffres.
01:02:48 627 personnes interpellées,
01:02:50 19 armes saisies,
01:02:51 450 kilos de cannabis,
01:02:53 2,7 kilos de cocaïne,
01:02:54 plus de 1,6 millions d'euros saisis.
01:02:57 Cette opération avait été lancée
01:02:59 dans la cité de la Castellane,
01:03:00 le plan stup le plus important de la ville de Marseille.
01:03:03 Emmanuel Macron y avait également fait une visite surprise.
01:03:06 Quinze jours après, où en sommes-nous ?
01:03:08 Stéphanie Hirokié a enquêté sur place.
01:03:10 Depuis des mois,
01:03:13 cette entrée de la cité de la Castellane
01:03:15 était impraticable.
01:03:17 C'était une barricade ici.
01:03:19 C'est-à-dire installée par les trafiquants ?
01:03:22 Oui, comme ça personne ne rentre ici,
01:03:24 personne ne sort, il faut tout raser nous ont dit.
01:03:26 C'est du boulot ?
01:03:27 Ah oui, ce n'est pas fini encore.
01:03:29 Plus de deux semaines après son lancement
01:03:31 dans les bouches du Rhône,
01:03:32 l'opération Place Net XXL
01:03:35 se poursuit dans la cité de la Castellane.
01:03:37 Des policiers sont présents 24h/24,
01:03:40 les trafics sont à l'arrêt,
01:03:42 les encombrants ont été enlevés,
01:03:44 les tags effacés,
01:03:45 alors les habitants revivent.
01:03:47 Oui c'est mieux,
01:03:48 parce que le quartier il est dangereux, tu vois.
01:03:51 Donc c'est normal qu'ils s'ouveillent, tu vois.
01:03:54 C'est mieux, il n'y a plus de réseau,
01:03:56 on n'entend plus la "râ" et tout.
01:03:58 C'est mieux que d'habitude.
01:03:59 Ah oui, les gens ne sont plus dehors,
01:04:00 même les enfants, le soir ils sont dehors.
01:04:02 Nadia vit ici depuis 32 ans,
01:04:05 les trafics, elle les subissait juste devant sa porte.
01:04:09 On les voit vraiment devant nous,
01:04:11 ils vendent, ils cachent, ils coupent, tout ça.
01:04:14 L'argent devant nous, plein d'argent,
01:04:17 plein d'argent, plein d'argent,
01:04:19 quand je vous dis plein d'argent,
01:04:21 c'est des sacs, c'est des cabars.
01:04:23 Maintenant j'ai parlé avec la police,
01:04:25 je lui ai dit j'aimerais bien que vous êtes là tout le temps.
01:04:27 C'est le plus calme, on dort très très bien,
01:04:30 et c'est propre.
01:04:32 L'opération Place Net XXL va se poursuivre encore plusieurs jours,
01:04:36 mais de nombreux habitants sont déjà préoccupés.
01:04:39 Ils craignent le retour rapide des trafics.
01:04:42 Preuve que quand on veut on peut, Thomas Bonnet.
01:04:45 Coup d'épée dans l'eau ou résultat durable ?
01:04:47 C'est la question que se posent je pense surtout les habitants de ce quartier.
01:04:51 Il faut surtout noter la phrase de la dame qu'on entend à la fin,
01:04:53 j'aimerais bien que la police soit là tout le temps.
01:04:55 Je pense que ça résume assez bien l'opération Place Net.
01:04:58 Ça peut être très efficace de manière très ponctuelle,
01:05:01 ce qu'il faudrait c'est des moyens de manière permanente sur l'ensemble du territoire.
01:05:04 Est-ce qu'on en a les capacités ?
01:05:06 Je n'en suis pas sûr, mais on voit qu'il peut y avoir des effets concrets
01:05:08 si on met un certain nombre de moyens.
01:05:10 En tout cas la preuve que les trafiquants ne rient pas tant que cela
01:05:14 de voir ces opérations.
01:05:16 Il y a eu ces images qu'on a vues,
01:05:18 diffusées par les forces de police sur place hier soir.
01:05:21 Le commissariat Félix Piatt, qui est au cœur de Marseille, a été attaqué,
01:05:24 notamment à coup de cocktails Molotov, des voitures de police également incendiées.
01:05:29 On va voir ces photos, merci beaucoup.
01:05:31 La preuve que les trafiquants sont quand même déstabilisés
01:05:34 et le font savoir aux forces de l'ordre.
