Retrouvez le Talk Show de ce jeudi 04 avril 2024, présenté par Slim Hanayen avec Romain Canuti, Bastien Cordoleani et Bernard Rodriguez.
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00:00 Pourquoi l'Olympique de Marseille n'y arrive pas face au gros du championnat ?
00:11 Défaite récente face à Rennes, face au Paris Saint-Germain,
00:15 deux victoires seulement face au gros, on le voit avec l'infographie préparée par Loïc Lachaud.
00:23 Et on les tempère dans le sens où Brest c'est en tout début de saison et tu ne mérites pas.
00:27 Ton meilleur joueur sur le match c'est Paul Lopez.
00:29 Et Rennes c'était vraiment quand ils étaient au fond.
00:33 Et deux nuls c'était à la maison contre Monaco.
00:38 Avec un arbitrage sympa.
00:41 Favorable et on se souvient du raté de Vitigna notamment à la fin.
00:45 Et sept défaites donc, deux contre Paris, Brest, Monaco, Nice, Lens.
00:49 Et Rennes, est-ce que là je vais commencer tout de suite comme ça,
00:53 en plus je te le disais juste avant Bastien,
00:55 est-ce que aussi ce n'est pas un petit retour à la réalité pour Jean-Louis Gasset,
00:58 les deux défaites contre Rennes et Paris Saint-Germain ?
01:03 Alors disons contre Rennes, en fait Jean-Louis Gasset il a apporté des choses,
01:08 mais quelque chose qui ne l'a pas changé c'est notre faiblesse à l'extérieur.
01:12 Parce qu'on a gagné avec lui à Clermont il me semble.
01:15 Mais sinon à Villareal tu te fais danser.
01:19 Tu as fait une cour de flamenco en prime time sur M6 ou W9.
01:26 Et contre Rennes, contre un Rennes très faible,
01:29 tu as eu à peu près la maîtrise du ballon sur les 70 mètres,
01:32 partant de Paulo Lopez jusqu'au dernier tiers du terrain adverse.
01:36 Après c'était un peu n'importe quoi, même si pour moi la défaite était un peu sévère.
01:40 Mais parmi les choses qu'il a apporté, il n'a pas eu ça.
01:44 Il n'a pas eu le changement de visage à l'extérieur, il ne l'a pas apporté ça.
01:47 Donc je n'ai pas été surpris de ça, parce que je me dis qu'il n'y a pas de changement en fait.
01:49 Cette équipe elle est bidon à l'extérieur,
01:51 il n'a pas réussi à trouver le bouton, si tant est qu'il en existe un,
01:56 pour changer ça.
01:57 Par contre il a apporté plus d'enthousiasme offensif à domicile,
01:59 il a assumé une certaine posture qui est de dire "je veux la maîtrise du ballon" et tout,
02:03 ce qui n'était pas forcément le cas sur Marseillais, non pas du tout.
02:06 Ega Touzou l'a essayé, mais ça ne passait pas.
02:08 Donc retour à la réalité, oui et non.
02:11 Parce que contre Paris, tu ne fais pas non plus un match dégueulasse,
02:13 ce n'est pas ton plus mauvais match de la saison.
02:15 Mais moi ce qui me rend...
02:18 Si on peut revoir l'infographie qu'on a eu tout à l'heure,
02:21 les deux victoires et les deux nuls c'est à domicile.
02:23 Dans les sept défaites, à part Paris, tu as tout à l'extérieur.
02:26 Donc en fait il y a vraiment deux visages de l'OM cette année,
02:28 plus que gros ou petit.
02:29 Il y a un visage à domicile et un visage à l'extérieur.
02:31 Et le visage à l'extérieur il est cataclysmique, vraiment.
02:35 Et toi Bernard, justement cette différence de visage là à l'extérieur, à domicile,
02:38 tu l'expliques comment ?
02:40 Toi qui as l'habitude d'entraîner des équipes.
02:43 Probablement un manque de caractère, déjà.
02:46 Je trouve un manque de qualité malgré tout.
02:51 J'ai vu le match de Paris avec attention puisqu'on a fait une émission avant.
02:56 J'ai trouvé la défaite un peu sévère.
03:02 Très sévère même.
03:04 D'ailleurs sur le plateau il y avait eu des pronostics.
03:08 Et moi j'avais dit qu'à la mi-temps il y aurait peut-être 0-0.
03:10 On l'a relevé.
03:12 J'ai trouvé la défaite sévère.
03:15 On est d'accord.