01:05:36 C'est un commissariat qui est particulier,
01:05:38 parce qu'il est au cœur du troisième arrondissement,
01:05:40 comme le rappelait Rudi Manah aujourd'hui, dans une cité, dans un quartier.
01:05:44 C'est incroyable, parce qu'on a connu un temps
01:05:46 où même les voyous et les trafiquants avaient peur de s'en prendre à des policiers.
01:05:49 Ils sont déstabilisés, mais en fait, ils imposent quand même leur loi
01:05:53 en allant brûler des voitures de police dans leur commissariat.
01:05:56 Ça dit aussi la dimension que les choses ont prise.
01:05:59 Pour répondre à ce qui a été dit, est-ce que nous avons les moyens ou pas,
01:06:02 Alain Bauer, qui est spécialiste de sécurité,
01:06:06 dit qu'effectivement, il faut faire des opérations place nette,
01:06:08 mais rester beaucoup plus longtemps,
01:06:10 et qu'au bout d'un mois, on assèche la production,
01:06:13 mais que les pouvoirs publics ne veulent pas le faire,
01:06:16 parce que c'est aussi une économie parallèle,
01:06:18 et qu'ils craignent, dans ce cas-là, un risque d'émeute.
01:06:22 Oui, mais la preuve quand même, et ce reportage,
01:06:24 je trouve qu'il est très important et très intéressant,
01:06:28 parce qu'on a la preuve également, bien sûr,
01:06:30 si tant est qu'on l'ignorait,
01:06:31 que ces quartiers sont loin d'être intégralement en partition avec la nation,
01:06:36 et que la plupart des gens sont des victimes,
01:06:39 et aimeraient que la police soit là et vive dans l'inquiétude.
01:06:42 On voit très bien, police = calme, visiblement,
01:06:45 c'est ce que dit cette personne.
01:06:47 C'est plutôt rassurant d'entendre ces gens d'ailleurs.
01:06:49 Oui, et c'est rassurant aussi de voir, quelque part,
01:06:51 que si ça charne sur le commissariat,
01:06:53 c'est que oui, le business a été perturbé.
01:06:56 Mais souvenez-vous d'ailleurs,
01:06:57 quand il y a eu la première opération Place Net à Marseille,
01:07:00 immédiatement après, les dealers avaient fait une communication
01:07:04 en expliquant que le désagrément,
01:07:06 en s'excusant auprès de leurs clients du désagrément,
01:07:11 en disant "on revient, demain tout revient".
01:07:15 Mais le problème aujourd'hui,
01:07:17 c'est qu'on appelle ça aujourd'hui "opération Place Net".
01:07:20 L'année dernière, ça s'appelait la CRS 8,
01:07:23 et que finalement, ça change de nom,
01:07:25 mais ça ne dure pas assez.
01:07:27 Ça ne dure pas assez face à un business en face qui est monstrueux.
01:07:31 Mais il ne faut pas rien faire.
01:07:33 Evidemment, il faut perturber, mais ça montre quoi ?
01:07:36 Ce ne sont que des petits coups d'épée,
01:07:39 et que la police n'a pas les moyens que les dealers ont en face.
01:07:43 - Un extrait sonore de Rudy Mana, du syndicat de police Allianz Sud.
01:07:47 Quelles conséquences sur le long terme ?
01:07:50 C'est ça qui intéresse en premier lieu les populations sur place.
01:07:54 - J'aimerais vous dire que ça aura des conséquences à long terme,
01:07:58 mais je ne suis pas sûr que ça aura des conséquences à long terme.
01:08:02 Ce qui est sûr, c'est qu'ils vont avoir du mal à se restructurer.
01:08:05 On est en train de casser des murs où ils avaient créé des barricades.
01:08:09 On est en train de remettre un peu d'ordre dans cette cité.
01:08:13 Donc il va falloir qu'ils réinstallent tout ça.
01:08:15 Ça va prendre un certain temps.
01:08:17 Maintenant, vous dire que sur le long terme,
01:08:19 on a réussi à casser tous les trafics de stups marseillais,
01:08:22 non, je ne peux pas vous dire ça, parce que ce serait un mensonge de ma part.
01:08:26 Ce qui est sûr, c'est qu'on leur a fait mal.
01:08:28 Ce qui est sûr, c'est qu'on est encore présents tous les jours.
01:08:30 Et croyez-moi qu'ils n'aiment pas du tout ça.
01:08:32 Et ce qui est sûr, c'est qu'au moins pendant ce laps de temps,
01:08:35 il y a les habitants de ces quartiers qui sont heureux de vivre
01:08:38 visiblement dans leurs quartiers.
01:08:39 Ce qu'on attend, c'est surtout la suite de ces opérations PlaceNet
01:08:42 et la réponse que pourrait rendre aussi la justice
01:08:45 sur ces 627 personnes interpellées.
01:08:48 Pourquoi pas aussi ?
01:08:49 Oui, mais vous savez, Dupond-Moretti, on n'en parle jamais.
01:08:51 Il n'est jamais mis en avant.
01:08:53 Et la réponse pénale dont on parle tant, il n'y en a qu'un qui n'est pas au courant,
01:08:56 c'est Eric Dupond-Moretti, qui pour le rappeler,
01:08:58 le premier acte qu'il avait posé en tant que ministre de la Justice,
01:09:00 c'est d'aller visiter les...
01:09:02 On lui rappelle assez souvent.
01:09:03 Il était applaudi.
01:09:04 Mais vous savez, il ne faut pas se tromper sur cette opération.
01:09:07 Elle n'est pas là pour mettre fin au trafic de drogue.
01:09:09 Elle est là simplement pour envoyer un message en disant
01:09:11 "Vous savez, on peut vous embêter".
01:09:12 Pourquoi ? Parce que ce qui dérange d'abord l'État,
01:09:14 c'est les règlements de compte.
01:09:16 C'est cette question-là.
01:09:17 C'est de leur montrer, vous savez,
01:09:18 "On ne va peut-être pas, en fait, vous tuer,
01:09:20 mais on va vous faire un peu mal.
01:09:21 Vous allez perdre 5%, 10% de votre chiffre d'affaires."
01:09:24 Étant donné qu'en face, c'est des businessmen,
01:09:26 ils sont capables de se dire
01:09:27 "Bon, ben, on va arrêter quand même de se tirer dessus
01:09:29 et on va mieux gérer notre business."
01:09:30 C'est ça, la réalité.
01:09:31 Et dans le fond, lorsqu'il y a cette attaque de la police
01:09:34 qui est assez ciblée,
01:09:35 lorsqu'ils envoient un cocktail Molotov,
01:09:37 c'est aussi la façon pour les dealers de dire
01:09:39 "Vous savez, nous aussi, on peut répliquer.
01:09:40 Ne l'oubliez pas."
01:09:41 Et Alexandre en parlait tout à l'heure d'Alain Bauer
01:09:43 qui explique qu'en fait,
01:09:44 si on veut demain, dans les faits,
01:09:46 mettre fin au trafic de drogue,
01:09:47 il faut assumer qu'au bout d'un mois,
01:09:49 véritablement, de blocage,
01:09:50 et bien derrière, il y aura des émeutes.
01:09:51 Donc si on ne change pas le cadre, on se dit
01:09:53 "Soit l'objectif, c'est l'achat de la paix sociale."
01:09:55 Dans ce cas-là, Gérald Darmanin, effectivement,
01:09:57 fait la bonne chose.
01:09:58 "Soit c'est de mettre fin au trafic de drogue,
01:10:00 mais il faudra assumer une guerre."
01:10:01 Ce qui sera vraiment intéressant aussi, pourquoi pas,
01:10:04 ce serait vraiment la solution extrême.
01:10:06 Ce qui sera intéressant, c'est que cette opération à Marseille,
01:10:08 elle a démarré le 18 mars 2024.
01:10:10 Il faut qu'on se donne rendez-vous le 18 mars 2025
01:10:12 pour voir où en sera le quartier de la Castellane
01:10:14 un an après.
01:10:15 Et là, en effet, on pourra faire le bilan
01:10:17 des conséquences de long terme.
01:10:18 On le fait avec des différents plans sur Marseille
01:10:20 à chaque fois.
01:10:21 Pardon d'essayer d'avoir un peu de...
01:10:23 Mais non, mais il y a eu combien de plans
01:10:26 pour rendre Marseille salubre ?
01:10:29 Il y a eu combien ?
01:10:30 Tout autre sujet pour les 5 à 10 dernières minutes
01:10:33 de l'émission.
01:10:34 Je vous le disais tout à l'heure,
01:10:35 le président de la République a inauguré donc aujourd'hui
01:10:38 le Centre aquatique olympique,
01:10:40 qui accueillera les épreuves de plongeon,
01:10:41 de natation artistique et le tournoi préliminaire
01:10:43 de water polo, notamment pendant les Jeux.