03:15 Mais encore une fois, je ne trouve pas cette équipe...
03:21 avec une identité.
03:23 Je trouve que cette équipe n'a pas d'identité.
03:25 Donc c'est des gens qui sont capables de produire certaines bonnes choses.
03:30 Par séquence ?
03:31 Par séquence.
03:32 Et puis à un moment donné ça va s'écrouler.
03:33 Bon, je pense que le match de Rennes, sur le plan athlétique,
03:36 ils étaient complètement au bout du rouleau.
03:37 Donc ça a beaucoup joué.
03:41 Par exemple le match de Paris, si tu regardes bien le contenu,
03:46 Paris marque deux buts sur deux contres.
03:50 Toi, moi en tant que coach, je regarde un peu plus attentivement certaines choses.
03:54 Tu as 7-8 situations de contre, toi.
03:58 Ou si c'est bien joué, il y a obligatoirement une situation de but.
04:02 Mais il n'y a pas les courses qu'il faut, il n'y a pas les solutions qu'il faut.
04:06 Il y a des trucs comme ça.
04:07 Donc moi je trouve qu'encore une fois, elle manque d'identité cette équipe.
04:12 Elle manque de caractère.
04:14 Romain, toi manque de caractère, d'identité ou de qualité justement
04:17 pour faire face à ces gros-là ?
04:19 La qualité aussi, parce que sur ces situations-là de contre,
04:23 le QI football, c'est une qualité technique aussi.
04:27 C'est-à-dire que savoir faire cet appel au bon moment, c'est quelque chose.
04:32 Et ça, on voit que certains ne l'ont pas.
04:34 Il y a la justesse des centres.
04:36 Voilà, c'est ce qu'on dit souvent.
04:38 La technique, ce n'est pas je sais faire 150 jongles ou...
04:42 Ce n'est pas des freestylers.
04:43 Le but refusé, on a fait des débats, vous avez fait des débats.
04:48 Pourquoi pas, il n'y a pas de souci.
04:50 Mais qu'est-ce que fout Louis-Henri Kay ?
04:51 Oui, c'est ce qu'on a dit.
04:52 C'est marrant parce que j'ai écouté l'OM au café de ce matin de Romain Hering.
04:57 Il en parlait justement.
04:58 Oui, parce qu'il a le droit d'être hors-jeu,
05:00 puisque l'action amène le fait qu'il fait une course verticale,
05:04 mais être collé à Donnarumma, pour quoi faire mon gars ?
05:07 Moi, je me souviens de...
05:09 J'ai des souvenirs de Laurent Blanc,
05:13 qui participait beaucoup aux Jeux offensifs.
05:17 Je me souviens de séquences de jeu où il était justement un peu dans la surface.
05:20 Et quand il sentait qu'il y avait un autre,
05:22 il avait l'intelligence de faire deux pas de côté,
05:24 de faire comprendre.
05:25 Il n'y avait pas de var et tout à l'époque, ça aurait pu être sifflé, basta.
05:28 Il avait l'intelligence de faire deux pas de côté,
05:30 genre je ne suis plus dans l'action.
05:31 Et voilà, c'est Louis-Henri Kay, s'il fait ce pas à l'as de côté...
05:35 Après, ce n'est pas un peu...
05:37 Si on veut justifier aussi la décision de l'arbitre,
05:38 parce que quand même, elle est quand même étonnante cette décision-là.
05:41 On ne va pas refaire le match.
05:42 Non, mais ce n'est pas de refaire le débat.
05:44 Non, mais c'est pour dire qu'il a raison.
05:46 Bernard souligne le manque de qualité.
05:49 Dans la qualité, il y a ça aussi.
05:50 Réfléchir comme il faut au bon moment.
05:52 Intelligence situationnelle.
05:53 T'as une situation, t'as à t'adapter à cette situation.
05:55 Te mettre l'arbitre dans la poche, voilà.
05:58 Moi, ce que je retiens surtout, c'est que...
06:00 Moi, ce que je retiens surtout, c'est qu'ils ont vraiment eu des situations
06:03 où il y a eu des quatre contre trois,
06:04 où il y a eu des fois même des trois contre deux
06:07 qui ont été très, très mal joués parce que...
06:09 Parce que le porteur du ballon, il n'avait pas les solutions.
06:11 Et notamment au niveau des courses, à la différence de Paris.
06:15 À la différence de Paris.