01:10:47 Donc, il a évoqué beaucoup de sujets
01:10:49 et évidemment, il a été interrogé sur la chanteuse,
01:10:52 Aya Nakamura, qui est pressentie, vous le savez,
01:10:55 pour participer à la cérémonie d'ouverture,
01:10:58 visée par des attaques, certaines et même beaucoup racistes.
01:11:02 Elle a tout à fait sa place pour représenter la France
01:11:05 à la cérémonie d'ouverture. Emmanuel Macron.
01:11:07 Écoutez, moi, je constate une chose,
01:11:09 c'est une artiste qui est, je prends pour parlant
01:11:12 en bon français, la plus trimée parmi les artistes francophones.
01:11:15 Elle est partagée, elle parle à un bon nombre
01:11:18 de nos compatriotes et je pense qu'elle a tout à fait
01:11:21 sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux.
01:11:24 Je ne dévoilerai pas ici les détails,
01:11:27 mais si elle fait partie avec d'autres artistes de cette cérémonie,
01:11:30 je pense que c'est une bonne chose,
01:11:32 parce que ces Jeux et ces cérémonies doivent nous ressembler.
01:11:35 Et donc, elle participe justement
01:11:39 aussi de la culture française, de la chanson française.
01:11:42 Qui veut réagir ?
01:11:46 Aya Nakamura. C'est vrai que cette affaire
01:11:48 ne suscite que des polémiques politiques et des dérapages gêneux
01:11:51 depuis plus d'un mois sur les réseaux sociaux.
01:11:54 C'est la première fois qu'Emmanuel Macron se positionne publiquement,
01:11:56 parce que depuis le début, tout ça...
01:11:58 Il l'a invité à l'Elysée pour lui proposer,
01:12:00 donc il s'est positionné d'une certaine façon.
01:12:02 C'était rapporté par la presse. C'est la première fois
01:12:04 qu'il en parle publiquement et on voit que ses arguments sont recevables.
01:12:06 Dire que c'est l'artiste francophone la plus trimée,
01:12:08 la plus écoutée au monde, ça fait sens
01:12:10 quand on va accueillir le monde entier pour un événement majeur.
01:12:13 Je ne peux pas m'empêcher de penser que politiquement,
01:12:15 il y a aussi un petit coup qui a été fait par Emmanuel Macron
01:12:18 pour cliver, faire du débat et peut-être servir de révélateur.
01:12:23 Il y a d'autres matières à débat qu'une chanteuse populaire.
01:12:26 Je ne vois pas du tout à quoi ça lui sert, là en l'occurrence,
01:12:28 parce que je ne vois pas l'intérêt de cliver sur cette question.
01:12:32 Moi, je pense qu'aujourd'hui, si vous voulez...
01:12:34 Moi, ce qui est intéressant, c'est de savoir quel est l'usage
01:12:36 que fait Emmanuel Macron des Jeux Olympiques plus largement.
01:12:39 Parce qu'en fait, si vous voulez, moi je pense que les Jeux Olympiques
01:12:42 pour Emmanuel Macron, au-delà du fait qu'il espère
01:12:44 que ça va bien se passer, que ça va avoir un impact économique,
01:12:47 ce qui reste à démontrer d'ailleurs, au demeurant,
01:12:49 c'est qu'il a besoin des Jeux Olympiques parce qu'il est
01:12:52 dans une séquence politique aussi extrêmement difficile.
01:12:54 Et c'est la raison aussi pour laquelle il communique très fortement
01:12:56 là-dessus aujourd'hui. Il a une séquence très difficile
01:12:58 parce qu'il a des élections européennes...
01:12:59 - On va répondre à une question aussi.
01:13:00 - Il a des élections européennes qui s'annoncent très mal, déjà.
01:13:03 - Je ne vous parle pas des derniers sondages.
01:13:05 Je n'aurais pas invoqué Chocquel-Elysée.
01:13:07 - Il a une séquence encore plus difficile, à mon sens.
01:13:10 C'est la séquence parlementaire qui s'annonce sur le budget.
01:13:12 Donc aujourd'hui, finalement, de venir parler de cette chanteuse
01:13:16 et de venir parler des Jeux Olympiques, ça a permis, un, de faire diversion
01:13:19 et deux, d'espérer peut-être qu'après les européennes,
01:13:22 on puisse franchir le cap difficile des européennes
01:13:25 avec les Jeux Olympiques.
01:13:26 Mais enfin, je pense que tout ça, c'est de la communication.