06:16 Bon, je ne parle pas de la vitesse de course,
06:18 parce que c'est sûr qu'Ainbapé et Dembélé, ça va très vite.
06:21 Mais Aubameyang, il ne va pas doucement.
06:22 Mais ça, Ndiaye, il ne va pas doucement.
06:25 Bon, il est d'accord. Il y en a des gens qui sont capables d'eux.
06:27 Sauf que dans la qualité des déplacements, ce n'est pas la même chose.
06:31 Et le porteur du ballon, effectivement, c'est beaucoup plus facile
06:34 quand la solution est tellement évidente que quand il n'y en a pas.
06:37 Et là, on revient effectivement aux problèmes de qualité.
06:40 On a Bistou Kété qui nous dit, qui construit aussi,
06:44 parce que je pense qu'il fait quoi, ce que tu disais, Bernard ?
06:46 Mais qui construit l'identité d'un groupe ?
06:48 Finalement, c'est plutôt les joueurs ou c'est le coach ?
06:51 Ou ça va même aussi ?
06:52 Aujourd'hui, la problématique dans le foot, c'est que...
06:56 J'en parlais avec un ancien il n'y a pas très longtemps.
07:00 Ce qui a beaucoup changé dans le football,
07:03 le football a évolué, le jeu foot, je pense que c'est une bonne chose.
07:07 Ça va plus vite, ça court plus longtemps.
07:09 Il y a eu des progrès exceptionnels.
07:11 Dans tout ce qui est autour du foot,
07:15 je trouve que les gens du terrain ont perdu le pouvoir.
07:18 Donc pour répondre à la question aujourd'hui,
07:19 c'est les présidents et les directeurs sportifs qui font du recrutement.
07:22 Le trois quarts du temps, le coach, à la limite, on lui donne un produit.
07:25 On dit voilà, on te donne ça, fais avec.
07:28 Alors que bon, je ne vais pas faire l'ancien combattant, mais à l'époque,
07:32 le coach était le vrai décisionnaire.
07:35 La construction d'un effectif aujourd'hui, si tu prends en France,
07:40 entre 80 et 90 % des clubs,
07:44 l'effectif est constitué par le directeur sportif,
07:47 voire par le président et bien évidemment par les agents.
07:50 Donc l'entraîneur, dans ce cas là, on lui donne un produit
07:54 et on dit voilà, écoute, tiens ça à disposition.
07:57 - Il justifie son nom, l'entraîneur, c'est vraiment de nos jours un entraîneur.
08:01 Il est là pour entraîner.
08:02 - D'accord, voilà.
08:03 Donc quelque part, pour répondre à la question,
08:05 tu ne contrôles pas ça, donc tu ne choisis pas.
08:09 Tu subis quelque chose.
08:11 Moi, si je veux une équipe de caractère, je vais prendre des joueurs de caractère.
08:14 Si je veux une équipe technique, je vais prendre des joueurs techniques.
08:16 Si je veux une équipe athlétique, je vais prendre des mecs athlétiques.
08:18 Là, on te donne un package.
08:20 On te dit voilà, écoute, voilà ce qu'on a fait.
08:23 Et puis, essaye d'en tirer la meilleure partie.
08:24 Et ce n'est pas toujours facile.
08:26 - Donc en fait, l'identité de l'équipe, parce que justement,
08:28 les coachs ne sont pas en capacité d'imposer quelque chose,
08:31 c'est généralement des fois, je trouve que l'identité d'une équipe
08:34 tient souvent en Ligue 1 à un joueur dont tu sais,
08:37 et c'est pour ça qu'Alexis Sanchez était à ce point important l'an dernier,
08:41 c'est ce joueur où tu le sais.
08:44 En fait, quand tu regardes un match, tu joues au foot, tu le sais.
08:47 Quand il est là, tu vois tous les autres, ils ont le ballon,
08:50 ils lèvent la tête, il est où ?
08:51 - Non, mais parce que ça s'appelle...
08:52 - Et même toi, en tant que spectateur, tu regardes Alexis Sanchez,
08:56 tu regardes, j'ai eu la chance d'être invité pour le France-Chilie au Football Club.
09:00 Je n'y suis allé que pour lui.
09:01 Il est venu en pantoufles, il a fait deux trottinettes.
09:03 Sur le but, il est là.
09:05 Et tu vois qu'il était 10 à la construction du jeu,
09:08 donc ironiquement, ce qu'on voulait le voir l'an dernier.
09:10 Et tu sens qu'en fait, c'est Alexis Sanchez.