01:13:28 - Régis et Eric, avant de conclure cette émission,
01:13:31 alors si Karim avait aussi un mot, très court les amis,
01:13:33 parce que je voudrais vous montrer une dernière séquence.
01:13:35 On peut ne pas aimer sa musique, mais c'est vrai que ça a dérivé
01:13:37 sur quelque chose de...
01:13:38 - C'est l'idée d'allumer des contre-feux à chaque fois.
01:13:41 - Il l'a fait aujourd'hui sur l'histoire du Rwanda.
01:13:43 C'était absolument pas nécessaire.
01:13:45 C'était en effet l'anniversaire...
01:13:46 - Oui, il a rappelé que la France aurait pu agir pour empêcher...
01:13:49 - Oui, que la France aurait pu agir, mais qu'elle n'en a pas eu la volonté.
01:13:51 - Voilà.
01:13:52 - Vous entendez accusant, revenant, recréant des polémiques.
01:13:55 Il le fait à chaque fois et on peut même soupçonner
01:13:57 que certains de ses propos vis-à-vis de la Russie
01:13:59 sont aussi des contre-feux pour oublier la politique intérieure.
01:14:03 - Pas très malin, si c'est le cas.
01:14:05 - Ah ben non, mais...
01:14:06 - C'est une vieille stratégie, hein.
01:14:07 - Voilà, quand on est à quelques 13 ou 14 %
01:14:10 derrière la liste de Jordan Bardella pour la Ligue des Européennes...
01:14:15 - D'ailleurs, j'en profite pour rappeler ce rendez-vous, lundi, 21h,
01:14:18 sur l'antenne de CNews.
01:14:20 Débat dans le cadre de ces élections européennes à venir
01:14:22 entre Madame Aïe, candidate Renaissance,
01:14:25 et Marion Maréchal, candidate Reconquête.
01:14:28 Concluons sur Aïana Kamoura.
01:14:30 Elle a du succès, énormément de succès.
01:14:33 Vous pouvez, encore une fois, je l'ai dit il y a deux secondes,
01:14:35 ne pas aimer sa musique, mais...
01:14:37 Est-ce que cette chanteuse doit chanter aux Jeux olympiques, selon vous, Eric ?
01:14:41 - Moi, je pense qu'Emmanuel Macron, s'il fait ça, c'est d'abord parce que
01:14:45 ce qui compte pour lui, alors qu'il ne va pas se reprendre en tant que 2027,
01:14:47 c'est qu'il est toujours fasciné par l'étranger.
01:14:49 Et notamment, il est très intéressé par ce que peuvent penser de lui
01:14:52 les pays anglo-saxons.
01:14:54 On se rappelle qu'en 2018-2019, au moment aussi de la loi séparatiste,
01:14:57 ça l'avait énormément blessé, que les Américains disent
01:15:00 qu'en fait, c'était presque quelqu'un d'extrême droite.
01:15:03 Il est en train de préparer sa stature à l'international.
01:15:06 Il aura moins de 50 ans en 2027.
01:15:08 On sait aussi, c'est Léof qui circule, etc., dans son entourage,
01:15:12 qu'il vise des postes internationaux.
01:15:14 Les Jeux olympiques, c'est la dernière fois qu'il sera mis en avant.
01:15:17 Et moi, il y a juste une phrase qui m'a interloqué.
01:15:19 Je ne suis pas philosophe, j'aimerais juste qu'on réfléchisse.
01:15:21 Il dit "il faut justement que cette cérémonie ressemble aux Français".
01:15:25 Donc oui, il considère qu'Ayana Kamoura, aujourd'hui, ressemble aux Français.
01:15:29 - Mais elle ressemble à une partie de notre jeunesse.
01:15:32 - C'est vrai, mais lorsqu'en fait, on l'exprime,
01:15:35 lorsque quelqu'un comme moi ou lorsque d'autres personnes expriment cela,
01:15:38 on va nous dire "mais vous êtes en train d'insigner quoi, en fait ?"
01:15:41 Et ça, c'est intéressant, je trouve, cette réflexion.
01:15:44 - Réponse le 26 juillet.
01:15:45 On verra si Dja Dja et l'hymne à l'amour ne font qu'un sur les bords de scène.
01:15:50 Je ne sais pas où ça se passera, d'ailleurs, ce concert, s'il a lieu.
01:15:54 Je vais vous faire réagir. Il nous reste une minute trente, deux minutes.
01:15:57 Je vais vous faire réagir à l'image cocasse du jour.
01:15:59 Je ne pouvais pas vous quitter sans vous la montrer.