09:12 L'an dernier, on avait une équipe des fois bloc bas,
09:15 tu balançais sur Alexis Sanchez, il contrôlait, il temporisait,
09:18 il permettait à tout le monde de monter.
09:21 - Il y a deux choses, il y a le talent et la personnalité.
09:26 Et les deux conjugués, ça fait ce style de joueur.
09:29 Et je pense que cette année, dans l'effectif, tu ne les as pas.
09:31 Et c'est la personnalité de l'équipe.
09:33 Désolé de reprendre un peu cet exemple Alexis Sanchez,
09:36 mais parce que du coup, comme il a la performance sur le terrain,
09:40 il peut se permettre d'aller voir des mecs et de dire,
09:42 oh, il faut faire ça.
09:43 Et d'ailleurs, il ne se privait pas de le faire.
09:45 Quand lui, il râle, vu ce qu'il fait sur le terrain, il est crédible.
09:48 Donc, quand il fait ça, tu dis, ok, je l'écoute.
09:51 À la différence, on a connu ça à l'OM avec un joueur qui s'appelait Patrice Evra,
09:55 qui avait des super discours, mais il n'était pas crédible
09:58 parce que sur le terrain, il était aussi bon que moi.
09:59 Donc, les mecs, ils le regardaient, ils disaient,
10:01 oh, là, t'as parlé, maintenant, il faut assumer et tout.
10:04 Et les mecs regardaient en disant, mais là, ça assume quoi, toi ?
10:07 Cette saison, nous, le joueur qui tente de faire ça,
10:11 et je l'aime bien, c'est malheureux, mais c'est Paulo Lopez.
10:13 Mais Paulo Lopez, pareil, ça fait partie de la qualité.
10:16 À un moment donné, demain, on va jouer contre Lucas Chevalier.
10:18 Tu veux qu'on parle lors de saison ?
10:19 Est-ce que tu vois, par exemple, Paulo Lopez,
10:20 c'est un gardien qui va te faire gagner des points ?
10:22 Ce n'est pas un mauvais gardien en soi, mais est-ce que c'est un gardien
10:24 qui va te faire gagner des points ?
10:25 Ça peut arriver, non, il ne faut pas…
10:26 À part le match contre Brest ?
10:27 Ça peut arriver, moi, je suis sévère avec lui,
10:28 je le suivais en Italie, je le trouvais vraiment pas bon.
10:31 Je trouve quand même qu'il a retrouvé une certaine seconde jeunesse à l'OM,
10:34 mais ça rejoint ce qu'on dit depuis tout à l'heure,
10:38 qualité, personnalité.
10:40 Paulo Lopez, il est loin du jeu.
10:42 Oui, en plus, le poste est particulier.
10:44 Paulo Lopez, il est loin du jeu.
10:45 Non, mais c'était pour revenir sur l'exemple de ce que dit Romen,
10:48 tu as un joueur, là, par exemple, à Lille,
10:51 le joueur vraiment qui en impose, c'est Jonathan David.
10:55 Sur le plan offensif, mais sur le plan défensif…
10:57 Benjamin André ?
10:59 Oui, c'est le capitaine.
11:00 Non, mais en dehors de ça,
11:01 tu sais qui c'est notre capitaine, par exemple, nous ?
11:04 C'était Kondogbia, non ?
11:05 Oui, tu as vu, tu as réfléchi.
11:06 Tu imagines, on est en avril,
11:08 Romen, tu dois me dire que c'est Kondogbia.
11:10 En plus, il a été foutu un peu pour ça.
11:12 Mais tu imagines, tu as réfléchi.
11:13 Non, mais c'est pour ça…
11:14 Tu sais quoi, ça veut tout dire.
11:15 Bien sûr, non, mais c'est pour ça que je te dis que
11:18 tu as des leaders techniques, tu as des leaders par le caractère.
11:22 Effectivement, je pense qu'encore une fois,
11:25 cet effectif-là manque de qualité,
11:27 mais manque aussi de grosse personnalité.
11:30 Et c'est ça que vous pensez qu'il nous manque vraiment face au gros du championnat ?
11:33 Parce que moi, quand je regarde, par exemple, l'effectif de Lille,
11:36 l'effectif de Nice, je ne trouve pas qu'on ait en termes de qualité…
11:39 Mais être… Alors, j'en parlais avec un agent,
11:43 il me parlait de Del Castillo, de sa saison.
11:45 Et on discutait, l'agent n'est pas de Marseille,
11:47 il est de la région parisienne.
11:48 Et il me dit, on parlait d'Ismaël Assar,
11:51 on en vient, c'est une discussion de foot, et il me dit,
11:54 par exemple, la saison qu'il fait Del Castillo, vous aurez fait du bien.
11:57 Moi, il n'y a pas de souci, c'est le majeur Del Castillo.
11:59 Mais être Del Castillo à Brest et être Del Castillo à l'OM,
12:03 ce n'est pas le même métier.
12:04 Exactement.
12:05 Tu as les mêmes ballons, les mêmes pieds, mais ce n'est pas le même métier.
12:08 C'est surtout pas le même contexte.
12:09 Donc, ça veut dire que quand tu vas affronter Nice ou Lens à domicile,
12:12 comme ça va nous arriver, il va y avoir des journaux
12:14 qui vont en parler pendant une semaine.
12:16 Il va y avoir du monde au stade, devant le stade, quatre heures avant le match.
12:20 Il faut l'assumer, il faut le digérer tout ça.
12:23 Et lui, il a fait des bons matchs comme ça et tout.
12:25 Je ne suis pas certain, alors peut-être que oui,
12:27 mais je ne suis pas certain, par exemple, qu'un joueur comme Del Castillo,
12:29 il arrive à l'OM, il enchaîne les buts, les bons matchs.
12:32 Et tu vois, en fait, la personnalité fait partie de ça quand tu arrives à l'OM,
12:35 parce que ça n'est pas le même métier que de jouer ailleurs.
12:38 On parlait aussi de Pierre Desmulous, c'est un peu le même cas aussi.
12:42 Exact.
12:44 On ne peut pas le savoir à l'avance, mais par exemple,
12:46 tout le monde n'est pas de Roquebas.
12:48 J'ai donné cet exemple notamment à l'agent, Didier Roquebas.
12:51 On va se souvenir de tous ces bons moments.
12:53 Mais moi, je me souviens, c'était ma deuxième année en tant qu'abonné au Vélodrome.
12:55 Je m'en souviens très bien.
12:56 Didier Roquebas, les premiers matchs qu'il fait à l'OM,
12:58 il marque quelques buts, mais il rate énormément d'occasion.
13:00 Et il se fait même siffler, Didier Roquebas.
13:02 Roquebas, Kayoko.
13:05 Moi, je me souviens d'une action devant le Virage Sud où il se fait siffler par tout le Virage Sud.
13:09 Et moi, je suis au stade, mais je suis côté Nord.
13:11 Et je suis avec des amis qui me disent "mais il est maladroit, il est bidon".
13:16 Mais tout le monde ne peut pas absorber ça façon Didier Roquebas.
13:18 Didier Roquebas, quand il marque un but, il ne fait pas chute.
13:20 Il fait couper, décaler, il rigole et il enchaîne les buts derrière.
13:23 Tu vois ce que je veux te dire ?
13:25 Et ça, ça fait partie de la personnalité.
13:26 Ça, ça fait partie d'un joueur qui peut réussir à l'OM.
13:28 Alors, je ne demande pas Didier Roquebas,
13:30 mais à une autre échelle, tu peux avoir des mecs de caractère
13:33 qui peuvent assumer les gros matchs, vu que c'est le thème, différemment.
13:37 Il y a Shoupi qui nous met un message, qui nous dit pour qu'on y arrive contre les gros,
13:40 il faut aussi savoir tenir en seconde mi-temps.
13:43 Des fois, on encaisse beaucoup trop de buts en seconde période.
13:46 Là aussi, c'est un problème dans les gros rendez-vous,
13:49 ces secondes périodes souvent difficiles.
13:53 - Oui, clairement, non, mais c'est un problème tout court.
13:55 C'est-à-dire que moi, j'ai l'impression que cette saison,
14:00 tu n'as pas, à part Villareal, forcément, le match à l'E,
14:04 tu n'as pas ce match 90 minutes où tu es heureux, tout va bien, tout est beau.
14:12 C'est ça le problème de cette équipe.
14:14 Mais on y revient, les joueurs, 90 minutes, la prépa,
14:16 en fait, tout est lié, ce qu'on dit depuis tout à l'heure.
14:20 - En tout cas, on va pouvoir, on va essayer de mettre fin à cette spirale un peu négative
14:25 contre les gros et surtout à l'extérieur ce week-end.
14:27 Et on va en parler dans notre troisième partie,
14:30 qui va être l'avant-match, l'Île Olympique de Marseille.