01:16:01 C'était donc lors de l'inauguration de ce centre aquatique.
01:16:04 Des prochains Jeux de Paris 2024.
01:16:06 Emmanuel Macron est là, tous les officiels.
01:16:09 Vous avez des grands plongeurs, athlètes olympiques pour certains champions du monde.
01:16:12 Et lui, en l'occurrence, vice-champion du monde.
01:16:14 Ils veulent nous montrer comment fonctionne ce petit plongeoir.
01:16:17 Voici le résultat.
01:16:18 - C'est méchant.
01:16:21 - Ouh la vache !
01:16:23 - Voilà, on l'armait ? On l'armait un coup ?
01:16:26 - Tout à fait.
01:16:27 - Un petit coup, un petit coup.
01:16:28 - Merde, non.
01:16:29 - Olé !
01:16:31 Voilà.
01:16:33 - Il s'appelle Alexis Jeandard.
01:16:36 On ne va pas se moquer.
01:16:37 On rit avec lui.
01:16:38 Et je dis avec lui parce que ce monsieur est très sympathique.
01:16:41 Il a beaucoup d'humour.
01:16:42 Regardez la séquence qu'il a postée sur les réseaux sociaux.
01:16:45 Alexis Jeandard, vice-champion du monde.
01:16:47 Et évidemment qualifié pour les Jeux de Paris.
01:16:49 - Bon allez, il est l'heure.
01:16:51 Je prends la parole parce que, avec ce qui s'est passé, je crois que vous avez envie d'un petit débrief.
01:16:56 Donc je vais vous expliquer ce qui s'est passé ce matin.
01:16:58 Déjà, je tiens à rassurer tout le monde.
01:17:00 Tout va bien.
01:17:01 Je ne me suis pas fait mal.
01:17:02 J'ai un peu de sang mais ce n'est pas grave.
01:17:04 Ça ne m'empêchera pas d'aller m'entraîner cet après-midi.
01:17:06 Sachez une chose, c'est que j'ai glissé.
01:17:09 Non, je n'ai pas glissé mais j'ai eu une petite faiblesse sur la jambe.
01:17:11 Ça m'a fait chuter.
01:17:12 J'ai chuté devant le président.
01:17:13 J'ai chuté devant la France entière.
01:17:15 Je reçois des messages.
01:17:16 Ce n'est pas possible.
01:17:17 Puis amusez-vous.
01:17:18 C'est le moment de me vanner parce que là, franchement, je mérite de ouf.
01:17:22 - Il est très sympa Alexandre Devecchio puisqu'il ne dit pas que c'est vous qui faisiez la doublure sur le plongeoir cet après-midi.
01:17:30 On vous a tous reconnu.
01:17:31 L'important disait l'autre, ce n'est pas la chute, c'est l'atterrissage.
01:17:34 - C'est ça qui ne sera pas un symbole de ses jours.
01:17:37 - On le connaît maintenant.
01:17:39 - Il a du panache et de l'humour.
01:17:41 - Alexi Gendarme.
01:17:43 En effet, il vaut mieux chuter ce matin devant le président de la République.
01:17:46 Je ne sais pas quand sera l'épreuve de plonge aux Olympiques.
01:17:49 - S'il gagne et s'il la remporte, ce sera encore très beau.
01:17:52 - On lui remontrera cette image.
01:17:53 Vous voyez que ça vous apportera le bonheur.
01:17:55 - C'est comme au théâtre.
01:17:56 Quand vous faites la générale et que ça se passe très mal, on dit qu'après ça se passe super bien.
01:18:01 Ce sera l'apothéose.
01:18:03 - C'est tout le mal qu'on lui cède.
01:18:04 On se la met une dernière fois ?
01:18:05 Pas pour se moquer, mais parce qu'on a besoin d'avoir un peu le sourire.
01:18:08 Merci Alexandre.
01:18:10 On vous montrera comment on s'élance d'un plongeoir.
01:18:14 Merci à toutes les équipes de CNews, Technic, de la rédaction,
01:18:17 notamment bien sûr Martin Mazur, Céline Géneau, Coralie Deleplace qui ont préparé cette émission.
01:18:21 On est jeudi soir, ce qui signifie que le week-end commence demain avec Olivier de Kerrenfleck.
01:18:25 Et en attendant Olivier, c'est l'édition de la nuit d'abord.
01:18:28 Simon Guilin, bonne nuit à tous et à lundi.
01:18:30 ♪ ♪ ♪